I. 104
qui s'étendait derrière le village sur plusieurs kilomètres. Le bruit
des vagues et du vent se mêlaient dans mon esprit, et je progressais
lentement au bord de l'eau. C'était une plage immense, abandonnée et
déserte, que balayaient continûment des vents tourbillonants. Je
m'arrêtais parfois, je m'asseyais dans le sable, et, tandis que tout
autour de moi des filaments d'algues sèches s'envolaient vers les dunes,
je ramassais distraitement un ou deux cailloux, que je lançais pares-
seusement dans la mer. Mon fils me regardait faire, un biscuit à la main,
solidement maintenu dans sa poussette par une petite ceinture. Parfois,
il se penchait en avant pour essayer de s'emparer de quelque objet échoué
sur la plage, et je lui tendais à mesure tout ce qu'il convoitait, des
morceaux de bois morts rejetés par la marée qui avaient pris des formes
de talismans bizarres, des galets, des brindilles, une vieille sandale en
plastique, aussi, à laquelle il semblait tenir tout particulièrement.
Souvent, le matin très tôt, aux toutes première heures du jour,
tandis que tandis l L es volets de la chambred'hôtel étaient encoretirés fermés,et je
m'habillais lentement m'habillais??? sans bruit dans le noir,les pieds nus sur le parquet,
et prenantis un par un mes vêtements sur la chaise le plus doucement pos-
sible pour ne pas réveiller mon filsqui dormait dont j'entendais le souffle régulier Il dormait immobile sur le dos dans l'obscuritédans son petit lit, immobile sur le dos,vêtu d'une grenouillère blanche, à côté de moi. J'avais
installé son lit contre le murdans un angle de la chambre d'hôtel ,
un petit lit de voyage d'à peine un mètre de hauteur qui consistait
en un assemblage de tubes métalliques jaunes et creux qui s'emboîtaient
les uns dans les autres, pour composer une structure rigide rectangulaire,
sorte de petit centre Pompidou posé à même le sol dont l'armature
servait de support à une confortable enveloppe de toile dans laquelle
j'avais disposé des coussins. Mon fils dormait là dans une grenouillère
blanche, immobile sur le dos, le souffle régulier, un petit bras replié
en bouclier sur la poitrine. Je quittais le chambre sans faire de bruit,
et je m'éloignais dans les couloirs silencieux de l'hôtel, longeant une
rangée de portes closes derrières lesquelles aucun bruit ne se faisait
entendre. Arrivé au bas des escaliers, commeje savais que la porte
principalede l'hôtel était verrouillée pour la nuit, je traversais
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qui s'étendait derrière le village sur plusieurs kilomètres. Le bruit
des vagues et du vent se mêlaient dans mon esprit, et je progressais
lentement au bord de l'eau. C'était une plage immense, abandonnée et
déserte, que balayaient continûment des vents tourbillonants. Je
m'arrêtais parfois, je m'asseyais dans le sable, et, tandis que tout
autour de moi des filaments d'algues sèches s'envolaient vers les dunes,
je ramassais distraitement un ou deux cailloux, que je lançais pares-
seusement dans la mer. Mon fils me regardait faire, un biscuit à la main,
solidement maintenu dans sa poussette par une petite ceinture. Parfois,
il se penchait en avant pour essayer de s'emparer de quelque objet échoué
sur la plage, et je lui tendais à mesure tout ce qu'il convoitait, des
morceaux de bois morts rejetés par la marée qui avaient pris des formes
de talismans bizarres, des galets, des brindilles, une vieille sandale en
plastique, aussi, à laquelle il semblait tenir tout particulièrement.
Souvent, le matin très tôt, aux toutes première heures du jour,
tandis que l es volets de la chambred'hôtel étaient encoretirés , je
m'habillais lentement dans le noir,les pieds nus sur le parquet,
prenant un par un mes vêtements sur la chaise le plus doucement pos-
sible pour ne pas réveiller mon filsqui dormait à côté de moi. J'avais
installé son lit contre le murdans un angle de la chambre d'hôtel ,
un petit lit de voyage d'à peine un mètre de hauteur qui consistait
en un assemblage de tubes métalliques jaunes et creux qui s'emboîtaient
les uns dans les autres pour composer une structure rigide rectangulaire,
sorte de petit centre Pompidou posé à même le sol dont l'armature
servait de support à une confortable enveloppe de toile dans laquelle
j'avais disposé des coussins. Mon fils dormait là dans une grenouillère
blanche, immobile sur le dos, le souffle régulier, un petit bras replié
en bouclier sur la poitrine. Je quittais le chambre sans faire de bruit,
et je m'éloignais dans les couloirs silencieux de l'hôtel, longeant une
rangée de portes closes derrières lesquelles aucun bruit ne se faisait
entendre. Arrivé au bas des escaliers, commeje savais que la porte
principalede l'hôtel était verrouillée pour la nuit, je traversais
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qui s'étendait derrière le village sur plusieurs kilomètres. Le bruit
des vagues et du vent se mêlaient dans mon esprit, et je progressais
lentement au bord de l'eau. C'était une plage immense, abandonnée et
déserte, que balayaient continûment des vents tourbillonants. Je
m'arrêtais parfois, je m'asseyais dans le sable, et, tandis que tout
autour de moi des filaments d'algues sèches s'envolaient vers les dunes,
je ramassais distraitement un ou deux cailloux, que je lançais pares-
seusement dans la mer. Mon fils me regardait faire, un biscuit à la main,
solidement maintenu dans sa poussette par une petite ceinture. Parfois,
il se penchait en avant pour essayer de s'emparer de quelque objet échoué
sur la plage, et je lui tendais à mesure tout ce qu'il convoitait, des
morceaux de bois morts rejetés par la marée qui avaient pris des formes
de talismans bizarres, des galets, des brindilles, une vieille sandale en
plastique, aussi, à laquelle il semblait tenir tout particulièrement.
Souvent, le matin très tôt, aux toutes première heures du jour,
tandis que tandis l L es volets de la chambred'hôtel étaient encoretirés fermés,et je
m'habillais lentement m'habillais??? sans bruit dans le noir,les pieds nus sur le parquet,
et prenantis un par un mes vêtements sur la chaise le plus doucement pos-
sible pour ne pas réveiller mon filsqui dormait dont j'entendais le souffle régulier Il dormait immobile sur le dos dans l'obscuritédans son petit lit, immobile sur le dos,vêtu d'une grenouillère blanche, à côté de moi. J'avais
installé son lit contre le murdans un angle de la chambre d'hôtel ,
un petit lit de voyage d'à peine un mètre de hauteur qui consistait
en un assemblage de tubes métalliques jaunes et creux qui s'emboîtaient
les uns dans les autres, pour composer une structure rigide rectangulaire,
sorte de petit centre Pompidou posé à même le sol dont l'armature
servait de support à une confortable enveloppe de toile dans laquelle
j'avais disposé des coussins. Mon fils dormait là dans une grenouillère
blanche, immobile sur le dos, le souffle régulier, un petit bras replié
en bouclier sur la poitrine. Je quittais le chambre sans faire de bruit,
et je m'éloignais dans les couloirs silencieux de l'hôtel, longeant une
rangée de portes closes derrières lesquelles aucun bruit ne se faisait
entendre. Arrivé au bas des escaliers, commeje savais que la porte
principalede l'hôtel était verrouillée pour la nuit, je traversais
I. 104
qui s'étendait derrière le village sur plusieurs kilomètres. Le bruit
des vagues et du vent se mêlaient dans mon esprit, et je progressais
lentement au bord de l'eau. C'était une plage immense, abandonnée et
déserte, que balayaient continûment des vents tourbillonants. Je
m'arrêtais parfois, je m'asseyais dans le sable, et, tandis que tout
autour de moi des filaments d'algues sèches s'envolaient vers les dunes,
je ramassais distraitement un ou deux cailloux, que je lançais pares-
seusement dans la mer. Mon fils me regardait faire, un biscuit à la main,
solidement maintenu dans sa poussette par une petite ceinture. Parfois,
il se penchait en avant pour essayer de s'emparer de quelque objet échoué
sur la plage, et je lui tendais à mesure tout ce qu'il convoitait, des
morceaux de bois morts rejetés par la marée qui avaient pris des formes
de talismans bizarres, des galets, des brindilles, une vieille sandale en
plastique, aussi, à laquelle il semblait tenir tout particulièrement.
Souvent, le matin très tôt, aux toutes première heures du jour,
tandis que l es volets de la chambred'hôtel étaient encoretirés , je
m'habillais lentement dans le noir,les pieds nus sur le parquet,
prenant un par un mes vêtements sur la chaise le plus doucement pos-
sible pour ne pas réveiller mon filsqui dormait à côté de moi. J'avais
installé son lit contre le murdans un angle de la chambre d'hôtel ,
un petit lit de voyage d'à peine un mètre de hauteur qui consistait
en un assemblage de tubes métalliques jaunes et creux qui s'emboîtaient
les uns dans les autres pour composer une structure rigide rectangulaire,
sorte de petit centre Pompidou posé à même le sol dont l'armature
servait de support à une confortable enveloppe de toile dans laquelle
j'avais disposé des coussins. Mon fils dormait là dans une grenouillère
blanche, immobile sur le dos, le souffle régulier, un petit bras replié
en bouclier sur la poitrine. Je quittais le chambre sans faire de bruit,
et je m'éloignais dans les couloirs silencieux de l'hôtel, longeant une
rangée de portes closes derrières lesquelles aucun bruit ne se faisait
entendre. Arrivé au bas des escaliers, commeje savais que la porte
principalede l'hôtel était verrouillée pour la nuit, je traversais