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des quais, tout autour, des filets de pêche et des rochers, des arbres et
des fleurs, finissaient lentement de se défaire de l'empreinte bleutée de
la nuit. C'est ce matin-là, peu avant le lever du soleil, que j'avais
découvert le chat mort dans le port. De loin, quand j'avais aperçu pour la
première fois cette masse noire immobile qui flottait à la surface, j'avais
d'abord cru qu'il s'agissait de quelque sac en plastique, une vieille
couverture roulée en boule peut-être, et je m'étais levé pour m'approcher
du bord de la jetée. Le cadavre était là, qui flottait lourdement à quelques
mètres du bord de la jetée, les oreilles et une partie du dos émergeant
hors de l'eau. De la manière dont il était placé alors, il était ompossible
de voir sa tête, et ce n'est que lorsque le courant fit légèrement pivoter
le corps sur lui-même que je me rendis compte qu'hors de sa gueule pendait
une tête de poisson décomposée dont dépassait un fil de pêche cassé d'une
longueur de deux ou trois centimètres. Et c'est précisément la présence de ce
fragment de fil de pêche dans sa gueule qui me fit penser, un peu plus tard dans la
journée -- sur le moment, je l'avais simplement examiné distraitement, ce
fragment de fil de pêche -- que le chat avait été assassiné.
Comment en effet expliquer la présence de ce fragment de fil de pêche
dans sa gueule ? Comment expliquer qu'un fil de pêche aussi dur et résistant
ait pu être rompu par l'animal lui-même ? Comment même, à supposer qu'il y
soit parvenu, expliquer la présence d'une ligne morte dans le port à quelques
mètres du bord de la jetée alors qu'elle aurait dû reposer au large par
dix ou vingt mètres de fond ? Pourquoi, surtout, l'extrémité du fil était-elle
coupée aussi proprement, comme sectionné net par une lame, si ce n'est
parce qu'une fois le chat pris au piège que Biaggi lui avait tendu la nuit
dernière -- car Biaggi se trouvait dans le village, j'en avais la conviction
maintenant --, il avait lentement rembobiné sa ligne tandis que l'animal
se débattait dans l'eau l'hameçon accroché dans la gueule, et qu'il l'avait
ramené à son rythme comme il l'aurait fait d'un très gros poisson, cessant
de rembobiner lorsqu'il sentait une trop grande résistance et rembobinant
à nouveau et très vite chaque fois que les efforts du chat se relâchaient,
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des quais, tout autour, des filets de pêche et des rochers, des arbres et
des fleurs, finissaient lentement de se défaire de l'empreinte bleutée de
la nuit. C'est ce matin-là, peu avant le lever du soleil, que j'avais
découvert le chat mort dans le port. De loin, quand j'avais aperçu pour la
première fois cette masse noire immobile qui flottait à la surface, j'avais
d'abord cru qu'il s'agissait de quelque sac en plastique, une vieille
couverture roulée en boule peut-être, et je m'étais levé pour m'approcher
du bord de la jetée. Le cadavre était là, qui flottait lourdement à quelques
mètres du bord de la jetée, les oreilles et une partie du dos émergeant
hors de l'eau. De la manière dont il était placé alors, il était ompossible
de voir sa tête, et ce n'est que lorsque le courant fit légèrement pivoter
le corps sur lui-même que je me rendis compte qu'hors de sa gueule pendait
une tête de poisson décomposée dont dépassait un fil de pêche cassé d'une
longueur de deux ou trois centimètres. Et c'est précisément la présence de ce
fragment de fil de pêche dans sa gueule qui me fit penser, un peu plus tard dans la
journée -- sur le moment, je l'avais simplement examiné distraitement, ce
fragment de fil de pêche -- que le chat avait été assassiné.
Comment en effet expliquer la présence de ce fragment de fil de pêche
dans sa gueule ? Comment expliquer qu'un fil de pêche aussi dur et résistant
ait pu être rompu par l'animal lui-même ? Comment même, à supposer qu'il y
soit parvenu, expliquer la présence d'une ligne morte dans le port à quelques
mètres du bord de la jetée alors qu'elle aurait dû reposer au large par
dix ou vingt mètres de fond ? Pourquoi, surtout, l'extrémité du fil était-elle
coupée aussi proprement, comme sectionné net par une lame, si ce n'est
parce qu'une fois le chat pris au piège que Biaggi lui avait tendu la nuit
dernière -- car Biaggi se trouvait dans le village, j'en avais la conviction
maintenant --, il avait lentement rembobiné sa ligne tandis que l'animal
se débattait dans l'eau l'hameçon accroché dans la gueule, et qu'il l'avait
ramené à son rythme comme il l'aurait fait d'un très gros poisson, cessant
de rembobiner lorsqu'il sentait une trop grande résistance et rembobinant
à nouveau et très vite chaque fois que les efforts du chat se relâchaient,
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des quais, tout autour, des filets de pêche et des rochers, des arbres et
des fleurs, finissaient lentement de se défaire de l'empreinte bleutée de
la nuit. C'est ce matin-là, peu avant le lever du soleil, que j'avais
découvert le chat mort dans le port. De loin, quand j'avais aperçu pour la
première fois cette masse noire immobile qui flottait à la surface, j'avais
d'abord cru qu'il s'agissait de quelque sac en plastique, une vieille
couverture roulée en boule peut-être, et je m'étais levé pour m'approcher
du bord de la jetée. Le cadavre était là, qui flottait lourdement à quelques
mètres du bord de la jetée, les oreilles et une partie du dos émergeant
hors de l'eau. De la manière dont il était placé alors, il était ompossible
de voir sa tête, et ce n'est que lorsque le courant fit légèrement pivoter
le corps sur lui-même que je me rendis compte qu'hors de sa gueule pendait
une tête de poisson décomposée dont dépassait un fil de pêche cassé d'une
longueur de deux ou trois centimètres. Et c'est précisément la présence de ce
fragment de fil de pêche dans sa gueule qui me fit penser, un peu plus tard dans la
journée -- sur le moment, je l'avais simplement examiné distraitement, ce
fragment de fil de pêche -- que le chat avait été assassiné.
Comment en effet expliquer la présence de ce fragment de fil de pêche
dans sa gueule ? Comment expliquer qu'un fil de pêche aussi dur et résistant
ait pu être rompu par l'animal lui-même ? Comment même, à supposer qu'il y
soit parvenu, expliquer la présence d'une ligne morte dans le port à quelques
mètres du bord de la jetée alors qu'elle aurait dû reposer au large par
dix ou vingt mètres de fond ? Pourquoi, surtout, l'extrémité du fil était-elle
coupée aussi proprement, comme sectionné net par une lame, si ce n'est
parce qu'une fois le chat pris au piège que Biaggi lui avait tendu la nuit
dernière -- car Biaggi se trouvait dans le village, j'en avais la conviction
maintenant --, il avait lentement rembobiné sa ligne tandis que l'animal
se débattait dans l'eau l'hameçon accroché dans la gueule, et qu'il l'avait
ramené à son rythme comme il l'aurait fait d'un très gros poisson, cessant
de rembobiner lorsqu'il sentait une trop grande résistance et rembobinant
à nouveau et très vite chaque fois que les efforts du chat se relâchaient,
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des quais, tout autour, des filets de pêche et des rochers, des arbres et
des fleurs, finissaient lentement de se défaire de l'empreinte bleutée de
la nuit. C'est ce matin-là, peu avant le lever du soleil, que j'avais
découvert le chat mort dans le port. De loin, quand j'avais aperçu pour la
première fois cette masse noire immobile qui flottait à la surface, j'avais
d'abord cru qu'il s'agissait de quelque sac en plastique, une vieille
couverture roulée en boule peut-être, et je m'étais levé pour m'approcher
du bord de la jetée. Le cadavre était là, qui flottait lourdement à quelques
mètres du bord de la jetée, les oreilles et une partie du dos émergeant
hors de l'eau. De la manière dont il était placé alors, il était ompossible
de voir sa tête, et ce n'est que lorsque le courant fit légèrement pivoter
le corps sur lui-même que je me rendis compte qu'hors de sa gueule pendait
une tête de poisson décomposée dont dépassait un fil de pêche cassé d'une
longueur de deux ou trois centimètres. Et c'est précisément la présence de ce
fragment de fil de pêche dans sa gueule qui me fit penser, un peu plus tard dans la
journée -- sur le moment, je l'avais simplement examiné distraitement, ce
fragment de fil de pêche -- que le chat avait été assassiné.
Comment en effet expliquer la présence de ce fragment de fil de pêche
dans sa gueule ? Comment expliquer qu'un fil de pêche aussi dur et résistant
ait pu être rompu par l'animal lui-même ? Comment même, à supposer qu'il y
soit parvenu, expliquer la présence d'une ligne morte dans le port à quelques
mètres du bord de la jetée alors qu'elle aurait dû reposer au large par
dix ou vingt mètres de fond ? Pourquoi, surtout, l'extrémité du fil était-elle
coupée aussi proprement, comme sectionné net par une lame, si ce n'est
parce qu'une fois le chat pris au piège que Biaggi lui avait tendu la nuit
dernière -- car Biaggi se trouvait dans le village, j'en avais la conviction
maintenant --, il avait lentement rembobiné sa ligne tandis que l'animal
se débattait dans l'eau l'hameçon accroché dans la gueule, et qu'il l'avait
ramené à son rythme comme il l'aurait fait d'un très gros poisson, cessant
de rembobiner lorsqu'il sentait une trop grande résistance et rembobinant
à nouveau et très vite chaque fois que les efforts du chat se relâchaient,