II. 254
J'avais rencontré Hélène pour la première fois il y a onze jours exacte-
ment, etnous avions fait l'amour. elle avait été ma maîtresse la premier soir que nous nous étions
connus. Depuis, je ne l'avais plus revue. Nous nous étions ratés un soir
dans une brasserie où elle m'avait donné rendez-vous, . ou plutôt j'avais ou plutôt je n'avais pas pufaire les quelques me résoudre à franchir les quelquespas qui me séparaient d'elle ce soir-là
fait en sorte que nous nous rations, car jJ'étais arrivé très en avancece soir-là
et lorsqu'elle arriva elle-même,je ne sais pas pourquoi, je ne bougeai pas,demeurant je demeurai assisdans
le fond de la salle surune la banquetteen velours qui faisait d'un angleque j'occupais au fond de la salle. Elle
jeta un coup d'oeil alentour sans me voir et alla prendre place à une
table près de la baie vitrée. Elle était habilléetrès joliment, avec un
chemisier blanc et unelongue jupe verteample et légère fendue le long de ses jambes, ses lèvres et ses yeux
étaient légèrement maquillés et je la trouvai plutôt plus jolie que la
première fois que je l'avais vue. , qu'il y avait en elle quelque chose de radieux et de simple qui me touchait. il y avait quelque chose de radieux et de simple dans son visage qui me touchait. Elle m'attendit sans impatience, comme
si elle n'attendait personne,et commanda un café dont elle but deux
outrois petites gorgées. Puis, au bout d'une vingtaine de minutes environ,
jetant de temps en temps un regard tranquille dehors à travers la baie
vitrée, elle sortit un livre de son sac et commença à lire. Je ne la
quittais pratiquement pas des yeux,apercevant son reflet de profil dans le l'apercevant dans le reflet du miroir qui me faisait face, et j'éprouvais le sentiment d'être
idéalement présent à ses côtés, beaucoup plus présent sans doute que si
j'avais été réellement à côté d'elle, car, aussitôt, alors alors ??? je me seraissans doute
réfugié dans une sorte d'absence intouchable, lointaine et protectrice. et protectrice.
D'une certaine manière, pourtant, cela ne m'aurait pas déplu qu'elle
m'eûtsoudain aperçu à l'improviste et qu'elle fût venue me rejoindre à ma table,
je lui aurais sourisûrement, les yeux baissés, et me serais plaint amèrement de
l'avoir attendue vingt minutes. Elle aurait souri aussialors , ou auraitémis quelque
réserveprotestation souriante amusée, protestéde sa bonne foi en me montrant la table où elle était assise , ou m'aurait pris la maintendrement par-dessus la table, enfin
quelque chose se serait passé et j'aurais été forcéde réagir dans l'instant d'accompagnerles instants l'ins au plus près le cours desl'instant instants
heureux ??? qui passaient, plutôt que del' les l' imaginer toujours, dans un mélange
impossible d'espérance et de craintediffuse.Je m'en voulais un peu, certes, de montant d' indécison,
mais s'il était plus simple pour moi d'être compliqué, autant rester simple,
me disais-je, . et compliquer à souhait. Un moment, A un moment qu'elle continuait de lire devant la baie vitrée, eElle releva la têtede son livre un moment et regarda la salle dans
dans ma direction, et je crus qu'elle m'avait vue. Mais non, elle finit par
ranger son livre dans son sac et déposa un chapelet de pièces de un franc
sur la table pour payer son café. Il était dix heures moins cinq quand elle
quitta la brasserie -- et j'avaisdéjà envie de la revoir.
II. 254
J'avais rencontré Hélène pour la première fois il y a onze jours exacte-
ment, et elle avait été ma maîtresse la premier soir que nous nous étions
connus. Depuis, je ne l'avais plus revue. Nous nous étions ratés un soir
dans une brasserie où elle m'avait donné rendez-vous, ou plutôt j'avais
fait en sorte que nous nous rations, car j'étais arrivé très en avance
et lorsqu'elle arriva elle-même, je ne bougeai pas,demeurant assisdans
le fond de la salle surune banquetteen velours qui faisait un angle. Elle
jeta un coup d'oeil alentour sans me voir et alla prendre place à une
table près de la baie vitrée. Elle était habillée joliment, avec un
chemisier blanc et une jupe verteample et légère , ses lèvres et ses yeux
étaient légèrement maquillés et je la trouvai plutôt plus jolie que la
première fois que je l'avais vue. Elle m'attendit sans impatience, comme
si elle n'attendait personne,et commanda un café dont elle but deux
outrois petites gorgées. Puis, au bout d'une vingtaine de minutes environ,
jetant de temps en temps un regard tranquille dehors à travers la baie
vitrée, elle sortit un livre de son sac et commença à lire. Je ne la
quittais pratiquement pas des yeux, et j'éprouvais le sentiment d'être
idéalement présent à ses côtés, beaucoup plus présent sans doute que si
j'avais été réellement à côté d'elle, car aussitôt alors je me serais
réfugié dans une sorte d'absence intouchable, lointaine et protectrice.
D'une certaine manière, pourtant, cela ne m'aurait pas déplu qu'elle
m'eût aperçu à l'improviste et qu'elle fût venue me rejoindre à ma table,
je lui aurais souri les yeux baissés et me serais plaint amèrement de
l'avoir attendue vingt minutes. Elle aurait souri aussialors , ou aurait
protesté , ou m'aurait pris la maintendrement par-dessus la table, enfin
quelque chose se serait passé et j'aurais été forcéde réagir dans l'instant
heureux qui passait, plutôt que del' imaginer toujours, dans un mélange
d'espérance et de crainte.Je m'en voulais un peu, certes, de montant d' indécison,
mais s'il était plus simple pour moi d'être compliqué, autant rester simple,
me disais-je, et compliquer à souhait. Un moment, elle releva la tête dans
ma direction, et je crus qu'elle m'avait vue. Mais non, elle finit par
ranger son livre dans son sac et déposa un chapelet de pièces de un franc
sur la table pour payer son café. Il était dix heures moins cinq quand elle
quitta la brasserie -- et j'avais envie de la revoir.
II. 254
J'avais rencontré Hélène pour la première fois il y a onze jours exacte-
ment, etnous avions fait l'amour. elle avait été ma maîtresse la premier soir que nous nous étions
connus. Depuis, je ne l'avais plus revue. Nous nous étions ratés un soir
dans une brasserie où elle m'avait donné rendez-vous, . ou plutôt j'avais ou plutôt je n'avais pas pufaire les quelques me résoudre à franchir les quelquespas qui me séparaient d'elle ce soir-là
fait en sorte que nous nous rations, car jJ'étais arrivé très en avancece soir-là
et lorsqu'elle arriva elle-même,je ne sais pas pourquoi, je ne bougeai pas,demeurant je demeurai assisdans
le fond de la salle surune la banquetteen velours qui faisait d'un angleque j'occupais au fond de la salle. Elle
jeta un coup d'oeil alentour sans me voir et alla prendre place à une
table près de la baie vitrée. Elle était habilléetrès joliment, avec un
chemisier blanc et unelongue jupe verteample et légère fendue le long de ses jambes, ses lèvres et ses yeux
étaient légèrement maquillés et je la trouvai plutôt plus jolie que la
première fois que je l'avais vue. , qu'il y avait en elle quelque chose de radieux et de simple qui me touchait. il y avait quelque chose de radieux et de simple dans son visage qui me touchait. Elle m'attendit sans impatience, comme
si elle n'attendait personne,et commanda un café dont elle but deux
outrois petites gorgées. Puis, au bout d'une vingtaine de minutes environ,
jetant de temps en temps un regard tranquille dehors à travers la baie
vitrée, elle sortit un livre de son sac et commença à lire. Je ne la
quittais pratiquement pas des yeux,apercevant son reflet de profil dans le l'apercevant dans le reflet du miroir qui me faisait face, et j'éprouvais le sentiment d'être
idéalement présent à ses côtés, beaucoup plus présent sans doute que si
j'avais été réellement à côté d'elle, car, aussitôt, alors alors ??? je me seraissans doute
réfugié dans une sorte d'absence intouchable, lointaine et protectrice. et protectrice.
D'une certaine manière, pourtant, cela ne m'aurait pas déplu qu'elle
m'eûtsoudain aperçu à l'improviste et qu'elle fût venue me rejoindre à ma table,
je lui aurais sourisûrement, les yeux baissés, et me serais plaint amèrement de
l'avoir attendue vingt minutes. Elle aurait souri aussialors , ou auraitémis quelque
réserveprotestation souriante amusée, protestéde sa bonne foi en me montrant la table où elle était assise , ou m'aurait pris la maintendrement par-dessus la table, enfin
quelque chose se serait passé et j'aurais été forcéde réagir dans l'instant d'accompagnerles instants l'ins au plus près le cours desl'instant instants
heureux ??? qui passaient, plutôt que del' les l' imaginer toujours, dans un mélange
impossible d'espérance et de craintediffuse.Je m'en voulais un peu, certes, de montant d' indécison,
mais s'il était plus simple pour moi d'être compliqué, autant rester simple,
me disais-je, . et compliquer à souhait. Un moment, A un moment qu'elle continuait de lire devant la baie vitrée, eElle releva la têtede son livre un moment et regarda la salle dans
dans ma direction, et je crus qu'elle m'avait vue. Mais non, elle finit par
ranger son livre dans son sac et déposa un chapelet de pièces de un franc
sur la table pour payer son café. Il était dix heures moins cinq quand elle
quitta la brasserie -- et j'avaisdéjà envie de la revoir.
II. 254
J'avais rencontré Hélène pour la première fois il y a onze jours exacte-
ment, et elle avait été ma maîtresse la premier soir que nous nous étions
connus. Depuis, je ne l'avais plus revue. Nous nous étions ratés un soir
dans une brasserie où elle m'avait donné rendez-vous, ou plutôt j'avais
fait en sorte que nous nous rations, car j'étais arrivé très en avance
et lorsqu'elle arriva elle-même, je ne bougeai pas,demeurant assisdans
le fond de la salle surune banquetteen velours qui faisait un angle. Elle
jeta un coup d'oeil alentour sans me voir et alla prendre place à une
table près de la baie vitrée. Elle était habillée joliment, avec un
chemisier blanc et une jupe verteample et légère , ses lèvres et ses yeux
étaient légèrement maquillés et je la trouvai plutôt plus jolie que la
première fois que je l'avais vue. Elle m'attendit sans impatience, comme
si elle n'attendait personne,et commanda un café dont elle but deux
outrois petites gorgées. Puis, au bout d'une vingtaine de minutes environ,
jetant de temps en temps un regard tranquille dehors à travers la baie
vitrée, elle sortit un livre de son sac et commença à lire. Je ne la
quittais pratiquement pas des yeux, et j'éprouvais le sentiment d'être
idéalement présent à ses côtés, beaucoup plus présent sans doute que si
j'avais été réellement à côté d'elle, car aussitôt alors je me serais
réfugié dans une sorte d'absence intouchable, lointaine et protectrice.
D'une certaine manière, pourtant, cela ne m'aurait pas déplu qu'elle
m'eût aperçu à l'improviste et qu'elle fût venue me rejoindre à ma table,
je lui aurais souri les yeux baissés et me serais plaint amèrement de
l'avoir attendue vingt minutes. Elle aurait souri aussialors , ou aurait
protesté , ou m'aurait pris la maintendrement par-dessus la table, enfin
quelque chose se serait passé et j'aurais été forcéde réagir dans l'instant
heureux qui passait, plutôt que del' imaginer toujours, dans un mélange
d'espérance et de crainte.Je m'en voulais un peu, certes, de montant d' indécison,
mais s'il était plus simple pour moi d'être compliqué, autant rester simple,
me disais-je, et compliquer à souhait. Un moment, elle releva la tête dans
ma direction, et je crus qu'elle m'avait vue. Mais non, elle finit par
ranger son livre dans son sac et déposa un chapelet de pièces de un franc
sur la table pour payer son café. Il était dix heures moins cinq quand elle
quitta la brasserie -- et j'avais envie de la revoir.