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  1. Exploration des brouillons
  2. #01
  3. LRT_01_01_00209
  • Facsimilé 
  • Tapuscrit corrigé
  • Tapuscrit

I. 209

de l'hôtel, que je trouvai sur une étagère, un grand registre en cuir

noir granuleux, que je feuilletai un instant debout, avant de le poser

sur le comptoir pourexaminer consulterplus à l'aise  les dernières pages. Comme

je le pensais, car je me souvenais très bien que lorsque j'étais arrivé

à l'hôtel, le patron m'avait certes demandé mon passeport, mais l'avait

à peine ouvert et me l'avait rendu tout de suite, ni mon nom ni celui de

mon fils n'avaient été enregistré. Comme si aucune trace n'existait vraiment de

notre présence à Sasuelo

 Il faisait à peine jour quand je quittai l'hôtel, et l'atmosphère

du village était tout emplie d'une fin de nuit bleutée, avec une lune

d'aube très blanche dans le ciel, qui s'inscrivait au-dessus des lignes

régulières que traçaient les fils des poteaux télégraphiques. Sur la

place silencieuse et déserte, je remarquai tout de suite lavieille  Mercedesgrise 

que j'avais aperçue la veille dans le jardin des Biaggi,qui était main- qui était garée sur la placede travers à cô proximité  à côté d'un banc  

tenant garée là à côté d'un banc. Je m'approchai de la voiture et me

penchai au-dessus des vitres pour examinerun instant un instant  l'intérieur. Les

sièges étaient très abîmés, défoncés pratiquement, le cuirétait complè- 

tement très  complètement  élimé,comme écorché  par endroits, et une entaille d'une dizaine

de centimètres qui laissait émerger une sorte de mousse synthétique jau-

nâtre crevait ???  le revêtement du siège avant. Sur la banquette arrière, une

veste froissée reposait parmi un désordre de vieux journaux et de matériel de pêche,

de cannes et de palangrottes, de plombs, de sachets d'hameçons et de bouteilles

d'eau minérale  en plastique.    Il avait plu cette nuit, et quelques gouttes

de pluie s'attardaient encore sur les vitres de la voiture.J'étais sur le Je m'apprêtais 

point de à repartir quand, tTout près de là, sur le sol de la place,mon attention je remarquai  

fut attirée par  une grande flaque d'eau immobile dans la pénombre,qui reflétait

faiblement les arbres et les toits des maisons avoisinantes,et je remarquai et je me rendis compte,en le regardant l'examinant de plus près, qu'au centre  tandis qu'au centre

exactde la flaque, en légère surimpression à la surface de l'eau, apparaissait

le profil de lavieille Mercedesgrise qui était garée sur la place et, à côté de laquelle,

par je ne sais quel jeu de perspectives et d'angle mort, je n'apparaissais pas.

I. 209

de l'hôtel, que je trouvai sur une étagère, un grand registre en cuir

noir granuleux, que je feuilletai un instant debout, avant de le poser

sur le comptoir pourexaminer plus à l'aise  les dernières pages. Comme

je le pensais, car je me souvenais très bien que lorsque j'étais arrivé

à l'hôtel, le patron m'avait certes demandé mon passeport, mais l'avait

à peine ouvert et me l'avait rendu tout de suite, ni mon nom ni celui de

mon fils n'avaient été enregistré. Comme si aucune trace n'existait  de

notre présence à Sasuelo

 Il faisait à peine jour quand je quittai l'hôtel, et l'atmosphère

du village était tout emplie d'une fin de nuit bleutée, avec une lune

d'aube très blanche dans le ciel, qui s'inscrivait au-dessus des lignes

régulières que traçaient les fils des poteaux télégraphiques. Sur la

place silencieuse et déserte, je remarquai tout de suite la  Mercedes 

que j'avais aperçue la veille dans le jardin des Biaggi,qui était main-  

tenant garée là à côté d'un banc. Je m'approchai de la voiture et me

penchai au-dessus des vitres pour examinerun instant   l'intérieur. Les

sièges étaient très abîmés, défoncés pratiquement, le cuirétait complè- 

tement   élimé,comme écorché  par endroits, et une entaille d'une dizaine

de centimètres qui laissait émerger une sorte de mousse synthétique jau-

nâtre crevait   le revêtement du siège avant. Sur la banquette arrière, une

veste froissée reposait parmi un désordre de vieux journaux et de matériel de pêche,

de cannes et de palangrottes, de plombs, de sachets d'hameçons et de bouteilles

d'eau minérale  en plastique.    Il avait plu cette nuit, et quelques gouttes

de pluie s'attardaient encore sur les vitres de la voiture.J'étais sur le  

point de  repartir quand, tout près de là, sur le sol de la place,mon attention   

fut attirée par  une grande flaque d'eau immobile dans la pénombrequi reflétait

faiblement les arbres et les toits des maisons avoisinantes,  tandis qu'au centre

de la flaque, en légère surimpression à la surface de l'eau, apparaissait

le profil de la Mercedes qui était garée sur la place et à côté de laquelle,

par je ne sais quel jeu de perspectives et d'angle mort, je n'apparaissais pas.

  • Facsimilé 
  • Tapuscrit corrigé
  • Tapuscrit

I. 209

de l'hôtel, que je trouvai sur une étagère, un grand registre en cuir

noir granuleux, que je feuilletai un instant debout, avant de le poser

sur le comptoir pourexaminer consulterplus à l'aise  les dernières pages. Comme

je le pensais, car je me souvenais très bien que lorsque j'étais arrivé

à l'hôtel, le patron m'avait certes demandé mon passeport, mais l'avait

à peine ouvert et me l'avait rendu tout de suite, ni mon nom ni celui de

mon fils n'avaient été enregistré. Comme si aucune trace n'existait vraiment de

notre présence à Sasuelo

 Il faisait à peine jour quand je quittai l'hôtel, et l'atmosphère

du village était tout emplie d'une fin de nuit bleutée, avec une lune

d'aube très blanche dans le ciel, qui s'inscrivait au-dessus des lignes

régulières que traçaient les fils des poteaux télégraphiques. Sur la

place silencieuse et déserte, je remarquai tout de suite lavieille  Mercedesgrise 

que j'avais aperçue la veille dans le jardin des Biaggi,qui était main- qui était garée sur la placede travers à cô proximité  à côté d'un banc  

tenant garée là à côté d'un banc. Je m'approchai de la voiture et me

penchai au-dessus des vitres pour examinerun instant un instant  l'intérieur. Les

sièges étaient très abîmés, défoncés pratiquement, le cuirétait complè- 

tement très  complètement  élimé,comme écorché  par endroits, et une entaille d'une dizaine

de centimètres qui laissait émerger une sorte de mousse synthétique jau-

nâtre crevait ???  le revêtement du siège avant. Sur la banquette arrière, une

veste froissée reposait parmi un désordre de vieux journaux et de matériel de pêche,

de cannes et de palangrottes, de plombs, de sachets d'hameçons et de bouteilles

d'eau minérale  en plastique.    Il avait plu cette nuit, et quelques gouttes

de pluie s'attardaient encore sur les vitres de la voiture.J'étais sur le Je m'apprêtais 

point de à repartir quand, tTout près de là, sur le sol de la place,mon attention je remarquai  

fut attirée par  une grande flaque d'eau immobile dans la pénombre,qui reflétait

faiblement les arbres et les toits des maisons avoisinantes,et je remarquai et je me rendis compte,en le regardant l'examinant de plus près, qu'au centre  tandis qu'au centre

exactde la flaque, en légère surimpression à la surface de l'eau, apparaissait

le profil de lavieille Mercedesgrise qui était garée sur la place et, à côté de laquelle,

par je ne sais quel jeu de perspectives et d'angle mort, je n'apparaissais pas.

I. 209

de l'hôtel, que je trouvai sur une étagère, un grand registre en cuir

noir granuleux, que je feuilletai un instant debout, avant de le poser

sur le comptoir pourexaminer plus à l'aise  les dernières pages. Comme

je le pensais, car je me souvenais très bien que lorsque j'étais arrivé

à l'hôtel, le patron m'avait certes demandé mon passeport, mais l'avait

à peine ouvert et me l'avait rendu tout de suite, ni mon nom ni celui de

mon fils n'avaient été enregistré. Comme si aucune trace n'existait  de

notre présence à Sasuelo

 Il faisait à peine jour quand je quittai l'hôtel, et l'atmosphère

du village était tout emplie d'une fin de nuit bleutée, avec une lune

d'aube très blanche dans le ciel, qui s'inscrivait au-dessus des lignes

régulières que traçaient les fils des poteaux télégraphiques. Sur la

place silencieuse et déserte, je remarquai tout de suite la  Mercedes 

que j'avais aperçue la veille dans le jardin des Biaggi,qui était main-  

tenant garée là à côté d'un banc. Je m'approchai de la voiture et me

penchai au-dessus des vitres pour examinerun instant   l'intérieur. Les

sièges étaient très abîmés, défoncés pratiquement, le cuirétait complè- 

tement   élimé,comme écorché  par endroits, et une entaille d'une dizaine

de centimètres qui laissait émerger une sorte de mousse synthétique jau-

nâtre crevait   le revêtement du siège avant. Sur la banquette arrière, une

veste froissée reposait parmi un désordre de vieux journaux et de matériel de pêche,

de cannes et de palangrottes, de plombs, de sachets d'hameçons et de bouteilles

d'eau minérale  en plastique.    Il avait plu cette nuit, et quelques gouttes

de pluie s'attardaient encore sur les vitres de la voiture.J'étais sur le  

point de  repartir quand, tout près de là, sur le sol de la place,mon attention   

fut attirée par  une grande flaque d'eau immobile dans la pénombrequi reflétait

faiblement les arbres et les toits des maisons avoisinantes,  tandis qu'au centre

de la flaque, en légère surimpression à la surface de l'eau, apparaissait

le profil de la Mercedes qui était garée sur la place et à côté de laquelle,

par je ne sais quel jeu de perspectives et d'angle mort, je n'apparaissais pas.

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