II. 72
Et c'est alors, dans le silence absolu de la maison, que je crus
entendre du bruit, comme un craquement imperceptible qui venait de l'étage.
Je prêtai l'oreille attentivement, mais je n'entendis plus rien, ni à
l'étage, ni dans toute la mason, seulement le ronronnement régulier du
réfrigérateur qui se faisait entendre au loin dans la cuisine. Je ressortis
du bureau et me rendis sans bruit dans le vestibule, où je m'immobilisai
contre le mur. La rampe de l'escalier se dressait devant moi dans l'obscurité,
parfaitement silencieuse, et j'apercevais le couloir du premier étage en
haut des marches, où Biaggi* se tenait peut-être, qui se cachait dans
l'ombre de quelque meuble. J'avançai jusqu'à l'escalier et commençai à
monter. Je montais lentement, les yeux fixés devant moi qui tâchaient de
percer quelque peu l'obscurité très dense qui régnait dans la maisondu couloir. Arrivé
sur le palier, j'hésitai un instant avant de continuer et, longeantm'engageant sans
bruitdans le couloir, je m'introduisis tour à tour avec d'infinies précautions
dans chacune des deux chambres qui se trouvaient à l'étage, la chambre à
coucher des Biaggi* et la chambre d'amis, découvrant à chaque foisdans
l'obscurité une chambre parfaitement vide où personne ne semblait avoir
dormi depuis longtempsdans l'obscurité. Les lits n'avaient été défaits dans aucune des
deux chambres, et il n'y avait aucune trace de présence ni dans l'une ni
dans l'autre, aucun vêtement qui traînait sur les chaises, aucun journaux
>sur les tables de nuit. Il n'y avait personne à l'étage, et la maison des
Biaggi* était vide, apparemment. J'étais certain, pourtant, que Biaggi* se
trouvait dans le village et qu'il se cachait de moi depuis mon arrivée.
Mais cette nuit, me disais-je, où Biaggi* était-il cette nuit puisqu'il
n'était pas chez lui ?
A l'hôtel. Biaggi* avait dû prendre une chambre à l'hôtel en réalité, il
avait dû prendre une chambre à l'hôtel quelques jours plus tôt dans l'intention
de travaillerlà quelque temps complètement isolé et s'était évidemment bien
gardé de prévenir quiconque. Ce qui faisait que, non seulement il savait
que je me trouvais à Sasuelo pour m'avoir vu m'installerarriver moi-même à l'hôtel,
mais qu'il m'observait sans doute de très près depuis mon arrivée, surveillant
II. 72
Et c'est alors, dans le silence absolu de la maison, que je crus
entendre du bruit, comme un craquement imperceptible qui venait de l'étage.
Je prêtai l'oreille attentivement, mais je n'entendis plus rien, ni à
l'étage, ni dans toute la mason, seulement le ronronnement régulier du
réfrigérateur qui se faisait entendre au loin dans la cuisine. Je ressortis
du bureau et me rendis sans bruit dans le vestibule, où je m'immobilisai
contre le mur. La rampe de l'escalier se dressait devant moi dans l'obscurité,
parfaitement silencieuse, et j'apercevais le couloir du premier étage en
haut des marches, où Biaggi* se tenait peut-être, qui se cachait dans
l'ombre de quelque meuble. J'avançai jusqu'à l'escalier et commençai à
monter. Je montais lentement, les yeux fixés devant moi qui tâchaient de
percer quelque peu l'obscurité très dense qui régnait dans la maison. Arrivé
sur le palier, j'hésitai un instant avant de continuer et, longeant sans
bruit le couloir, je m'introduisis tour à tour avec d'infinies précautions
dans chacune des deux chambres qui se trouvaient à l'étage, la chambre à
coucher des Biaggi* et la chambre d'amis, découvrant à chaque foisdans
l'obscurité une chambre parfaitement vide où personne ne semblait avoir
dormi depuis longtemps. Les lits n'avaient été défaits dans aucune des
deux chambres, et il n'y avait aucune trace de présence ni dans l'une ni
dans l'autre, aucun vêtement qui traînait sur les chaises, aucun journaux
>sur les tables de nuit. Il n'y avait personne à l'étage, et la maison des
Biaggi* était vide, apparemment. J'étais certain, pourtant, que Biaggi* se
trouvait dans le village et qu'il se cachait de moi depuis mon arrivée.
Mais cette nuit, me disais-je, où Biaggi* était-il cette nuit puisqu'il
n'était pas chez lui ?
A l'hôtel. Biaggi* avait dû prendre une chambre à l'hôtel en réalité, il
avait dû prendre une chambre à l'hôtel quelques jours plus tôt dans l'intention
de travaillerlà quelque temps complètement isolé et s'était évidemment bien
gardé de prévenir quiconque. Ce qui faisait que, non seulement il savait
que je me trouvais à Sasuelo pour m'avoir vu m'installer moi-même à l'hôtel,
mais qu'il m'observait sans doute de très près depuis mon arrivée, surveillant
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Et c'est alors, dans le silence absolu de la maison, que je crus
entendre du bruit, comme un craquement imperceptible qui venait de l'étage.
Je prêtai l'oreille attentivement, mais je n'entendis plus rien, ni à
l'étage, ni dans toute la mason, seulement le ronronnement régulier du
réfrigérateur qui se faisait entendre au loin dans la cuisine. Je ressortis
du bureau et me rendis sans bruit dans le vestibule, où je m'immobilisai
contre le mur. La rampe de l'escalier se dressait devant moi dans l'obscurité,
parfaitement silencieuse, et j'apercevais le couloir du premier étage en
haut des marches, où Biaggi* se tenait peut-être, qui se cachait dans
l'ombre de quelque meuble. J'avançai jusqu'à l'escalier et commençai à
monter. Je montais lentement, les yeux fixés devant moi qui tâchaient de
percer quelque peu l'obscurité très dense qui régnait dans la maisondu couloir. Arrivé
sur le palier, j'hésitai un instant avant de continuer et, longeantm'engageant sans
bruitdans le couloir, je m'introduisis tour à tour avec d'infinies précautions
dans chacune des deux chambres qui se trouvaient à l'étage, la chambre à
coucher des Biaggi* et la chambre d'amis, découvrant à chaque foisdans
l'obscurité une chambre parfaitement vide où personne ne semblait avoir
dormi depuis longtempsdans l'obscurité. Les lits n'avaient été défaits dans aucune des
deux chambres, et il n'y avait aucune trace de présence ni dans l'une ni
dans l'autre, aucun vêtement qui traînait sur les chaises, aucun journaux
>sur les tables de nuit. Il n'y avait personne à l'étage, et la maison des
Biaggi* était vide, apparemment. J'étais certain, pourtant, que Biaggi* se
trouvait dans le village et qu'il se cachait de moi depuis mon arrivée.
Mais cette nuit, me disais-je, où Biaggi* était-il cette nuit puisqu'il
n'était pas chez lui ?
A l'hôtel. Biaggi* avait dû prendre une chambre à l'hôtel en réalité, il
avait dû prendre une chambre à l'hôtel quelques jours plus tôt dans l'intention
de travaillerlà quelque temps complètement isolé et s'était évidemment bien
gardé de prévenir quiconque. Ce qui faisait que, non seulement il savait
que je me trouvais à Sasuelo pour m'avoir vu m'installerarriver moi-même à l'hôtel,
mais qu'il m'observait sans doute de très près depuis mon arrivée, surveillant
II. 72
Et c'est alors, dans le silence absolu de la maison, que je crus
entendre du bruit, comme un craquement imperceptible qui venait de l'étage.
Je prêtai l'oreille attentivement, mais je n'entendis plus rien, ni à
l'étage, ni dans toute la mason, seulement le ronronnement régulier du
réfrigérateur qui se faisait entendre au loin dans la cuisine. Je ressortis
du bureau et me rendis sans bruit dans le vestibule, où je m'immobilisai
contre le mur. La rampe de l'escalier se dressait devant moi dans l'obscurité,
parfaitement silencieuse, et j'apercevais le couloir du premier étage en
haut des marches, où Biaggi* se tenait peut-être, qui se cachait dans
l'ombre de quelque meuble. J'avançai jusqu'à l'escalier et commençai à
monter. Je montais lentement, les yeux fixés devant moi qui tâchaient de
percer quelque peu l'obscurité très dense qui régnait dans la maison. Arrivé
sur le palier, j'hésitai un instant avant de continuer et, longeant sans
bruit le couloir, je m'introduisis tour à tour avec d'infinies précautions
dans chacune des deux chambres qui se trouvaient à l'étage, la chambre à
coucher des Biaggi* et la chambre d'amis, découvrant à chaque foisdans
l'obscurité une chambre parfaitement vide où personne ne semblait avoir
dormi depuis longtemps. Les lits n'avaient été défaits dans aucune des
deux chambres, et il n'y avait aucune trace de présence ni dans l'une ni
dans l'autre, aucun vêtement qui traînait sur les chaises, aucun journaux
>sur les tables de nuit. Il n'y avait personne à l'étage, et la maison des
Biaggi* était vide, apparemment. J'étais certain, pourtant, que Biaggi* se
trouvait dans le village et qu'il se cachait de moi depuis mon arrivée.
Mais cette nuit, me disais-je, où Biaggi* était-il cette nuit puisqu'il
n'était pas chez lui ?
A l'hôtel. Biaggi* avait dû prendre une chambre à l'hôtel en réalité, il
avait dû prendre une chambre à l'hôtel quelques jours plus tôt dans l'intention
de travaillerlà quelque temps complètement isolé et s'était évidemment bien
gardé de prévenir quiconque. Ce qui faisait que, non seulement il savait
que je me trouvais à Sasuelo pour m'avoir vu m'installer moi-même à l'hôtel,
mais qu'il m'observait sans doute de très près depuis mon arrivée, surveillant