I. 336
sur la plage, et je lui tendais à mesure tout ce qu'il convoitait, des
morceaux de bois morts rejetés par la marée qui avaient pris des formes
de talismans bizarres, des galets, des brindilles, une vieille sandale en
plastique aussi, bien grosse et transparente, dont il embrassa fougueusement
la semelle pleine de sable en poussant des petits tayauts de joie.
De retour dans la chambre d'hôtel, je passais des heures allongé sur
le lit à barreaux qui occupait le centre de la pièce. Je ne faisais rien,
je n'attendais rien de particulier. Les murs, autour de moi, étaient humides
et sales, tapissés d'un vieux tissu orange assorti aux fleurs sombres du
couvre-lit et des rideaux. J'avais installé le lit de voyage de mon fils
près de moi dans la chambre, un petit lit pliant assez pratique qui consistait
en un assemblage de tubes métalliques jaunes et creux qui s'emboîtaient
les uns dans les autres pour composer un châssis rectangulaire, sorte de
petite centre Pompidou qui se dressaitlà dans la pénombre de la chambre à côté
de mes sacs et de mes valises. Parfois, tandis que mon fils dormaitlà
tranquillement, un petit bras replié en bouclier sur la poitrine et sa
vieille sandale en plastique trouvée sur la plage précieusement poséeplacéeau fond du lit dans le lit au fond du lit
à côté delui dans le lit son phoque en peluche, je me levais et faisais quelques pas en chaus-
settes dans la chambre. J'allais jusqu'à la fenêtre et, soulevant le rideau,
je pouvais voir la route, une parcelle de route déserte qui bordait un
enclos livré aux mauvaises herbes,où, au loin, dans qui montait en pente drue lLa nuit tombanite sur le terrain vague, et, au loin dans la pénombre, à côté d'un figuier,
un âne solitaire broutait du fenouil entre divers détritus, des vieilles
planches, des pneus abandonnés, une barque retournée qui pourrissait sur
place.
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sur la plage, et je lui tendais à mesure tout ce qu'il convoitait, des
morceaux de bois morts rejetés par la marée qui avaient pris des formes
de talismans bizarres, des galets, des brindilles, une vieille sandale en
plastique aussi, bien grosse et transparente, dont il embrassa fougueusement
la semelle pleine de sable en poussant des petits tayauts de joie.
De retour dans la chambre d'hôtel, je passais des heures allongé sur
le lit à barreaux qui occupait le centre de la pièce. Je ne faisais rien,
je n'attendais rien de particulier. Les murs, autour de moi, étaient humides
et sales, tapissés d'un vieux tissu orange assorti aux fleurs sombres du
couvre-lit et des rideaux. J'avais installé le lit de voyage de mon fils
près de moi dans la chambre, un petit lit pliant assez pratique qui consistait
en un assemblage de tubes métalliques jaunes et creux qui s'emboîtaient
les uns dans les autres pour composer un châssis rectangulaire, sorte de
petite centre Pompidou qui se dressait dans la pénombre de la chambre à côté
de mes sacs et de mes valises. Parfois, tandis que mon fils dormaitlà
tranquillement, un petit bras replié en bouclier sur la poitrine et sa
vieille sandale en plastique trouvée sur la plage précieusement posée
à côté delui dans le lit , je me levais et faisais quelques pas en chaus-
settes dans la chambre. J'allais jusqu'à la fenêtre et, soulevant le rideau,
je pouvais voir la route, une parcelle de route déserte qui bordait un
enclos livré aux mauvaises herbes,où, au loin, dans la nuit tombante ,
un âne solitaire broutait du fenouil entre divers détritus, des vieilles
planches, des pneus abandonnés, une barque retournée qui pourrissait sur
place.
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sur la plage, et je lui tendais à mesure tout ce qu'il convoitait, des
morceaux de bois morts rejetés par la marée qui avaient pris des formes
de talismans bizarres, des galets, des brindilles, une vieille sandale en
plastique aussi, bien grosse et transparente, dont il embrassa fougueusement
la semelle pleine de sable en poussant des petits tayauts de joie.
De retour dans la chambre d'hôtel, je passais des heures allongé sur
le lit à barreaux qui occupait le centre de la pièce. Je ne faisais rien,
je n'attendais rien de particulier. Les murs, autour de moi, étaient humides
et sales, tapissés d'un vieux tissu orange assorti aux fleurs sombres du
couvre-lit et des rideaux. J'avais installé le lit de voyage de mon fils
près de moi dans la chambre, un petit lit pliant assez pratique qui consistait
en un assemblage de tubes métalliques jaunes et creux qui s'emboîtaient
les uns dans les autres pour composer un châssis rectangulaire, sorte de
petite centre Pompidou qui se dressaitlà dans la pénombre de la chambre à côté
de mes sacs et de mes valises. Parfois, tandis que mon fils dormaitlà
tranquillement, un petit bras replié en bouclier sur la poitrine et sa
vieille sandale en plastique trouvée sur la plage précieusement poséeplacéeau fond du lit dans le lit au fond du lit
à côté delui dans le lit son phoque en peluche, je me levais et faisais quelques pas en chaus-
settes dans la chambre. J'allais jusqu'à la fenêtre et, soulevant le rideau,
je pouvais voir la route, une parcelle de route déserte qui bordait un
enclos livré aux mauvaises herbes,où, au loin, dans qui montait en pente drue lLa nuit tombanite sur le terrain vague, et, au loin dans la pénombre, à côté d'un figuier,
un âne solitaire broutait du fenouil entre divers détritus, des vieilles
planches, des pneus abandonnés, une barque retournée qui pourrissait sur
place.
I. 336
sur la plage, et je lui tendais à mesure tout ce qu'il convoitait, des
morceaux de bois morts rejetés par la marée qui avaient pris des formes
de talismans bizarres, des galets, des brindilles, une vieille sandale en
plastique aussi, bien grosse et transparente, dont il embrassa fougueusement
la semelle pleine de sable en poussant des petits tayauts de joie.
De retour dans la chambre d'hôtel, je passais des heures allongé sur
le lit à barreaux qui occupait le centre de la pièce. Je ne faisais rien,
je n'attendais rien de particulier. Les murs, autour de moi, étaient humides
et sales, tapissés d'un vieux tissu orange assorti aux fleurs sombres du
couvre-lit et des rideaux. J'avais installé le lit de voyage de mon fils
près de moi dans la chambre, un petit lit pliant assez pratique qui consistait
en un assemblage de tubes métalliques jaunes et creux qui s'emboîtaient
les uns dans les autres pour composer un châssis rectangulaire, sorte de
petite centre Pompidou qui se dressait dans la pénombre de la chambre à côté
de mes sacs et de mes valises. Parfois, tandis que mon fils dormaitlà
tranquillement, un petit bras replié en bouclier sur la poitrine et sa
vieille sandale en plastique trouvée sur la plage précieusement posée
à côté delui dans le lit , je me levais et faisais quelques pas en chaus-
settes dans la chambre. J'allais jusqu'à la fenêtre et, soulevant le rideau,
je pouvais voir la route, une parcelle de route déserte qui bordait un
enclos livré aux mauvaises herbes,où, au loin, dans la nuit tombante ,
un âne solitaire broutait du fenouil entre divers détritus, des vieilles
planches, des pneus abandonnés, une barque retournée qui pourrissait sur
place.