I. 240
barques sans que jamais pourtant le courant ne l'emportât vers le large.
Son séjour prolongé dans l'eau ne semblait pas encore avoir altéré son
état, et le poil noir et mouillé de son dos luisait sous les derniers
rayons du soleil. Ses fines moustaches translucides étaient dressées
à la verticale, raides et pathétiques, et, hors de sa gueule, émergeant
à peine hors de l'eau et complètement désagrégée à présent, décarcassée et
les yeux arrachés, pendait la tête de poisson décomposée dont les restes
épars et rosâtres demeuraient accrochés au fragment de fil de pêche.
Je reprends. La première idée qui m'était venue, quand j'avais découvert
le chat mort dans le port, était que la tête de poisson décomposée qui pendait
hors de sa gueule était ce qui restait d'un appât de ligne morte qui,
bercé par les vagues et porté par des courants contradictoires, était
revenu flotter à proximité du bord de la jetée de sorte que le chat était
tombé accidentellement dans le port en voulant s'en emparer. Rien en effet
ne pouvait mettre en doute qu'il se fût agi d'un accident, et si plusieurs
choses me parurent troublantes par la suite, tout laissait me semblait-il
à penser que lorsque j'avais découvert le chat mort dans le port, c'était
la première fois que je le voyais. Car je n'avais évidemment jamais vu ce
chat auparavant, selon toute vraisemblance, une seule fois peut-être, mais
sans doute sans témoin, qui se promenait à la tombée de la nuit sur le
terre-plein meuble et relativement solide que les algues séchées formaient
dans l'enceinte du port --- et qui s'était enfui dès que j'avais tenté de
l'approcher.
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barques sans que jamais pourtant le courant ne l'emportât vers le large.
Son séjour prolongé dans l'eau ne semblait pas encore avoir altéré son
état, et le poil noir et mouillé de son dos luisait sous les derniers
rayons du soleil. Ses fines moustaches translucides étaient dressées
à la verticale, raides et pathétiques, et, hors de sa gueule, émergeant
à peine hors de l'eau et complètement désagrégée à présent, décarcassée et
les yeux arrachés, pendait la tête de poisson décomposée dont les restes
épars et rosâtres demeuraient accrochés au fragment de fil de pêche.
Je reprends. La première idée qui m'était venue, quand j'avais découvert
le chat mort dans le port, était que la tête de poisson décomposée qui pendait
hors de sa gueule était ce qui restait d'un appât de ligne morte qui,
bercé par les vagues et porté par des courants contradictoires, était
revenu flotter à proximité du bord de la jetée de sorte que le chat était
tombé accidentellement dans le port en voulant s'en emparer. Rien en effet
ne pouvait mettre en doute qu'il se fût agi d'un accident, et si plusieurs
choses me parurent troublantes par la suite, tout laissait me semblait-il
à penser que lorsque j'avais découvert le chat mort dans le port, c'était
la première fois que je le voyais. Car je n'avais évidemment jamais vu ce
chat auparavant, selon toute vraisemblance, une seule fois peut-être, mais
sans doute sans témoin, qui se promenait à la tombée de la nuit sur le
terre-plein meuble et relativement solide que les algues séchées formaient
dans l'enceinte du port --- et qui s'était enfui dès que j'avais tenté de
l'approcher.
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barques sans que jamais pourtant le courant ne l'emportât vers le large.
Son séjour prolongé dans l'eau ne semblait pas encore avoir altéré son
état, et le poil noir et mouillé de son dos luisait sous les derniers
rayons du soleil. Ses fines moustaches translucides étaient dressées
à la verticale, raides et pathétiques, et, hors de sa gueule, émergeant
à peine hors de l'eau et complètement désagrégée à présent, décarcassée et
les yeux arrachés, pendait la tête de poisson décomposée dont les restes
épars et rosâtres demeuraient accrochés au fragment de fil de pêche.
Je reprends. La première idée qui m'était venue, quand j'avais découvert
le chat mort dans le port, était que la tête de poisson décomposée qui pendait
hors de sa gueule était ce qui restait d'un appât de ligne morte qui,
bercé par les vagues et porté par des courants contradictoires, était
revenu flotter à proximité du bord de la jetée de sorte que le chat était
tombé accidentellement dans le port en voulant s'en emparer. Rien en effet
ne pouvait mettre en doute qu'il se fût agi d'un accident, et si plusieurs
choses me parurent troublantes par la suite, tout laissait me semblait-il
à penser que lorsque j'avais découvert le chat mort dans le port, c'était
la première fois que je le voyais. Car je n'avais évidemment jamais vu ce
chat auparavant, selon toute vraisemblance, une seule fois peut-être, mais
sans doute sans témoin, qui se promenait à la tombée de la nuit sur le
terre-plein meuble et relativement solide que les algues séchées formaient
dans l'enceinte du port --- et qui s'était enfui dès que j'avais tenté de
l'approcher.
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barques sans que jamais pourtant le courant ne l'emportât vers le large.
Son séjour prolongé dans l'eau ne semblait pas encore avoir altéré son
état, et le poil noir et mouillé de son dos luisait sous les derniers
rayons du soleil. Ses fines moustaches translucides étaient dressées
à la verticale, raides et pathétiques, et, hors de sa gueule, émergeant
à peine hors de l'eau et complètement désagrégée à présent, décarcassée et
les yeux arrachés, pendait la tête de poisson décomposée dont les restes
épars et rosâtres demeuraient accrochés au fragment de fil de pêche.
Je reprends. La première idée qui m'était venue, quand j'avais découvert
le chat mort dans le port, était que la tête de poisson décomposée qui pendait
hors de sa gueule était ce qui restait d'un appât de ligne morte qui,
bercé par les vagues et porté par des courants contradictoires, était
revenu flotter à proximité du bord de la jetée de sorte que le chat était
tombé accidentellement dans le port en voulant s'en emparer. Rien en effet
ne pouvait mettre en doute qu'il se fût agi d'un accident, et si plusieurs
choses me parurent troublantes par la suite, tout laissait me semblait-il
à penser que lorsque j'avais découvert le chat mort dans le port, c'était
la première fois que je le voyais. Car je n'avais évidemment jamais vu ce
chat auparavant, selon toute vraisemblance, une seule fois peut-être, mais
sans doute sans témoin, qui se promenait à la tombée de la nuit sur le
terre-plein meuble et relativement solide que les algues séchées formaient
dans l'enceinte du port --- et qui s'était enfui dès que j'avais tenté de
l'approcher.