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  1. Exploration des brouillons
  2. #01
  3. LRT_01_01_00174
  • Facsimilé 
  • Tapuscrit corrigé
  • Tapuscrit

I. 174

galerie de la voiture, un vieux diesel dont il n'avait pas coupé le

moteur et qui continuait de ronronner au ralenti sur la place, puis il m'avait

indiqué la direction du seul hôtel des environs, qui se trouvait non

loin de là, en bordure du port. J'avais remis d'aplomb la poussette

de mon fils et, laissant mes valises et mes sacs à proximité d'un

banc, j'avais pris la direction de l'hôtel, mon fils devant moi dans

la poussette, qui ne se préoccupait de rien, absorbé qu'il était dans

la contemplation de son phoque en peluche, qu'il tournait et retournait

entre ses mains pour l'examiner sous toutes les coutures. L'entrée de

l'hôtel présentait un petit perron fleuri, au haut duquel s'ouvrait

une double porte vitrée, et je pris la poussette à bout de bras pour

gravir les quelques marches du perron. J'avais à peine poussé la porte

de l'hôtel que je me trouvai en présence d'un homme accroupi sur le

carrelage, une serpillière à la main, qui, sans se relever, considéra

avec méfiance la poussette que je tenais devant lui. Ne sachant trop

où la poser tant le sol semblait propre et entretenu avec soin, je

gardai la poussette dans les mains et lui demandai s'il serait possible

d'avoir une chambre pour quelques nuits, trois ou quatre, même davantage

peut-être, je ne savais pas très bien.

Les premiers temps que je passai à Sasuelo, j'occupais ???   mes journées

à de longues promenades, tantôt le long des routes étroites qui montaient

vers les hameaux voisins, et tantôt à la découverte de la plage sauvage

qui s'étendait derrière le village sur plusieurs kilomètres. Le bruit

des vagues et du vent se mêlaient dans mon esprit, et je progressais

lentement au bord de l'eau. C'était une plage immense, abandonné et

déserte, que balayaient continûment des vents tourbillonants. Je

m'arrêtais parfois, je m'asseyais dans le sable, et, tandis que tout

autour de moi des filaments d'algues sèches s'envolaient vers les dunes,

je ramassais distraitement un ou deux cailloux, que je lançais pares-

seusement dans la mer. Mon fils me regardait faire, un biscuit à la main,

solidement maintenu dans sa poussette par une petite ceinture. Parfois,

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galerie de la voiture, un vieux diesel dont il n'avait pas coupé le

moteur et qui continuait de ronronner au ralenti sur la place, puis il m'avait

indiqué la direction du seul hôtel des environs, qui se trouvait non

loin de là, en bordure du port. J'avais remis d'aplomb la poussette

de mon fils et, laissant mes valises et mes sacs à proximité d'un

banc, j'avais pris la direction de l'hôtel, mon fils devant moi dans

la poussette, qui ne se préoccupait de rien, absorbé qu'il était dans

la contemplation de son phoque en peluche, qu'il tournait et retournait

entre ses mains pour l'examiner sous toutes les coutures. L'entrée de

l'hôtel présentait un petit perron fleuri, au haut duquel s'ouvrait

une double porte vitrée, et je pris la poussette à bout de bras pour

gravir les quelques marches du perron. J'avais à peine poussé la porte

de l'hôtel que je me trouvai en présence d'un homme accroupi sur le

carrelage, une serpillière à la main, qui, sans se relever, considéra

avec méfiance la poussette que je tenais devant lui. Ne sachant trop

où la poser tant le sol semblait propre et entretenu avec soin, je

gardai la poussette dans les mains et lui demandai s'il serait possible

d'avoir une chambre pour quelques nuits, trois ou quatre, même davantage

peut-être, je ne savais pas très bien.

Les premiers temps que je passai à Sasuelo, j'occupais   mes journées

à de longues promenades, tantôt le long des routes étroites qui montaient

vers les hameaux voisins, et tantôt à la découverte de la plage sauvage

qui s'étendait derrière le village sur plusieurs kilomètres. Le bruit

des vagues et du vent se mêlaient dans mon esprit, et je progressais

lentement au bord de l'eau. C'était une plage immense, abandonné et

déserte, que balayaient continûment des vents tourbillonants. Je

m'arrêtais parfois, je m'asseyais dans le sable, et, tandis que tout

autour de moi des filaments d'algues sèches s'envolaient vers les dunes,

je ramassais distraitement un ou deux cailloux, que je lançais pares-

seusement dans la mer. Mon fils me regardait faire, un biscuit à la main,

solidement maintenu dans sa poussette par une petite ceinture. Parfois,

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galerie de la voiture, un vieux diesel dont il n'avait pas coupé le

moteur et qui continuait de ronronner au ralenti sur la place, puis il m'avait

indiqué la direction du seul hôtel des environs, qui se trouvait non

loin de là, en bordure du port. J'avais remis d'aplomb la poussette

de mon fils et, laissant mes valises et mes sacs à proximité d'un

banc, j'avais pris la direction de l'hôtel, mon fils devant moi dans

la poussette, qui ne se préoccupait de rien, absorbé qu'il était dans

la contemplation de son phoque en peluche, qu'il tournait et retournait

entre ses mains pour l'examiner sous toutes les coutures. L'entrée de

l'hôtel présentait un petit perron fleuri, au haut duquel s'ouvrait

une double porte vitrée, et je pris la poussette à bout de bras pour

gravir les quelques marches du perron. J'avais à peine poussé la porte

de l'hôtel que je me trouvai en présence d'un homme accroupi sur le

carrelage, une serpillière à la main, qui, sans se relever, considéra

avec méfiance la poussette que je tenais devant lui. Ne sachant trop

où la poser tant le sol semblait propre et entretenu avec soin, je

gardai la poussette dans les mains et lui demandai s'il serait possible

d'avoir une chambre pour quelques nuits, trois ou quatre, même davantage

peut-être, je ne savais pas très bien.

Les premiers temps que je passai à Sasuelo, j'occupais ???   mes journées

à de longues promenades, tantôt le long des routes étroites qui montaient

vers les hameaux voisins, et tantôt à la découverte de la plage sauvage

qui s'étendait derrière le village sur plusieurs kilomètres. Le bruit

des vagues et du vent se mêlaient dans mon esprit, et je progressais

lentement au bord de l'eau. C'était une plage immense, abandonné et

déserte, que balayaient continûment des vents tourbillonants. Je

m'arrêtais parfois, je m'asseyais dans le sable, et, tandis que tout

autour de moi des filaments d'algues sèches s'envolaient vers les dunes,

je ramassais distraitement un ou deux cailloux, que je lançais pares-

seusement dans la mer. Mon fils me regardait faire, un biscuit à la main,

solidement maintenu dans sa poussette par une petite ceinture. Parfois,

I. 174

galerie de la voiture, un vieux diesel dont il n'avait pas coupé le

moteur et qui continuait de ronronner au ralenti sur la place, puis il m'avait

indiqué la direction du seul hôtel des environs, qui se trouvait non

loin de là, en bordure du port. J'avais remis d'aplomb la poussette

de mon fils et, laissant mes valises et mes sacs à proximité d'un

banc, j'avais pris la direction de l'hôtel, mon fils devant moi dans

la poussette, qui ne se préoccupait de rien, absorbé qu'il était dans

la contemplation de son phoque en peluche, qu'il tournait et retournait

entre ses mains pour l'examiner sous toutes les coutures. L'entrée de

l'hôtel présentait un petit perron fleuri, au haut duquel s'ouvrait

une double porte vitrée, et je pris la poussette à bout de bras pour

gravir les quelques marches du perron. J'avais à peine poussé la porte

de l'hôtel que je me trouvai en présence d'un homme accroupi sur le

carrelage, une serpillière à la main, qui, sans se relever, considéra

avec méfiance la poussette que je tenais devant lui. Ne sachant trop

où la poser tant le sol semblait propre et entretenu avec soin, je

gardai la poussette dans les mains et lui demandai s'il serait possible

d'avoir une chambre pour quelques nuits, trois ou quatre, même davantage

peut-être, je ne savais pas très bien.

Les premiers temps que je passai à Sasuelo, j'occupais   mes journées

à de longues promenades, tantôt le long des routes étroites qui montaient

vers les hameaux voisins, et tantôt à la découverte de la plage sauvage

qui s'étendait derrière le village sur plusieurs kilomètres. Le bruit

des vagues et du vent se mêlaient dans mon esprit, et je progressais

lentement au bord de l'eau. C'était une plage immense, abandonné et

déserte, que balayaient continûment des vents tourbillonants. Je

m'arrêtais parfois, je m'asseyais dans le sable, et, tandis que tout

autour de moi des filaments d'algues sèches s'envolaient vers les dunes,

je ramassais distraitement un ou deux cailloux, que je lançais pares-

seusement dans la mer. Mon fils me regardait faire, un biscuit à la main,

solidement maintenu dans sa poussette par une petite ceinture. Parfois,

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