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  1. Exploration des brouillons
  2. #01
  3. LRT_01_01_00176
  • Facsimilé 
  • Tapuscrit corrigé
  • Tapuscrit

I. 176

Mercedes gris que j'avais aperçue la veille dans le jardin des Biaggi

et je m'approchai de la voiture pour jeter un coup d'oeil à l'intérieur???   à travers les vitres à travers les vitres.

Les sièges étaientassez très  abîmés, le cuirrouge  ??? , complètement  élimé par endroits, et une

entaille d'une dizaine de centimètres qui laissait émerger une sorte de

mousse synthétique jaunâtre crevait en son centre le revêtement du siège

avant. Sur la banquette arrière, une veste froissée reposait parmi un

désordre de vieux journaux et de matériel de pêche, de cannes et de palan-

grottes, de plombs, de sachets d'hameçons et de bouteilles en plastique.

Il avait plu cette nuit, etquelques gouttes de pluie s'attardaient encore 

sur les vitres de la voiture. Tout près de la là, sur le sol de la place,

je remarquai une grande flaque d'eau immobile dans la pénombre, qui reflétait

faiblement les arbres et les toits des maisons avoisinantes, tandis qu'au

centre la flaque, à la surface de l'eau, très légère je me rendis compte[d1]apparaissait en surimpression à la surface le profil voiléargenté<d1> de la vieillevieille

Mercedes grise qui miroitait???   à la surface de l'eau d'ailleurs, que faisait frémir dans la pénombre que de temps à autre une rafale de vent et???  les toits de la voiture,  , à côté de laquelle, par je ne sais quel jeu de perspectives

et d'angle mort, je n'apparaissais pas.

 Je m'éloignai lentement sur la place, laissant lavoiture grande flaque d'eau  derrière moidans la pénombre,

et je pris la direction du port, longeai la petite jetée de pierres, où

quelques barques tanguaient imperceptiblement le long de leurs amarres dans

un bruit régulier de clapotement très doux et de grincement de cordes. Je

m'étais  m'assis sur le quaiune???  mouillé de pluie   à côté d'un amas de filets de pêche enchevêtrés dont

le réseau serré de mailles recelait encore d'infimes fragments de poissons

décomposés,et je ne faisais rien, je   et demeurai,  là dansla pénombre l'obscurité ???  le quai encore baigné de pluie   à regarder le jour se lever devant

moi sur la baie de Sasuelo. La mer était très sombre encore, qui frémissait

à peine à l'horizon, et, peu à peu, à mesure que le soleil s'élevait de

l'autre côté de la montagne, éclairantdéjàle versant opposéque l'on où se  devinaitau loin  

déjà baigné d'  un halo de clarté isoléeet lointaine et lointaine, les barques du port qui

continuaient à  se balancerait  doucement ???   sous mes yeux commençaient à prendre

des teinteslégèrement orangées, presque rousses rousses et orangées ,  tandis que les contours

des quais, tout autour, des filets de pêche et des rochers, des arbres et

des fleurs, devenaient peu à peu plus fermes et plus précis et finissaient

lentement de se défaire de l'empreinte bleutée de la nuit.

 C'est ce matin-là, peu avant le lever du soleil, que j'avais découvert

I. 176

Mercedes gris que j'avais aperçue la veille dans le jardin des Biaggi

et je m'approchai de la voiture pour jeter un coup d'oeil à l'intérieur.

Les sièges étaientassez   abîmés, le cuirrouge   élimé par endroits, et une

entaille d'une dizaine de centimètres qui laissait émerger une sorte de

mousse synthétique jaunâtre crevait en son centre le revêtement du siège

avant. Sur la banquette arrière, une veste froissée reposait parmi un

désordre de vieux journaux et de matériel de pêche, de cannes et de palan-

grottes, de plombs, de sachets d'hameçons et de bouteilles en plastique.

Il avait plu cette nuit, etquelques gouttes de pluie s'attardaient encore 

sur les vitres de la voiture. Tout près de la là, sur le sol de la place,

je remarquai une grande flaque d'eau immobile dans la pénombre, qui reflétait

faiblement les arbres et les toits des maisons avoisinantes, tandis qu'au

centre la flaqueapparaissait en surimpression le profil de la vieille

Mercedes grise   , à côté de laquelle, par je ne sais quel jeu de perspectives

et d'angle mort, je n'apparaissais pas.

 Je m'éloignai lentement sur la place, laissant lavoiture   derrière moi,

et je pris la direction du port, longeai la petite jetée de pierres, où

quelques barques tanguaient imperceptiblement le long de leurs amarres dans

un bruit régulier de clapotement très doux et de grincement de cordes. Je

  m'assis sur le quai   à côté d'un amas de filets de pêche enchevêtrés dont

le réseau serré de mailles recelait encore d'infimes fragments de poissons

décomposés,  et demeurai  là dansla pénombre   à regarder le jour se lever devant

moi sur la baie de Sasuelo. La mer était très sombre encore, qui frémissait

à peine à l'horizon, et, peu à peu, à mesure que le soleil s'élevait de

l'autre côté de la montagne, éclairantle versant opposéque l'on   devinait 

déjà baigné d'  un halo de clarté isoléeet lointaine , les barques du port qui

continuaient à  se balancer  doucement   sous mes yeux commençaient à prendre

des teinteslégèrement orangées, presque rousses  ,  tandis que les contours

des quais, tout autour, des filets de pêche et des rochers, des arbres et

des fleurs, devenaient peu à peu plus fermes et plus précis et finissaient

lentement de se défaire de l'empreinte bleutée de la nuit.

 C'est ce matin-là, peu avant le lever du soleil, que j'avais découvert

  • Facsimilé 
  • Tapuscrit corrigé
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I. 176

Mercedes gris que j'avais aperçue la veille dans le jardin des Biaggi

et je m'approchai de la voiture pour jeter un coup d'oeil à l'intérieur???   à travers les vitres à travers les vitres.

Les sièges étaientassez très  abîmés, le cuirrouge  ??? , complètement  élimé par endroits, et une

entaille d'une dizaine de centimètres qui laissait émerger une sorte de

mousse synthétique jaunâtre crevait en son centre le revêtement du siège

avant. Sur la banquette arrière, une veste froissée reposait parmi un

désordre de vieux journaux et de matériel de pêche, de cannes et de palan-

grottes, de plombs, de sachets d'hameçons et de bouteilles en plastique.

Il avait plu cette nuit, etquelques gouttes de pluie s'attardaient encore 

sur les vitres de la voiture. Tout près de la là, sur le sol de la place,

je remarquai une grande flaque d'eau immobile dans la pénombre, qui reflétait

faiblement les arbres et les toits des maisons avoisinantes, tandis qu'au

centre la flaque, à la surface de l'eau, très légère je me rendis compte[d1]apparaissait en surimpression à la surface le profil voiléargenté<d1> de la vieillevieille

Mercedes grise qui miroitait???   à la surface de l'eau d'ailleurs, que faisait frémir dans la pénombre que de temps à autre une rafale de vent et???  les toits de la voiture,  , à côté de laquelle, par je ne sais quel jeu de perspectives

et d'angle mort, je n'apparaissais pas.

 Je m'éloignai lentement sur la place, laissant lavoiture grande flaque d'eau  derrière moidans la pénombre,

et je pris la direction du port, longeai la petite jetée de pierres, où

quelques barques tanguaient imperceptiblement le long de leurs amarres dans

un bruit régulier de clapotement très doux et de grincement de cordes. Je

m'étais  m'assis sur le quaiune???  mouillé de pluie   à côté d'un amas de filets de pêche enchevêtrés dont

le réseau serré de mailles recelait encore d'infimes fragments de poissons

décomposés,et je ne faisais rien, je   et demeurai,  là dansla pénombre l'obscurité ???  le quai encore baigné de pluie   à regarder le jour se lever devant

moi sur la baie de Sasuelo. La mer était très sombre encore, qui frémissait

à peine à l'horizon, et, peu à peu, à mesure que le soleil s'élevait de

l'autre côté de la montagne, éclairantdéjàle versant opposéque l'on où se  devinaitau loin  

déjà baigné d'  un halo de clarté isoléeet lointaine et lointaine, les barques du port qui

continuaient à  se balancerait  doucement ???   sous mes yeux commençaient à prendre

des teinteslégèrement orangées, presque rousses rousses et orangées ,  tandis que les contours

des quais, tout autour, des filets de pêche et des rochers, des arbres et

des fleurs, devenaient peu à peu plus fermes et plus précis et finissaient

lentement de se défaire de l'empreinte bleutée de la nuit.

 C'est ce matin-là, peu avant le lever du soleil, que j'avais découvert

I. 176

Mercedes gris que j'avais aperçue la veille dans le jardin des Biaggi

et je m'approchai de la voiture pour jeter un coup d'oeil à l'intérieur.

Les sièges étaientassez   abîmés, le cuirrouge   élimé par endroits, et une

entaille d'une dizaine de centimètres qui laissait émerger une sorte de

mousse synthétique jaunâtre crevait en son centre le revêtement du siège

avant. Sur la banquette arrière, une veste froissée reposait parmi un

désordre de vieux journaux et de matériel de pêche, de cannes et de palan-

grottes, de plombs, de sachets d'hameçons et de bouteilles en plastique.

Il avait plu cette nuit, etquelques gouttes de pluie s'attardaient encore 

sur les vitres de la voiture. Tout près de la là, sur le sol de la place,

je remarquai une grande flaque d'eau immobile dans la pénombre, qui reflétait

faiblement les arbres et les toits des maisons avoisinantes, tandis qu'au

centre la flaqueapparaissait en surimpression le profil de la vieille

Mercedes grise   , à côté de laquelle, par je ne sais quel jeu de perspectives

et d'angle mort, je n'apparaissais pas.

 Je m'éloignai lentement sur la place, laissant lavoiture   derrière moi,

et je pris la direction du port, longeai la petite jetée de pierres, où

quelques barques tanguaient imperceptiblement le long de leurs amarres dans

un bruit régulier de clapotement très doux et de grincement de cordes. Je

  m'assis sur le quai   à côté d'un amas de filets de pêche enchevêtrés dont

le réseau serré de mailles recelait encore d'infimes fragments de poissons

décomposés,  et demeurai  là dansla pénombre   à regarder le jour se lever devant

moi sur la baie de Sasuelo. La mer était très sombre encore, qui frémissait

à peine à l'horizon, et, peu à peu, à mesure que le soleil s'élevait de

l'autre côté de la montagne, éclairantle versant opposéque l'on   devinait 

déjà baigné d'  un halo de clarté isoléeet lointaine , les barques du port qui

continuaient à  se balancer  doucement   sous mes yeux commençaient à prendre

des teinteslégèrement orangées, presque rousses  ,  tandis que les contours

des quais, tout autour, des filets de pêche et des rochers, des arbres et

des fleurs, devenaient peu à peu plus fermes et plus précis et finissaient

lentement de se défaire de l'empreinte bleutée de la nuit.

 C'est ce matin-là, peu avant le lever du soleil, que j'avais découvert

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