I 350
Ce matin, il y avait un chat mort dans le port, un chat noir qui
        
flottait à la surface de l'eau, il était droit et raide, et il dérivait
        
lentement le long d'une barque. Hors de sa gueule pendait une tête de
        
poisson déjà décomposée dont dépassait un fil de pêche cassé d'une
        
longueur de deux ou trois centimètres. Je restai quelques instants sur
        
la jetée à regarder flotter le chat, imaginant que la tête du poisson
        
était ce qui restait d'un appât de ligne morte, le chat avait dû se
        
pencher dans l'eau pour attraper le poisson, et, au moment de s'en
        
saisir, l'hameçon accroché dans la gueule, il avait perdu l'équilibre
        
et était tombé.
L'eau du port était très transparente à l'endroit où je me trouvais,
        
et de temps en temps passait sous mes yeux un cortège silencieux de
        
poissons, des labres ou des mulets, tandis que tout au fond, parmi les
        
algues et les cailloux, des myriades grouillantes d'alevins s'acharnaient
        
sur le cadavre éventré d'une murène en décomposition. Avant de repartir,
        
je m'attardai encore un instant sur la jetée à regarder le chat mort,
        
qui continuait de dériver dans le port, dans un très lent mouvement de
        
va et vient, tantôt vers la gauche, tantôt vers la droite, suivant le
        
flux et le reflux imperceptible du courant à la surface de l'eau.
J'étais arrivé à Sasuelo à la fin du mois d'octobre. C'était déjà le
        
début de l'hiver, et la saison touristique touchait à sa fin. Un taxi m'avait
        
déposé un matin sur la place du village, avec mes valises et mes sacs.
        
Le chauffeur m'avait aidé à détacher la poussette de mon fils de la
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Ce matin, il y avait un chat mort dans le port, un chat noir qui
        
flottait à la surface de l'eau, il était droit et raide, et il dérivait
        
lentement le long d'une barque. Hors de sa gueule pendait une tête de
        
poisson déjà décomposée dont dépassait un fil de pêche cassé d'une
        
longueur de deux ou trois centimètres. Je restai quelques instants sur
        
la jetée à regarder flotter le chat, imaginant que la tête du poisson
        
était ce qui restait d'un appât de ligne morte, le chat avait dû se
        
pencher dans l'eau pour attraper le poisson, et, au moment de s'en
        
saisir, l'hameçon accroché dans la gueule, il avait perdu l'équilibre
        
et était tombé.
L'eau du port était très transparente à l'endroit où je me trouvais,
        
et de temps en temps passait sous mes yeux un cortège silencieux de
        
poissons, des labres ou des mulets, tandis que tout au fond, parmi les
        
algues et les cailloux, des myriades grouillantes d'alevins s'acharnaient
        
sur le cadavre éventré d'une murène en décomposition. Avant de repartir,
        
je m'attardai encore un instant sur la jetée à regarder le chat mort,
        
qui continuait de dériver dans le port, dans un très lent mouvement de
        
va et vient, tantôt vers la gauche, tantôt vers la droite, suivant le
        
flux et le reflux imperceptible du courant à la surface de l'eau.
J'étais arrivé à Sasuelo à la fin du mois d'octobre. C'était déjà le
        
début de l'hiver, et la saison touristique touchait à sa fin. Un taxi m'avait
        
déposé un mati sur la place du village, avec mes valises et mes sacs.
        
Le chauffeur m'avait aidé à détacher la poussette de mon fils de la
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Ce matin, il y avait un chat mort dans le port, un chat noir qui
        
flottait à la surface de l'eau, il était droit et raide, et il dérivait
        
lentement le long d'une barque. Hors de sa gueule pendait une tête de
        
poisson déjà décomposée dont dépassait un fil de pêche cassé d'une
        
longueur de deux ou trois centimètres. Je restai quelques instants sur
        
la jetée à regarder flotter le chat, imaginant que la tête du poisson
        
était ce qui restait d'un appât de ligne morte, le chat avait dû se
        
pencher dans l'eau pour attraper le poisson, et, au moment de s'en
        
saisir, l'hameçon accroché dans la gueule, il avait perdu l'équilibre
        
et était tombé.
L'eau du port était très transparente à l'endroit où je me trouvais,
        
et de temps en temps passait sous mes yeux un cortège silencieux de
        
poissons, des labres ou des mulets, tandis que tout au fond, parmi les
        
algues et les cailloux, des myriades grouillantes d'alevins s'acharnaient
        
sur le cadavre éventré d'une murène en décomposition. Avant de repartir,
        
je m'attardai encore un instant sur la jetée à regarder le chat mort,
        
qui continuait de dériver dans le port, dans un très lent mouvement de
        
va et vient, tantôt vers la gauche, tantôt vers la droite, suivant le
        
flux et le reflux imperceptible du courant à la surface de l'eau.
J'étais arrivé à Sasuelo à la fin du mois d'octobre. C'était déjà le
        
début de l'hiver, et la saison touristique touchait à sa fin. Un taxi m'avait
        
déposé un matin sur la place du village, avec mes valises et mes sacs.
        
Le chauffeur m'avait aidé à détacher la poussette de mon fils de la
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Ce matin, il y avait un chat mort dans le port, un chat noir qui
        
flottait à la surface de l'eau, il était droit et raide, et il dérivait
        
lentement le long d'une barque. Hors de sa gueule pendait une tête de
        
poisson déjà décomposée dont dépassait un fil de pêche cassé d'une
        
longueur de deux ou trois centimètres. Je restai quelques instants sur
        
la jetée à regarder flotter le chat, imaginant que la tête du poisson
        
était ce qui restait d'un appât de ligne morte, le chat avait dû se
        
pencher dans l'eau pour attraper le poisson, et, au moment de s'en
        
saisir, l'hameçon accroché dans la gueule, il avait perdu l'équilibre
        
et était tombé.
L'eau du port était très transparente à l'endroit où je me trouvais,
        
et de temps en temps passait sous mes yeux un cortège silencieux de
        
poissons, des labres ou des mulets, tandis que tout au fond, parmi les
        
algues et les cailloux, des myriades grouillantes d'alevins s'acharnaient
        
sur le cadavre éventré d'une murène en décomposition. Avant de repartir,
        
je m'attardai encore un instant sur la jetée à regarder le chat mort,
        
qui continuait de dériver dans le port, dans un très lent mouvement de
        
va et vient, tantôt vers la gauche, tantôt vers la droite, suivant le
        
flux et le reflux imperceptible du courant à la surface de l'eau.
J'étais arrivé à Sasuelo à la fin du mois d'octobre. C'était déjà le
        
début de l'hiver, et la saison touristique touchait à sa fin. Un taxi m'avait
        
déposé un mati sur la place du village, avec mes valises et mes sacs.
        
Le chauffeur m'avait aidé à détacher la poussette de mon fils de la