IV 480
fond de son bateau. Un poulpe affaissé, violacé et rose, reposait à ses
pieds, et il le ramassait de temps à autre comme un vieux torchon pour
en couper un fragment avec un petit couteau, gardant le couteau entre
ses lèvres le temps d'appâter son hameçon. Chacune de ses palangres comptait
bien une vingtaine d'hameçons noireâtres qui étaient répartis en rang
d'oignon tout au long de la ligne, et, chaque fois qu'il coupait un
nouveau morceau de poulpe, relâchant aussitôt le mollusque qui retombait
dans le fond du bateau en produisant un flop spongieux, il glissait immé-
diatement le nouveau fragment de poulpe dans le crochet d'un des hameçons
restés libres et remplissait ainsi sa ligne au fur et à mesure.L'homme
portait une casquette bleue et un caban un peu trop étroit pour lui, me
semblait-il, j'aurais pris la taille au-dessus personnellement, et ses
d'un gestes étaient toujours sûrs et précis,de la main qu'il accomplissait machinalement
sans jamais relevé la tête. J'avais allumé une cigarette et, ayant quitté je m'étais levé de
la borne pour m'approcher du bord du quai, et, debout sur la jetée les mains dans les poches, je continuais à le regarder ?préparer ses lignespalangres. Vous allez pêcher maintenant ? lui demandai-je. Il
ne répondit pas tout de suite, acheva d'appâter un de ses hameçons. Demain,
finit-il par dire sans me regarder, et notre conversation s'en tint là,
qui avait fait le tour de la question somme toute, il irait à la pêche
demain, si je voulais le savoir, (et, fort de cette information, je regagnai
la place du village pour attendre le taxi. )
fumais une cigarette
et, ??? autour de lui sur la jetée ???
je continuais
à le regarder
préparer ses
palangres
Mon fils* dormait la bouche ouverte, son petit anorak bien fermé autour
de sa poitrine.
Les magasins fermés.
Le transvasement de mon fils* de la poussette au taxi.
IV 480
fond de son bateau. Un poulpe affaissé, violacé et rose, reposait à ses
pieds, et il le ramassait de temps à autre comme un vieux torchon pour
en couper un fragment avec un petit couteau, gardant le couteau entre
ses lèvres le temps d'appâter son hameçon. Chacune de ses palangres comptait
bien une vingtaine d'hameçons noireâtres qui étaient répartis en rang
d'oignon tout au long de la ligne, et, chaque fois qu'il coupait un
nouveau morceau de poulpe, relâchant aussitôt le mollusque qui retombait
dans le fond du bateau en produisant un flop spongieux, il glissait immé-
diatement le nouveau fragment de poulpe dans le crochet d'un des hameçons
restés libres et remplissait ainsi sa ligne au fur et à mesure.L'homme
portait une casquette bleue et un caban un peu trop étroit pour lui, me
semblait-il, j'aurais pris la taille au-dessus personnellement, et ses
gestes étaient toujours sûrs et précis, qu'il accomplissait machinalement
sans jamais relevé la tête. J'avais allumé une cigarette et, ayant quitté
la borne pour m'approcher du bord du quai, les mains dans les poches, je continuais à le regarder ?préparer ses lignespalangres. Vous allez pêcher maintenant ? lui demandai-je. Il
ne répondit pas tout de suite, acheva d'appâter un de ses hameçons. Demain,
finit-il par dire sans me regarder, et notre conversation s'en tint là,
qui avait fait le tour de la question somme toute, il irait à la pêche
demain, si je voulais le savoir, et, fort de cette information, je regagnai
la place du village pour attendre le taxi.
IV 480
fond de son bateau. Un poulpe affaissé, violacé et rose, reposait à ses
pieds, et il le ramassait de temps à autre comme un vieux torchon pour
en couper un fragment avec un petit couteau, gardant le couteau entre
ses lèvres le temps d'appâter son hameçon. Chacune de ses palangres comptait
bien une vingtaine d'hameçons noireâtres qui étaient répartis en rang
d'oignon tout au long de la ligne, et, chaque fois qu'il coupait un
nouveau morceau de poulpe, relâchant aussitôt le mollusque qui retombait
dans le fond du bateau en produisant un flop spongieux, il glissait immé-
diatement le nouveau fragment de poulpe dans le crochet d'un des hameçons
restés libres et remplissait ainsi sa ligne au fur et à mesure.L'homme
portait une casquette bleue et un caban un peu trop étroit pour lui, me
semblait-il, j'aurais pris la taille au-dessus personnellement, et ses
d'un gestes étaient toujours sûrs et précis,de la main qu'il accomplissait machinalement
sans jamais relevé la tête. J'avais allumé une cigarette et, ayant quitté je m'étais levé de
la borne pour m'approcher du bord du quai, et, debout sur la jetée les mains dans les poches, je continuais à le regarder ?préparer ses lignespalangres. Vous allez pêcher maintenant ? lui demandai-je. Il
ne répondit pas tout de suite, acheva d'appâter un de ses hameçons. Demain,
finit-il par dire sans me regarder, et notre conversation s'en tint là,
qui avait fait le tour de la question somme toute, il irait à la pêche
demain, si je voulais le savoir, (et, fort de cette information, je regagnai
la place du village pour attendre le taxi. )
fumais une cigarette
et, ??? autour de lui sur la jetée ???
je continuais
à le regarder
préparer ses
palangres
Mon fils* dormait la bouche ouverte, son petit anorak bien fermé autour
de sa poitrine.
Les magasins fermés.
Le transvasement de mon fils* de la poussette au taxi.
IV 480
fond de son bateau. Un poulpe affaissé, violacé et rose, reposait à ses
pieds, et il le ramassait de temps à autre comme un vieux torchon pour
en couper un fragment avec un petit couteau, gardant le couteau entre
ses lèvres le temps d'appâter son hameçon. Chacune de ses palangres comptait
bien une vingtaine d'hameçons noireâtres qui étaient répartis en rang
d'oignon tout au long de la ligne, et, chaque fois qu'il coupait un
nouveau morceau de poulpe, relâchant aussitôt le mollusque qui retombait
dans le fond du bateau en produisant un flop spongieux, il glissait immé-
diatement le nouveau fragment de poulpe dans le crochet d'un des hameçons
restés libres et remplissait ainsi sa ligne au fur et à mesure.L'homme
portait une casquette bleue et un caban un peu trop étroit pour lui, me
semblait-il, j'aurais pris la taille au-dessus personnellement, et ses
gestes étaient toujours sûrs et précis, qu'il accomplissait machinalement
sans jamais relevé la tête. J'avais allumé une cigarette et, ayant quitté
la borne pour m'approcher du bord du quai, les mains dans les poches, je continuais à le regarder ?préparer ses lignespalangres. Vous allez pêcher maintenant ? lui demandai-je. Il
ne répondit pas tout de suite, acheva d'appâter un de ses hameçons. Demain,
finit-il par dire sans me regarder, et notre conversation s'en tint là,
qui avait fait le tour de la question somme toute, il irait à la pêche
demain, si je voulais le savoir, et, fort de cette information, je regagnai
la place du village pour attendre le taxi.