I. 174
galerie de la voiture, un vieux diesel dont il n'avait pas coupé le
moteur et qui continuait de ronronner au ralenti sur la place, puis il m'avait
indiqué la direction du seul hôtel des environs, qui se trouvait non
loin de là, en bordure du port. J'avais remis d'aplomb la poussette
de mon fils et, laissant mes valises et mes sacs à proximité d'un
banc, j'avais pris la direction de l'hôtel, mon fils devant moi dans
la poussette, qui ne se préoccupait de rien, absorbé qu'il était dans
la contemplation de son phoque en peluche, qu'il tournait et retournait
entre ses mains pour l'examiner sous toutes les coutures. L'entrée de
l'hôtel présentait un petit perron fleuri, au haut duquel s'ouvrait
une double porte vitrée, et je pris la poussette à bout de bras pour
gravir les quelques marches du perron. J'avais à peine poussé la porte
de l'hôtel que je me trouvai en présence d'un homme accroupi sur le
carrelage, une serpillière à la main, qui, sans se relever, considéra
avec méfiance la poussette que je tenais devant lui. Ne sachant trop
où la poser tant le sol semblait propre et entretenu avec soin, je
gardai la poussette dans les mains et lui demandai s'il serait possible
d'avoir une chambre pour quelques nuits, trois ou quatre, même davantage
peut-être, je ne savais pas très bien.
Les premiers temps que je passai à Sasuelo, j'occupais ??? mes journées
à de longues promenades, tantôt le long des routes étroites qui montaient
vers les hameaux voisins, et tantôt à la découverte de la plage sauvage
qui s'étendait derrière le village sur plusieurs kilomètres. Le bruit
des vagues et du vent se mêlaient dans mon esprit, et je progressais
lentement au bord de l'eau. C'était une plage immense, abandonné et
déserte, que balayaient continûment des vents tourbillonants. Je
m'arrêtais parfois, je m'asseyais dans le sable, et, tandis que tout
autour de moi des filaments d'algues sèches s'envolaient vers les dunes,
je ramassais distraitement un ou deux cailloux, que je lançais pares-
seusement dans la mer. Mon fils me regardait faire, un biscuit à la main,
solidement maintenu dans sa poussette par une petite ceinture. Parfois,
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galerie de la voiture, un vieux diesel dont il n'avait pas coupé le
moteur et qui continuait de ronronner au ralenti sur la place, puis il m'avait
indiqué la direction du seul hôtel des environs, qui se trouvait non
loin de là, en bordure du port. J'avais remis d'aplomb la poussette
de mon fils et, laissant mes valises et mes sacs à proximité d'un
banc, j'avais pris la direction de l'hôtel, mon fils devant moi dans
la poussette, qui ne se préoccupait de rien, absorbé qu'il était dans
la contemplation de son phoque en peluche, qu'il tournait et retournait
entre ses mains pour l'examiner sous toutes les coutures. L'entrée de
l'hôtel présentait un petit perron fleuri, au haut duquel s'ouvrait
une double porte vitrée, et je pris la poussette à bout de bras pour
gravir les quelques marches du perron. J'avais à peine poussé la porte
de l'hôtel que je me trouvai en présence d'un homme accroupi sur le
carrelage, une serpillière à la main, qui, sans se relever, considéra
avec méfiance la poussette que je tenais devant lui. Ne sachant trop
où la poser tant le sol semblait propre et entretenu avec soin, je
gardai la poussette dans les mains et lui demandai s'il serait possible
d'avoir une chambre pour quelques nuits, trois ou quatre, même davantage
peut-être, je ne savais pas très bien.
Les premiers temps que je passai à Sasuelo, j'occupais mes journées
à de longues promenades, tantôt le long des routes étroites qui montaient
vers les hameaux voisins, et tantôt à la découverte de la plage sauvage
qui s'étendait derrière le village sur plusieurs kilomètres. Le bruit
des vagues et du vent se mêlaient dans mon esprit, et je progressais
lentement au bord de l'eau. C'était une plage immense, abandonné et
déserte, que balayaient continûment des vents tourbillonants. Je
m'arrêtais parfois, je m'asseyais dans le sable, et, tandis que tout
autour de moi des filaments d'algues sèches s'envolaient vers les dunes,
je ramassais distraitement un ou deux cailloux, que je lançais pares-
seusement dans la mer. Mon fils me regardait faire, un biscuit à la main,
solidement maintenu dans sa poussette par une petite ceinture. Parfois,
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galerie de la voiture, un vieux diesel dont il n'avait pas coupé le
moteur et qui continuait de ronronner au ralenti sur la place, puis il m'avait
indiqué la direction du seul hôtel des environs, qui se trouvait non
loin de là, en bordure du port. J'avais remis d'aplomb la poussette
de mon fils et, laissant mes valises et mes sacs à proximité d'un
banc, j'avais pris la direction de l'hôtel, mon fils devant moi dans
la poussette, qui ne se préoccupait de rien, absorbé qu'il était dans
la contemplation de son phoque en peluche, qu'il tournait et retournait
entre ses mains pour l'examiner sous toutes les coutures. L'entrée de
l'hôtel présentait un petit perron fleuri, au haut duquel s'ouvrait
une double porte vitrée, et je pris la poussette à bout de bras pour
gravir les quelques marches du perron. J'avais à peine poussé la porte
de l'hôtel que je me trouvai en présence d'un homme accroupi sur le
carrelage, une serpillière à la main, qui, sans se relever, considéra
avec méfiance la poussette que je tenais devant lui. Ne sachant trop
où la poser tant le sol semblait propre et entretenu avec soin, je
gardai la poussette dans les mains et lui demandai s'il serait possible
d'avoir une chambre pour quelques nuits, trois ou quatre, même davantage
peut-être, je ne savais pas très bien.
Les premiers temps que je passai à Sasuelo, j'occupais ??? mes journées
à de longues promenades, tantôt le long des routes étroites qui montaient
vers les hameaux voisins, et tantôt à la découverte de la plage sauvage
qui s'étendait derrière le village sur plusieurs kilomètres. Le bruit
des vagues et du vent se mêlaient dans mon esprit, et je progressais
lentement au bord de l'eau. C'était une plage immense, abandonné et
déserte, que balayaient continûment des vents tourbillonants. Je
m'arrêtais parfois, je m'asseyais dans le sable, et, tandis que tout
autour de moi des filaments d'algues sèches s'envolaient vers les dunes,
je ramassais distraitement un ou deux cailloux, que je lançais pares-
seusement dans la mer. Mon fils me regardait faire, un biscuit à la main,
solidement maintenu dans sa poussette par une petite ceinture. Parfois,
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galerie de la voiture, un vieux diesel dont il n'avait pas coupé le
moteur et qui continuait de ronronner au ralenti sur la place, puis il m'avait
indiqué la direction du seul hôtel des environs, qui se trouvait non
loin de là, en bordure du port. J'avais remis d'aplomb la poussette
de mon fils et, laissant mes valises et mes sacs à proximité d'un
banc, j'avais pris la direction de l'hôtel, mon fils devant moi dans
la poussette, qui ne se préoccupait de rien, absorbé qu'il était dans
la contemplation de son phoque en peluche, qu'il tournait et retournait
entre ses mains pour l'examiner sous toutes les coutures. L'entrée de
l'hôtel présentait un petit perron fleuri, au haut duquel s'ouvrait
une double porte vitrée, et je pris la poussette à bout de bras pour
gravir les quelques marches du perron. J'avais à peine poussé la porte
de l'hôtel que je me trouvai en présence d'un homme accroupi sur le
carrelage, une serpillière à la main, qui, sans se relever, considéra
avec méfiance la poussette que je tenais devant lui. Ne sachant trop
où la poser tant le sol semblait propre et entretenu avec soin, je
gardai la poussette dans les mains et lui demandai s'il serait possible
d'avoir une chambre pour quelques nuits, trois ou quatre, même davantage
peut-être, je ne savais pas très bien.
Les premiers temps que je passai à Sasuelo, j'occupais mes journées
à de longues promenades, tantôt le long des routes étroites qui montaient
vers les hameaux voisins, et tantôt à la découverte de la plage sauvage
qui s'étendait derrière le village sur plusieurs kilomètres. Le bruit
des vagues et du vent se mêlaient dans mon esprit, et je progressais
lentement au bord de l'eau. C'était une plage immense, abandonné et
déserte, que balayaient continûment des vents tourbillonants. Je
m'arrêtais parfois, je m'asseyais dans le sable, et, tandis que tout
autour de moi des filaments d'algues sèches s'envolaient vers les dunes,
je ramassais distraitement un ou deux cailloux, que je lançais pares-
seusement dans la mer. Mon fils me regardait faire, un biscuit à la main,
solidement maintenu dans sa poussette par une petite ceinture. Parfois,