I. 147
barques pour quelque sac en plastique, une vieille couverture roulée
en boule peut-être, et, intrigué par cette masse noire immobile à la
surface de l'eau, je m'étais approché du bord de la jetée pour l'examiner
de plus près. De la manière dont le cadavre était placé, il m'était im-
possible de voir la tête de l'animal, et ce n'est que lorsque le corps
porté par le courant amorça un léger mouvement de rotation sur lui-même
que je me rendis compte qu'hors de sa gueule pendait une tête de poisson
décomposée dont dépassaient quelques centimètres de fil de pêche cassé,
qui me firent penser, un peu plus tard dans la journée --- sur le moment,
je les avais simplement examinés distraitement, ces quelques centimètres
de fil de pêche --- que le chat avait été assassiné.
Comment se faisait-il en effet qu'un appât de ligne morte se fût trouvé
aussi près du bord de la jetée, plutôt que de reposer au large par dix
ou vingt mètres de fond ? Comment ces quelques centimètres de fil, ces
quelques centimètres de gros fil de pêche extrêmement dur et résistant,
l'animal avait-il ét pu êtrecassé brisé cassés par l'animal avait-il pu les briser lui-même sansse lui qu'il se fût déchirer les lèvrescruellement mutilé les lèvres et le palais ? ? et lui mutilé le palais ?
et s'arracher le palais ? Pourquoi l'extrémité du fil était-elle coupée aussi
proprement, comme sectionnée net par une lame, si ce n'est parce qu'une
fois le chat pris au piège que je lui avais tendu en pleine nuit, j'avaislentement
rembobinélentement la ligne morte tandis que l'animal se débattait dans
l'eau l'hameçon accroché dans la gueule, et que je l'avais ramenélentement
à terreà mon rythme comme je l'aurais fait d'un très gros poisson, cessant de rembobiner
lorsque je sentais une trop grande résistance de sa part et rembobinant à
nouveau et très vite chaque fois que ses efforts se relâchaient, et que,
le sortant de l'eau vivant et se convulsant de toutes ses forces au bout de la
ligne morte, les yeux exorbités qui me regardaient fixement, j'avais tranché
net le fil avec un petit couteau, le chat retombant alors dans le port
dans un fracas brutal, qui alla peu à peu en s'apaisant, quelques dernières
vaguelettes venant mourir doucement contre ses flancs ?
Je reprends. C'est trois ou quatre jours après mon arrivée que j'avais
découvert le chat mort dans le port. Il flottait immobile entre deux barques,
le corps lourdement incliné vers le fond, les oreilles et une partie du dos
émergeant hors de l'eau. Je n'avais jamais vu ce chat auparavant, selon toute vrai
semblance , une seule fois peut-être,la veille ou l'avant-veille, et??? , ??? , la veille ou l'avant-veille qui prenait
le soleil dans les algues du port et qui s'était enfuiimmédiatement lorsque j'avais tenté
se promenait qui ??? avoir à la tombée de la nuit dans les alguesdu port sechées du port
sur le terre plein meuble et relativement solide que les??? algues sechées??? en bordure du port??? dans l'enceinte même du port dans l'enceinte même du port
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barques pour quelque sac en plastique, une vieille couverture roulée
en boule peut-être, et, intrigué par cette masse noire immobile à la
surface de l'eau, je m'étais approché du bord de la jetée pour l'examiner
de plus près. De la manière dont le cadavre était placé, il m'était im-
possible de voir la tête de l'animal, et ce n'est que lorsque le corps
porté par le courant amorça un léger mouvement de rotation sur lui-même
que je me rendis compte qu'hors de sa gueule pendait une tête de poisson
décomposée dont dépassaient quelques centimètres de fil de pêche cassé,
qui me firent penser, un peu plus tard dans la journée --- sur le moment,
je les avais simplement examinés distraitement, ces quelques centimètres
de fil de pêche --- que le chat avait été assassiné.
Comment se faisait-il en effet qu'un appât de ligne morte se fût trouvé
aussi près du bord de la jetée, plutôt que de reposer au large par dix
ou vingt mètres de fond ? Comment ces quelques centimètres de fil, ces
quelques centimètres de gros fil de pêche extrêmement dur et résistant,
l'animal avait-il pu les briser lui-même sansse déchirer les lèvres ?
et s'arracher le palais ? Pourquoi l'extrémité du fil était-elle coupée aussi
proprement, comme sectionnée net par une lame, si ce n'est parce qu'une
fois le chat pris au piège que je lui avais tendu en pleine nuit, j'avais
rembobinélentement la ligne morte tandis que l'animal se débattait dans
l'eau l'hameçon accroché dans la gueule, et que je l'avais ramenélentement
à terre comme je l'aurais fait d'un très gros poisson, cessant de rembobiner
lorsque je sentais une trop grande résistance de sa part et rembobinant à
nouveau et très vite chaque fois que ses efforts se relâchaient, et que,
le sortant de l'eau vivant et se convulsant de toutes ses forces au bout de la
ligne morte, les yeux exorbités qui me regardaient fixement, j'avais tranché
net le fil avec un petit couteau, le chat retombant alors dans le port
dans un fracas brutal, qui alla peu à peu en s'apaisant, quelques dernières
vaguelettes venant mourir doucement contre ses flancs ?
Je reprends. C'est trois ou quatre jours après mon arrivée que j'avais
découvert le chat mort dans le port. Il flottait immobile entre deux barques,
le corps lourdement incliné vers le fond, les oreilles et une partie du dos
émergeant hors de l'eau. Je n'avais jamais vu ce chat auparavant, selon toute vrai
une seule fois peut-être,la veille ou l'avant-veille, qui prenait
le soleil dans les algues du port et qui s'était enfui lorsque j'avais tenté
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barques pour quelque sac en plastique, une vieille couverture roulée
en boule peut-être, et, intrigué par cette masse noire immobile à la
surface de l'eau, je m'étais approché du bord de la jetée pour l'examiner
de plus près. De la manière dont le cadavre était placé, il m'était im-
possible de voir la tête de l'animal, et ce n'est que lorsque le corps
porté par le courant amorça un léger mouvement de rotation sur lui-même
que je me rendis compte qu'hors de sa gueule pendait une tête de poisson
décomposée dont dépassaient quelques centimètres de fil de pêche cassé,
qui me firent penser, un peu plus tard dans la journée --- sur le moment,
je les avais simplement examinés distraitement, ces quelques centimètres
de fil de pêche --- que le chat avait été assassiné.
Comment se faisait-il en effet qu'un appât de ligne morte se fût trouvé
aussi près du bord de la jetée, plutôt que de reposer au large par dix
ou vingt mètres de fond ? Comment ces quelques centimètres de fil, ces
quelques centimètres de gros fil de pêche extrêmement dur et résistant,
l'animal avait-il ét pu êtrecassé brisé cassés par l'animal avait-il pu les briser lui-même sansse lui qu'il se fût déchirer les lèvrescruellement mutilé les lèvres et le palais ? ? et lui mutilé le palais ?
et s'arracher le palais ? Pourquoi l'extrémité du fil était-elle coupée aussi
proprement, comme sectionnée net par une lame, si ce n'est parce qu'une
fois le chat pris au piège que je lui avais tendu en pleine nuit, j'avaislentement
rembobinélentement la ligne morte tandis que l'animal se débattait dans
l'eau l'hameçon accroché dans la gueule, et que je l'avais ramenélentement
à terreà mon rythme comme je l'aurais fait d'un très gros poisson, cessant de rembobiner
lorsque je sentais une trop grande résistance de sa part et rembobinant à
nouveau et très vite chaque fois que ses efforts se relâchaient, et que,
le sortant de l'eau vivant et se convulsant de toutes ses forces au bout de la
ligne morte, les yeux exorbités qui me regardaient fixement, j'avais tranché
net le fil avec un petit couteau, le chat retombant alors dans le port
dans un fracas brutal, qui alla peu à peu en s'apaisant, quelques dernières
vaguelettes venant mourir doucement contre ses flancs ?
Je reprends. C'est trois ou quatre jours après mon arrivée que j'avais
découvert le chat mort dans le port. Il flottait immobile entre deux barques,
le corps lourdement incliné vers le fond, les oreilles et une partie du dos
émergeant hors de l'eau. Je n'avais jamais vu ce chat auparavant, selon toute vrai
semblance , une seule fois peut-être,la veille ou l'avant-veille, et??? , ??? , la veille ou l'avant-veille qui prenait
le soleil dans les algues du port et qui s'était enfuiimmédiatement lorsque j'avais tenté
se promenait qui ??? avoir à la tombée de la nuit dans les alguesdu port sechées du port
sur le terre plein meuble et relativement solide que les??? algues sechées??? en bordure du port??? dans l'enceinte même du port dans l'enceinte même du port
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barques pour quelque sac en plastique, une vieille couverture roulée
en boule peut-être, et, intrigué par cette masse noire immobile à la
surface de l'eau, je m'étais approché du bord de la jetée pour l'examiner
de plus près. De la manière dont le cadavre était placé, il m'était im-
possible de voir la tête de l'animal, et ce n'est que lorsque le corps
porté par le courant amorça un léger mouvement de rotation sur lui-même
que je me rendis compte qu'hors de sa gueule pendait une tête de poisson
décomposée dont dépassaient quelques centimètres de fil de pêche cassé,
qui me firent penser, un peu plus tard dans la journée --- sur le moment,
je les avais simplement examinés distraitement, ces quelques centimètres
de fil de pêche --- que le chat avait été assassiné.
Comment se faisait-il en effet qu'un appât de ligne morte se fût trouvé
aussi près du bord de la jetée, plutôt que de reposer au large par dix
ou vingt mètres de fond ? Comment ces quelques centimètres de fil, ces
quelques centimètres de gros fil de pêche extrêmement dur et résistant,
l'animal avait-il pu les briser lui-même sansse déchirer les lèvres ?
et s'arracher le palais ? Pourquoi l'extrémité du fil était-elle coupée aussi
proprement, comme sectionnée net par une lame, si ce n'est parce qu'une
fois le chat pris au piège que je lui avais tendu en pleine nuit, j'avais
rembobinélentement la ligne morte tandis que l'animal se débattait dans
l'eau l'hameçon accroché dans la gueule, et que je l'avais ramenélentement
à terre comme je l'aurais fait d'un très gros poisson, cessant de rembobiner
lorsque je sentais une trop grande résistance de sa part et rembobinant à
nouveau et très vite chaque fois que ses efforts se relâchaient, et que,
le sortant de l'eau vivant et se convulsant de toutes ses forces au bout de la
ligne morte, les yeux exorbités qui me regardaient fixement, j'avais tranché
net le fil avec un petit couteau, le chat retombant alors dans le port
dans un fracas brutal, qui alla peu à peu en s'apaisant, quelques dernières
vaguelettes venant mourir doucement contre ses flancs ?
Je reprends. C'est trois ou quatre jours après mon arrivée que j'avais
découvert le chat mort dans le port. Il flottait immobile entre deux barques,
le corps lourdement incliné vers le fond, les oreilles et une partie du dos
émergeant hors de l'eau. Je n'avais jamais vu ce chat auparavant, selon toute vrai
une seule fois peut-être,la veille ou l'avant-veille, qui prenait
le soleil dans les algues du port et qui s'était enfui lorsque j'avais tenté