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  1. Exploration des brouillons
  2. #01
  3. LRT_01_01_00206
  • Facsimilé 
  • Tapuscrit corrigé
  • Tapuscrit

I. 206

s'étaient écoulés depuis mon arrivée, et je commençais à m'étonner de ne

pas encore les avoir croisés dans le village, même si, chaque fois que

je quittais l'hôtel, je prenais soin de prendre une direction opposée à

celle de leur maison. Un soir, pourtant, que je m'étais attardé dans la

salle à manger de l'hôtel après le dîner, finissant ma demi-bouteille de

vin blanc en échangeant quelques mots avec le patron, tandis que mon fils

dormait en haut dans la chambre, j'avais fini par me décider à leur faire

une visite, très brève, m'imaginais-je, juste pour leur signaler ma présence.

La maison des Biaggi se trouvait légèrement en dehors du village sur le

bord de la route qui montait vers le hameau voisin. Elle était isolée

de l'extérieur par un mur de pierres, assez haut, qu'envahissait un

enchevêtrement de lierre désséché, qui formait un réseau touffus de

racines noueuses et grisâtres dont les ramifications grimpaient le long

du muren s'aggripant mutuellement, se fixant à l'occasion dans les 

anfractuosités de la pierre. Quelques grands arbres, des tamaris et

des pins, étaient plantés dans le jardin laissé à l'abandon que l'on

apercevait à travers la grille, et où, çà et là, sur le sol, de frêles

    marguerites avaient poussé au petit bonheur la chance parmi les herbes

hautes et les chardons. La nuit était tombée sur la propriété et, debout

derrière la grille, je devinais les contours de la villa qui se dessinaient

dans la pénombre. C'était une villa de construction récente, basse et

allongée, devant laquelle s'étendait une terrasse en tomettes où quelques

meubles de jardin en fer blanc avaient été abandonné dehors à côté d'un

parasol énigmatique qui reposait par terre, à moitié ouvert et déglingué,

tandis que, de chaque côté de la grande porte-fenêtre,  s'élevait une des  jarres 

de terre cuite qui contenaient les restes bleuâtres et désséchés de corymbes

d'hortensiass'élevant de chaque côté de la grande porte-fenêtre. Une vieille Mercedes grise, très sale et dont une des ailes

avait était accidentée, était garéedevant la sur le petit chemin de graviers qui conduisait à la porte du garage, auquel 

conquisait un petit chemin de graviers. Je n'avais jamais vu cette voiture

auparavant et, comme je me demandais ce qu'elle faisait là, je crus entendre

un bruit derrière la maison, du côté de la remise très exactement, commele bruit de 

la chute d'un râteau immédiatement suivie  de pas précipités. Je prêtai

l'oreille attentivement, mais tout était silencieux, tout était parfaitement

silencieux. Il n'y avait aucun bruit autour de moi, si ce n'est le murmure

I. 206

s'étaient écoulés depuis mon arrivée, et je commençais à m'étonner de ne

pas encore les avoir croisés dans le village, même si, chaque fois que

je quittais l'hôtel, je prenais soin de prendre une direction opposée à

celle de leur maison. Un soir, pourtant, que je m'étais attardé dans la

salle à manger de l'hôtel après le dîner, finissant ma demi-bouteille de

vin blanc en échangeant quelques mots avec le patron tandis que mon fils

dormait en haut dans la chambre, j'avais fini par me décider à leur faire

une visite, très brève, m'imaginais-je, juste pour leur signaler ma présence.

La maison des Biaggi se trouvait légèrement en dehors du village sur le

bord de la route qui montait vers le hameau voisin. Elle était isolée

de l'extérieur par un mur de pierres, assez haut, qu'envahissait un

enchevêtrement de lierre désséché, qui formait un réseau touffus de

racines noueuses et grisâtres dont les ramifications grimpaient le long

du muren s'aggripant mutuellement, se fixant à l'occasion dans les 

anfractuosités de la pierre. Quelques grands arbres, des tamaris et

des pins, étaient plantés dans le jardin laissé à l'abandon que l'on

apercevait à travers la grille, et où, çà et là, sur le sol, de frêles

    marguerites avaient poussé au petit bonheur la chance parmi les herbes

hautes et les chardons. La nuit était tombée sur la propriété et, debout

derrière la grille, je devinais les contours de la villa qui se dessinaient

dans la pénombre. C'était une villa de construction récente, basse et

allongée, devant laquelle s'étendait une terrasse en tomettes où quelques

meubles de jardin en fer blanc avaient été abandonné dehors à côté d'un

parasol énigmatique qui reposait par terre, à moitié ouvert et déglingué,

tandis que de chaque côté de la grande porte-fenêtre,  s'élevait une   jarre 

de terre cuite qui contenait les restes bleuâtres et désséchés de corymbes

d'hortensias. Une vieille Mercedes grise, très sale et dont une des ailes

avait était accidentée, était garéedevant la  porte du garage, auquel 

conquisait un petit chemin de graviers. Je n'avais jamais vu cette voiture

auparavant et, comme je me demandais ce qu'elle faisait là, je crus entendre

un bruit derrière la maison, du côté de la remise très exactement, comme 

la chute d'un râteau immédiatement suivie  de pas précipités. Je prêtai

l'oreille attentivement, mais tout était silencieux, tout était parfaitement

silencieux. Il n'y avait aucun bruit autour de moi, si ce n'est le murmure

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I. 206

s'étaient écoulés depuis mon arrivée, et je commençais à m'étonner de ne

pas encore les avoir croisés dans le village, même si, chaque fois que

je quittais l'hôtel, je prenais soin de prendre une direction opposée à

celle de leur maison. Un soir, pourtant, que je m'étais attardé dans la

salle à manger de l'hôtel après le dîner, finissant ma demi-bouteille de

vin blanc en échangeant quelques mots avec le patron, tandis que mon fils

dormait en haut dans la chambre, j'avais fini par me décider à leur faire

une visite, très brève, m'imaginais-je, juste pour leur signaler ma présence.

La maison des Biaggi se trouvait légèrement en dehors du village sur le

bord de la route qui montait vers le hameau voisin. Elle était isolée

de l'extérieur par un mur de pierres, assez haut, qu'envahissait un

enchevêtrement de lierre désséché, qui formait un réseau touffus de

racines noueuses et grisâtres dont les ramifications grimpaient le long

du muren s'aggripant mutuellement, se fixant à l'occasion dans les 

anfractuosités de la pierre. Quelques grands arbres, des tamaris et

des pins, étaient plantés dans le jardin laissé à l'abandon que l'on

apercevait à travers la grille, et où, çà et là, sur le sol, de frêles

    marguerites avaient poussé au petit bonheur la chance parmi les herbes

hautes et les chardons. La nuit était tombée sur la propriété et, debout

derrière la grille, je devinais les contours de la villa qui se dessinaient

dans la pénombre. C'était une villa de construction récente, basse et

allongée, devant laquelle s'étendait une terrasse en tomettes où quelques

meubles de jardin en fer blanc avaient été abandonné dehors à côté d'un

parasol énigmatique qui reposait par terre, à moitié ouvert et déglingué,

tandis que, de chaque côté de la grande porte-fenêtre,  s'élevait une des  jarres 

de terre cuite qui contenaient les restes bleuâtres et désséchés de corymbes

d'hortensiass'élevant de chaque côté de la grande porte-fenêtre. Une vieille Mercedes grise, très sale et dont une des ailes

avait était accidentée, était garéedevant la sur le petit chemin de graviers qui conduisait à la porte du garage, auquel 

conquisait un petit chemin de graviers. Je n'avais jamais vu cette voiture

auparavant et, comme je me demandais ce qu'elle faisait là, je crus entendre

un bruit derrière la maison, du côté de la remise très exactement, commele bruit de 

la chute d'un râteau immédiatement suivie  de pas précipités. Je prêtai

l'oreille attentivement, mais tout était silencieux, tout était parfaitement

silencieux. Il n'y avait aucun bruit autour de moi, si ce n'est le murmure

I. 206

s'étaient écoulés depuis mon arrivée, et je commençais à m'étonner de ne

pas encore les avoir croisés dans le village, même si, chaque fois que

je quittais l'hôtel, je prenais soin de prendre une direction opposée à

celle de leur maison. Un soir, pourtant, que je m'étais attardé dans la

salle à manger de l'hôtel après le dîner, finissant ma demi-bouteille de

vin blanc en échangeant quelques mots avec le patron tandis que mon fils

dormait en haut dans la chambre, j'avais fini par me décider à leur faire

une visite, très brève, m'imaginais-je, juste pour leur signaler ma présence.

La maison des Biaggi se trouvait légèrement en dehors du village sur le

bord de la route qui montait vers le hameau voisin. Elle était isolée

de l'extérieur par un mur de pierres, assez haut, qu'envahissait un

enchevêtrement de lierre désséché, qui formait un réseau touffus de

racines noueuses et grisâtres dont les ramifications grimpaient le long

du muren s'aggripant mutuellement, se fixant à l'occasion dans les 

anfractuosités de la pierre. Quelques grands arbres, des tamaris et

des pins, étaient plantés dans le jardin laissé à l'abandon que l'on

apercevait à travers la grille, et où, çà et là, sur le sol, de frêles

    marguerites avaient poussé au petit bonheur la chance parmi les herbes

hautes et les chardons. La nuit était tombée sur la propriété et, debout

derrière la grille, je devinais les contours de la villa qui se dessinaient

dans la pénombre. C'était une villa de construction récente, basse et

allongée, devant laquelle s'étendait une terrasse en tomettes où quelques

meubles de jardin en fer blanc avaient été abandonné dehors à côté d'un

parasol énigmatique qui reposait par terre, à moitié ouvert et déglingué,

tandis que de chaque côté de la grande porte-fenêtre,  s'élevait une   jarre 

de terre cuite qui contenait les restes bleuâtres et désséchés de corymbes

d'hortensias. Une vieille Mercedes grise, très sale et dont une des ailes

avait était accidentée, était garéedevant la  porte du garage, auquel 

conquisait un petit chemin de graviers. Je n'avais jamais vu cette voiture

auparavant et, comme je me demandais ce qu'elle faisait là, je crus entendre

un bruit derrière la maison, du côté de la remise très exactement, comme 

la chute d'un râteau immédiatement suivie  de pas précipités. Je prêtai

l'oreille attentivement, mais tout était silencieux, tout était parfaitement

silencieux. Il n'y avait aucun bruit autour de moi, si ce n'est le murmure

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