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  1. Exploration des brouillons
  2. #01
  3. LRT_01_01_00305
  • Facsimilé 
  • Tapuscrit corrigé
  • Tapuscrit

I. 305

dormait dans la chambre, je finis par me décider à leur faire une visite,

très brève, m'imaginais-je, juste pour leur signaler ma présence.

 La maison des Biaggi se trouvait légèrement en dehors du village

sur le bord de la route qui montait vers le hameau voisin. Elle était

isolée de l'extérieur par un mur de pierres, assez haut, qu'envahissait

un enchevêtrement de lierre désséché, qui formait un réseau touffus de

racines noueuses et grisâtresqui se soutenaient mutuelement et dont les ramifications  grim-

paient le longdes pierres des murs en s'aggripantse soutenant  mutuellement les unes aux autres , se fixantà l'occasion 

par endroits  dansdles anfractuositésdu mur de la pierre. Quelques grands arbres,

des tamaris et des pins, étaient plantés dans le jardin laissé à l'abandon

que l'on apercevait à travers la grillede la portede la propriété.  d'entrée, et où, çà et là, sur le sol,

desessaims de margueritesprimesautières avaient poussé au petit bonheurla chance la chance 

parmi les herbes hautes et les chardons. La nuit était tombée sur lea propriété 

jardin et, debout derrière la grille, je devinais les contours de la

villa qui se dessinaient dans la pénombre. C'était une villa de construction

récente, basse et allongée, avec une terrasse en tommettes où quelques

meubles de jardinen bois en fer blanc avaient été abandonnés dehors reposant dans l'obscurité à côté d'un parasol blanc rouillé et déglingué, tandis que

de chaque côté de la porte-fenêtres s'élevait une jarreen de terre cuite, Une vieille Mercedes grise était garée devant la porte du garage, mais??? ment, tous les volets de la maison étaient fermées. 

qui contenait des restes décomposésd'efflorescencesde pétales d'hortensias. Du premier

étage de la maison au rez-de-chaussée, tous les volets étaient fermés.

Comme si les Biaggi voulaient faire croire qu'ils n'étaient pas là. 

 Sur la grille de la porte d'entrée de la propriété, à mi-hauteur d'homme

environ, pendait une boîte aux lettre en fer gris, bancale, fixée à un

barreau par un morceau de fil de fer tordu. Bien que d'aspect vêtuste,

la boîte était fermée à clé,et le battant résista quand je voulus l'ouvrir. Je ne forçai pas et,  mais, en glissant mes doigts dans l'interstice,

je n'eus aucune difficulté à extraire les six lettres qui s'y trouvaient,

que j'examinai un instant distraitement,cherchant en particulier le cachet de la poste pour voir la date d'affranchissement, qui étaient toutes très récentes, de la veille ou l'avant-veille,avant d'en remettre deux dans

la boîte qui semblaient être des prospectus et de garder les autres, que

je glissai dans ma poche. Parmi ces quatre lettres, j'avais évidemment

tout de suite reconnu la mienne, que j'avais postée à Paris qelques

jours plus tôt. J'aurais très bien pu la laisser dans la boîte, mais

je n'avais peut-être pas intérêt, me semblait-il, de      laisser là

lettre qui annonçait noir sur blanc                     mon arrivée à Sasuelo.

dont les efflorescences désséchées???    

  

I. 305

dormait dans la chambre, je finis par me décider à leur faire une visite,

très brève, m'imaginais-je, juste pour leur signaler ma présence.

 La maison des Biaggi se trouvait légèrement en dehors du village

sur le bord de la route qui montait vers le hameau voisin. Elle était

isolée de l'extérieur par un mur de pierres, assez haut, qu'envahissait

un enchevêtrement de lierre désséché, qui formait un réseau touffus de

racines noueuses et grisâtresqui se soutenaient mutuelement et   grim-

paient le longdes pierres  en s'aggripant les unes aux autres , se fixant 

par endroits  dansdes anfractuositésdu mur . Quelques grands arbres,

des tamaris et des pins, étaient plantés dans le jardin laissé à l'abandon

que l'on apercevait à travers la grille, et où, çà et là, sur le sol,

des margueritesprimesautières avaient poussé au petit bonheurla chance  

parmi les herbes hautes et les chardons. La nuit était tombée sur le 

jardin et, debout derrière la grille, je devinais les contours de la

villa qui se dessinaient dans la pénombre. C'était une villa de construction

récente, basse et allongée, avec une terrasse en tommettes où quelques

meubles de jardin en fer blanc avaient été abandonnés dehors , tandis que

de chaque côté de la porte-fenêtres s'élevait une jarreen  terre cuite,  

qui contenait des restes décomposésde pétales d'hortensias. Du premier

étage de la maison au rez-de-chaussée, tous les volets étaient fermés.

 

 Sur la grille de la porte d'entrée de la propriété, à mi-hauteur d'homme

environ, pendait une boîte aux lettre en fer gris, bancale, fixée à un

barreau par un morceau de fil de fer tordu. Bien que d'aspect vêtuste,

la boîte était fermée à clé,  mais, en glissant mes doigts dans l'interstice,

je n'eus aucune difficulté à extraire les six lettres qui s'y trouvaient,

que j'examinai un instant distraitement,avant d'en remettre deux dans

la boîte qui semblaient être des prospectus et de garder les autres, que

je glissai dans ma poche. Parmi ces quatre lettres, j'avais évidemment

tout de suite reconnu la mienne, que j'avais postée à Paris qelques

jours plus tôt. J'aurais très bien pu la laisser dans la boîte, mais

je n'avais peut-être pas intérêt, me semblait-il, de      laisser là

lettre qui annonçait noir sur blanc                     mon arrivée à Sasuelo.

 

 

  • Facsimilé 
  • Tapuscrit corrigé
  • Tapuscrit

I. 305

dormait dans la chambre, je finis par me décider à leur faire une visite,

très brève, m'imaginais-je, juste pour leur signaler ma présence.

 La maison des Biaggi se trouvait légèrement en dehors du village

sur le bord de la route qui montait vers le hameau voisin. Elle était

isolée de l'extérieur par un mur de pierres, assez haut, qu'envahissait

un enchevêtrement de lierre désséché, qui formait un réseau touffus de

racines noueuses et grisâtresqui se soutenaient mutuelement et dont les ramifications  grim-

paient le longdes pierres des murs en s'aggripantse soutenant  mutuellement les unes aux autres , se fixantà l'occasion 

par endroits  dansdles anfractuositésdu mur de la pierre. Quelques grands arbres,

des tamaris et des pins, étaient plantés dans le jardin laissé à l'abandon

que l'on apercevait à travers la grillede la portede la propriété.  d'entrée, et où, çà et là, sur le sol,

desessaims de margueritesprimesautières avaient poussé au petit bonheurla chance la chance 

parmi les herbes hautes et les chardons. La nuit était tombée sur lea propriété 

jardin et, debout derrière la grille, je devinais les contours de la

villa qui se dessinaient dans la pénombre. C'était une villa de construction

récente, basse et allongée, avec une terrasse en tommettes où quelques

meubles de jardinen bois en fer blanc avaient été abandonnés dehors reposant dans l'obscurité à côté d'un parasol blanc rouillé et déglingué, tandis que

de chaque côté de la porte-fenêtres s'élevait une jarreen de terre cuite, Une vieille Mercedes grise était garée devant la porte du garage, mais??? ment, tous les volets de la maison étaient fermées. 

qui contenait des restes décomposésd'efflorescencesde pétales d'hortensias. Du premier

étage de la maison au rez-de-chaussée, tous les volets étaient fermés.

Comme si les Biaggi voulaient faire croire qu'ils n'étaient pas là. 

 Sur la grille de la porte d'entrée de la propriété, à mi-hauteur d'homme

environ, pendait une boîte aux lettre en fer gris, bancale, fixée à un

barreau par un morceau de fil de fer tordu. Bien que d'aspect vêtuste,

la boîte était fermée à clé,et le battant résista quand je voulus l'ouvrir. Je ne forçai pas et,  mais, en glissant mes doigts dans l'interstice,

je n'eus aucune difficulté à extraire les six lettres qui s'y trouvaient,

que j'examinai un instant distraitement,cherchant en particulier le cachet de la poste pour voir la date d'affranchissement, qui étaient toutes très récentes, de la veille ou l'avant-veille,avant d'en remettre deux dans

la boîte qui semblaient être des prospectus et de garder les autres, que

je glissai dans ma poche. Parmi ces quatre lettres, j'avais évidemment

tout de suite reconnu la mienne, que j'avais postée à Paris qelques

jours plus tôt. J'aurais très bien pu la laisser dans la boîte, mais

je n'avais peut-être pas intérêt, me semblait-il, de      laisser là

lettre qui annonçait noir sur blanc                     mon arrivée à Sasuelo.

dont les efflorescences désséchées???    

  

I. 305

dormait dans la chambre, je finis par me décider à leur faire une visite,

très brève, m'imaginais-je, juste pour leur signaler ma présence.

 La maison des Biaggi se trouvait légèrement en dehors du village

sur le bord de la route qui montait vers le hameau voisin. Elle était

isolée de l'extérieur par un mur de pierres, assez haut, qu'envahissait

un enchevêtrement de lierre désséché, qui formait un réseau touffus de

racines noueuses et grisâtresqui se soutenaient mutuelement et   grim-

paient le longdes pierres  en s'aggripant les unes aux autres , se fixant 

par endroits  dansdes anfractuositésdu mur . Quelques grands arbres,

des tamaris et des pins, étaient plantés dans le jardin laissé à l'abandon

que l'on apercevait à travers la grille, et où, çà et là, sur le sol,

des margueritesprimesautières avaient poussé au petit bonheurla chance  

parmi les herbes hautes et les chardons. La nuit était tombée sur le 

jardin et, debout derrière la grille, je devinais les contours de la

villa qui se dessinaient dans la pénombre. C'était une villa de construction

récente, basse et allongée, avec une terrasse en tommettes où quelques

meubles de jardin en fer blanc avaient été abandonnés dehors , tandis que

de chaque côté de la porte-fenêtres s'élevait une jarreen  terre cuite,  

qui contenait des restes décomposésde pétales d'hortensias. Du premier

étage de la maison au rez-de-chaussée, tous les volets étaient fermés.

 

 Sur la grille de la porte d'entrée de la propriété, à mi-hauteur d'homme

environ, pendait une boîte aux lettre en fer gris, bancale, fixée à un

barreau par un morceau de fil de fer tordu. Bien que d'aspect vêtuste,

la boîte était fermée à clé,  mais, en glissant mes doigts dans l'interstice,

je n'eus aucune difficulté à extraire les six lettres qui s'y trouvaient,

que j'examinai un instant distraitement,avant d'en remettre deux dans

la boîte qui semblaient être des prospectus et de garder les autres, que

je glissai dans ma poche. Parmi ces quatre lettres, j'avais évidemment

tout de suite reconnu la mienne, que j'avais postée à Paris qelques

jours plus tôt. J'aurais très bien pu la laisser dans la boîte, mais

je n'avais peut-être pas intérêt, me semblait-il, de      laisser là

lettre qui annonçait noir sur blanc                     mon arrivée à Sasuelo.

 

 

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