I. 209
de l'hôtel, que je trouvai sur une étagère, un grand registre en cuir
noir granuleux, que je feuilletai un instant debout, avant de le poser
sur le comptoir pourexaminer consulterplus à l'aise les dernières pages. Comme
je le pensais, car je me souvenais très bien que lorsque j'étais arrivé
à l'hôtel, le patron m'avait certes demandé mon passeport, mais l'avait
à peine ouvert et me l'avait rendu tout de suite, ni mon nom ni celui de
mon fils n'avaient été enregistré. Comme si aucune trace n'existait vraiment de
notre présence à Sasuelo
Il faisait à peine jour quand je quittai l'hôtel, et l'atmosphère
du village était tout emplie d'une fin de nuit bleutée, avec une lune
d'aube très blanche dans le ciel, qui s'inscrivait au-dessus des lignes
régulières que traçaient les fils des poteaux télégraphiques. Sur la
place silencieuse et déserte, je remarquai tout de suite lavieille Mercedesgrise
que j'avais aperçue la veille dans le jardin des Biaggi,qui était main- qui était garée sur la placede travers à cô proximité à côté d'un banc
tenant garée là à côté d'un banc. Je m'approchai de la voiture et me
penchai au-dessus des vitres pour examinerun instant un instant l'intérieur. Les
sièges étaient très abîmés, défoncés pratiquement, le cuirétait complè-
tement très complètement élimé,comme écorché par endroits, et une entaille d'une dizaine
de centimètres qui laissait émerger une sorte de mousse synthétique jau-
nâtre crevait ??? le revêtement du siège avant. Sur la banquette arrière, une
veste froissée reposait parmi un désordre de vieux journaux et de matériel de pêche,
de cannes et de palangrottes, de plombs, de sachets d'hameçons et de bouteilles
d'eau minérale en plastique. Il avait plu cette nuit, et quelques gouttes
de pluie s'attardaient encore sur les vitres de la voiture.J'étais sur le Je m'apprêtais
point de à repartir quand, tTout près de là, sur le sol de la place,mon attention je remarquai
fut attirée par une grande flaque d'eau immobile dans la pénombre,qui reflétait
faiblement les arbres et les toits des maisons avoisinantes,et je remarquai et je me rendis compte,en le regardant l'examinant de plus près, qu'au centre tandis qu'au centre
exactde la flaque, en légère surimpression à la surface de l'eau, apparaissait
le profil de lavieille Mercedesgrise qui était garée sur la place et, à côté de laquelle,
par je ne sais quel jeu de perspectives et d'angle mort, je n'apparaissais pas.
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de l'hôtel, que je trouvai sur une étagère, un grand registre en cuir
noir granuleux, que je feuilletai un instant debout, avant de le poser
sur le comptoir pourexaminer plus à l'aise les dernières pages. Comme
je le pensais, car je me souvenais très bien que lorsque j'étais arrivé
à l'hôtel, le patron m'avait certes demandé mon passeport, mais l'avait
à peine ouvert et me l'avait rendu tout de suite, ni mon nom ni celui de
mon fils n'avaient été enregistré. Comme si aucune trace n'existait de
notre présence à Sasuelo
Il faisait à peine jour quand je quittai l'hôtel, et l'atmosphère
du village était tout emplie d'une fin de nuit bleutée, avec une lune
d'aube très blanche dans le ciel, qui s'inscrivait au-dessus des lignes
régulières que traçaient les fils des poteaux télégraphiques. Sur la
place silencieuse et déserte, je remarquai tout de suite la Mercedes
que j'avais aperçue la veille dans le jardin des Biaggi,qui était main-
tenant garée là à côté d'un banc. Je m'approchai de la voiture et me
penchai au-dessus des vitres pour examinerun instant l'intérieur. Les
sièges étaient très abîmés, défoncés pratiquement, le cuirétait complè-
tement élimé,comme écorché par endroits, et une entaille d'une dizaine
de centimètres qui laissait émerger une sorte de mousse synthétique jau-
nâtre crevait le revêtement du siège avant. Sur la banquette arrière, une
veste froissée reposait parmi un désordre de vieux journaux et de matériel de pêche,
de cannes et de palangrottes, de plombs, de sachets d'hameçons et de bouteilles
d'eau minérale en plastique. Il avait plu cette nuit, et quelques gouttes
de pluie s'attardaient encore sur les vitres de la voiture.J'étais sur le
point de repartir quand, tout près de là, sur le sol de la place,mon attention
fut attirée par une grande flaque d'eau immobile dans la pénombrequi reflétait
faiblement les arbres et les toits des maisons avoisinantes, tandis qu'au centre
de la flaque, en légère surimpression à la surface de l'eau, apparaissait
le profil de la Mercedes qui était garée sur la place et à côté de laquelle,
par je ne sais quel jeu de perspectives et d'angle mort, je n'apparaissais pas.
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de l'hôtel, que je trouvai sur une étagère, un grand registre en cuir
noir granuleux, que je feuilletai un instant debout, avant de le poser
sur le comptoir pourexaminer consulterplus à l'aise les dernières pages. Comme
je le pensais, car je me souvenais très bien que lorsque j'étais arrivé
à l'hôtel, le patron m'avait certes demandé mon passeport, mais l'avait
à peine ouvert et me l'avait rendu tout de suite, ni mon nom ni celui de
mon fils n'avaient été enregistré. Comme si aucune trace n'existait vraiment de
notre présence à Sasuelo
Il faisait à peine jour quand je quittai l'hôtel, et l'atmosphère
du village était tout emplie d'une fin de nuit bleutée, avec une lune
d'aube très blanche dans le ciel, qui s'inscrivait au-dessus des lignes
régulières que traçaient les fils des poteaux télégraphiques. Sur la
place silencieuse et déserte, je remarquai tout de suite lavieille Mercedesgrise
que j'avais aperçue la veille dans le jardin des Biaggi,qui était main- qui était garée sur la placede travers à cô proximité à côté d'un banc
tenant garée là à côté d'un banc. Je m'approchai de la voiture et me
penchai au-dessus des vitres pour examinerun instant un instant l'intérieur. Les
sièges étaient très abîmés, défoncés pratiquement, le cuirétait complè-
tement très complètement élimé,comme écorché par endroits, et une entaille d'une dizaine
de centimètres qui laissait émerger une sorte de mousse synthétique jau-
nâtre crevait ??? le revêtement du siège avant. Sur la banquette arrière, une
veste froissée reposait parmi un désordre de vieux journaux et de matériel de pêche,
de cannes et de palangrottes, de plombs, de sachets d'hameçons et de bouteilles
d'eau minérale en plastique. Il avait plu cette nuit, et quelques gouttes
de pluie s'attardaient encore sur les vitres de la voiture.J'étais sur le Je m'apprêtais
point de à repartir quand, tTout près de là, sur le sol de la place,mon attention je remarquai
fut attirée par une grande flaque d'eau immobile dans la pénombre,qui reflétait
faiblement les arbres et les toits des maisons avoisinantes,et je remarquai et je me rendis compte,en le regardant l'examinant de plus près, qu'au centre tandis qu'au centre
exactde la flaque, en légère surimpression à la surface de l'eau, apparaissait
le profil de lavieille Mercedesgrise qui était garée sur la place et, à côté de laquelle,
par je ne sais quel jeu de perspectives et d'angle mort, je n'apparaissais pas.
I. 209
de l'hôtel, que je trouvai sur une étagère, un grand registre en cuir
noir granuleux, que je feuilletai un instant debout, avant de le poser
sur le comptoir pourexaminer plus à l'aise les dernières pages. Comme
je le pensais, car je me souvenais très bien que lorsque j'étais arrivé
à l'hôtel, le patron m'avait certes demandé mon passeport, mais l'avait
à peine ouvert et me l'avait rendu tout de suite, ni mon nom ni celui de
mon fils n'avaient été enregistré. Comme si aucune trace n'existait de
notre présence à Sasuelo
Il faisait à peine jour quand je quittai l'hôtel, et l'atmosphère
du village était tout emplie d'une fin de nuit bleutée, avec une lune
d'aube très blanche dans le ciel, qui s'inscrivait au-dessus des lignes
régulières que traçaient les fils des poteaux télégraphiques. Sur la
place silencieuse et déserte, je remarquai tout de suite la Mercedes
que j'avais aperçue la veille dans le jardin des Biaggi,qui était main-
tenant garée là à côté d'un banc. Je m'approchai de la voiture et me
penchai au-dessus des vitres pour examinerun instant l'intérieur. Les
sièges étaient très abîmés, défoncés pratiquement, le cuirétait complè-
tement élimé,comme écorché par endroits, et une entaille d'une dizaine
de centimètres qui laissait émerger une sorte de mousse synthétique jau-
nâtre crevait le revêtement du siège avant. Sur la banquette arrière, une
veste froissée reposait parmi un désordre de vieux journaux et de matériel de pêche,
de cannes et de palangrottes, de plombs, de sachets d'hameçons et de bouteilles
d'eau minérale en plastique. Il avait plu cette nuit, et quelques gouttes
de pluie s'attardaient encore sur les vitres de la voiture.J'étais sur le
point de repartir quand, tout près de là, sur le sol de la place,mon attention
fut attirée par une grande flaque d'eau immobile dans la pénombrequi reflétait
faiblement les arbres et les toits des maisons avoisinantes, tandis qu'au centre
de la flaque, en légère surimpression à la surface de l'eau, apparaissait
le profil de la Mercedes qui était garée sur la place et à côté de laquelle,
par je ne sais quel jeu de perspectives et d'angle mort, je n'apparaissais pas.