I.48
disposé des coussins. Une des fenêtres de la chambre donnait sur le port,
et, de l'autre, plus petite et légèrement en hauteur, je pouvais voir
la route, une parcelle de route déserte qui bordait un enclos livré aux
mauvaises herbes, où, à côté d'un figuier désséché qui ployait sous le
poids de ses branchesmortes, un âne solitaire broutait du fenouil entre divers
détritus, des vieilles planches, des pneus abandonnés, une barque retournée
qui pourrissait sur place.
Les premiers temps que je passai à Sasuelo, j'occupais mes journées à
de longues promenades, tantôt le long des routes étroites qui montaient vers
les hameaux voisins, et tantôt à la découverte de la plage sauvage qui
s'étendait derrière le village sur plusieurs kilomètres. Le bruit des vagues
et du vent se mêlait dans mon esprit, et jeprogressais lentement sur la grève enpoussaisntlentementdevant moila voiture
d'enfant de mon filsquidont les rouess'enfonçaient dans le sable de l'immense plage
déserte que balayaient des vents tourbillonants. Je m'arrêtais parfois, je
m'asseyais dans le sable, et, tandis que tout autour de moi des filaments
d'algues sèches s'envolaient vers les dunes, je ramassais distraitement un
ou deux cailloux, que je lançais paresseusement dans la mer. Mon fils me
regardait faire, solidement maintenu dans sa poussette par une petite
ceinture. Parfois, il se penchait en avant pour essayer de s'emparer de
quelque objet échoué sur la plage sur le sable, et je lui tendais à mesure tout ce qu'il con-
voitait, des morceaux de bois morts rejetés par la marée qui avaient pris
des formes de talismans bizarres, des galets, des brindilles, une vieille
sandale en plastique, aussi, bien grosse et transparente, à laquelle il
semblait tenir tout particulièrement.
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disposé des coussins. Une des fenêtres de la chambre donnait sur le port,
et, de l'autre, plus petite et légèrement en hauteur, je pouvais voir
la route, une parcelle de route déserte qui bordait un enclos livré aux
mauvaises herbes, où, à côté d'un figuier désséché qui ployait sous le
poids de ses branches, un âne solitaire broutait du fenouil entre divers
détritus, des vieilles planches, des pneus abandonnés, une barque retournée
qui pourrissait sur place.
Les premiers temps que je passai à Sasuelo, j'occupais mes journées à
de longues promenades, tantôt le long des routes étroites qui montaient vers
les hameaux voisins, et tantôt à la découverte de la plage sauvage qui
s'étendait derrière le village sur plusieurs kilomètres. Le bruit des vagues
et du vent se mêlait dans mon esprit, et jepoussaislentementla voiture
d'enfant de mon filsquis'enfonçait dans le sable de l'immense plage
déserte que balayaient des vents tourbillonants. Je m'arrêtais parfois, je
m'asseyais dans le sable, et, tandis que tout autour de moi des filaments
d'algues sèches s'envolaient vers les dunes, je ramassais distraitement un
ou deux cailloux, que je lançais paresseusement dans la mer. Mon fils me
regardait faire, solidement maintenu dans sa poussette par une petite
ceinture. Parfois, il se penchait en avant pour essayer de s'emparer de
quelque objet sur le sable, et je lui tendais à mesure tout ce qu'il con-
voitait, des morceaux de bois morts rejetés par la marée qui avaient pris
des formes de talismans bizarres, des galets, des brindilles, une vieille
sandale en plastique, aussi, bien grosse et transparente, à laquelle il
semblait tenir tout particulièrement.
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disposé des coussins. Une des fenêtres de la chambre donnait sur le port,
et, de l'autre, plus petite et légèrement en hauteur, je pouvais voir
la route, une parcelle de route déserte qui bordait un enclos livré aux
mauvaises herbes, où, à côté d'un figuier désséché qui ployait sous le
poids de ses branchesmortes, un âne solitaire broutait du fenouil entre divers
détritus, des vieilles planches, des pneus abandonnés, une barque retournée
qui pourrissait sur place.
Les premiers temps que je passai à Sasuelo, j'occupais mes journées à
de longues promenades, tantôt le long des routes étroites qui montaient vers
les hameaux voisins, et tantôt à la découverte de la plage sauvage qui
s'étendait derrière le village sur plusieurs kilomètres. Le bruit des vagues
et du vent se mêlait dans mon esprit, et jeprogressais lentement sur la grève enpoussaisntlentementdevant moila voiture
d'enfant de mon filsquidont les rouess'enfonçaient dans le sable de l'immense plage
déserte que balayaient des vents tourbillonants. Je m'arrêtais parfois, je
m'asseyais dans le sable, et, tandis que tout autour de moi des filaments
d'algues sèches s'envolaient vers les dunes, je ramassais distraitement un
ou deux cailloux, que je lançais paresseusement dans la mer. Mon fils me
regardait faire, solidement maintenu dans sa poussette par une petite
ceinture. Parfois, il se penchait en avant pour essayer de s'emparer de
quelque objet échoué sur la plage sur le sable, et je lui tendais à mesure tout ce qu'il con-
voitait, des morceaux de bois morts rejetés par la marée qui avaient pris
des formes de talismans bizarres, des galets, des brindilles, une vieille
sandale en plastique, aussi, bien grosse et transparente, à laquelle il
semblait tenir tout particulièrement.
I.48
disposé des coussins. Une des fenêtres de la chambre donnait sur le port,
et, de l'autre, plus petite et légèrement en hauteur, je pouvais voir
la route, une parcelle de route déserte qui bordait un enclos livré aux
mauvaises herbes, où, à côté d'un figuier désséché qui ployait sous le
poids de ses branches, un âne solitaire broutait du fenouil entre divers
détritus, des vieilles planches, des pneus abandonnés, une barque retournée
qui pourrissait sur place.
Les premiers temps que je passai à Sasuelo, j'occupais mes journées à
de longues promenades, tantôt le long des routes étroites qui montaient vers
les hameaux voisins, et tantôt à la découverte de la plage sauvage qui
s'étendait derrière le village sur plusieurs kilomètres. Le bruit des vagues
et du vent se mêlait dans mon esprit, et jepoussaislentementla voiture
d'enfant de mon filsquis'enfonçait dans le sable de l'immense plage
déserte que balayaient des vents tourbillonants. Je m'arrêtais parfois, je
m'asseyais dans le sable, et, tandis que tout autour de moi des filaments
d'algues sèches s'envolaient vers les dunes, je ramassais distraitement un
ou deux cailloux, que je lançais paresseusement dans la mer. Mon fils me
regardait faire, solidement maintenu dans sa poussette par une petite
ceinture. Parfois, il se penchait en avant pour essayer de s'emparer de
quelque objet sur le sable, et je lui tendais à mesure tout ce qu'il con-
voitait, des morceaux de bois morts rejetés par la marée qui avaient pris
des formes de talismans bizarres, des galets, des brindilles, une vieille
sandale en plastique, aussi, bien grosse et transparente, à laquelle il
semblait tenir tout particulièrement.