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sur la plage, et je lui tendais à mesure tout ce qu'il convoitait, des
morceaux de bois morts rejetés par la marée qui avaient pris des formes
de talismans bizarres, des galets, des brindilles, une vieille sandale en
plastique aussi, bien grosse et transparente, qu'il se mit àembrasser étreindre
fougueusement en poussant des petits tayauts de joie|dans un transport
de retrouvailles.
De retour dans la chambre d'hôtel, je passais des heures allongé sur
le lit à barreaux qui occupait le centre de la pièce. Je ne faisais rien,
je n'attendais rien de particulier. Les murs, autour de moi, étaient humides
et sales, tapissés d'un vieux tissu orange assorti aux fleurs sombres du
couvre-lit et des rideaux. J'avais installé le lit de voyage de mon fils
près de moi dans la chambre, un petit lit pliant assez pratiqueje dois dire,
qui consistait en un assemblage de tubes métalliques jaunes et creux qui
s'emboîtaient les uns dans les autres pour composer un châssis rectangulaire,
sorte de petit centre Pompidou qui se dressait dans la pénombre de la chambre
à côté de mes sacs et de mes valises. Parfois, tandis que mon fils dormait
là tranquillement, un petit bras replié en bouclier sur la poitrine et sa
vieille sandale en plastique trouvée sur la plage précieusement posée à
côté de lui au fond du lit, je me levais et faisais quelques pas en chaus-
settes dans la chambre.Il ne faisait pas chaud, et je passais un pull, je
remettais mon manteau. Une des fenêtresde la chambre donnait sur le port,
et, de l'autre, plus petite et légèrement en hauteur, je pouvais voir la
route, une parcelle de route déserte qui bordait un enclos livré aux mau-
vaises herbes, où,dans la nuit tombante, à côté d'un figuier solitaire qui ployait sous le poids
de ses branches mortes, un âne solitaire broutait du fenouil entre divers
détritus, des vieilles planches, des pneus abandonnés, une barque retournée
qui pourrissait sur place.
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sur la plage, et je lui tendais à mesure tout ce qu'il convoitait, des
morceaux de bois morts rejetés par la marée qui avaient pris des formes
de talismans bizarres, des galets, des brindilles, une vieille sandale en
plastique aussi, bien grosse et transparente, qu'il se mit àembrasser
fougueusement en poussant des petits tayauts de joiedans un transport
de retrouvailles.
De retour dans la chambre d'hôtel, je passais des heures allongé sur
le lit à barreaux qui occupait le centre de la pièce. Je ne faisais rien,
je n'attendais rien de particulier. Les murs, autour de moi, étaient humides
et sales, tapissés d'un vieux tissu orange assorti aux fleurs sombres du
couvre-lit et des rideaux. J'avais installé le lit de voyage de mon fils
près de moi dans la chambre, un petit lit pliant assez pratiqueje dois dire,
qui consistait en un assemblage de tubes métalliques jaunes et creux qui
s'emboîtaient les uns dans les autres pour composer un châssis rectangulaire,
sorte de petit centre Pompidou qui se dressait dans la pénombre de la chambre
à côté de mes sacs et de mes valises. Parfois, tandis que mon fils dormait
là tranquillement, un petit bras replié en bouclier sur la poitrine et sa
vieille sandale en plastique trouvée sur la plage précieusement posée à
côté de lui au fond du lit, je me levais et faisais quelques pas en chaus-
settes dans la chambre.Il ne faisait pas chaud, et je passais un pull, je
remettais mon manteau. Une des fenêtresde la chambre donnait sur le port,
et, de l'autre, plus petite et légèrement en hauteur, je pouvais voir la
route, une parcelle de route déserte qui bordait un enclos livré aux mau-
vaises herbes, où, à côté d'un figuier solitaire qui ployait sous le poids
de ses branches mortes, un âne solitaire broutait du fenouil entre divers
détritus, des vieilles planches, des pneus abandonnés, une barque retournée
qui pourrissait sur place.
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sur la plage, et je lui tendais à mesure tout ce qu'il convoitait, des
morceaux de bois morts rejetés par la marée qui avaient pris des formes
de talismans bizarres, des galets, des brindilles, une vieille sandale en
plastique aussi, bien grosse et transparente, qu'il se mit àembrasser étreindre
fougueusement en poussant des petits tayauts de joie|dans un transport
de retrouvailles.
De retour dans la chambre d'hôtel, je passais des heures allongé sur
le lit à barreaux qui occupait le centre de la pièce. Je ne faisais rien,
je n'attendais rien de particulier. Les murs, autour de moi, étaient humides
et sales, tapissés d'un vieux tissu orange assorti aux fleurs sombres du
couvre-lit et des rideaux. J'avais installé le lit de voyage de mon fils
près de moi dans la chambre, un petit lit pliant assez pratiqueje dois dire,
qui consistait en un assemblage de tubes métalliques jaunes et creux qui
s'emboîtaient les uns dans les autres pour composer un châssis rectangulaire,
sorte de petit centre Pompidou qui se dressait dans la pénombre de la chambre
à côté de mes sacs et de mes valises. Parfois, tandis que mon fils dormait
là tranquillement, un petit bras replié en bouclier sur la poitrine et sa
vieille sandale en plastique trouvée sur la plage précieusement posée à
côté de lui au fond du lit, je me levais et faisais quelques pas en chaus-
settes dans la chambre.Il ne faisait pas chaud, et je passais un pull, je
remettais mon manteau. Une des fenêtresde la chambre donnait sur le port,
et, de l'autre, plus petite et légèrement en hauteur, je pouvais voir la
route, une parcelle de route déserte qui bordait un enclos livré aux mau-
vaises herbes, où,dans la nuit tombante, à côté d'un figuier solitaire qui ployait sous le poids
de ses branches mortes, un âne solitaire broutait du fenouil entre divers
détritus, des vieilles planches, des pneus abandonnés, une barque retournée
qui pourrissait sur place.
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sur la plage, et je lui tendais à mesure tout ce qu'il convoitait, des
morceaux de bois morts rejetés par la marée qui avaient pris des formes
de talismans bizarres, des galets, des brindilles, une vieille sandale en
plastique aussi, bien grosse et transparente, qu'il se mit àembrasser
fougueusement en poussant des petits tayauts de joiedans un transport
de retrouvailles.
De retour dans la chambre d'hôtel, je passais des heures allongé sur
le lit à barreaux qui occupait le centre de la pièce. Je ne faisais rien,
je n'attendais rien de particulier. Les murs, autour de moi, étaient humides
et sales, tapissés d'un vieux tissu orange assorti aux fleurs sombres du
couvre-lit et des rideaux. J'avais installé le lit de voyage de mon fils
près de moi dans la chambre, un petit lit pliant assez pratiqueje dois dire,
qui consistait en un assemblage de tubes métalliques jaunes et creux qui
s'emboîtaient les uns dans les autres pour composer un châssis rectangulaire,
sorte de petit centre Pompidou qui se dressait dans la pénombre de la chambre
à côté de mes sacs et de mes valises. Parfois, tandis que mon fils dormait
là tranquillement, un petit bras replié en bouclier sur la poitrine et sa
vieille sandale en plastique trouvée sur la plage précieusement posée à
côté de lui au fond du lit, je me levais et faisais quelques pas en chaus-
settes dans la chambre.Il ne faisait pas chaud, et je passais un pull, je
remettais mon manteau. Une des fenêtresde la chambre donnait sur le port,
et, de l'autre, plus petite et légèrement en hauteur, je pouvais voir la
route, une parcelle de route déserte qui bordait un enclos livré aux mau-
vaises herbes, où, à côté d'un figuier solitaire qui ployait sous le poids
de ses branches mortes, un âne solitaire broutait du fenouil entre divers
détritus, des vieilles planches, des pneus abandonnés, une barque retournée
qui pourrissait sur place.