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  1. Exploration des brouillons
  2. #01
  3. LRT_01_01_00050
  • Facsimilé 
  • Tapuscrit corrigé
  • Tapuscrit

I.50

disposé des coussins. Une des fenêtres de la chambre donnait sur le port,
et, de l'autre, plus petite et légèrement en hauteur, je pouvais voir

la route, une parcelle de route déserte qui bordait un enclos livré aux

mauvaises herbes, où, à côté d'un figuier désséché qui ployait sous le

poids de ses branches mortes, un âne solitaire broutait du fenouil entre
divers
détritus, des vieiles planches, des pneus abandonnés, une barque retournée

qui pourrissait sur place.

Les premiers temps que je passai à Sasuelo, j'occupais mes journées à

de longues promenades, tantôt le long des routes étroites qui montaient vers

les hameaux voisins, et tantôt à la découverte de la plage sauvage qui

s'étendait derrière le village sur plusieurs kilomètres. Le bruit des vagues

et du vent se mêlait dans mon esprit, et je progressais lentement au bord de l'eau[d1]sur l'im-
mense plage déserte que balayaient des vents tourbillonants
 en poussant devant

moi la voiture d'enfant de mon fils<d1>. C'était une plage immense, déserte, que balayaient continûment des vents tourbillonants   Je m'arrêtais parfois, je m'asseyais
dans le sable, et, tandis que tout autour de moi des filaments d'algues

sèches s'envolaient vers les dunes, je ramassais distraitement un ou deux

cailloux, que je lançais paresseusement dans la mer. Mon fils me regardait

faire, solidement maintenu dans sa poussette par une petite ceinture. Parfois,

il se penchait en avant pour essayer de s'emparer de quelque objet échoué

sur la plage, et je lui tendais à mesure tout ce qu'il convoitait, des

morceaux de bois morts rejetés par la marée qui avaient pris des formes

de talisùmans bizarres, des galets, des brindilles, une vieille sandale

en plastique, aussi, bien grosse et transparente, à laquelle il semblait

tenir tout particulièrement.

I.50

disposé des coussins. Une des fenêtres de la chambre donnait sur le port,
et, de l'autre, plus petite et légèrement en hauteur, je pouvais voir

la route, une parcelle de route déserte qui bordait un enclos livré aux

mauvaises herbes, où, à côté d'un figuier désséché qui ployait sous le

poids de ses branches mortes, un âne solitaire broutait du fenouil entre
divers
détritus, des vieiles planches, des pneus abandonnés, une barque retournée

qui pourrissait sur place.

Les premiers temps que je passai à Sasuelo, j'occupais mes journées à

de longues promenades, tantôt le long des routes étroites qui montaient vers

les hameaux voisins, et tantôt à la découverte de la plage sauvage qui

s'étendait derrière le village sur plusieurs kilomètres. Le bruit des vagues

et du vent se mêlait dans mon esprit, et je progressais lentement sur l'im-mense plage déserte que balayaient des vents tourbillonants en poussant devant

moi la voiture d'enfant de mon fils.    Je m'arrêtais parfois, je m'asseyais
dans le sable, et, tandis que tout autour de moi des filaments d'algues

sèches s'envolaient vers les dunes, je ramassais distraitement un ou deux

cailloux, que je lançais paresseusement dans la mer. Mon fils me regardait

faire, solidement maintenu dans sa poussette par une petite ceinture. Parfois,

il se penchait en avant pour essayer de s'emparer de quelque objet échoué

sur la plage, et je lui tendais à mesure tout ce qu'il convoitait, des

morceaux de bois morts rejetés par la marée qui avaient pris des formes

de talisùmans bizarres, des galets, des brindilles, une vieille sandale

en plastique, aussi, bien grosse et transparente, à laquelle il semblait

tenir tout particulièrement.

  • Facsimilé 
  • Tapuscrit corrigé
  • Tapuscrit

I.50

disposé des coussins. Une des fenêtres de la chambre donnait sur le port,
et, de l'autre, plus petite et légèrement en hauteur, je pouvais voir

la route, une parcelle de route déserte qui bordait un enclos livré aux

mauvaises herbes, où, à côté d'un figuier désséché qui ployait sous le

poids de ses branches mortes, un âne solitaire broutait du fenouil entre
divers
détritus, des vieiles planches, des pneus abandonnés, une barque retournée

qui pourrissait sur place.

Les premiers temps que je passai à Sasuelo, j'occupais mes journées à

de longues promenades, tantôt le long des routes étroites qui montaient vers

les hameaux voisins, et tantôt à la découverte de la plage sauvage qui

s'étendait derrière le village sur plusieurs kilomètres. Le bruit des vagues

et du vent se mêlait dans mon esprit, et je progressais lentement au bord de l'eau[d1]sur l'im-
mense plage déserte que balayaient des vents tourbillonants
 en poussant devant

moi la voiture d'enfant de mon fils<d1>. C'était une plage immense, déserte, que balayaient continûment des vents tourbillonants   Je m'arrêtais parfois, je m'asseyais
dans le sable, et, tandis que tout autour de moi des filaments d'algues

sèches s'envolaient vers les dunes, je ramassais distraitement un ou deux

cailloux, que je lançais paresseusement dans la mer. Mon fils me regardait

faire, solidement maintenu dans sa poussette par une petite ceinture. Parfois,

il se penchait en avant pour essayer de s'emparer de quelque objet échoué

sur la plage, et je lui tendais à mesure tout ce qu'il convoitait, des

morceaux de bois morts rejetés par la marée qui avaient pris des formes

de talisùmans bizarres, des galets, des brindilles, une vieille sandale

en plastique, aussi, bien grosse et transparente, à laquelle il semblait

tenir tout particulièrement.

I.50

disposé des coussins. Une des fenêtres de la chambre donnait sur le port,
et, de l'autre, plus petite et légèrement en hauteur, je pouvais voir

la route, une parcelle de route déserte qui bordait un enclos livré aux

mauvaises herbes, où, à côté d'un figuier désséché qui ployait sous le

poids de ses branches mortes, un âne solitaire broutait du fenouil entre
divers
détritus, des vieiles planches, des pneus abandonnés, une barque retournée

qui pourrissait sur place.

Les premiers temps que je passai à Sasuelo, j'occupais mes journées à

de longues promenades, tantôt le long des routes étroites qui montaient vers

les hameaux voisins, et tantôt à la découverte de la plage sauvage qui

s'étendait derrière le village sur plusieurs kilomètres. Le bruit des vagues

et du vent se mêlait dans mon esprit, et je progressais lentement sur l'im-mense plage déserte que balayaient des vents tourbillonants en poussant devant

moi la voiture d'enfant de mon fils.    Je m'arrêtais parfois, je m'asseyais
dans le sable, et, tandis que tout autour de moi des filaments d'algues

sèches s'envolaient vers les dunes, je ramassais distraitement un ou deux

cailloux, que je lançais paresseusement dans la mer. Mon fils me regardait

faire, solidement maintenu dans sa poussette par une petite ceinture. Parfois,

il se penchait en avant pour essayer de s'emparer de quelque objet échoué

sur la plage, et je lui tendais à mesure tout ce qu'il convoitait, des

morceaux de bois morts rejetés par la marée qui avaient pris des formes

de talisùmans bizarres, des galets, des brindilles, une vieille sandale

en plastique, aussi, bien grosse et transparente, à laquelle il semblait

tenir tout particulièrement.

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