• Accueil
  • Le projet
  • L'inventaire
  • Exploration des brouillons
  • Expérimentations
  • Créations
  • À propos
  1. Exploration des brouillons
  2. #01
  3. LRT_01_01_00273
  • Facsimilé 
  • Tapuscrit corrigé
  • Tapuscrit

I. 273

 Il faisait à peine jour quand je quittai l'hôtel, et l'atmosphère du village

était tout emplie d'une fin de nuit bleutée, avec une lune d'aube très

blanche dans le ciel, qui s'inscrivait au-dessus des lignes régulières

que traçaient les fils des poteaux télégraphiques. Sur la place silen-

cieuse et déserteque je gagnai après quelques minutes de marche, je

remarquai tout de suite la Mercedes que j'avais aperçue la veille ans

le jardin des Biaggi, qui était garée à proximité d'un banc. Je m'ap-

prochaide la voiture et examinai un instant l'intérieur  en de la voiture et  me penchanitun instant 

au-dessus des vitrespour examiner???   l'intérieur. Les sièges étaient très abîmés, défoncés pratique-

ment, le cuirqui avait dû être rouge à l'origine était était complètement élimé,

comme rapé par endroits, et une échancrure d'une dizaine de centimètres

perçait le siège avant, dont dépassait une sorte de matelas-mousse jaunâtre.

Sur la banquette arrière, une vesteà moitié pliée froissée  reposait parmi un

désordre de vieux journaus et de matériel de pêche, de cannes et de

palengrottes, de plombs, de sachets d'hameçons et de bouteilles en plastique.

Il avait plu cette nuit,et les portières de la voiture étaient mouillées,

etquelques gouttesde pluie intactes de pluieintactes   s'attardaient encore le long des vitresde la voiture.

J'étais sur le point de m'éloigner quand, -- tout près de là,<d1> Non loin de là, sur le sol de la place,je remarquaisune grande flaque d'eau immobile

dans la pénombrequireflétait faiblement les arbres et les toits des maisons

avoisianantes,une partie du ciel qu'éclaircissait la lune et  la Mercedes

grise,dont le profil se découpait avec netteté exactement au centre au centre de la flaque  aussi, exactement au centre de la flaque 

de la flaque  et à côté de laquelle, par je ne sais quel jeu de perspective

et d'angle mort, je n'apparassais pas.[d1]Je m'éloignai sur la place lentement  etje n'avais pas faittrois  trois mètres qu'un peu plus loin sur le sol je remarquais
pris la direction du port, longeai lentement  la petite jetée de pierre
silencieuse et déserte, où quelques barques ancrées dans l'obscurité
tanguaient imperceptiblement le long de leurs amarres dans un bruit régulier
de clapotement d'eau très doux et de grincement de cordes.
 

I. 273

 Il faisait à peine jour quand je quittai l'hôtel, et l'atmosphère du village

était tout emplie d'une fin de nuit bleutée, avec une lune d'aube très

blanche dans le ciel, qui s'inscrivait au-dessus des lignes régulières

que traçaient les fils des poteaux télégraphiques. Sur la place silen-

cieuse et déserteque je gagnai après quelques minutes de marche, je

remarquai tout de suite la Mercedes que j'avais aperçue la veille ans

le jardin des Biaggi, qui était garée à proximité d'un banc. Je m'ap-

prochaide la voiture et examinai un instant l'intérieur  en   me penchant 

au-dessus des vitres. Les sièges étaient très abîmés, défoncés pratique-

ment, le cuirqui avait dû être rouge à l'origine était  complètement élimé,

comme rapé par endroits, et une échancrure d'une dizaine de centimètres

perçait le siège avant, dont dépassait une sorte de matelas-mousse jaunâtre.

Sur la banquette arrière, une vesteà moitié pliée   reposait parmi un

désordre de vieux journaus et de matériel de pêche, de cannes et de

palengrottes, de plombs, de sachets d'hameçons et de bouteilles en plastique.

Il avait plu cette nuit,et les portières de la voiture étaient mouillées,

quelques gouttesde pluie intactes    s'attardaient encore le long des vitres.

Non loin de là, sur le sol de la place,une grande flaque d'eau immobile

dans la pénombrereflétait faiblement les arbres et les toits des maisons

avoisianantes,une partie du ciel qu'éclaircissait la lune et  la Mercedes

grise,dont le profil se découpait avec netteté exactement au centre  

de la flaque  et à côté de laquelle, par je ne sais quel jeu de perspective

et d'angle mort, je n'apparassais pas.Je m'éloignai sur la place lentement  etje n'avais pas faittrois  trois mètres qu'un peu plus loin sur le sol je remarquaispris la direction du port, longeai lentement  la petite jetée de pierre silencieuse et déserte, où quelques barques ancrées dans l'obscurité tanguaient imperceptiblement le long de leurs amarres dans un bruit régulier de clapotement d'eau très doux et de grincement de cordes. 

  • Facsimilé 
  • Tapuscrit corrigé
  • Tapuscrit

I. 273

 Il faisait à peine jour quand je quittai l'hôtel, et l'atmosphère du village

était tout emplie d'une fin de nuit bleutée, avec une lune d'aube très

blanche dans le ciel, qui s'inscrivait au-dessus des lignes régulières

que traçaient les fils des poteaux télégraphiques. Sur la place silen-

cieuse et déserteque je gagnai après quelques minutes de marche, je

remarquai tout de suite la Mercedes que j'avais aperçue la veille ans

le jardin des Biaggi, qui était garée à proximité d'un banc. Je m'ap-

prochaide la voiture et examinai un instant l'intérieur  en de la voiture et  me penchanitun instant 

au-dessus des vitrespour examiner???   l'intérieur. Les sièges étaient très abîmés, défoncés pratique-

ment, le cuirqui avait dû être rouge à l'origine était était complètement élimé,

comme rapé par endroits, et une échancrure d'une dizaine de centimètres

perçait le siège avant, dont dépassait une sorte de matelas-mousse jaunâtre.

Sur la banquette arrière, une vesteà moitié pliée froissée  reposait parmi un

désordre de vieux journaus et de matériel de pêche, de cannes et de

palengrottes, de plombs, de sachets d'hameçons et de bouteilles en plastique.

Il avait plu cette nuit,et les portières de la voiture étaient mouillées,

etquelques gouttesde pluie intactes de pluieintactes   s'attardaient encore le long des vitresde la voiture.

J'étais sur le point de m'éloigner quand, -- tout près de là,<d1> Non loin de là, sur le sol de la place,je remarquaisune grande flaque d'eau immobile

dans la pénombrequireflétait faiblement les arbres et les toits des maisons

avoisianantes,une partie du ciel qu'éclaircissait la lune et  la Mercedes

grise,dont le profil se découpait avec netteté exactement au centre au centre de la flaque  aussi, exactement au centre de la flaque 

de la flaque  et à côté de laquelle, par je ne sais quel jeu de perspective

et d'angle mort, je n'apparassais pas.[d1]Je m'éloignai sur la place lentement  etje n'avais pas faittrois  trois mètres qu'un peu plus loin sur le sol je remarquais
pris la direction du port, longeai lentement  la petite jetée de pierre
silencieuse et déserte, où quelques barques ancrées dans l'obscurité
tanguaient imperceptiblement le long de leurs amarres dans un bruit régulier
de clapotement d'eau très doux et de grincement de cordes.
 

I. 273

 Il faisait à peine jour quand je quittai l'hôtel, et l'atmosphère du village

était tout emplie d'une fin de nuit bleutée, avec une lune d'aube très

blanche dans le ciel, qui s'inscrivait au-dessus des lignes régulières

que traçaient les fils des poteaux télégraphiques. Sur la place silen-

cieuse et déserteque je gagnai après quelques minutes de marche, je

remarquai tout de suite la Mercedes que j'avais aperçue la veille ans

le jardin des Biaggi, qui était garée à proximité d'un banc. Je m'ap-

prochaide la voiture et examinai un instant l'intérieur  en   me penchant 

au-dessus des vitres. Les sièges étaient très abîmés, défoncés pratique-

ment, le cuirqui avait dû être rouge à l'origine était  complètement élimé,

comme rapé par endroits, et une échancrure d'une dizaine de centimètres

perçait le siège avant, dont dépassait une sorte de matelas-mousse jaunâtre.

Sur la banquette arrière, une vesteà moitié pliée   reposait parmi un

désordre de vieux journaus et de matériel de pêche, de cannes et de

palengrottes, de plombs, de sachets d'hameçons et de bouteilles en plastique.

Il avait plu cette nuit,et les portières de la voiture étaient mouillées,

quelques gouttesde pluie intactes    s'attardaient encore le long des vitres.

Non loin de là, sur le sol de la place,une grande flaque d'eau immobile

dans la pénombrereflétait faiblement les arbres et les toits des maisons

avoisianantes,une partie du ciel qu'éclaircissait la lune et  la Mercedes

grise,dont le profil se découpait avec netteté exactement au centre  

de la flaque  et à côté de laquelle, par je ne sais quel jeu de perspective

et d'angle mort, je n'apparassais pas.Je m'éloignai sur la place lentement  etje n'avais pas faittrois  trois mètres qu'un peu plus loin sur le sol je remarquaispris la direction du port, longeai lentement  la petite jetée de pierre silencieuse et déserte, où quelques barques ancrées dans l'obscurité tanguaient imperceptiblement le long de leurs amarres dans un bruit régulier de clapotement d'eau très doux et de grincement de cordes. 

Mentions légales - Crédits - Code source