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  1. Exploration des brouillons
  2. #01
  3. LRT_01_01_00351
  • Facsimilé 
  • Tapuscrit corrigé
  • Tapuscrit

I. 351

l'on apercevait en contrebas de la propriété, et tous les volets de la villa

des Biaggi étaient fermés, aussi bien le rideau métallique qui descendait

le long de la baie vitrée que les petits volets en bois clair à double

battant des chambres du premier étage.

 J'étais sur le point de rentrer à l'hôtel lorsque je remarquai la présence

d'une boîte aux lettres sur la grille de la porte d'entrée, qui pendait

dans l'obscurité à mi-hauteur d'homme environ, bancale, fixée à un barreau

par un fil de fer tordu. Bien que d'aspect vêtuste, le boîte était fermée

à clé et résista lorsque je voulus rabattre le petit montant métallique.

Je ne forçai pas et, glissant mes doigts dans l'interstice, je n'eus aucune

difficulté à extraire les six lettres qui s'y trouvaient, que j'examinai

un instant distraitement, me rendant compte qu'elles étaient toutes très

récentes en réalité, la plus ancienne datant du vingt-quatre octobre, avant

de remettre deux des lettres dans la boîte qui semblaient être des prospectus

et de conserver les autres, que je glissai dans ma poche. Parmi ces quatre

lettres, j'avais évidemment tout de suite reconnu la mienne, que j'avais

postée à Paris quelques jours plus tôt. J'aurais très bien pu la laisser

dans la boîte, mais je n'avais peut-être pas intérêt, me semblait-il --- plus

maintenant, en tout cas --- de laisser là une lettre dans laquelle était

annoncée mon arrivée à Sasuelo.

 Lorsque je rentrai à l'hôtel, ce soir-là, il n'y avait plus un bruit dans

les couloirs. Toutes les lumières étaient éteintes, et je me dirigeai en silence vers

la réceptionLes patrons de l'hôtel ne dormaient pas encore, apparemment,

car un rai de lumière allongée s'étendait dans le couloir sous la porte de

leur chambre. Le hall de réception était très sombre et les contours du petit

tableau des clefs se découpait dans l'obscurité derrière le vieux comptoir

en bois sur lequel étaient disposés un téléphone et une pile d'annuaires. Dans

I. 351

l'on apercevait en contrebas de la propriété, et tous les volets de la villa

des Biaggi étaient fermés, aussi bien le rideau métallique qui descendait

le long de la baie vitrée que les petits volets en bois clair à double

battant des chambres du premier étage.

 J'étais sur le point de rentrer à l'hôtel lorsque je remarquai la présence

d'une boîte aux lettres sur la grille de la porte d'entrée, qui pendait

dans l'obscurité à mi-hauteur d'homme environ, bancale, fixée à un barreau

par un fil de fer tordu. Bien que d'aspect vêtuste, le boîte était fermée

à clé et résista lorsque je voulus rabattre le petit montant métallique.

Je ne forçai pas et, glissant mes doigts dans l'interstice, je n'eus aucune

difficulté à extraire les six lettres qui s'y trouvaient, que j'examinai

un instant distraitement, me rendant compte qu'elles étaient toutes très

récentes en réalité, la plus ancienne datant du vingt-quatre octobre, avant

de remettre deux des lettres dans la boîte qui semblaient être des prospectus

et de conserver les autres, que je glissai dans ma poche. Parmi ces quatre

lettres, j'avais évidemment tout de suite reconnu la mienne, que j'avais

postée à Paris quelques jours plus tôt. J'aurais très bien pu la laisser

dans la boîte, mais je n'avais peut-être pas intérêt, me semblait-il --- plus

maintenant, en tout cas --- de laisser là une lettre dans laquelle était

annoncée mon arrivée à Sasuelo.

 Lorsque je rentrai à l'hôtel, ce soir-là, il n'y avait plus un bruit dans

les couloirs. Toutes les lumières étaient éteintes, et je me dirigeai en silence vers

la réceptionLes patrons de l'hôtel ne dormaient pas encore, apparemment,

car un rai de lumière allongée s'étendait dans le couloir sous la porte de

leur chambre. Le hall de réception était très sombre et les contours du petit

tableau des clefs se découpait dans l'obscurité derrière le vieux comptoir

en bois sur lequel étaient disposés un téléphone et une pile d'annuaires. Dans

  • Facsimilé 
  • Tapuscrit corrigé
  • Tapuscrit

I. 351

l'on apercevait en contrebas de la propriété, et tous les volets de la villa

des Biaggi étaient fermés, aussi bien le rideau métallique qui descendait

le long de la baie vitrée que les petits volets en bois clair à double

battant des chambres du premier étage.

 J'étais sur le point de rentrer à l'hôtel lorsque je remarquai la présence

d'une boîte aux lettres sur la grille de la porte d'entrée, qui pendait

dans l'obscurité à mi-hauteur d'homme environ, bancale, fixée à un barreau

par un fil de fer tordu. Bien que d'aspect vêtuste, le boîte était fermée

à clé et résista lorsque je voulus rabattre le petit montant métallique.

Je ne forçai pas et, glissant mes doigts dans l'interstice, je n'eus aucune

difficulté à extraire les six lettres qui s'y trouvaient, que j'examinai

un instant distraitement, me rendant compte qu'elles étaient toutes très

récentes en réalité, la plus ancienne datant du vingt-quatre octobre, avant

de remettre deux des lettres dans la boîte qui semblaient être des prospectus

et de conserver les autres, que je glissai dans ma poche. Parmi ces quatre

lettres, j'avais évidemment tout de suite reconnu la mienne, que j'avais

postée à Paris quelques jours plus tôt. J'aurais très bien pu la laisser

dans la boîte, mais je n'avais peut-être pas intérêt, me semblait-il --- plus

maintenant, en tout cas --- de laisser là une lettre dans laquelle était

annoncée mon arrivée à Sasuelo.

 Lorsque je rentrai à l'hôtel, ce soir-là, il n'y avait plus un bruit dans

les couloirs. Toutes les lumières étaient éteintes, et je me dirigeai en silence vers

la réceptionLes patrons de l'hôtel ne dormaient pas encore, apparemment,

car un rai de lumière allongée s'étendait dans le couloir sous la porte de

leur chambre. Le hall de réception était très sombre et les contours du petit

tableau des clefs se découpait dans l'obscurité derrière le vieux comptoir

en bois sur lequel étaient disposés un téléphone et une pile d'annuaires. Dans

I. 351

l'on apercevait en contrebas de la propriété, et tous les volets de la villa

des Biaggi étaient fermés, aussi bien le rideau métallique qui descendait

le long de la baie vitrée que les petits volets en bois clair à double

battant des chambres du premier étage.

 J'étais sur le point de rentrer à l'hôtel lorsque je remarquai la présence

d'une boîte aux lettres sur la grille de la porte d'entrée, qui pendait

dans l'obscurité à mi-hauteur d'homme environ, bancale, fixée à un barreau

par un fil de fer tordu. Bien que d'aspect vêtuste, le boîte était fermée

à clé et résista lorsque je voulus rabattre le petit montant métallique.

Je ne forçai pas et, glissant mes doigts dans l'interstice, je n'eus aucune

difficulté à extraire les six lettres qui s'y trouvaient, que j'examinai

un instant distraitement, me rendant compte qu'elles étaient toutes très

récentes en réalité, la plus ancienne datant du vingt-quatre octobre, avant

de remettre deux des lettres dans la boîte qui semblaient être des prospectus

et de conserver les autres, que je glissai dans ma poche. Parmi ces quatre

lettres, j'avais évidemment tout de suite reconnu la mienne, que j'avais

postée à Paris quelques jours plus tôt. J'aurais très bien pu la laisser

dans la boîte, mais je n'avais peut-être pas intérêt, me semblait-il --- plus

maintenant, en tout cas --- de laisser là une lettre dans laquelle était

annoncée mon arrivée à Sasuelo.

 Lorsque je rentrai à l'hôtel, ce soir-là, il n'y avait plus un bruit dans

les couloirs. Toutes les lumières étaient éteintes, et je me dirigeai en silence vers

la réceptionLes patrons de l'hôtel ne dormaient pas encore, apparemment,

car un rai de lumière allongée s'étendait dans le couloir sous la porte de

leur chambre. Le hall de réception était très sombre et les contours du petit

tableau des clefs se découpait dans l'obscurité derrière le vieux comptoir

en bois sur lequel étaient disposés un téléphone et une pile d'annuaires. Dans

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