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  1. Exploration des brouillons
  2. #01
  3. LRT_01_01_00191
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  • Tapuscrit corrigé
  • Tapuscrit

I. 191

flottait toujours dans le port, la tête penchée vers le fond.  à quelques mètres du bord de la jetée. Il

n'avait partiquement pas bougé pendant la nuit, et son ombre déformée se

reflétait au fond de l'eau parmi les algues et les pierres du bassin. Son

corps ne présentait encore aucun dommage à première vue, il n'y avait ni

trace de lésion, ni blessure apparente, seule la peau de son oreille droite

était maintenant tailladée sur quelques centimètres, la fourrure vraisem-

blablement mise en pièces par des crabes, et laissait à vif une petite

surface pâle et fragile, comme vidée de sang. Ce qui me frappa, pourtant,

en le regardant de plus près, c'est que le fragment de fil de pêche et la

tête de poisson qui pendaient la veille hors de sa gueule avaient disparu.

Comme si quelqu'un, pendant la nuit, s'était rendu dans le port pour les

faire disparaître.

 Vers deux ou trois heures du matin, la nuit suivante, je me relevai <d1>etje décidai de retouner dans le port et je me rhabillai dans le noir  

m'habillai [d1]sans bruit dans la pénombrede la chambre, prenant un par un

mes vêtements sur la chaise le plus doucement possible pour ne pas réveiller

mon fils qui dormait. Je sortis de la chambre sur la pointe des pieds, et

je m'éloignai dans les couloirs silencieux de l'hôtel, longeant une rangée

de portes closes derrières lesquelles aucun bruit ne se faisait entendre.

Ce n'était pas la première fois que je quittais ainsi l'hôtel pendant la

nuit, et comme je savais que la porte principale était verrouilléepour la après onze heures 

nuit, je pris à droite au bas des escaliers et je m'apprêtais à entrer dans

le hall de réception quand je me rendis compte que la porte de la chambre

des patrons de l'hôtel était entrouverte.| Je fis demi-tourJe restai quelques minutes, sans bruit, etcontinuai 

je m'introduisis dans la salle à manger, très sombre et toute baignée de

clarté lunaire, où seules ressortaient de la pénombre les lumières bleutées

d'un aquarium dans lequel des poissons évoluaient dans un décor sous-marin

composé de massifs escarpés de roches miniatures et de mousses marines.

Quelques rayons de lune  entraient dans la pièceà travers les vitres de pour 

la grande baie vitrée,derrière laquelle s'étendait qui donnait sur une une terrasse où quelques

tamaristrès sombres  se dessinaient dans l'ombre. Le couvert du petit-déjeuner était

déjà dressé dans la salle à manger, les nappes mises dans la pénombre lunaire

qui enveloppait la pièce, et, sur chaque table, à côté du profil parfaitement

découpé des tasses blanches retournées dans les soucoupes, était disposée

I. 191

flottait toujours dans le port  à quelques mètres du bord de la jetée. Il

n'avait partiquement pas bougé pendant la nuit, et son ombre déformée se

reflétait au fond de l'eau parmi les algues et les pierres du bassin. Son

corps ne présentait encore aucun dommage à première vue, il n'y avait ni

trace de lésion, ni blessure apparente, seule la peau de son oreille droite

était maintenant tailladée sur quelques centimètres, la fourrure vraisem-

blablement mise en pièces par des crabes, et laissait à vif une petite

surface pâle et fragile, comme vidée de sang. Ce qui me frappa, pourtant,

en le regardant de plus près, c'est que le fragment de fil de pêche et la

tête de poisson qui pendaient la veille hors de sa gueule avaient disparu.

Comme si quelqu'un, pendant la nuit, s'était rendu dans le port pour les

faire disparaître.

 Vers deux ou trois heures du matin, la nuit suivante, je me relevai et 

m'habillai sans bruit dans la pénombrede la chambre, prenant un par un

mes vêtements sur la chaise le plus doucement possible pour ne pas réveiller

mon fils qui dormait. Je sortis de la chambre sur la pointe des pieds, et

je m'éloignai dans les couloirs silencieux de l'hôtel, longeant une rangée

de portes closes derrières lesquelles aucun bruit ne se faisait entendre.

Ce n'était pas la première fois que je quittais ainsi l'hôtel pendant la

nuit, et comme je savais que la porte principale était verrouilléepour la  

nuit, je pris à droite au bas des escaliers et je m'apprêtais à entrer dans

le hall de réception quand je me rendis compte que la porte de la chambre

des patrons de l'hôtel était entrouverte. Je fis demi-tour, sans bruit, et 

je m'introduisis dans la salle à manger, très sombre et toute baignée de

clarté lunaire, où seules ressortaient de la pénombre les lumières bleutées

d'un aquarium dans lequel des poissons évoluaient dans un décor sous-marin

composé de massifs escarpés de roches miniatures et de mousses marines.

Quelques rayons de lune  entraient dans la pièceà travers les vitres de  

la grande baie vitrée,derrière laquelle s'étendait  une une terrasse où quelques

tamaris  se dessinaient dans l'ombre. Le couvert du petit-déjeuner était

déjà dressé dans la salle à manger, les nappes mises dans la pénombre lunaire

qui enveloppait la pièce, et, sur chaque table, à côté du profil parfaitement

découpé des tasses blanches retournées dans les soucoupes, était disposée

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I. 191

flottait toujours dans le port, la tête penchée vers le fond.  à quelques mètres du bord de la jetée. Il

n'avait partiquement pas bougé pendant la nuit, et son ombre déformée se

reflétait au fond de l'eau parmi les algues et les pierres du bassin. Son

corps ne présentait encore aucun dommage à première vue, il n'y avait ni

trace de lésion, ni blessure apparente, seule la peau de son oreille droite

était maintenant tailladée sur quelques centimètres, la fourrure vraisem-

blablement mise en pièces par des crabes, et laissait à vif une petite

surface pâle et fragile, comme vidée de sang. Ce qui me frappa, pourtant,

en le regardant de plus près, c'est que le fragment de fil de pêche et la

tête de poisson qui pendaient la veille hors de sa gueule avaient disparu.

Comme si quelqu'un, pendant la nuit, s'était rendu dans le port pour les

faire disparaître.

 Vers deux ou trois heures du matin, la nuit suivante, je me relevai <d1>etje décidai de retouner dans le port et je me rhabillai dans le noir  

m'habillai [d1]sans bruit dans la pénombrede la chambre, prenant un par un

mes vêtements sur la chaise le plus doucement possible pour ne pas réveiller

mon fils qui dormait. Je sortis de la chambre sur la pointe des pieds, et

je m'éloignai dans les couloirs silencieux de l'hôtel, longeant une rangée

de portes closes derrières lesquelles aucun bruit ne se faisait entendre.

Ce n'était pas la première fois que je quittais ainsi l'hôtel pendant la

nuit, et comme je savais que la porte principale était verrouilléepour la après onze heures 

nuit, je pris à droite au bas des escaliers et je m'apprêtais à entrer dans

le hall de réception quand je me rendis compte que la porte de la chambre

des patrons de l'hôtel était entrouverte.| Je fis demi-tourJe restai quelques minutes, sans bruit, etcontinuai 

je m'introduisis dans la salle à manger, très sombre et toute baignée de

clarté lunaire, où seules ressortaient de la pénombre les lumières bleutées

d'un aquarium dans lequel des poissons évoluaient dans un décor sous-marin

composé de massifs escarpés de roches miniatures et de mousses marines.

Quelques rayons de lune  entraient dans la pièceà travers les vitres de pour 

la grande baie vitrée,derrière laquelle s'étendait qui donnait sur une une terrasse où quelques

tamaristrès sombres  se dessinaient dans l'ombre. Le couvert du petit-déjeuner était

déjà dressé dans la salle à manger, les nappes mises dans la pénombre lunaire

qui enveloppait la pièce, et, sur chaque table, à côté du profil parfaitement

découpé des tasses blanches retournées dans les soucoupes, était disposée

I. 191

flottait toujours dans le port  à quelques mètres du bord de la jetée. Il

n'avait partiquement pas bougé pendant la nuit, et son ombre déformée se

reflétait au fond de l'eau parmi les algues et les pierres du bassin. Son

corps ne présentait encore aucun dommage à première vue, il n'y avait ni

trace de lésion, ni blessure apparente, seule la peau de son oreille droite

était maintenant tailladée sur quelques centimètres, la fourrure vraisem-

blablement mise en pièces par des crabes, et laissait à vif une petite

surface pâle et fragile, comme vidée de sang. Ce qui me frappa, pourtant,

en le regardant de plus près, c'est que le fragment de fil de pêche et la

tête de poisson qui pendaient la veille hors de sa gueule avaient disparu.

Comme si quelqu'un, pendant la nuit, s'était rendu dans le port pour les

faire disparaître.

 Vers deux ou trois heures du matin, la nuit suivante, je me relevai et 

m'habillai sans bruit dans la pénombrede la chambre, prenant un par un

mes vêtements sur la chaise le plus doucement possible pour ne pas réveiller

mon fils qui dormait. Je sortis de la chambre sur la pointe des pieds, et

je m'éloignai dans les couloirs silencieux de l'hôtel, longeant une rangée

de portes closes derrières lesquelles aucun bruit ne se faisait entendre.

Ce n'était pas la première fois que je quittais ainsi l'hôtel pendant la

nuit, et comme je savais que la porte principale était verrouilléepour la  

nuit, je pris à droite au bas des escaliers et je m'apprêtais à entrer dans

le hall de réception quand je me rendis compte que la porte de la chambre

des patrons de l'hôtel était entrouverte. Je fis demi-tour, sans bruit, et 

je m'introduisis dans la salle à manger, très sombre et toute baignée de

clarté lunaire, où seules ressortaient de la pénombre les lumières bleutées

d'un aquarium dans lequel des poissons évoluaient dans un décor sous-marin

composé de massifs escarpés de roches miniatures et de mousses marines.

Quelques rayons de lune  entraient dans la pièceà travers les vitres de  

la grande baie vitrée,derrière laquelle s'étendait  une une terrasse où quelques

tamaris  se dessinaient dans l'ombre. Le couvert du petit-déjeuner était

déjà dressé dans la salle à manger, les nappes mises dans la pénombre lunaire

qui enveloppait la pièce, et, sur chaque table, à côté du profil parfaitement

découpé des tasses blanches retournées dans les soucoupes, était disposée

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