I.47
disposé des coussins. Une des fenêtres de la chambre donnait sur le port,
et, de l'autre, plus petite et légèrement en hauteur, je pouvais voir
la route, une parcelle de route déserte qui bordaiteun encolos livré aux
mauvaises herbes, où, à côté d'un figuier désséché qui ployait sous le
poids desessesbranchesmortes, un âne solitaire broutait du fenouil entre
divers détritus, des vieilles planches, des pneus ébandonnés, une barque
retournée qui pourrissait sur place.
Les premiers temps que je passai à Sasuelo, j'allais souvent me promener sur la grande plagede sablesauvage quiprolongeait le village.s'étendaità proximitéà côté du village j'occupais mes journées à de
???longues promenades, tantôt le long des petites routesde campagnequidescendaientmontaient
vers le village lesvillageshameaux voisins, et tantôt sur la plage,chaudement couvert,avec ma grosse
gabardine et mon écharpe. Le bruit des vagues et du vent se mêlait dans mon
esprit, et je poussais lentement la voiture d'enfant de mon fils sur l'im-
menseplageétenduedéserte que balayaient des vents tourbillonants. Je m'arrêtais
parfois, je m'asseyais dans le sable, et, tandis que tout autour de moi des
filaments d'algues sèches s'envolaient dans les airsmêlés aux grains de sable,
je ramassaisdistraitementun ou deux caillouxsur la plage, que je lançais paresseusemeznt
dans la mer. Mon fils me regardait faire, solidement maintenu dans sa pous-
sette par une petite ceinture.Parfois,ilIlseprojetaitpenchait parfoisbrusquement en aavant,???pour
pouressayeraitde s'emparer de quelque chose par terre, et???de ses désirsje lui tendais à
mesuretoustousles objets qu'il convoitait, des morceaux de bois morts rejetés par
la marée qui avaient pris des formes de talismans bizarres, des galets, des
brindilles, une vieille sandale en plastique, aussi, bien grosse et transparente,
à laquelle il semblait tenir tout particulièrement.
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disposé des coussins. Une des fenêtres de la chambre donnait sur le port,
et, de l'autre, plus petite et légèrement en hauteur, je pouvais voir
la route, une parcelle de route déserte qui bordaiteun encolos livré aux
mauvaises herbes, où, à côté d'un figuier désséché qui ployait sous le
poids desesbranchesmortes, un âne solitaire broutait du fenouil entre
divers détritus, des vieilles planches, des pneus ébandonnés, une barque
retournée qui pourrissait sur place.
Les premiers temps que je passai à Sasuelo, j'allais souvent me promener sur la grande plagede sablesauvage quiprolongeait le village.s'étendaità proximitéà côté du village j'occupais mes journées à de
longues promenades, tantôt le long des petites routesquidescendaient
vers le village lesvillageshameaux voisins, et tantôt sur la plage,chaudement couvert,avec ma grosse
gabardine et mon écharpe. Le bruit des vagues et du vent se mêlait dans mon
esprit, et je poussais lentement la voiture d'enfant de mon fils sur l'im-
menseplagedéserte que balayaient des vents tourbillonants. Je m'arrêtais
parfois, je m'asseyais dans le sable, et, tandis que tout autour de moi des
filaments d'algues sèches s'envolaient dans les airsmêlés aux grains de sable,
je ramassaisun ou deux caillouxsur la plage, que je lançais paresseusemeznt
dans la mer. Mon fils me regardait faire, solidement maintenu dans sa pous-
sette par une petite ceinture.Parfois,ilseprojetaitbrusquement en aavant
pouressayerde s'emparer de quelque chose par terre, etje lui tendais à
mesuretousles objets qu'il convoitait, des morceaux de bois morts rejetés par
la marée qui avaient pris des formes de talismans bizarres, des galets, des
brindilles, une vieille sandale en plastique, aussi, bien grosse et transparente,
à laquelle il semblait tenir tout particulièrement.
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disposé des coussins. Une des fenêtres de la chambre donnait sur le port,
et, de l'autre, plus petite et légèrement en hauteur, je pouvais voir
la route, une parcelle de route déserte qui bordaiteun encolos livré aux
mauvaises herbes, où, à côté d'un figuier désséché qui ployait sous le
poids desessesbranchesmortes, un âne solitaire broutait du fenouil entre
divers détritus, des vieilles planches, des pneus ébandonnés, une barque
retournée qui pourrissait sur place.
Les premiers temps que je passai à Sasuelo, j'allais souvent me promener sur la grande plagede sablesauvage quiprolongeait le village.s'étendaità proximitéà côté du village j'occupais mes journées à de
???longues promenades, tantôt le long des petites routesde campagnequidescendaientmontaient
vers le village lesvillageshameaux voisins, et tantôt sur la plage,chaudement couvert,avec ma grosse
gabardine et mon écharpe. Le bruit des vagues et du vent se mêlait dans mon
esprit, et je poussais lentement la voiture d'enfant de mon fils sur l'im-
menseplageétenduedéserte que balayaient des vents tourbillonants. Je m'arrêtais
parfois, je m'asseyais dans le sable, et, tandis que tout autour de moi des
filaments d'algues sèches s'envolaient dans les airsmêlés aux grains de sable,
je ramassaisdistraitementun ou deux caillouxsur la plage, que je lançais paresseusemeznt
dans la mer. Mon fils me regardait faire, solidement maintenu dans sa pous-
sette par une petite ceinture.Parfois,ilIlseprojetaitpenchait parfoisbrusquement en aavant,???pour
pouressayeraitde s'emparer de quelque chose par terre, et???de ses désirsje lui tendais à
mesuretoustousles objets qu'il convoitait, des morceaux de bois morts rejetés par
la marée qui avaient pris des formes de talismans bizarres, des galets, des
brindilles, une vieille sandale en plastique, aussi, bien grosse et transparente,
à laquelle il semblait tenir tout particulièrement.
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disposé des coussins. Une des fenêtres de la chambre donnait sur le port,
et, de l'autre, plus petite et légèrement en hauteur, je pouvais voir
la route, une parcelle de route déserte qui bordaiteun encolos livré aux
mauvaises herbes, où, à côté d'un figuier désséché qui ployait sous le
poids desesbranchesmortes, un âne solitaire broutait du fenouil entre
divers détritus, des vieilles planches, des pneus ébandonnés, une barque
retournée qui pourrissait sur place.
Les premiers temps que je passai à Sasuelo, j'allais souvent me promener sur la grande plagede sablesauvage quiprolongeait le village.s'étendaità proximitéà côté du village j'occupais mes journées à de
longues promenades, tantôt le long des petites routesquidescendaient
vers le village lesvillageshameaux voisins, et tantôt sur la plage,chaudement couvert,avec ma grosse
gabardine et mon écharpe. Le bruit des vagues et du vent se mêlait dans mon
esprit, et je poussais lentement la voiture d'enfant de mon fils sur l'im-
menseplagedéserte que balayaient des vents tourbillonants. Je m'arrêtais
parfois, je m'asseyais dans le sable, et, tandis que tout autour de moi des
filaments d'algues sèches s'envolaient dans les airsmêlés aux grains de sable,
je ramassaisun ou deux caillouxsur la plage, que je lançais paresseusemeznt
dans la mer. Mon fils me regardait faire, solidement maintenu dans sa pous-
sette par une petite ceinture.Parfois,ilseprojetaitbrusquement en aavant
pouressayerde s'emparer de quelque chose par terre, etje lui tendais à
mesuretousles objets qu'il convoitait, des morceaux de bois morts rejetés par
la marée qui avaient pris des formes de talismans bizarres, des galets, des
brindilles, une vieille sandale en plastique, aussi, bien grosse et transparente,
à laquelle il semblait tenir tout particulièrement.