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  1. Exploration des brouillons
  2. #01
  3. LRT_01_01_00087
  • Facsimilé 
  • Tapuscrit corrigé
  • Tapuscrit

I. 87

qui s'étendait derrière le village sur plusieurs kilomètres. Le bruit

des vagues et du vent se mêlaient dans mon esprit, et je progressais

lentement au bord de l'eau. C'était une plage immense, abandonnée et

déserte, que balayaient continûment des vents tourbillonants. Je

m'arrêtais parfois, je m'asseyais dans le sable, et, tandis que tout

autour de moi des filaments d'algues sèches s'envolaient vers les dunes,

je ramassais distraitement un ou deux cailloux, que je lançais pares-

seusement dans la mer. Mon fils me regardait faire, un biscuit à la main,

solidement maintenu dans sa poussette par une petite ceinture. Parfois,

il se penchait en avant pour essayer de s'emparer de quelque objet échoué

sur la plage, et je lui tendais à mesure tout ce qu'il convoitait, des

morceaux de bois morts rejetés par la marée qui avaient pris des formes

de talismans bizarres, des galets, des brindilles, une vieille sandale en

plastique, aussi, à laquelle il semblait tenir tout particulièrement.

 Souvent, le matin très tôt, aux toutes premières heures du jour,

j'allais me promener dans le village tandis que mon fils dormait encore.

A peine réveillé, je m'habillais dans la pénombre les volets  de la chambre d'hôtel???   

dont les volets  étaient tirés,et je m'habillaisdoucement dans la pénombre,  lentement dans le noir,  prenant un par un mes vêtements sur la

chaise le plus doucement possible pour ne pas réveiller mon fils qui

dormait à côté de moi. J'avais installé son lit de voyageprès de ladans ma chambre dans un angle de la pièce fenêtre , un petit lit assez pratique et démontable qui consistait en un

assemblage de tubes métalliques jaunes et creux qui s'emboîtaient les

uns dans les autres pour composer un châssis rectangulaire, sorte de petit

centre Pompidou posé à même le solde la chambredont l'armature servait de support

à uneconfortable robuste  enveloppe detissu multicolore multicolore toile  dans laquelle j'avais

disposé des coussins. Mon fils dormait là dans une grenouillère blanche,

immobile sur le dos, le souffle régulier, un petit bras replié en bouclier

sur la poitrine. Je quittais la chambre sans faire de bruit, et je m'éloignais

dans les couloirs silencieux de l'hôtel, longeant une rangée de portes

closes derrière lesquelles aucun bruit ne se faisait entendre.ArrivéAu bas

des escaliers, comme je savais quele patron la porte principale  de l'hôtelétait  verrouillaitchaque 

soir la porte principale pour la nuit, je traversais la salle à manger

I. 87

qui s'étendait derrière le village sur plusieurs kilomètres. Le bruit

des vagues et du vent se mêlaient dans mon esprit, et je progressais

lentement au bord de l'eau. C'était une plage immense, abandonnée et

déserte, que balayaient continûment des vents tourbillonants. Je

m'arrêtais parfois, je m'asseyais dans le sable, et, tandis que tout

autour de moi des filaments d'algues sèches s'envolaient vers les dunes,

je ramassais distraitement un ou deux cailloux, que je lançais pares-

seusement dans la mer. Mon fils me regardait faire, un biscuit à la main,

solidement maintenu dans sa poussette par une petite ceinture. Parfois,

il se penchait en avant pour essayer de s'emparer de quelque objet échoué

sur la plage, et je lui tendais à mesure tout ce qu'il convoitait, des

morceaux de bois morts rejetés par la marée qui avaient pris des formes

de talismans bizarres, des galets, des brindilles, une vieille sandale en

plastique, aussi, à laquelle il semblait tenir tout particulièrement.

 Souvent, le matin très tôt, aux toutes premières heures du jour,

j'allais me promener dans le village tandis que mon fils dormait encore.

A peine réveillé, je m'habillais dans la pénombre   de la chambre d'hôtel  

dont les volets  étaient tirés,  prenant un par un mes vêtements sur la

chaise le plus doucement possible pour ne pas réveiller mon fils qui

dormait à côté de moi. J'avais installé son lit de voyageprès de la fenêtre , un petit lit assez pratique et démontable qui consistait en un

assemblage de tubes métalliques jaunes et creux qui s'emboîtaient les

uns dans les autres pour composer un châssis rectangulaire, sorte de petit

centre Pompidou posé à même le soldont l'armature servait de support

à uneconfortable   enveloppe detissu multicolore    dans laquelle j'avais

disposé des coussins. Mon fils dormait là dans une grenouillère blanche,

immobile sur le dos, le souffle régulier, un petit bras replié en bouclier

sur la poitrine. Je quittais la chambre sans faire de bruit, et je m'éloignais

dans les couloirs silencieux de l'hôtel, longeant une rangée de portes

closes derrière lesquelles aucun bruit ne se faisait entendre.Au bas

des escaliers, comme je savais quele patron   de l'hôtel  verrouillaitchaque 

soir la porte principale pour la nuit, je traversais la salle à manger

  • Facsimilé 
  • Tapuscrit corrigé
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I. 87

qui s'étendait derrière le village sur plusieurs kilomètres. Le bruit

des vagues et du vent se mêlaient dans mon esprit, et je progressais

lentement au bord de l'eau. C'était une plage immense, abandonnée et

déserte, que balayaient continûment des vents tourbillonants. Je

m'arrêtais parfois, je m'asseyais dans le sable, et, tandis que tout

autour de moi des filaments d'algues sèches s'envolaient vers les dunes,

je ramassais distraitement un ou deux cailloux, que je lançais pares-

seusement dans la mer. Mon fils me regardait faire, un biscuit à la main,

solidement maintenu dans sa poussette par une petite ceinture. Parfois,

il se penchait en avant pour essayer de s'emparer de quelque objet échoué

sur la plage, et je lui tendais à mesure tout ce qu'il convoitait, des

morceaux de bois morts rejetés par la marée qui avaient pris des formes

de talismans bizarres, des galets, des brindilles, une vieille sandale en

plastique, aussi, à laquelle il semblait tenir tout particulièrement.

 Souvent, le matin très tôt, aux toutes premières heures du jour,

j'allais me promener dans le village tandis que mon fils dormait encore.

A peine réveillé, je m'habillais dans la pénombre les volets  de la chambre d'hôtel???   

dont les volets  étaient tirés,et je m'habillaisdoucement dans la pénombre,  lentement dans le noir,  prenant un par un mes vêtements sur la

chaise le plus doucement possible pour ne pas réveiller mon fils qui

dormait à côté de moi. J'avais installé son lit de voyageprès de ladans ma chambre dans un angle de la pièce fenêtre , un petit lit assez pratique et démontable qui consistait en un

assemblage de tubes métalliques jaunes et creux qui s'emboîtaient les

uns dans les autres pour composer un châssis rectangulaire, sorte de petit

centre Pompidou posé à même le solde la chambredont l'armature servait de support

à uneconfortable robuste  enveloppe detissu multicolore multicolore toile  dans laquelle j'avais

disposé des coussins. Mon fils dormait là dans une grenouillère blanche,

immobile sur le dos, le souffle régulier, un petit bras replié en bouclier

sur la poitrine. Je quittais la chambre sans faire de bruit, et je m'éloignais

dans les couloirs silencieux de l'hôtel, longeant une rangée de portes

closes derrière lesquelles aucun bruit ne se faisait entendre.ArrivéAu bas

des escaliers, comme je savais quele patron la porte principale  de l'hôtelétait  verrouillaitchaque 

soir la porte principale pour la nuit, je traversais la salle à manger

I. 87

qui s'étendait derrière le village sur plusieurs kilomètres. Le bruit

des vagues et du vent se mêlaient dans mon esprit, et je progressais

lentement au bord de l'eau. C'était une plage immense, abandonnée et

déserte, que balayaient continûment des vents tourbillonants. Je

m'arrêtais parfois, je m'asseyais dans le sable, et, tandis que tout

autour de moi des filaments d'algues sèches s'envolaient vers les dunes,

je ramassais distraitement un ou deux cailloux, que je lançais pares-

seusement dans la mer. Mon fils me regardait faire, un biscuit à la main,

solidement maintenu dans sa poussette par une petite ceinture. Parfois,

il se penchait en avant pour essayer de s'emparer de quelque objet échoué

sur la plage, et je lui tendais à mesure tout ce qu'il convoitait, des

morceaux de bois morts rejetés par la marée qui avaient pris des formes

de talismans bizarres, des galets, des brindilles, une vieille sandale en

plastique, aussi, à laquelle il semblait tenir tout particulièrement.

 Souvent, le matin très tôt, aux toutes premières heures du jour,

j'allais me promener dans le village tandis que mon fils dormait encore.

A peine réveillé, je m'habillais dans la pénombre   de la chambre d'hôtel  

dont les volets  étaient tirés,  prenant un par un mes vêtements sur la

chaise le plus doucement possible pour ne pas réveiller mon fils qui

dormait à côté de moi. J'avais installé son lit de voyageprès de la fenêtre , un petit lit assez pratique et démontable qui consistait en un

assemblage de tubes métalliques jaunes et creux qui s'emboîtaient les

uns dans les autres pour composer un châssis rectangulaire, sorte de petit

centre Pompidou posé à même le soldont l'armature servait de support

à uneconfortable   enveloppe detissu multicolore    dans laquelle j'avais

disposé des coussins. Mon fils dormait là dans une grenouillère blanche,

immobile sur le dos, le souffle régulier, un petit bras replié en bouclier

sur la poitrine. Je quittais la chambre sans faire de bruit, et je m'éloignais

dans les couloirs silencieux de l'hôtel, longeant une rangée de portes

closes derrière lesquelles aucun bruit ne se faisait entendre.Au bas

des escaliers, comme je savais quele patron   de l'hôtel  verrouillaitchaque 

soir la porte principale pour la nuit, je traversais la salle à manger

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