I.56
disposé des coussins. Une des fenêtres de la chambre donnait sur le port,
et, de l'autre, plus petite et légèrement en hauteur, je pouvais voir
la route, une parcelle de route déserte qui bordait un enclos livré aux
mauvaises herbes, où, à côté d'un figuier désséché qui ployait sous le
poids de ses branches mortes, un âne solitaire broutait du fenouil entre
divers détritus, des vieilles planches, des pneus abandonnés, une barque
retournée qui pourrissait sur place.
Les premiers temps que je passai à Sasuelo, j'occupais mes journées à
de longues promenades, tantôt le long des routes étroites qui montaient vers
les hameaux voisins, et tantôt à la découverte de la plage sauvage qui
s'étendait derrière le village sur plusieurs kilomètres. Le bruit des
vagues et du vent se mêlait dans mon esprit, et je progressais lentement
au bord de l'eau en poussant devant moi la voiture d'enfant de mon fils.
C'était une plage immense,abandonnée etdéserte, que balayaient continûment des vents
tourbillonants. Je m'arrêtais parfois, je m'asseyais dans le sable, et,
tandis que tout autour de moi des filaments d'algues sèches s'envolaient
vers les dunes, je ramassais distraitement un ou deux cailloux, que je
lançais paresseusement dans la mer. Mon fils me regardait faire, solidement
maintenu dans sa poussette par une petite ceinture. Parfois, il se penchait
en avant pour essayer de s'emparer de quelque objet échoué sur la plage,
et je lui tendais à mesure tout ce qu'il convoitait, des morceaux de bois
morts rejetés par la marée qui avaient pris des formes de talismans bizarres,
des galets, des brindilles, une vieille sandale en plastique, aussi, bien
grosse et transparente, à laquelle il semblait tenir tout particulièrement.
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disposé des coussins. Une des fenêtres de la chambre donnait sur le port,
et, de l'autre, plus petite et légèrement en hauteur, je pouvais voir
la route, une parcelle de route déserte qui bordait un enclos livré aux
mauvaises herbes, où, à côté d'un figuier désséché qui ployait sous le
poids de ses branches mortes, un âne solitaire broutait du fenouil entre
divers détritus, des vieilles planches, des pneus abandonnés, une barque
retournée qui pourrissait sur place.
Les premiers temps que je passai à Sasuelo, j'occupais mes journées à
de longues promenades, tantôt le long des routes étroites qui montaient vers
les hameaux voisins, et tantôt à la découverte de la plage sauvage qui
s'étendait derrière le village sur plusieurs kilomètres. Le bruit des
vagues et du vent se mêlait dans mon esprit, et je progressais lentement
au bord de l'eau en poussant devant moi la voiture d'enfant de mon fils.
C'était une plage immense,déserte, que balayaient continûment des vents
tourbillonants. Je m'arrêtais parfois, je m'asseyais dans le sable, et,
tandis que tout autour de moi des filaments d'algues sèches s'envolaient
vers les dunes, je ramassais distraitement un ou deux cailloux, que je
lançais paresseusement dans la mer. Mon fils me regardait faire, solidement
maintenu dans sa poussette par une petite ceinture. Parfois, il se penchait
en avant pour essayer de s'emparer de quelque objet échoué sur la plage,
et je lui tendais à mesure tout ce qu'il convoitait, des morceaux de bois
morts rejetés par la marée qui avaient pris des formes de talismans bizarres,
des galets, des brindilles, une vieille sandale en plastique, aussi, bien
grosse et transparente, à laquelle il semblait tenir tout particulièrement.
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disposé des coussins. Une des fenêtres de la chambre donnait sur le port,
et, de l'autre, plus petite et légèrement en hauteur, je pouvais voir
la route, une parcelle de route déserte qui bordait un enclos livré aux
mauvaises herbes, où, à côté d'un figuier désséché qui ployait sous le
poids de ses branches mortes, un âne solitaire broutait du fenouil entre
divers détritus, des vieilles planches, des pneus abandonnés, une barque
retournée qui pourrissait sur place.
Les premiers temps que je passai à Sasuelo, j'occupais mes journées à
de longues promenades, tantôt le long des routes étroites qui montaient vers
les hameaux voisins, et tantôt à la découverte de la plage sauvage qui
s'étendait derrière le village sur plusieurs kilomètres. Le bruit des
vagues et du vent se mêlait dans mon esprit, et je progressais lentement
au bord de l'eau en poussant devant moi la voiture d'enfant de mon fils.
C'était une plage immense,abandonnée etdéserte, que balayaient continûment des vents
tourbillonants. Je m'arrêtais parfois, je m'asseyais dans le sable, et,
tandis que tout autour de moi des filaments d'algues sèches s'envolaient
vers les dunes, je ramassais distraitement un ou deux cailloux, que je
lançais paresseusement dans la mer. Mon fils me regardait faire, solidement
maintenu dans sa poussette par une petite ceinture. Parfois, il se penchait
en avant pour essayer de s'emparer de quelque objet échoué sur la plage,
et je lui tendais à mesure tout ce qu'il convoitait, des morceaux de bois
morts rejetés par la marée qui avaient pris des formes de talismans bizarres,
des galets, des brindilles, une vieille sandale en plastique, aussi, bien
grosse et transparente, à laquelle il semblait tenir tout particulièrement.
I.56
disposé des coussins. Une des fenêtres de la chambre donnait sur le port,
et, de l'autre, plus petite et légèrement en hauteur, je pouvais voir
la route, une parcelle de route déserte qui bordait un enclos livré aux
mauvaises herbes, où, à côté d'un figuier désséché qui ployait sous le
poids de ses branches mortes, un âne solitaire broutait du fenouil entre
divers détritus, des vieilles planches, des pneus abandonnés, une barque
retournée qui pourrissait sur place.
Les premiers temps que je passai à Sasuelo, j'occupais mes journées à
de longues promenades, tantôt le long des routes étroites qui montaient vers
les hameaux voisins, et tantôt à la découverte de la plage sauvage qui
s'étendait derrière le village sur plusieurs kilomètres. Le bruit des
vagues et du vent se mêlait dans mon esprit, et je progressais lentement
au bord de l'eau en poussant devant moi la voiture d'enfant de mon fils.
C'était une plage immense,déserte, que balayaient continûment des vents
tourbillonants. Je m'arrêtais parfois, je m'asseyais dans le sable, et,
tandis que tout autour de moi des filaments d'algues sèches s'envolaient
vers les dunes, je ramassais distraitement un ou deux cailloux, que je
lançais paresseusement dans la mer. Mon fils me regardait faire, solidement
maintenu dans sa poussette par une petite ceinture. Parfois, il se penchait
en avant pour essayer de s'emparer de quelque objet échoué sur la plage,
et je lui tendais à mesure tout ce qu'il convoitait, des morceaux de bois
morts rejetés par la marée qui avaient pris des formes de talismans bizarres,
des galets, des brindilles, une vieille sandale en plastique, aussi, bien
grosse et transparente, à laquelle il semblait tenir tout particulièrement.