I. 99
de la galerie de la voiture,une vieille voiture un vieux diesel dont il n'avait
pas coupé le moteur et qui continuait de ronronner au ralentisur la
place du village, puis il m'avait indiqué la direction du seul hôtel des
environs, qui se trouvait non loin de là, en bordure du port. J'avais
remis d'aplomb la poussette de mon fils et, laissant mes valiseset mes sacs à
proximité d'un banc, j'avais pris la direction de l'hôtel, mon fils devant
moi dans la poussette, qui ne se préoccupait de rien, absorbé qu'il était
dans la contemplation de son phoque en peluche, qu'il tournait et retournait
entre ses mains pourm l'examiner sous toutes les coutures. L'entrée de
l'hôtel présentait un petit perron fleuri, au haut duquel s'ouvrait
une double porte vitrée, et je pris la poussette à bout de bras pour
gravir les quelques marches du perron. J'avais à peine poussé la porte
de l'hôtel que je me trouvai en présence d'un homme accroupipar terre
sur le carrelagede l'entrée , une serpillière à la main, qui, sans se
relever, considéra avec méfiance la poussette que je tenais devant lui.
Ne sachant trop où la poser tant le sol semblait propre et entretenu
avec soin, je gardai la poussette dans les mains et lui demandai s'il
serait possible d'avoir une chambre pour la nuit.
La chambre qu'on m'avait attribuée se trouvait au deuxième étage
de l'hôtel, dans une partie retirée de la bâtisse. Les murs étaient
humides et sales, tapissés d'un vieux tissu orange assorti aux fleurs
sombres du couvre-lit et des rideaux. Une des fenêtres donnait sur le
port, et, de l'autre, plus petite et légèrement en hauteur, je pouvais
voir la route, une parcelle de route déserte qui bordait un enclos
livré aux mauvaises herbes, où, à côté d'un figuier désséché qui ployait
sous le poids de ses branches mortes, un âne solitaire broutait du
fenouil entre divers détritus, des vieilles planches, des pneus aban-
donnés, une barque retournée qui pourrissait sur place.
Les premiers temps que je passai à Sasuelo, j'occupais mes journées
à de longues promenades, tantôt le long des routes étroites qui montaient
vers les hameaux voisins, et tantôt à la découverte de la plage sauvage
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de la galerie de la voiture,une vieille voiture diesel dont il n'avait
pas coupé le moteur et qui continuait de ronronner au ralentisur la
place du village, puis il m'avait indiqué la direction du seul hôtel des
environs, qui se trouvait non loin de là, en bordure du port. J'avais
remis d'aplomb la poussette de mon fils et, laissant mes valises à
proximité d'un banc, j'avais pris la direction de l'hôtel, mon fils devant
moi dans la poussette, qui ne se préoccupait de rien, absorbé qu'il était
dans la contemplation de son phoque en peluche, qu'il tournait et retournait
entre ses mains pourm l'examiner sous toutes les coutures. L'entrée de
l'hôtel présentait un petit perron fleuri, au haut duquel s'ouvrait
une double porte vitrée, et je pris la poussette à bout de bras pour
gravir les quelques marches du perron. J'avais à peine poussé la porte
de l'hôtel que je me trouvai en présence d'un homme accroupipar terre
sur le carrelagede l'entrée , une serpillière à la main, qui, sans se
relever, considéra avec méfiance la poussette que je tenais devant lui.
Ne sachant trop où la poser tant le sol semblait propre et entretenu
avec soin, je gardai la poussette dans les mains et lui demandai s'il
serait possible d'avoir une chambre pour la nuit.
La chambre qu'on m'avait attribuée se trouvait au deuxième étage
de l'hôtel, dans une partie retirée de la bâtisse. Les murs étaient
humides et sales, tapissés d'un vieux tissu orange assorti aux fleurs
sombres du couvre-lit et des rideaux. Une des fenêtres donnait sur le
port, et, de l'autre, plus petite et légèrement en hauteur, je pouvais
voir la route, une parcelle de route déserte qui bordait un enclos
livré aux mauvaises herbes, où, à côté d'un figuier désséché qui ployait
sous le poids de ses branches mortes, un âne solitaire broutait du
fenouil entre divers détritus, des vieilles planches, des pneus aban-
donnés, une barque retournée qui pourrissait sur place.
Les premiers temps que je passai à Sasuelo, j'occupais mes journées
à de longues promenades, tantôt le long des routes étroites qui montaient
vers les hameaux voisins, et tantôt à la découverte de la plage sauvage
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de la galerie de la voiture,une vieille voiture un vieux diesel dont il n'avait
pas coupé le moteur et qui continuait de ronronner au ralentisur la
place du village, puis il m'avait indiqué la direction du seul hôtel des
environs, qui se trouvait non loin de là, en bordure du port. J'avais
remis d'aplomb la poussette de mon fils et, laissant mes valiseset mes sacs à
proximité d'un banc, j'avais pris la direction de l'hôtel, mon fils devant
moi dans la poussette, qui ne se préoccupait de rien, absorbé qu'il était
dans la contemplation de son phoque en peluche, qu'il tournait et retournait
entre ses mains pourm l'examiner sous toutes les coutures. L'entrée de
l'hôtel présentait un petit perron fleuri, au haut duquel s'ouvrait
une double porte vitrée, et je pris la poussette à bout de bras pour
gravir les quelques marches du perron. J'avais à peine poussé la porte
de l'hôtel que je me trouvai en présence d'un homme accroupipar terre
sur le carrelagede l'entrée , une serpillière à la main, qui, sans se
relever, considéra avec méfiance la poussette que je tenais devant lui.
Ne sachant trop où la poser tant le sol semblait propre et entretenu
avec soin, je gardai la poussette dans les mains et lui demandai s'il
serait possible d'avoir une chambre pour la nuit.
La chambre qu'on m'avait attribuée se trouvait au deuxième étage
de l'hôtel, dans une partie retirée de la bâtisse. Les murs étaient
humides et sales, tapissés d'un vieux tissu orange assorti aux fleurs
sombres du couvre-lit et des rideaux. Une des fenêtres donnait sur le
port, et, de l'autre, plus petite et légèrement en hauteur, je pouvais
voir la route, une parcelle de route déserte qui bordait un enclos
livré aux mauvaises herbes, où, à côté d'un figuier désséché qui ployait
sous le poids de ses branches mortes, un âne solitaire broutait du
fenouil entre divers détritus, des vieilles planches, des pneus aban-
donnés, une barque retournée qui pourrissait sur place.
Les premiers temps que je passai à Sasuelo, j'occupais mes journées
à de longues promenades, tantôt le long des routes étroites qui montaient
vers les hameaux voisins, et tantôt à la découverte de la plage sauvage
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de la galerie de la voiture,une vieille voiture diesel dont il n'avait
pas coupé le moteur et qui continuait de ronronner au ralentisur la
place du village, puis il m'avait indiqué la direction du seul hôtel des
environs, qui se trouvait non loin de là, en bordure du port. J'avais
remis d'aplomb la poussette de mon fils et, laissant mes valises à
proximité d'un banc, j'avais pris la direction de l'hôtel, mon fils devant
moi dans la poussette, qui ne se préoccupait de rien, absorbé qu'il était
dans la contemplation de son phoque en peluche, qu'il tournait et retournait
entre ses mains pourm l'examiner sous toutes les coutures. L'entrée de
l'hôtel présentait un petit perron fleuri, au haut duquel s'ouvrait
une double porte vitrée, et je pris la poussette à bout de bras pour
gravir les quelques marches du perron. J'avais à peine poussé la porte
de l'hôtel que je me trouvai en présence d'un homme accroupipar terre
sur le carrelagede l'entrée , une serpillière à la main, qui, sans se
relever, considéra avec méfiance la poussette que je tenais devant lui.
Ne sachant trop où la poser tant le sol semblait propre et entretenu
avec soin, je gardai la poussette dans les mains et lui demandai s'il
serait possible d'avoir une chambre pour la nuit.
La chambre qu'on m'avait attribuée se trouvait au deuxième étage
de l'hôtel, dans une partie retirée de la bâtisse. Les murs étaient
humides et sales, tapissés d'un vieux tissu orange assorti aux fleurs
sombres du couvre-lit et des rideaux. Une des fenêtres donnait sur le
port, et, de l'autre, plus petite et légèrement en hauteur, je pouvais
voir la route, une parcelle de route déserte qui bordait un enclos
livré aux mauvaises herbes, où, à côté d'un figuier désséché qui ployait
sous le poids de ses branches mortes, un âne solitaire broutait du
fenouil entre divers détritus, des vieilles planches, des pneus aban-
donnés, une barque retournée qui pourrissait sur place.
Les premiers temps que je passai à Sasuelo, j'occupais mes journées
à de longues promenades, tantôt le long des routes étroites qui montaient
vers les hameaux voisins, et tantôt à la découverte de la plage sauvage