I.49
disposé des coussins. Une des fenêtres de la chambre donnait sur le port,
et, de l'autre, plus petite et légèrement en hauteur, je pouvais voir
la route, une parcelle de route déserte qui bordait un enclos livré aux
mauvaises herbes, où, à côté d'un figuier désséché qui ployait sous le
poids de ses branches, un âne solitaire broutait du fenouil entre divers
détritus, des vieilles planches, des pneus abandonnés, une barque retournée
qui pourrissait sur place.
Les premiers temps que je passai à Sasuelo, j'occupais mes journées à
de longues promenades, tantôt le long despetitesroutesétroitesqui montaient vers
les hameaux voisins, et tantôtsurà la découverte dela plage sauvage qui s'étendait derrière
le village sur plusieurs kilomètres. Le bruit des vagues et du vent se
mêlait dans mon esprit, etemmitouflé dans mon manteau,je poussais lentement la voiture d'enfant de
mon filssurqui s'enfonçait dans le sable del'immense plage déserte que balayaient des vents tourbillonants.
Je m'arrêtais parfois, je m'asseyais dans le sable, et, tandis que tout
autour de moi des filaments d'algues sèches qui s'envolaientdans les airsvers les dunes, je
ramassais distraitement un ou deux cailloux, que je lançais paresseusement
dans la mer. Mon fils me regardait faire, solidement maintenu dans sa pous-
sette par une petite ceinture. Parfois, il se penchait en avant pour essayer
de s'emparer de quelquechose par terreobjet sur le sable, et???je lui
tendais à mesure toustles objetscequ'il convoitait,???des morceaux de bois morts
rejetés par la marée qui avaient pris des formes de talismans bizarres, des
galets, des brindilles, une vieille sandale en plastique, aussi, bien grosse
et transparente, à laquelle il semblait tenir tout particulièrement.
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disposé des coussins. Une des fenêtres de la chambre donnait sur le port,
et, de l'autre, plus petite et légèrement en hauteur, je pouvais voir
la route, une parcelle de route déserte qui bordait un enclos livré aux
mauvaises herbes, où, à côté d'un figuier désséché qui ployait sous le
poids de ses branches, un âne solitaire broutait du fenouil entre divers
détritus, des vieilles planches, des pneus abandonnés, une barque retournée
qui pourrissait sur place.
Les premiers temps que je passai à Sasuelo, j'occupais mes journées à
de longues promenades, tantôt le long despetitesroutesqui montaient vers
les hameaux voisins, et tantôtsurla plage sauvage qui s'étendait derrière
le village sur plusieurs kilomètres. Le bruit des vagues et du vent se
mêlait dans mon esprit, etje poussais lentement la voiture d'enfant de
mon filssurl'immense plage déserte que balayaient des vents tourbillonants.
Je m'arrêtais parfois, je m'asseyais dans le sable, et, tandis que tout
autour de moi des filaments d'algues sèches qui s'envolaientdans les airs, je
ramassais distraitement un ou deux cailloux, que je lançais paresseusement
dans la mer. Mon fils me regardait faire, solidement maintenu dans sa pous-
sette par une petite ceinture. Parfois, il se penchait en avant pour essayer
de s'emparer de quelquechose par terre, etje lui
tendais à mesure tousles objetsqu'il convoitait,des morceaux de bois morts
rejetés par la marée qui avaient pris des formes de talismans bizarres, des
galets, des brindilles, une vieille sandale en plastique, aussi, bien grosse
et transparente, à laquelle il semblait tenir tout particulièrement.
I.49
disposé des coussins. Une des fenêtres de la chambre donnait sur le port,
et, de l'autre, plus petite et légèrement en hauteur, je pouvais voir
la route, une parcelle de route déserte qui bordait un enclos livré aux
mauvaises herbes, où, à côté d'un figuier désséché qui ployait sous le
poids de ses branches, un âne solitaire broutait du fenouil entre divers
détritus, des vieilles planches, des pneus abandonnés, une barque retournée
qui pourrissait sur place.
Les premiers temps que je passai à Sasuelo, j'occupais mes journées à
de longues promenades, tantôt le long despetitesroutesétroitesqui montaient vers
les hameaux voisins, et tantôtsurà la découverte dela plage sauvage qui s'étendait derrière
le village sur plusieurs kilomètres. Le bruit des vagues et du vent se
mêlait dans mon esprit, etemmitouflé dans mon manteau,je poussais lentement la voiture d'enfant de
mon filssurqui s'enfonçait dans le sable del'immense plage déserte que balayaient des vents tourbillonants.
Je m'arrêtais parfois, je m'asseyais dans le sable, et, tandis que tout
autour de moi des filaments d'algues sèches qui s'envolaientdans les airsvers les dunes, je
ramassais distraitement un ou deux cailloux, que je lançais paresseusement
dans la mer. Mon fils me regardait faire, solidement maintenu dans sa pous-
sette par une petite ceinture. Parfois, il se penchait en avant pour essayer
de s'emparer de quelquechose par terreobjet sur le sable, et???je lui
tendais à mesure toustles objetscequ'il convoitait,???des morceaux de bois morts
rejetés par la marée qui avaient pris des formes de talismans bizarres, des
galets, des brindilles, une vieille sandale en plastique, aussi, bien grosse
et transparente, à laquelle il semblait tenir tout particulièrement.
I.49
disposé des coussins. Une des fenêtres de la chambre donnait sur le port,
et, de l'autre, plus petite et légèrement en hauteur, je pouvais voir
la route, une parcelle de route déserte qui bordait un enclos livré aux
mauvaises herbes, où, à côté d'un figuier désséché qui ployait sous le
poids de ses branches, un âne solitaire broutait du fenouil entre divers
détritus, des vieilles planches, des pneus abandonnés, une barque retournée
qui pourrissait sur place.
Les premiers temps que je passai à Sasuelo, j'occupais mes journées à
de longues promenades, tantôt le long despetitesroutesqui montaient vers
les hameaux voisins, et tantôtsurla plage sauvage qui s'étendait derrière
le village sur plusieurs kilomètres. Le bruit des vagues et du vent se
mêlait dans mon esprit, etje poussais lentement la voiture d'enfant de
mon filssurl'immense plage déserte que balayaient des vents tourbillonants.
Je m'arrêtais parfois, je m'asseyais dans le sable, et, tandis que tout
autour de moi des filaments d'algues sèches qui s'envolaientdans les airs, je
ramassais distraitement un ou deux cailloux, que je lançais paresseusement
dans la mer. Mon fils me regardait faire, solidement maintenu dans sa pous-
sette par une petite ceinture. Parfois, il se penchait en avant pour essayer
de s'emparer de quelquechose par terre, etje lui
tendais à mesure tousles objetsqu'il convoitait,des morceaux de bois morts
rejetés par la marée qui avaient pris des formes de talismans bizarres, des
galets, des brindilles, une vieille sandale en plastique, aussi, bien grosse
et transparente, à laquelle il semblait tenir tout particulièrement.