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  1. Exploration des brouillons
  2. #01
  3. LRT_01_01_00343
  • Facsimilé 
  • Tapuscrit corrigé
  • Tapuscrit

I. 343

sur la plage, et je lui tendais à mesure tout ce qu'il convoitait, des

morceaux de bois morts rejetés par la marée qui avaient pris des formes

de talismans bizarres, des galets, des brindilles, une vieille sandale en

plastique aussi, bien grosse et transparente, dont il embrassa fougueusement

la semellesur la bouche en poussant des petits tayauts de joie.

 De retour dans la chambre d'hôtel, je passais des heures allongé sur

le lit à barreaux qui occupait le centre de la pièce. Je ne faisais rien,

je n'attendais rien de particulier. Les murs, autour de moi, étaient humides

et sales, tapissés d'un vieux tissu orange assorti aux fleurs sombres du

couvre-lit et des rideaux. J'avais installé le lit de voyage de mon fils

près de moi dans la chambre, un petit lit pliant assez pratique qui consistait

en un assemblage de tubes métalliques jaunes et creux qui s'emboîtaient

les uns dans les autres pour composer un châssis rectangulaire, sorte de

petit centre Pompidou qui se dressait dans la pénombre de la chambre à côté

de mes sacs et de mes valises. Parfois, tandis que mon fils dormait là

tranquillement, un petit bras replié en bouclier sur la poitrine et sa

vieille sandale en plastique trouvée sur la plage précieusement posée à

côté de lui au fond du lit, je me levais et faisais quelques pas en chaus-

settes dans la chambre.Une des fenêtres donnait sur le port, et, de l'autre, J'allai jusqu'à la fenêtre et, soulevant le rideau, 

plus petite et légèrement en hauteur , je pouvais voir la route, une parcelle

de route déserte qui bordait un enclos livré aux mauvaises herbes, où,au loindans

la nuit tombante, un âne solitaire broutait du fenouil entre divers détritus,

des vieilles planches, des pneus abandonnés, une barque retournée qui pour-

rissait sur place.

I. 343

sur la plage, et je lui tendais à mesure tout ce qu'il convoitait, des

morceaux de bois morts rejetés par la marée qui avaient pris des formes

de talismans bizarres, des galets, des brindilles, une vieille sandale en

plastique aussi, bien grosse et transparente, dont il embrassa fougueusement

la semellesur la bouche en poussant des petits tayauts de joie.

 De retour dans la chambre d'hôtel, je passais des heures allongé sur

le lit à barreaux qui occupait le centre de la pièce. Je ne faisais rien,

je n'attendais rien de particulier. Les murs, autour de moi, étaient humides

et sales, tapissés d'un vieux tissu orange assorti aux fleurs sombres du

couvre-lit et des rideaux. J'avais installé le lit de voyage de mon fils

près de moi dans la chambre, un petit lit pliant assez pratique qui consistait

en un assemblage de tubes métalliques jaunes et creux qui s'emboîtaient

les uns dans les autres pour composer un châssis rectangulaire, sorte de

petit centre Pompidou qui se dressait dans la pénombre de la chambre à côté

de mes sacs et de mes valises. Parfois, tandis que mon fils dormait là

tranquillement, un petit bras replié en bouclier sur la poitrine et sa

vieille sandale en plastique trouvée sur la plage précieusement posée à

côté de lui au fond du lit, je me levais et faisais quelques pas en chaus-

settes dans la chambre.Une des fenêtres donnait sur le port, et, de l'autre,  

plus petite et légèrement en hauteur , je pouvais voir la route, une parcelle

de route déserte qui bordait un enclos livré aux mauvaises herbes, où,dans

la nuit tombante, un âne solitaire broutait du fenouil entre divers détritus,

des vieilles planches, des pneus abandonnés, une barque retournée qui pour-

rissait sur place.

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I. 343

sur la plage, et je lui tendais à mesure tout ce qu'il convoitait, des

morceaux de bois morts rejetés par la marée qui avaient pris des formes

de talismans bizarres, des galets, des brindilles, une vieille sandale en

plastique aussi, bien grosse et transparente, dont il embrassa fougueusement

la semellesur la bouche en poussant des petits tayauts de joie.

 De retour dans la chambre d'hôtel, je passais des heures allongé sur

le lit à barreaux qui occupait le centre de la pièce. Je ne faisais rien,

je n'attendais rien de particulier. Les murs, autour de moi, étaient humides

et sales, tapissés d'un vieux tissu orange assorti aux fleurs sombres du

couvre-lit et des rideaux. J'avais installé le lit de voyage de mon fils

près de moi dans la chambre, un petit lit pliant assez pratique qui consistait

en un assemblage de tubes métalliques jaunes et creux qui s'emboîtaient

les uns dans les autres pour composer un châssis rectangulaire, sorte de

petit centre Pompidou qui se dressait dans la pénombre de la chambre à côté

de mes sacs et de mes valises. Parfois, tandis que mon fils dormait là

tranquillement, un petit bras replié en bouclier sur la poitrine et sa

vieille sandale en plastique trouvée sur la plage précieusement posée à

côté de lui au fond du lit, je me levais et faisais quelques pas en chaus-

settes dans la chambre.Une des fenêtres donnait sur le port, et, de l'autre, J'allai jusqu'à la fenêtre et, soulevant le rideau, 

plus petite et légèrement en hauteur , je pouvais voir la route, une parcelle

de route déserte qui bordait un enclos livré aux mauvaises herbes, où,au loindans

la nuit tombante, un âne solitaire broutait du fenouil entre divers détritus,

des vieilles planches, des pneus abandonnés, une barque retournée qui pour-

rissait sur place.

I. 343

sur la plage, et je lui tendais à mesure tout ce qu'il convoitait, des

morceaux de bois morts rejetés par la marée qui avaient pris des formes

de talismans bizarres, des galets, des brindilles, une vieille sandale en

plastique aussi, bien grosse et transparente, dont il embrassa fougueusement

la semellesur la bouche en poussant des petits tayauts de joie.

 De retour dans la chambre d'hôtel, je passais des heures allongé sur

le lit à barreaux qui occupait le centre de la pièce. Je ne faisais rien,

je n'attendais rien de particulier. Les murs, autour de moi, étaient humides

et sales, tapissés d'un vieux tissu orange assorti aux fleurs sombres du

couvre-lit et des rideaux. J'avais installé le lit de voyage de mon fils

près de moi dans la chambre, un petit lit pliant assez pratique qui consistait

en un assemblage de tubes métalliques jaunes et creux qui s'emboîtaient

les uns dans les autres pour composer un châssis rectangulaire, sorte de

petit centre Pompidou qui se dressait dans la pénombre de la chambre à côté

de mes sacs et de mes valises. Parfois, tandis que mon fils dormait là

tranquillement, un petit bras replié en bouclier sur la poitrine et sa

vieille sandale en plastique trouvée sur la plage précieusement posée à

côté de lui au fond du lit, je me levais et faisais quelques pas en chaus-

settes dans la chambre.Une des fenêtres donnait sur le port, et, de l'autre,  

plus petite et légèrement en hauteur , je pouvais voir la route, une parcelle

de route déserte qui bordait un enclos livré aux mauvaises herbes, où,dans

la nuit tombante, un âne solitaire broutait du fenouil entre divers détritus,

des vieilles planches, des pneus abandonnés, une barque retournée qui pour-

rissait sur place.

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