I.41
disposé des coussins. Une des fenêtres de la chambre donnait sur le port,
et, de l'autre, plus petite et légèrement en hauteur, je pouvais voir
la route, une parcelle de route déserte qui bordait un enclos livré aux
mauvaises herbes, où, à côté d'un figuier désséché qui ployait sous le
poids de ses branches mortes, un âne solitaire broutait du fenouil entre
divers détritus, des vieilles planches, des pneus abandonnés, une barque
retournée qui pourrissait sur place.
Les premiers temps que je passais à Sasuelo, j'occupais mes journées
de longues promenades, tantôt le long desroutescheminspetites routesqui descendaient au
village, faisant glisser la poussette de mon filssur le bord de laà travers le maquisdevant moi sur des chemins de terre
chaussée, et tantôt sur la plage, chaudement couvert, avec ma gabardine
et mon écharpe. Le bruit des vagues et du vent nous accompagnait, et je
poussais lentement la voiture d'enfantdevant moisur l'immense plage
déserte. Je m'arrêtais parfois, je m'asseyais dans le sable, et je
lançais mollement un ou deux galets dans la mer. Mon fils,à côté de moile regard fixe,
???solidement maintenu dans sa poussette par une petite ceinture,tentait de se pencherParfois,se penchantil se projetait brusquement en avant???tâchant desaisir un objets'emparer de quelque chosetendait
avidement les bras en direction du sol, et je lui tendais à mesure les
divers objets qu'il convoitait, <d1> des morceaux de bois morts sculptés par
la marée qui avaient pris la forme de talismans bizarres, sybillins et
fourchus, [d1]des algues séchéeset???qui formaient comme des épis de blé, des
galetstout lisse ou comme une pierre ponce, des brindilles, une sandale en plastique, aussi,bien grosse et transparente,à laquelle il
semblait tenir tout particulièrement.
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disposé des coussins. Une des fenêtres de la chambre donnait sur le port,
et, de l'autre, plus petite et légèrement en hauteur, je pouvais voir
la route, une parcelle de route déserte qui bordait un enclos livré aux
mauvaises herbes, où, à côté d'un figuier désséché qui ployait sous le
poids de ses branches mortes, un âne solitaire broutait du fenouil entre
divers détritus, des vieilles planches, des pneus abandonnés, une barque
retournée qui pourrissait sur place.
Les premiers temps que je passais à Sasuelo, j'occupais mes journées
de longues promenades, tantôt le long desroutesqui descendaient au
village, faisant glisser la poussette de mon filssur le bord de la
chaussée, et tantôt sur la plage, chaudement couvert, avec ma gabardine
et mon écharpe. Le bruit des vagues et du vent nous accompagnait, et je
poussais lentement la voiture d'enfantdevant moisur l'immense plage
déserte. Je m'arrêtais parfois, je m'asseyais dans le sable, et je
lançais mollement un ou deux galets dans la mer. Mon fils,à côté de moi,
solidement maintenu dans sa poussette par une petite ceinture,tendait
avidement les bras en direction du sol, et je lui tendais à mesure les
divers objets qu'il convoitait, des morceaux de bois morts sculptés par
la marée qui avaient pris la forme de talismans bizarres, sybillins et
fourchus, des algues séchéesetqui formaient comme des épis de blé, des
galets, des brindilles, une sandale en plastique, aussi,à laquelle il
semblait tenir tout particulièrement.
I.41
disposé des coussins. Une des fenêtres de la chambre donnait sur le port,
et, de l'autre, plus petite et légèrement en hauteur, je pouvais voir
la route, une parcelle de route déserte qui bordait un enclos livré aux
mauvaises herbes, où, à côté d'un figuier désséché qui ployait sous le
poids de ses branches mortes, un âne solitaire broutait du fenouil entre
divers détritus, des vieilles planches, des pneus abandonnés, une barque
retournée qui pourrissait sur place.
Les premiers temps que je passais à Sasuelo, j'occupais mes journées
de longues promenades, tantôt le long desroutescheminspetites routesqui descendaient au
village, faisant glisser la poussette de mon filssur le bord de laà travers le maquisdevant moi sur des chemins de terre
chaussée, et tantôt sur la plage, chaudement couvert, avec ma gabardine
et mon écharpe. Le bruit des vagues et du vent nous accompagnait, et je
poussais lentement la voiture d'enfantdevant moisur l'immense plage
déserte. Je m'arrêtais parfois, je m'asseyais dans le sable, et je
lançais mollement un ou deux galets dans la mer. Mon fils,à côté de moile regard fixe,
???solidement maintenu dans sa poussette par une petite ceinture,tentait de se pencherParfois,se penchantil se projetait brusquement en avant???tâchant desaisir un objets'emparer de quelque chosetendait
avidement les bras en direction du sol, et je lui tendais à mesure les
divers objets qu'il convoitait, <d1> des morceaux de bois morts sculptés par
la marée qui avaient pris la forme de talismans bizarres, sybillins et
fourchus, [d1]des algues séchéeset???qui formaient comme des épis de blé, des
galetstout lisse ou comme une pierre ponce, des brindilles, une sandale en plastique, aussi,bien grosse et transparente,à laquelle il
semblait tenir tout particulièrement.
I.41
disposé des coussins. Une des fenêtres de la chambre donnait sur le port,
et, de l'autre, plus petite et légèrement en hauteur, je pouvais voir
la route, une parcelle de route déserte qui bordait un enclos livré aux
mauvaises herbes, où, à côté d'un figuier désséché qui ployait sous le
poids de ses branches mortes, un âne solitaire broutait du fenouil entre
divers détritus, des vieilles planches, des pneus abandonnés, une barque
retournée qui pourrissait sur place.
Les premiers temps que je passais à Sasuelo, j'occupais mes journées
de longues promenades, tantôt le long desroutesqui descendaient au
village, faisant glisser la poussette de mon filssur le bord de la
chaussée, et tantôt sur la plage, chaudement couvert, avec ma gabardine
et mon écharpe. Le bruit des vagues et du vent nous accompagnait, et je
poussais lentement la voiture d'enfantdevant moisur l'immense plage
déserte. Je m'arrêtais parfois, je m'asseyais dans le sable, et je
lançais mollement un ou deux galets dans la mer. Mon fils,à côté de moi,
solidement maintenu dans sa poussette par une petite ceinture,tendait
avidement les bras en direction du sol, et je lui tendais à mesure les
divers objets qu'il convoitait, des morceaux de bois morts sculptés par
la marée qui avaient pris la forme de talismans bizarres, sybillins et
fourchus, des algues séchéesetqui formaient comme des épis de blé, des
galets, des brindilles, une sandale en plastique, aussi,à laquelle il
semblait tenir tout particulièrement.