V ② 134
les avoir correctement orthographié, et puis un doute horrible s'emparant
de moi au sujet de tel accord, quand ce n'était pas le contenu même des
lettres que je venais d'écrire qui devenait l'objet de ce doute soudain, et, tandis que ma main
avait encore le loisir de retenir les lettres, tandis que quelques centi-
mètres seulement les séparaient de la fente de la boîte aux lettres et que
toutes ces sensations diffuses se confondaient en moi dans le même instant,
c'est à ce moment-là que je lâchais les lettres — et ma main poursuivit
son mouvement, je lâchai les trois lettres dans la boîte aux lettres des
Biaggi*. ⌈J'avais repris le chemin de l'hôtel, et je me sentais plus léger
maintenant d'avoir rendu les lettres. ⎮Je continuais de suivre la route qui
longeait la falaise, et je m'apprêtais à rentrer dans le village⎮ [n1]quand
j'aperçus au loin un chat noir* juché sur les poubelles. ↓
Il n'y avait absolument personne sur la route, et je me trouvais encore
au bord de la falaise, des rochers déserts s'étendaient en contrebas,
sauvages et escarpés, sur lesquels des vagues venaient s'écraser <n1>. ⎮ Le chat*
avait grimpé était monté sur la cage grillagée de la décharge publique,et ⎮
il se tenait
en équilibre sur l'arrondi d'un des barreaux, penché en avant au-dessus
d'un sac-poubelle dont il était en train de sortir précautionneusement un
long squelette de poisson décharné, tout occupé par sa proie, capture, . Il ne m'avaitm'entendispas entendu approcher
, et, comme je m'arrêtais sans bruit à sa hauteur sur le bord de la
routesur le bord de la
route, il s'interrompit brusquement et releva la tête, qu'il maintint tout
à fait immobile pour me regarder aussi. Moins de cinq mètres nous séparaient
maintenant, et il ne bougeait pasje le regardais , prêt à bondir si je m'étais risqué à faire
le moindre pas de plus dans sa direction. Il attendait sans doute que je
m'éloigne pour continuer , et il ne bougeait pas, il continuait de me fixer
intensémentregarder trèsattentivement de son regard absolument vert finement atomisé de jaune, et,
ce qui me troublait le plus en ce moment en réalité, c'était que ce n'était pas la pre- ,
mière fois que je croisais ce regard. Que j'avais déjà croisé exactement ce même regard une
nuit sur la jetée du port. Et que le patron de l'hôtel aussi avait dû croiser .
ce regard la nuit dernière dans la salle à manger de l'hôtel, car c'était
que j'avais déjà es ??? croisé ce même regard
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les avoir correctement orthographié, et puis un doute horrible s'emparant
de moi au sujet de tel accord, quand ce n'était pas le contenu même des
lettres qui devenait l'objet de ce doute soudain, et, tandis que ma main
avait encore le loisir de retenir les lettres, tandis que quelques centi-
mètres seulement les séparaient de la fente de la boîte aux lettres et que
toutes ces sensations diffuses se confondaient en moi dans le même instant,
c'est à ce moment-là que je lâchais les lettres — et ma main poursuivit
son mouvement, je lâchai les trois lettres dans la boîte aux lettres des
Biaggi*. ⌈J'avais repris le chemin de l'hôtel, et je me sentais plus léger
maintenant d'avoir rendu les lettres. ⎮Je continuais de suivre la route qui
longeait la falaise, et je m'apprêtais à rentrer dans le village⎮ quand
j'aperçus au loin un chat noir juché sur les poubelles. ↓
Il n'y avait absolument personne sur la route, et je me trouvais encore
au bord de la falaise, des rochers déserts s'étendaient en contrebas,
sauvages et escarpés, sur lesquels des vagues venaient s'écraser . ⎮ Le chat*
avait grimpé était monté sur la cage grillagée de la décharge publique,et ⎮
il se tenait
en équilibre sur l'arrondi d'un des barreaux, penché en avant au-dessus
d'un sac-poubelle dont il était en train de sortir précautionneusement un
long squelette de poisson décharné . Il ne m'avaitm'entendispas entendu approcher
, et, comme je m'arrêtais sans bruit à sa hauteur sur le bord de la
route, il s'interrompit brusquement et releva la tête, qu'il maintint tout
à fait immobile pour me regarder aussi. Moins de cinq mètres nous séparaient
maintenant, et il ne bougeait pas , prêt à bondir si je m'étais risqué à faire
le moindre pas de plus dans sa direction. Il attendait sans doute que je
m'éloigne pour continuer , et il ne bougeait pas, il continuait de me fixer
intensémentregarder trèsattentivement de son regard absolument vert finement atomisé de jaune, et,
ce qui me troublait le plus en ce moment , c'était que ce n'était pas la pre- ,
mière fois que je croisais ce regard. Que j'avais déjà croisé ce regard une
nuit sur la jetée du port. Et que le patron de l'hôtel aussi avait dû croiser .
ce regard la nuit dernière dans la salle à manger de l'hôtel, car c'était
que j'avais déjà es ??? croisé ce même regard
V ② 134
les avoir correctement orthographié, et puis un doute horrible s'emparant
de moi au sujet de tel accord, quand ce n'était pas le contenu même des
lettres que je venais d'écrire qui devenait l'objet de ce doute soudain, et, tandis que ma main
avait encore le loisir de retenir les lettres, tandis que quelques centi-
mètres seulement les séparaient de la fente de la boîte aux lettres et que
toutes ces sensations diffuses se confondaient en moi dans le même instant,
c'est à ce moment-là que je lâchais les lettres — et ma main poursuivit
son mouvement, je lâchai les trois lettres dans la boîte aux lettres des
Biaggi*. ⌈J'avais repris le chemin de l'hôtel, et je me sentais plus léger
maintenant d'avoir rendu les lettres. ⎮Je continuais de suivre la route qui
longeait la falaise, et je m'apprêtais à rentrer dans le village⎮ [n1]quand
j'aperçus au loin un chat noir* juché sur les poubelles. ↓
Il n'y avait absolument personne sur la route, et je me trouvais encore
au bord de la falaise, des rochers déserts s'étendaient en contrebas,
sauvages et escarpés, sur lesquels des vagues venaient s'écraser <n1>. ⎮ Le chat*
avait grimpé était monté sur la cage grillagée de la décharge publique,et ⎮
il se tenait
en équilibre sur l'arrondi d'un des barreaux, penché en avant au-dessus
d'un sac-poubelle dont il était en train de sortir précautionneusement un
long squelette de poisson décharné, tout occupé par sa proie, capture, . Il ne m'avaitm'entendispas entendu approcher
, et, comme je m'arrêtais sans bruit à sa hauteur sur le bord de la
routesur le bord de la
route, il s'interrompit brusquement et releva la tête, qu'il maintint tout
à fait immobile pour me regarder aussi. Moins de cinq mètres nous séparaient
maintenant, et il ne bougeait pasje le regardais , prêt à bondir si je m'étais risqué à faire
le moindre pas de plus dans sa direction. Il attendait sans doute que je
m'éloigne pour continuer , et il ne bougeait pas, il continuait de me fixer
intensémentregarder trèsattentivement de son regard absolument vert finement atomisé de jaune, et,
ce qui me troublait le plus en ce moment en réalité, c'était que ce n'était pas la pre- ,
mière fois que je croisais ce regard. Que j'avais déjà croisé exactement ce même regard une
nuit sur la jetée du port. Et que le patron de l'hôtel aussi avait dû croiser .
ce regard la nuit dernière dans la salle à manger de l'hôtel, car c'était
que j'avais déjà es ??? croisé ce même regard
V ② 134
les avoir correctement orthographié, et puis un doute horrible s'emparant
de moi au sujet de tel accord, quand ce n'était pas le contenu même des
lettres qui devenait l'objet de ce doute soudain, et, tandis que ma main
avait encore le loisir de retenir les lettres, tandis que quelques centi-
mètres seulement les séparaient de la fente de la boîte aux lettres et que
toutes ces sensations diffuses se confondaient en moi dans le même instant,
c'est à ce moment-là que je lâchais les lettres — et ma main poursuivit
son mouvement, je lâchai les trois lettres dans la boîte aux lettres des
Biaggi*. ⌈J'avais repris le chemin de l'hôtel, et je me sentais plus léger
maintenant d'avoir rendu les lettres. ⎮Je continuais de suivre la route qui
longeait la falaise, et je m'apprêtais à rentrer dans le village⎮ quand
j'aperçus au loin un chat noir juché sur les poubelles. ↓
Il n'y avait absolument personne sur la route, et je me trouvais encore
au bord de la falaise, des rochers déserts s'étendaient en contrebas,
sauvages et escarpés, sur lesquels des vagues venaient s'écraser . ⎮ Le chat*
avait grimpé était monté sur la cage grillagée de la décharge publique,et ⎮
il se tenait
en équilibre sur l'arrondi d'un des barreaux, penché en avant au-dessus
d'un sac-poubelle dont il était en train de sortir précautionneusement un
long squelette de poisson décharné . Il ne m'avaitm'entendispas entendu approcher
, et, comme je m'arrêtais sans bruit à sa hauteur sur le bord de la
route, il s'interrompit brusquement et releva la tête, qu'il maintint tout
à fait immobile pour me regarder aussi. Moins de cinq mètres nous séparaient
maintenant, et il ne bougeait pas , prêt à bondir si je m'étais risqué à faire
le moindre pas de plus dans sa direction. Il attendait sans doute que je
m'éloigne pour continuer , et il ne bougeait pas, il continuait de me fixer
intensémentregarder trèsattentivement de son regard absolument vert finement atomisé de jaune, et,
ce qui me troublait le plus en ce moment , c'était que ce n'était pas la pre- ,
mière fois que je croisais ce regard. Que j'avais déjà croisé ce regard une
nuit sur la jetée du port. Et que le patron de l'hôtel aussi avait dû croiser .
ce regard la nuit dernière dans la salle à manger de l'hôtel, car c'était
que j'avais déjà es ??? croisé ce même regard