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  1. Exploration des brouillons
  2. #01
  3. LRT_01_01_00240
  • Facsimilé 
  • Tapuscrit corrigé
  • Tapuscrit

I. 240

barques sans que jamais pourtant le courant ne l'emportât vers le large.

Son séjour prolongé dans l'eau ne semblait pas encore avoir altéré son

état, et le poil noir et mouillé de son dos luisait sous les derniers

rayons du soleil. Ses fines moustaches translucides étaient dressées

à la verticale, raides et pathétiques, et, hors de sa gueule, émergeant

à peine hors de l'eau et complètement désagrégée à présent, décarcassée et

les yeux arrachés, pendait    la tête de poisson décomposée dont les restes

épars et rosâtres demeuraient accrochés au fragment de fil de pêche.

 Je reprends. La première idée qui m'était venue, quand j'avais découvert

le chat mort dans le port, était que la tête de poisson décomposée qui pendait

hors de sa gueule était ce qui restait d'un appât de ligne morte qui,

bercé  par les vagues et porté  par des courants contradictoires, était

revenu flotter à proximité du bord de la jetée de sorte que le chat était

tombé accidentellement dans le port en voulant s'en emparer. Rien en effet

ne pouvait mettre en doute qu'il se fût agi d'un accident, et si plusieurs

choses me parurent troublantes par la suite, tout laissait me semblait-il

à penser que lorsque j'avais découvert le chat mort dans le port, c'était

la première fois que je le voyais. Car je n'avais évidemment jamais vu ce

chat auparavant, selon toute vraisemblance, une seule fois peut-être, mais

sans doute sans témoin, qui se promenait à la tombée de la nuit sur le

terre-plein meuble et relativement solide que les algues séchées formaient

dans l'enceinte du port --- et qui s'était enfui dès que j'avais tenté de

l'approcher.

I. 240

barques sans que jamais pourtant le courant ne l'emportât vers le large.

Son séjour prolongé dans l'eau ne semblait pas encore avoir altéré son

état, et le poil noir et mouillé de son dos luisait sous les derniers

rayons du soleil. Ses fines moustaches translucides étaient dressées

à la verticale, raides et pathétiques, et, hors de sa gueule, émergeant

à peine hors de l'eau et complètement désagrégée à présent, décarcassée et

les yeux arrachés, pendait    la tête de poisson décomposée dont les restes

épars et rosâtres demeuraient accrochés au fragment de fil de pêche.

 Je reprends. La première idée qui m'était venue, quand j'avais découvert

le chat mort dans le port, était que la tête de poisson décomposée qui pendait

hors de sa gueule était ce qui restait d'un appât de ligne morte qui,

bercé  par les vagues et porté  par des courants contradictoires, était

revenu flotter à proximité du bord de la jetée de sorte que le chat était

tombé accidentellement dans le port en voulant s'en emparer. Rien en effet

ne pouvait mettre en doute qu'il se fût agi d'un accident, et si plusieurs

choses me parurent troublantes par la suite, tout laissait me semblait-il

à penser que lorsque j'avais découvert le chat mort dans le port, c'était

la première fois que je le voyais. Car je n'avais évidemment jamais vu ce

chat auparavant, selon toute vraisemblance, une seule fois peut-être, mais

sans doute sans témoin, qui se promenait à la tombée de la nuit sur le

terre-plein meuble et relativement solide que les algues séchées formaient

dans l'enceinte du port --- et qui s'était enfui dès que j'avais tenté de

l'approcher.

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barques sans que jamais pourtant le courant ne l'emportât vers le large.

Son séjour prolongé dans l'eau ne semblait pas encore avoir altéré son

état, et le poil noir et mouillé de son dos luisait sous les derniers

rayons du soleil. Ses fines moustaches translucides étaient dressées

à la verticale, raides et pathétiques, et, hors de sa gueule, émergeant

à peine hors de l'eau et complètement désagrégée à présent, décarcassée et

les yeux arrachés, pendait    la tête de poisson décomposée dont les restes

épars et rosâtres demeuraient accrochés au fragment de fil de pêche.

 Je reprends. La première idée qui m'était venue, quand j'avais découvert

le chat mort dans le port, était que la tête de poisson décomposée qui pendait

hors de sa gueule était ce qui restait d'un appât de ligne morte qui,

bercé  par les vagues et porté  par des courants contradictoires, était

revenu flotter à proximité du bord de la jetée de sorte que le chat était

tombé accidentellement dans le port en voulant s'en emparer. Rien en effet

ne pouvait mettre en doute qu'il se fût agi d'un accident, et si plusieurs

choses me parurent troublantes par la suite, tout laissait me semblait-il

à penser que lorsque j'avais découvert le chat mort dans le port, c'était

la première fois que je le voyais. Car je n'avais évidemment jamais vu ce

chat auparavant, selon toute vraisemblance, une seule fois peut-être, mais

sans doute sans témoin, qui se promenait à la tombée de la nuit sur le

terre-plein meuble et relativement solide que les algues séchées formaient

dans l'enceinte du port --- et qui s'était enfui dès que j'avais tenté de

l'approcher.

I. 240

barques sans que jamais pourtant le courant ne l'emportât vers le large.

Son séjour prolongé dans l'eau ne semblait pas encore avoir altéré son

état, et le poil noir et mouillé de son dos luisait sous les derniers

rayons du soleil. Ses fines moustaches translucides étaient dressées

à la verticale, raides et pathétiques, et, hors de sa gueule, émergeant

à peine hors de l'eau et complètement désagrégée à présent, décarcassée et

les yeux arrachés, pendait    la tête de poisson décomposée dont les restes

épars et rosâtres demeuraient accrochés au fragment de fil de pêche.

 Je reprends. La première idée qui m'était venue, quand j'avais découvert

le chat mort dans le port, était que la tête de poisson décomposée qui pendait

hors de sa gueule était ce qui restait d'un appât de ligne morte qui,

bercé  par les vagues et porté  par des courants contradictoires, était

revenu flotter à proximité du bord de la jetée de sorte que le chat était

tombé accidentellement dans le port en voulant s'en emparer. Rien en effet

ne pouvait mettre en doute qu'il se fût agi d'un accident, et si plusieurs

choses me parurent troublantes par la suite, tout laissait me semblait-il

à penser que lorsque j'avais découvert le chat mort dans le port, c'était

la première fois que je le voyais. Car je n'avais évidemment jamais vu ce

chat auparavant, selon toute vraisemblance, une seule fois peut-être, mais

sans doute sans témoin, qui se promenait à la tombée de la nuit sur le

terre-plein meuble et relativement solide que les algues séchées formaient

dans l'enceinte du port --- et qui s'était enfui dès que j'avais tenté de

l'approcher.

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