• Accueil
  • Le projet
  • L'inventaire
  • Exploration des brouillons
  • Expérimentations
  • Créations
  • À propos
  1. Exploration des brouillons
  2. #01
  3. LRT_01_01_00349
  • Facsimilé 
  • Tapuscrit corrigé
  • Tapuscrit

I. 349

sur la plage, et je lui tendais à mesure tout ce qu'il convoitait, des

morceaux de bois morts rejetés par la marée qui avaient pris des formes

de talismans bizarres, des galets, des brindilles, une vieille sandale en

plastique aussi, bien grosse et transparente, qu'il se mit àembrasser étreindre 

fougueusement en poussant des petits tayauts de joie|dans un transport 

de retrouvailles. 

 De retour dans la chambre d'hôtel, je passais des heures allongé sur

le lit à barreaux qui occupait le centre de la pièce. Je ne faisais rien,

je n'attendais rien de particulier. Les murs, autour de moi, étaient humides

et sales, tapissés d'un vieux tissu orange assorti aux fleurs sombres du

couvre-lit et des rideaux. J'avais installé le lit de voyage de mon fils

près de moi dans la chambre, un petit lit pliant assez pratiqueje dois dire,

qui consistait en un assemblage de tubes métalliques jaunes et creux qui

s'emboîtaient les uns dans les autres pour composer un châssis rectangulaire,

sorte de petit centre Pompidou qui se dressait dans la pénombre de la chambre

à côté de mes sacs et de mes valises. Parfois, tandis que mon fils dormait

là tranquillement, un petit bras replié en bouclier sur la poitrine et sa

vieille sandale en plastique trouvée sur la plage précieusement posée à

côté de lui au fond du lit, je me levais et faisais quelques pas en chaus-

settes dans la chambre.Il ne faisait pas chaud, et je passais un pull, je 

remettais mon manteau. Une des fenêtresde la chambre donnait sur le port,

et, de l'autre, plus petite et légèrement en hauteur, je pouvais voir la

route, une parcelle de route déserte qui bordait un enclos livré aux mau-

vaises herbes, où,dans la nuit tombante, à côté d'un figuier solitaire qui ployait sous le poids

de ses branches mortes, un âne solitaire broutait du fenouil entre divers

détritus, des vieilles planches, des pneus abandonnés, une barque retournée

qui pourrissait sur place.

I. 349

sur la plage, et je lui tendais à mesure tout ce qu'il convoitait, des

morceaux de bois morts rejetés par la marée qui avaient pris des formes

de talismans bizarres, des galets, des brindilles, une vieille sandale en

plastique aussi, bien grosse et transparente, qu'il se mit àembrasser  

fougueusement en poussant des petits tayauts de joiedans un transport 

de retrouvailles. 

 De retour dans la chambre d'hôtel, je passais des heures allongé sur

le lit à barreaux qui occupait le centre de la pièce. Je ne faisais rien,

je n'attendais rien de particulier. Les murs, autour de moi, étaient humides

et sales, tapissés d'un vieux tissu orange assorti aux fleurs sombres du

couvre-lit et des rideaux. J'avais installé le lit de voyage de mon fils

près de moi dans la chambre, un petit lit pliant assez pratiqueje dois dire,

qui consistait en un assemblage de tubes métalliques jaunes et creux qui

s'emboîtaient les uns dans les autres pour composer un châssis rectangulaire,

sorte de petit centre Pompidou qui se dressait dans la pénombre de la chambre

à côté de mes sacs et de mes valises. Parfois, tandis que mon fils dormait

là tranquillement, un petit bras replié en bouclier sur la poitrine et sa

vieille sandale en plastique trouvée sur la plage précieusement posée à

côté de lui au fond du lit, je me levais et faisais quelques pas en chaus-

settes dans la chambre.Il ne faisait pas chaud, et je passais un pull, je 

remettais mon manteau. Une des fenêtresde la chambre donnait sur le port,

et, de l'autre, plus petite et légèrement en hauteur, je pouvais voir la

route, une parcelle de route déserte qui bordait un enclos livré aux mau-

vaises herbes, où, à côté d'un figuier solitaire qui ployait sous le poids

de ses branches mortes, un âne solitaire broutait du fenouil entre divers

détritus, des vieilles planches, des pneus abandonnés, une barque retournée

qui pourrissait sur place.

  • Facsimilé 
  • Tapuscrit corrigé
  • Tapuscrit

I. 349

sur la plage, et je lui tendais à mesure tout ce qu'il convoitait, des

morceaux de bois morts rejetés par la marée qui avaient pris des formes

de talismans bizarres, des galets, des brindilles, une vieille sandale en

plastique aussi, bien grosse et transparente, qu'il se mit àembrasser étreindre 

fougueusement en poussant des petits tayauts de joie|dans un transport 

de retrouvailles. 

 De retour dans la chambre d'hôtel, je passais des heures allongé sur

le lit à barreaux qui occupait le centre de la pièce. Je ne faisais rien,

je n'attendais rien de particulier. Les murs, autour de moi, étaient humides

et sales, tapissés d'un vieux tissu orange assorti aux fleurs sombres du

couvre-lit et des rideaux. J'avais installé le lit de voyage de mon fils

près de moi dans la chambre, un petit lit pliant assez pratiqueje dois dire,

qui consistait en un assemblage de tubes métalliques jaunes et creux qui

s'emboîtaient les uns dans les autres pour composer un châssis rectangulaire,

sorte de petit centre Pompidou qui se dressait dans la pénombre de la chambre

à côté de mes sacs et de mes valises. Parfois, tandis que mon fils dormait

là tranquillement, un petit bras replié en bouclier sur la poitrine et sa

vieille sandale en plastique trouvée sur la plage précieusement posée à

côté de lui au fond du lit, je me levais et faisais quelques pas en chaus-

settes dans la chambre.Il ne faisait pas chaud, et je passais un pull, je 

remettais mon manteau. Une des fenêtresde la chambre donnait sur le port,

et, de l'autre, plus petite et légèrement en hauteur, je pouvais voir la

route, une parcelle de route déserte qui bordait un enclos livré aux mau-

vaises herbes, où,dans la nuit tombante, à côté d'un figuier solitaire qui ployait sous le poids

de ses branches mortes, un âne solitaire broutait du fenouil entre divers

détritus, des vieilles planches, des pneus abandonnés, une barque retournée

qui pourrissait sur place.

I. 349

sur la plage, et je lui tendais à mesure tout ce qu'il convoitait, des

morceaux de bois morts rejetés par la marée qui avaient pris des formes

de talismans bizarres, des galets, des brindilles, une vieille sandale en

plastique aussi, bien grosse et transparente, qu'il se mit àembrasser  

fougueusement en poussant des petits tayauts de joiedans un transport 

de retrouvailles. 

 De retour dans la chambre d'hôtel, je passais des heures allongé sur

le lit à barreaux qui occupait le centre de la pièce. Je ne faisais rien,

je n'attendais rien de particulier. Les murs, autour de moi, étaient humides

et sales, tapissés d'un vieux tissu orange assorti aux fleurs sombres du

couvre-lit et des rideaux. J'avais installé le lit de voyage de mon fils

près de moi dans la chambre, un petit lit pliant assez pratiqueje dois dire,

qui consistait en un assemblage de tubes métalliques jaunes et creux qui

s'emboîtaient les uns dans les autres pour composer un châssis rectangulaire,

sorte de petit centre Pompidou qui se dressait dans la pénombre de la chambre

à côté de mes sacs et de mes valises. Parfois, tandis que mon fils dormait

là tranquillement, un petit bras replié en bouclier sur la poitrine et sa

vieille sandale en plastique trouvée sur la plage précieusement posée à

côté de lui au fond du lit, je me levais et faisais quelques pas en chaus-

settes dans la chambre.Il ne faisait pas chaud, et je passais un pull, je 

remettais mon manteau. Une des fenêtresde la chambre donnait sur le port,

et, de l'autre, plus petite et légèrement en hauteur, je pouvais voir la

route, une parcelle de route déserte qui bordait un enclos livré aux mau-

vaises herbes, où, à côté d'un figuier solitaire qui ployait sous le poids

de ses branches mortes, un âne solitaire broutait du fenouil entre divers

détritus, des vieilles planches, des pneus abandonnés, une barque retournée

qui pourrissait sur place.

Mentions légales - Crédits - Code source