II. 48
Mon fils dormait maintenant (il faisait des nuits complètes depuis que
nous étions arrivés à Sasuelo), et, ce soir-là, je m'attardai quelque peu
dans le salon de télévision après le dîner, assis sur un petit canapé, mon
regard morne glissant sur l'écran avec autant d'enthousiasme qu'une semelle
sur du verglas. J'étais assis là tout seul dans la pièce, et je ne faisais
rien de précis, je n'attendais rien de particulier. J'avais sorti de ma poche
les quatre lettres que j'avais prises la veille dans la boîte aux lettres
des Biaggi et je les avais posées en vracdevant moi surune la tablepour les examiner. les
regardant pensivement en fumant une cigarette. Je me demandais ce que je
devais en faire car je ne parvenais pas à me résoudre à les ouvrir, pas plus
qu'à les détruire d'ailleurs -- tout du moins détruire celle dans laquelle
était annoncée mon arrivée à Sasuelo. Car je ne voulais plus, maintenant,
que l'on sache que je me trouvais à Sasuelo.
Je finis par ranger les lettres dans ma poche et quittai le salon de
télévision. Toutes les lumières étaient éteintes au rez-de-chaussée de l'hôtel,
à part une veilleuse jaunâtre qui brillait dans un angle du plafond, mais
les patrons de l'hôtel ne dormaient pas encore, apparemment, car un rai de
lumière allongée s'étendait dans le couloir sous la porte de leur chambre.
Je traversai le couloir sans bruit et entraisans bruit dans la dans la réceptionJe me rendis à la réception et entrai sans bruit dans la pièce Je passai sans bruit devant leur chambre et pénétrai??? il??? dans la
réception, où le petit tableau des clefs se découpait dans la pénombre derrière
un vieux comptoir en bois sur lequel étaient disposés un téléphone et quelques
annuaires. Tout était très sombre dans la pièce, et seules les lumières
bleutées d'un aquarium ressortaient de l'obscurité, où quelques poissons
évoluaient en silence dans un décor de roches miniatures et de mousses marines.
Je me glissaien silence derrière le comptoirsans faire de bruit et me mis à chercher
le registre de l'hôtel, que je trouvai sur une étagère, un grand registre
en cuir noir granuleux, que je feuilletai un instant dans la pénombre, avant
de le poser sur le comptoir pour consulter les dernières pages à la lueur
de mon briquet. Comme je le pensais, car je me souvenais très bien que lorsque
II. 48
Mon fils dormait maintenant (il faisait des nuits complètes depuis que
nous étions arrivés à Sasuelo), et, ce soir-là, je m'attardai quelque peu
dans le salon de télévision après le dîner, assis sur un petit canapé, mon
regard morne glissant sur l'écran avec autant d'enthousiasme qu'une semelle
sur du verglas. J'étais assis là tout seul dans la pièce, et je ne faisais
rien de précis, je n'attendais rien de particulier. J'avais sorti de ma poche
les quatre lettres que j'avais prises la veille dans la boîte aux lettres
des Biaggi et je les avais posées en vracdevant moi surune tableles
regardant pensivement en fumant une cigarette. Je me demandais ce que je
devais en faire car je ne parvenais pas à me résoudre à les ouvrir, pas plus
qu'à les détruire d'ailleurs -- tout du moins détruire celle dans laquelle
était annoncée mon arrivée à Sasuelo. Car je ne voulais plus, maintenant,
que l'on sache que je me trouvais à Sasuelo.
Je finis par ranger les lettres dans ma poche et quittai le salon de
télévision. Toutes les lumières étaient éteintes au rez-de-chaussée de l'hôtel,
à part une veilleuse jaunâtre qui brillait dans un angle du plafond, mais
les patrons de l'hôtel ne dormaient pas encore, apparemment, car un rai de
lumière allongée s'étendait dans le couloir sous la porte de leur chambre.
Je passai sans bruit devant leur chambre et pénétrai il dans la
réception, où le petit tableau des clefs se découpait dans la pénombre derrière
un vieux comptoir en bois sur lequel étaient disposés un téléphone et quelques
annuaires. Tout était très sombre dans la pièce, et seules les lumières
bleutées d'un aquarium ressortaient de l'obscurité, où quelques poissons
évoluaient en silence dans un décor de roches miniatures et de mousses marines.
Je me glissai derrière le comptoirsans faire de bruit et me mis à chercher
le registre de l'hôtel, que je trouvai sur une étagère, un grand registre
en cuir noir granuleux, que je feuilletai un instant dans la pénombre, avant
de le poser sur le comptoir pour consulter les dernières pages à la lueur
de mon briquet. Comme je le pensais, car je me souvenais très bien que lorsque
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Mon fils dormait maintenant (il faisait des nuits complètes depuis que
nous étions arrivés à Sasuelo), et, ce soir-là, je m'attardai quelque peu
dans le salon de télévision après le dîner, assis sur un petit canapé, mon
regard morne glissant sur l'écran avec autant d'enthousiasme qu'une semelle
sur du verglas. J'étais assis là tout seul dans la pièce, et je ne faisais
rien de précis, je n'attendais rien de particulier. J'avais sorti de ma poche
les quatre lettres que j'avais prises la veille dans la boîte aux lettres
des Biaggi et je les avais posées en vracdevant moi surune la tablepour les examiner. les
regardant pensivement en fumant une cigarette. Je me demandais ce que je
devais en faire car je ne parvenais pas à me résoudre à les ouvrir, pas plus
qu'à les détruire d'ailleurs -- tout du moins détruire celle dans laquelle
était annoncée mon arrivée à Sasuelo. Car je ne voulais plus, maintenant,
que l'on sache que je me trouvais à Sasuelo.
Je finis par ranger les lettres dans ma poche et quittai le salon de
télévision. Toutes les lumières étaient éteintes au rez-de-chaussée de l'hôtel,
à part une veilleuse jaunâtre qui brillait dans un angle du plafond, mais
les patrons de l'hôtel ne dormaient pas encore, apparemment, car un rai de
lumière allongée s'étendait dans le couloir sous la porte de leur chambre.
Je traversai le couloir sans bruit et entraisans bruit dans la dans la réceptionJe me rendis à la réception et entrai sans bruit dans la pièce Je passai sans bruit devant leur chambre et pénétrai??? il??? dans la
réception, où le petit tableau des clefs se découpait dans la pénombre derrière
un vieux comptoir en bois sur lequel étaient disposés un téléphone et quelques
annuaires. Tout était très sombre dans la pièce, et seules les lumières
bleutées d'un aquarium ressortaient de l'obscurité, où quelques poissons
évoluaient en silence dans un décor de roches miniatures et de mousses marines.
Je me glissaien silence derrière le comptoirsans faire de bruit et me mis à chercher
le registre de l'hôtel, que je trouvai sur une étagère, un grand registre
en cuir noir granuleux, que je feuilletai un instant dans la pénombre, avant
de le poser sur le comptoir pour consulter les dernières pages à la lueur
de mon briquet. Comme je le pensais, car je me souvenais très bien que lorsque
II. 48
Mon fils dormait maintenant (il faisait des nuits complètes depuis que
nous étions arrivés à Sasuelo), et, ce soir-là, je m'attardai quelque peu
dans le salon de télévision après le dîner, assis sur un petit canapé, mon
regard morne glissant sur l'écran avec autant d'enthousiasme qu'une semelle
sur du verglas. J'étais assis là tout seul dans la pièce, et je ne faisais
rien de précis, je n'attendais rien de particulier. J'avais sorti de ma poche
les quatre lettres que j'avais prises la veille dans la boîte aux lettres
des Biaggi et je les avais posées en vracdevant moi surune tableles
regardant pensivement en fumant une cigarette. Je me demandais ce que je
devais en faire car je ne parvenais pas à me résoudre à les ouvrir, pas plus
qu'à les détruire d'ailleurs -- tout du moins détruire celle dans laquelle
était annoncée mon arrivée à Sasuelo. Car je ne voulais plus, maintenant,
que l'on sache que je me trouvais à Sasuelo.
Je finis par ranger les lettres dans ma poche et quittai le salon de
télévision. Toutes les lumières étaient éteintes au rez-de-chaussée de l'hôtel,
à part une veilleuse jaunâtre qui brillait dans un angle du plafond, mais
les patrons de l'hôtel ne dormaient pas encore, apparemment, car un rai de
lumière allongée s'étendait dans le couloir sous la porte de leur chambre.
Je passai sans bruit devant leur chambre et pénétrai il dans la
réception, où le petit tableau des clefs se découpait dans la pénombre derrière
un vieux comptoir en bois sur lequel étaient disposés un téléphone et quelques
annuaires. Tout était très sombre dans la pièce, et seules les lumières
bleutées d'un aquarium ressortaient de l'obscurité, où quelques poissons
évoluaient en silence dans un décor de roches miniatures et de mousses marines.
Je me glissai derrière le comptoirsans faire de bruit et me mis à chercher
le registre de l'hôtel, que je trouvai sur une étagère, un grand registre
en cuir noir granuleux, que je feuilletai un instant dans la pénombre, avant
de le poser sur le comptoir pour consulter les dernières pages à la lueur
de mon briquet. Comme je le pensais, car je me souvenais très bien que lorsque