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  1. Exploration des brouillons
  2. #01
  3. LRT_01_01_00073
  • Facsimilé 
  • Tapuscrit corrigé
  • Tapuscrit

I. 73

qui s'étendait derrière le village sur plusieurs kilomètres. Le bruit

des vagues et du vent se mêlaient dans mon esprit, et je progressais

lentement au bord de l'eau. C'était une plage immense, abandonnée et

déserte, que balayaient continûment des vents tourbillonants. Je

m'arrêtais parfois, je m'asseyais dans le sable, et, tandis que tout

autour de moi des filaments d'algues sèches s'envolaient vers les dunes,

je ramassais ditraitement un ou deux cailloux, que je lançais pares-

seusement dans la mer. Mon fils me regardait faire, un biscuit à la main,

solidement maintenu dans sa poussette par une petite ceinture. Parfois,

il se penchait en avant pour essayer de s'emparer de quelque objet échoué

sur la plage, et je lui tendais à mesure tout ce qu'il convoitait, des

morceaux de bois morts rejetés par la marée qui avaient pris des formes

de talismans bizarres, des galets, des brindilles, une vieille sandale en

plastique, aussi, à laquelle il semblait tenir tout particulièrement.

 Souvent, le matin très tôt, aux toutes premières heures du jour,

j'allais me promener dans le village tandis que mon fils dormait encore.

Les volets de la chambre d'hôtel étaient fermés, et je m'habillais

lentement dans l'obscurité, prenant un par un mes vêtements sur la

chaise le plus doucement possible pour ne pas réveiller mon filsqui  endormi à côté de moi    dormait et  dont j'entendais???  le souffle régulier. J'avais

installé son lit de voyage près de la fenêtre, unpetit petit  liten kit  assez

pratique et démontable qui consistait en un assemblage de ti ubes métal-

liques jaunes et creux qui s'emboîtaient les uns dans les autres pour

composer une structure rigide rectangulaire, sorte de petit centre

Pompidou dont l'armature servait de support à une confortable enveloppe

de tissu multicolore dans laquelle j'avais disposé des coussins. Mon

fils dormait là dans une grenouillière blanche, immobile sur le dos, un

petit bras replié en bouclier sur la poitrine. Je quittais la chambre

sans faire de bruit après m'être assuré qu'il dormait, et je m'éloignais

dans les couloirsdéserts silencieux  de l'hôtel, longeant une rangée de portes

closes derrière lesquelles aucun bruit ne se faisait entendre.|La 

réception était tout aussi silencieuse et déserte, et, comme la porte 

I. 73

qui s'étendait derrière le village sur plusieurs kilomètres. Le bruit

des vagues et du vent se mêlaient dans mon esprit, et je progressais

lentement au bord de l'eau. C'était une plage immense, abandonnée et

déserte, que balayaient continûment des vents tourbillonants. Je

m'arrêtais parfois, je m'asseyais dans le sable, et, tandis que tout

autour de moi des filaments d'algues sèches s'envolaient vers les dunes,

je ramassais ditraitement un ou deux cailloux, que je lançais pares-

seusement dans la mer. Mon fils me regardait faire, un biscuit à la main,

solidement maintenu dans sa poussette par une petite ceinture. Parfois,

il se penchait en avant pour essayer de s'emparer de quelque objet échoué

sur la plage, et je lui tendais à mesure tout ce qu'il convoitait, des

morceaux de bois morts rejetés par la marée qui avaient pris des formes

de talismans bizarres, des galets, des brindilles, une vieille sandale en

plastique, aussi, à laquelle il semblait tenir tout particulièrement.

 Souvent, le matin très tôt, aux toutes premières heures du jour,

j'allais me promener dans le village tandis que mon fils dormait encore.

Les volets de la chambre d'hôtel étaient fermés, et je m'habillais

lentement dans l'obscurité, prenant un par un mes vêtements sur la

chaise le plus doucement possible pour ne pas réveiller mon filsqui  dormait et  dont j'entendais  le souffle régulier. J'avais

installé son lit de voyage près de la fenêtre, unpetit   lit  assez

pratique et démontable qui consistait en un assemblage de ti ubes métal-

liques jaunes et creux qui s'emboîtaient les uns dans les autres pour

composer une structure rigide rectangulaire, sorte de petit centre

Pompidou dont l'armature servait de support à une confortable enveloppe

de tissu multicolore dans laquelle j'avais disposé des coussins. Mon

fils dormait là dans une grenouillière blanche, immobile sur le dos, un

petit bras replié en bouclier sur la poitrine. Je quittais la chambre

sans faire de bruit après m'être assuré qu'il dormait, et je m'éloignais

dans les couloirsdéserts   de l'hôtel, longeant une rangée de portes

closes derrière lesquelles aucun bruit ne se faisait entendre.La 

réception était tout aussi silencieuse et déserte, et, comme la porte 

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I. 73

qui s'étendait derrière le village sur plusieurs kilomètres. Le bruit

des vagues et du vent se mêlaient dans mon esprit, et je progressais

lentement au bord de l'eau. C'était une plage immense, abandonnée et

déserte, que balayaient continûment des vents tourbillonants. Je

m'arrêtais parfois, je m'asseyais dans le sable, et, tandis que tout

autour de moi des filaments d'algues sèches s'envolaient vers les dunes,

je ramassais ditraitement un ou deux cailloux, que je lançais pares-

seusement dans la mer. Mon fils me regardait faire, un biscuit à la main,

solidement maintenu dans sa poussette par une petite ceinture. Parfois,

il se penchait en avant pour essayer de s'emparer de quelque objet échoué

sur la plage, et je lui tendais à mesure tout ce qu'il convoitait, des

morceaux de bois morts rejetés par la marée qui avaient pris des formes

de talismans bizarres, des galets, des brindilles, une vieille sandale en

plastique, aussi, à laquelle il semblait tenir tout particulièrement.

 Souvent, le matin très tôt, aux toutes premières heures du jour,

j'allais me promener dans le village tandis que mon fils dormait encore.

Les volets de la chambre d'hôtel étaient fermés, et je m'habillais

lentement dans l'obscurité, prenant un par un mes vêtements sur la

chaise le plus doucement possible pour ne pas réveiller mon filsqui  endormi à côté de moi    dormait et  dont j'entendais???  le souffle régulier. J'avais

installé son lit de voyage près de la fenêtre, unpetit petit  liten kit  assez

pratique et démontable qui consistait en un assemblage de ti ubes métal-

liques jaunes et creux qui s'emboîtaient les uns dans les autres pour

composer une structure rigide rectangulaire, sorte de petit centre

Pompidou dont l'armature servait de support à une confortable enveloppe

de tissu multicolore dans laquelle j'avais disposé des coussins. Mon

fils dormait là dans une grenouillière blanche, immobile sur le dos, un

petit bras replié en bouclier sur la poitrine. Je quittais la chambre

sans faire de bruit après m'être assuré qu'il dormait, et je m'éloignais

dans les couloirsdéserts silencieux  de l'hôtel, longeant une rangée de portes

closes derrière lesquelles aucun bruit ne se faisait entendre.|La 

réception était tout aussi silencieuse et déserte, et, comme la porte 

I. 73

qui s'étendait derrière le village sur plusieurs kilomètres. Le bruit

des vagues et du vent se mêlaient dans mon esprit, et je progressais

lentement au bord de l'eau. C'était une plage immense, abandonnée et

déserte, que balayaient continûment des vents tourbillonants. Je

m'arrêtais parfois, je m'asseyais dans le sable, et, tandis que tout

autour de moi des filaments d'algues sèches s'envolaient vers les dunes,

je ramassais ditraitement un ou deux cailloux, que je lançais pares-

seusement dans la mer. Mon fils me regardait faire, un biscuit à la main,

solidement maintenu dans sa poussette par une petite ceinture. Parfois,

il se penchait en avant pour essayer de s'emparer de quelque objet échoué

sur la plage, et je lui tendais à mesure tout ce qu'il convoitait, des

morceaux de bois morts rejetés par la marée qui avaient pris des formes

de talismans bizarres, des galets, des brindilles, une vieille sandale en

plastique, aussi, à laquelle il semblait tenir tout particulièrement.

 Souvent, le matin très tôt, aux toutes premières heures du jour,

j'allais me promener dans le village tandis que mon fils dormait encore.

Les volets de la chambre d'hôtel étaient fermés, et je m'habillais

lentement dans l'obscurité, prenant un par un mes vêtements sur la

chaise le plus doucement possible pour ne pas réveiller mon filsqui  dormait et  dont j'entendais  le souffle régulier. J'avais

installé son lit de voyage près de la fenêtre, unpetit   lit  assez

pratique et démontable qui consistait en un assemblage de ti ubes métal-

liques jaunes et creux qui s'emboîtaient les uns dans les autres pour

composer une structure rigide rectangulaire, sorte de petit centre

Pompidou dont l'armature servait de support à une confortable enveloppe

de tissu multicolore dans laquelle j'avais disposé des coussins. Mon

fils dormait là dans une grenouillière blanche, immobile sur le dos, un

petit bras replié en bouclier sur la poitrine. Je quittais la chambre

sans faire de bruit après m'être assuré qu'il dormait, et je m'éloignais

dans les couloirsdéserts   de l'hôtel, longeant une rangée de portes

closes derrière lesquelles aucun bruit ne se faisait entendre.La 

réception était tout aussi silencieuse et déserte, et, comme la porte 

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