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  1. Exploration des brouillons
  2. #01
  3. LRT_01_01_00395
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  • Tapuscrit

I. 395

dans sa gueule ? Comment expliquer qu'un fil de pêche aussi dur et

résistant avait pu être rompu par l'animal lui-même ? Comment même,

à supposer qu'il y soit parvenu, expliquer la présence d'une ligne morte

dans le port à quelques mètres à peine du bord de la jetée alors qu'elle

aurait dû reposer au large par dix ou vingt mètres de fond ? Pourquoi,

enfin, l'extrémité du fil était-elle coupée aussi proprement, comme

sectionnée net une lame, si ce n'est parce qu'une fois le chat pris

au piège que Biaggi lui avait tendu la nuit dernière --- car Biaggi se

trouvait dans le village, j'en avais la conviction maintenant ---, il

avait lentement rembobiné sa ligne tandis que l'animal se débattaitavec dans l'eau 

l'hameçon accroché dans la gueule, et qu'il l'avait ramené à son rythme

comme il l'aurait fait d'un très gros poisson, cessant de rembobiner lorsqu'il

sentait une trop grande résistance et rembobinant à nouveau et très vite

chaque fois que les efforts du chat se relâchaient, et que, le sortant de

l'eau vivant et se convulsant de toutes ses forces au bout de sa ligne, les

yeux exorbités quile le  regardaientBiaggi  fixement, il avait tranché net le fil

avec un petit couteau, le chat retombant alors dans le port dans un fracas

brutal, qui alla peu à peu en s'apaisant, quelques dernières vaguelettes

venant mourir doucement contre ses flancs ?

 En fin d'après-midi, comme jeme  promenaismon fils  dansle village le port en compagnie de mon fils qui se tenait sagement dans sa poussette,et son phoque en peluche serré contre sa poitrine, un biscuit à la main et dans l'autre un biscuit à la main et ???   sonpetit  phoque en pelucheà la main,  serré contre sa poitrine, l'air pensif sur suravec ses petites???  et  sa cagoule, jelongeai la petite jetée de pierres avec la poussette et 

remarquai que le chat était toujoursdans le port là, qui continuait de dériver

très lentement à la surface de l'eau, le poil noir et mouillé de son dos

luisant sous les derniers rayons du soleil. Il avait dû aller et venir

ainsi toute la journée dans le même primètre réduit, butant mollement contre

la paroi d'une coque et repartant à la dérive entre les barques sans jamais

s'éloigner vers le large. Sesfines  moustaches étaientpresque encore  dressées à

la verticale, raides et pathétiques, et, hors de sa gueule, émergeant à

peine de l'eau et complètement désagrégée à présent, décarcassée et les

I. 395

dans sa gueule ? Comment expliquer qu'un fil de pêche aussi dur et

résistant avait pu être rompu par l'animal lui-même ? Comment même,

à supposer qu'il y soit parvenu, expliquer la présence d'une ligne morte

dans le port à quelques mètres à peine du bord de la jetée alors qu'elle

aurait dû reposer au large par dix ou vingt mètres de fond ? Pourquoi,

enfin, l'extrémité du fil était-elle coupée aussi proprement, comme

sectionnée net une lame, si ce n'est parce qu'une fois le chat pris

au piège que Biaggi lui avait tendu la nuit dernière --- car Biaggi se

trouvait dans le village, j'en avais la conviction maintenant ---, il

avait lentement rembobiné sa ligne tandis que l'animal se débattaitavec  

l'hameçon accroché dans la gueule, et qu'il l'avait ramené à son rythme

comme il l'aurait fait d'un très gros poisson, cessant de rembobiner lorsqu'il

sentait une trop grande résistance et rembobinant à nouveau et très vite

chaque fois que les efforts du chat se relâchaient, et que, le sortant de

l'eau vivant et se convulsant de toutes ses forces au bout de sa ligne, les

yeux exorbités quile   regardaient  fixement, il avait tranché net le fil

avec un petit couteau, le chat retombant alors dans le port dans un fracas

brutal, qui alla peu à peu en s'apaisant, quelques dernières vaguelettes

venant mourir doucement contre ses flancs ?

 En fin d'après-midi, comme je  promenaismon fils  dansle village , je 

remarquai que le chat était toujoursdans le port , qui continuait de dériver

très lentement à la surface de l'eau, le poil noir et mouillé de son dos

luisant sous les derniers rayons du soleil. Il avait dû aller et venir

ainsi toute la journée dans le même primètre réduit, butant mollement contre

la paroi d'une coque et repartant à la dérive entre les barques sans jamais

s'éloigner vers le large. Sesfines  moustaches étaientpresque   dressées à

la verticale, raides et pathétiques, et, hors de sa gueule, émergeant à

peine de l'eau et complètement désagrégée à présent, décarcassée et les

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I. 395

dans sa gueule ? Comment expliquer qu'un fil de pêche aussi dur et

résistant avait pu être rompu par l'animal lui-même ? Comment même,

à supposer qu'il y soit parvenu, expliquer la présence d'une ligne morte

dans le port à quelques mètres à peine du bord de la jetée alors qu'elle

aurait dû reposer au large par dix ou vingt mètres de fond ? Pourquoi,

enfin, l'extrémité du fil était-elle coupée aussi proprement, comme

sectionnée net une lame, si ce n'est parce qu'une fois le chat pris

au piège que Biaggi lui avait tendu la nuit dernière --- car Biaggi se

trouvait dans le village, j'en avais la conviction maintenant ---, il

avait lentement rembobiné sa ligne tandis que l'animal se débattaitavec dans l'eau 

l'hameçon accroché dans la gueule, et qu'il l'avait ramené à son rythme

comme il l'aurait fait d'un très gros poisson, cessant de rembobiner lorsqu'il

sentait une trop grande résistance et rembobinant à nouveau et très vite

chaque fois que les efforts du chat se relâchaient, et que, le sortant de

l'eau vivant et se convulsant de toutes ses forces au bout de sa ligne, les

yeux exorbités quile le  regardaientBiaggi  fixement, il avait tranché net le fil

avec un petit couteau, le chat retombant alors dans le port dans un fracas

brutal, qui alla peu à peu en s'apaisant, quelques dernières vaguelettes

venant mourir doucement contre ses flancs ?

 En fin d'après-midi, comme jeme  promenaismon fils  dansle village le port en compagnie de mon fils qui se tenait sagement dans sa poussette,et son phoque en peluche serré contre sa poitrine, un biscuit à la main et dans l'autre un biscuit à la main et ???   sonpetit  phoque en pelucheà la main,  serré contre sa poitrine, l'air pensif sur suravec ses petites???  et  sa cagoule, jelongeai la petite jetée de pierres avec la poussette et 

remarquai que le chat était toujoursdans le port là, qui continuait de dériver

très lentement à la surface de l'eau, le poil noir et mouillé de son dos

luisant sous les derniers rayons du soleil. Il avait dû aller et venir

ainsi toute la journée dans le même primètre réduit, butant mollement contre

la paroi d'une coque et repartant à la dérive entre les barques sans jamais

s'éloigner vers le large. Sesfines  moustaches étaientpresque encore  dressées à

la verticale, raides et pathétiques, et, hors de sa gueule, émergeant à

peine de l'eau et complètement désagrégée à présent, décarcassée et les

I. 395

dans sa gueule ? Comment expliquer qu'un fil de pêche aussi dur et

résistant avait pu être rompu par l'animal lui-même ? Comment même,

à supposer qu'il y soit parvenu, expliquer la présence d'une ligne morte

dans le port à quelques mètres à peine du bord de la jetée alors qu'elle

aurait dû reposer au large par dix ou vingt mètres de fond ? Pourquoi,

enfin, l'extrémité du fil était-elle coupée aussi proprement, comme

sectionnée net une lame, si ce n'est parce qu'une fois le chat pris

au piège que Biaggi lui avait tendu la nuit dernière --- car Biaggi se

trouvait dans le village, j'en avais la conviction maintenant ---, il

avait lentement rembobiné sa ligne tandis que l'animal se débattaitavec  

l'hameçon accroché dans la gueule, et qu'il l'avait ramené à son rythme

comme il l'aurait fait d'un très gros poisson, cessant de rembobiner lorsqu'il

sentait une trop grande résistance et rembobinant à nouveau et très vite

chaque fois que les efforts du chat se relâchaient, et que, le sortant de

l'eau vivant et se convulsant de toutes ses forces au bout de sa ligne, les

yeux exorbités quile   regardaient  fixement, il avait tranché net le fil

avec un petit couteau, le chat retombant alors dans le port dans un fracas

brutal, qui alla peu à peu en s'apaisant, quelques dernières vaguelettes

venant mourir doucement contre ses flancs ?

 En fin d'après-midi, comme je  promenaismon fils  dansle village , je 

remarquai que le chat était toujoursdans le port , qui continuait de dériver

très lentement à la surface de l'eau, le poil noir et mouillé de son dos

luisant sous les derniers rayons du soleil. Il avait dû aller et venir

ainsi toute la journée dans le même primètre réduit, butant mollement contre

la paroi d'une coque et repartant à la dérive entre les barques sans jamais

s'éloigner vers le large. Sesfines  moustaches étaientpresque   dressées à

la verticale, raides et pathétiques, et, hors de sa gueule, émergeant à

peine de l'eau et complètement désagrégée à présent, décarcassée et les

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