IV 302
La maison des Biaggi* s'étendait silencieusement derrière les grilles de la porte d'entrée.
C'était une villa blanche, basse et allongée, ni grande ni petite, une
construction récente assez conventionnelle. Tous les volets étaient
fermés le long de la façade,, aussi bien à l'étage qu'au rez-de-chaussée, et quelques feuiklles
mortes étaient collées sur les tomettes mouillées du sol de la terrasse.
Il y enen avait[n1]des feuilles mortesun peu partout dans le jardin <n1>d'ailleurs, jaunes et encore
sèches, ou rousses et mouillées, mordorées, toutes flasques et molles d'eau qui
avaient échoué dans une flaque, et même un petit tas récemment constitué
dans l'allée de graviers, avec un râteau couché par terre à côtéproximité. Les
meubles de jardin restés dehors avaient pris la pluie, et le parasol
était toujours làn qui gisait sur le sol. Le timide rayon de soleil
qui avait percé un peu plus tôt dans la matinée avait étéfini par être absorbé par les nuages, et
le ciel était de nouveau gris et lourd, maintenant,le vent s'était levé. Je n'avais
pas encore vueC'était la première fois que je voyais la maison des Biaggi* en plein jour depuis mon arrivée
en réalité, ayant toujours évité les parages de laeur maison chque fois
que je quittais l'hôtel jusqu'à présent , et la seule image que je conservais d'elle
en plein jour était d'un précédent séjourt, était une image très différentede
celle que la maison présentait aujopurd'hui, c'était l' ?que ensoleillée, d'un précédent séjour avec un ciel
uniformément bleu et limpoide que l'on apercevait entre les bran ches
des pins et des palimiers. L'herbe était sèche dans le jardin, rousse, brûlée de soleil. La baie vitrée du rez-de-chassée était ouverte
en permanence sur les profondeurs ombrées du salon où l'on devinait quelques fauteuils en cuir et une vieille lampequi donnait de plein-
pied sur la terrasse, et des maillots de bain et des serviettes de plage
séchaient au soleil sur le dossier des sièges. ⎮ Puis Je sortis de ma poche les trois
lettres de ma poche adressées aux Biaggi* ,et, comme j'allais les glisser dans la boîte
accrochée àsur la grille d'entrée de la propriété, ma main s'immobilisa un instant et je ressentis
ce léger frisson d'angoisse passagère que j'éprouvais toujours au moment
de lâcher du courrier dans une boîte aux lettres, quelle que soit la
nature de la lettre que je venais d'écrire devais expédier d'ailleurs, fût-ce le simple
mot que j'avais adressé aux Biaggi *quelques jours avant mon arrivée,
qui me faisait sur le champtoujours relire entièrement [n3]sur le champ<n2>ma lettre [n2]mentalement<n3> , me
remémorant toutes les tournures de pharses que j'avais employées et vérifiant rapaidement
qui passait sur la maison et qui l'enveloppait de grisaille humide. Depuis mon arrivée, je ne l'avais encore vue en plein jour en réalité,ayant toujours évité les parages de la maison
et l'image qu'elle présentait maintenant était bien différente de celle que je connaissais d'elle d'un précédent séjour, ensoleillée,
IV 302
La maison des Biaggi* s'étendait derrière les grilles de la porte d'entrée.
C'était une villa blanche basse et allongée, ni grande ni petite, une
construction récente assez conventionnelle. Tous les volets étaient
fermés , aussi bien à l'étage qu'au rez-de-chaussée, et quelques feuiklles
mortes étaient collées sur les tomettes mouillées du sol de la terrasse.
Il y en avaitdes feuilles mortesun peu partout dans le jardin d'ailleurs, jaunes et encore
sèches, ou rousses et mouillées, toutes flasques et molles d'eau qui
avaient échoué dans une flaque, et même un petit tas récemment constitué
dans l'allée de graviers, avec un râteau couché par terre à côté. Les
meubles de jardin restés dehors avaient pris la pluie, et le parasol
était toujours làn qui gisait sur le sol. Le timide rayon de soleil
qui avait percé un peu plus tôt avait étéabsorbé par les nuages, et
le ciel était de nouveau gris et lourd, le vent s'était levé. Je n'avais
pas encore vue la maison des Biaggi* en plein jour depuis mon arrivée
en réalité, ayant toujours évité les parages de la maison chque fois
que je quittais l'hôtel , et la seule image que je conservais d'elle
en plein jour était d'un précédent séjourt, une image très différentede
celle que la maison présentait aujopurd'hui, ensoleillée, avec un ciel
uniformément bleu et limpoide que l'on apercevait entre les bran ches
des pins et des palimiers. La baie vitrée du rez-de-chassée était ouvert
en permanence sur les profondeurs ombrées du salon qui donnait de plein-
pied sur la terrasse, et des maillots de bain et des serviettes de plage
séchaient au soleil sur le dossier des sièges. Je sortis les trois
lettres de ma poche ,et, comme j'allais les glisser dans la boîte
accrochée à, ma main s'immobilisa un instant et je ressentis
ce léger frisson d'angoisse passagère que j'éprouvais toujours au moment
de lâcher du courrier dans une boîte aux lettres, quelle que soit la
nature de la lettre que je venais d'écrired'ailleurs, fût-ce le simple
mot que j'avais adressé aux Biaggi quelques jours avant mon arrivée,
qui me faisait sur le champ relire entièrement ma lettre mentalement , me
remémorant toutes les tournures de pharses et vérifiant rapaidement
ayant toujours évité les parages de la maison
IV 302
La maison des Biaggi* s'étendait silencieusement derrière les grilles de la porte d'entrée.
C'était une villa blanche, basse et allongée, ni grande ni petite, une
construction récente assez conventionnelle. Tous les volets étaient
fermés le long de la façade,, aussi bien à l'étage qu'au rez-de-chaussée, et quelques feuiklles
mortes étaient collées sur les tomettes mouillées du sol de la terrasse.
Il y enen avait[n1]des feuilles mortesun peu partout dans le jardin <n1>d'ailleurs, jaunes et encore
sèches, ou rousses et mouillées, mordorées, toutes flasques et molles d'eau qui
avaient échoué dans une flaque, et même un petit tas récemment constitué
dans l'allée de graviers, avec un râteau couché par terre à côtéproximité. Les
meubles de jardin restés dehors avaient pris la pluie, et le parasol
était toujours làn qui gisait sur le sol. Le timide rayon de soleil
qui avait percé un peu plus tôt dans la matinée avait étéfini par être absorbé par les nuages, et
le ciel était de nouveau gris et lourd, maintenant,le vent s'était levé. Je n'avais
pas encore vueC'était la première fois que je voyais la maison des Biaggi* en plein jour depuis mon arrivée
en réalité, ayant toujours évité les parages de laeur maison chque fois
que je quittais l'hôtel jusqu'à présent , et la seule image que je conservais d'elle
en plein jour était d'un précédent séjourt, était une image très différentede
celle que la maison présentait aujopurd'hui, c'était l' ?que ensoleillée, d'un précédent séjour avec un ciel
uniformément bleu et limpoide que l'on apercevait entre les bran ches
des pins et des palimiers. L'herbe était sèche dans le jardin, rousse, brûlée de soleil. La baie vitrée du rez-de-chassée était ouverte
en permanence sur les profondeurs ombrées du salon où l'on devinait quelques fauteuils en cuir et une vieille lampequi donnait de plein-
pied sur la terrasse, et des maillots de bain et des serviettes de plage
séchaient au soleil sur le dossier des sièges. ⎮ Puis Je sortis de ma poche les trois
lettres de ma poche adressées aux Biaggi* ,et, comme j'allais les glisser dans la boîte
accrochée àsur la grille d'entrée de la propriété, ma main s'immobilisa un instant et je ressentis
ce léger frisson d'angoisse passagère que j'éprouvais toujours au moment
de lâcher du courrier dans une boîte aux lettres, quelle que soit la
nature de la lettre que je venais d'écrire devais expédier d'ailleurs, fût-ce le simple
mot que j'avais adressé aux Biaggi *quelques jours avant mon arrivée,
qui me faisait sur le champtoujours relire entièrement [n3]sur le champ<n2>ma lettre [n2]mentalement<n3> , me
remémorant toutes les tournures de pharses que j'avais employées et vérifiant rapaidement
qui passait sur la maison et qui l'enveloppait de grisaille humide. Depuis mon arrivée, je ne l'avais encore vue en plein jour en réalité,ayant toujours évité les parages de la maison
et l'image qu'elle présentait maintenant était bien différente de celle que je connaissais d'elle d'un précédent séjour, ensoleillée,
IV 302
La maison des Biaggi* s'étendait derrière les grilles de la porte d'entrée.
C'était une villa blanche basse et allongée, ni grande ni petite, une
construction récente assez conventionnelle. Tous les volets étaient
fermés , aussi bien à l'étage qu'au rez-de-chaussée, et quelques feuiklles
mortes étaient collées sur les tomettes mouillées du sol de la terrasse.
Il y en avaitdes feuilles mortesun peu partout dans le jardin d'ailleurs, jaunes et encore
sèches, ou rousses et mouillées, toutes flasques et molles d'eau qui
avaient échoué dans une flaque, et même un petit tas récemment constitué
dans l'allée de graviers, avec un râteau couché par terre à côté. Les
meubles de jardin restés dehors avaient pris la pluie, et le parasol
était toujours làn qui gisait sur le sol. Le timide rayon de soleil
qui avait percé un peu plus tôt avait étéabsorbé par les nuages, et
le ciel était de nouveau gris et lourd, le vent s'était levé. Je n'avais
pas encore vue la maison des Biaggi* en plein jour depuis mon arrivée
en réalité, ayant toujours évité les parages de la maison chque fois
que je quittais l'hôtel , et la seule image que je conservais d'elle
en plein jour était d'un précédent séjourt, une image très différentede
celle que la maison présentait aujopurd'hui, ensoleillée, avec un ciel
uniformément bleu et limpoide que l'on apercevait entre les bran ches
des pins et des palimiers. La baie vitrée du rez-de-chassée était ouvert
en permanence sur les profondeurs ombrées du salon qui donnait de plein-
pied sur la terrasse, et des maillots de bain et des serviettes de plage
séchaient au soleil sur le dossier des sièges. Je sortis les trois
lettres de ma poche ,et, comme j'allais les glisser dans la boîte
accrochée à, ma main s'immobilisa un instant et je ressentis
ce léger frisson d'angoisse passagère que j'éprouvais toujours au moment
de lâcher du courrier dans une boîte aux lettres, quelle que soit la
nature de la lettre que je venais d'écrired'ailleurs, fût-ce le simple
mot que j'avais adressé aux Biaggi quelques jours avant mon arrivée,
qui me faisait sur le champ relire entièrement ma lettre mentalement , me
remémorant toutes les tournures de pharses et vérifiant rapaidement
ayant toujours évité les parages de la maison