I. 357
l'on apercevait en contrebas de la propriété, et tous les volets de la villa
des Biaggi étaient fermés, aussi bien le rideau métallique qui descendait
le long de la baie vitrée que les petits volets en bois clair à double
battant des chambres du premier étage.
J'étais sur le point de rentrée à l'hôtel lorsque je remarquai la présence
d'une boîte aux lettres sur la grille de la porte d'entrée, qui pendait
dans l'obscurité à mi-hauteur d'homme environ, bancale, fixée à un barreau
par un fil de fer tordu. Bien que d'aspect vêtuste, la boîte était fermée
à clé et résista lorsque je voulus rabattre le petit montant métallique.
Je ne forçai pas et, glissant mes doigts dans l'interstice, je n'eus aucune
difficulté à extraire les six lettres qui s'y trouvaient, que j'examinai
un instant distraitement, me rendant compte qu'elles étaient toutes très
récentes en réalité, la plus ancienne datant du vingt-quatre octobre, avant
de remettre deux des lettres dans la boîte qui semblaient être des prospectus
et de conserver les autres, que je glissai dans ma poche. Parmi ces quatre
lettres, j'avais évidemment tout de suite reconnu la mienne, que j'avais
postée à Paris quelques jours plus tôt. J'aurais très bien pu la laisser
dans la boîte, mais je n'avais peut-être pas intérêt, me semblait-il --- plus
maintenant, en tout cas --- de laisser là une lettre dans laquelle était
annoncée mon arrivée à Sasuelo.
Lorsque je rentrai à l'hôtel, ce soir-là, il n'y avait plus un bruit dans
les couloirs. Toutes les lumières étaient éteintes, et le petit tableau
des clefs de la réception se découpait dans la pénombre derrière le comptoir.
Les patrons de l'hôtel ne dormaient pas encore, appremment, car un rai de
lumière allongée s'étendait sous la porte de leur chambre. Je demeurai un
instant en silence devant la porte, puis, traversant la pièce sur la pointe
des pieds, je me glissai sans bruit derrière le comptoir et me mis à
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l'on apercevait en contrebas de la propriété, et tous les volets de la villa
des Biaggi étaient fermés, aussi bien le rideau métallique qui descendait
le long de la baie vitrée que les petits volets en bois clair à double
battant des chambres du premier étage.
J'étais sur le point de rentrée à l'hôtel lorsque je remarquai la présence
d'une boîte aux lettres sur la grille de la porte d'entrée, qui pendait
dans l'obscurité à mi-hauteur d'homme environ, bancale, fixée à un barreau
par un fil de fer tordu. Bien que d'aspect vêtuste, la boîte était fermée
à clé et résista lorsque je voulus rabattre le petit montant métallique.
Je ne forçai pas et, glissant mes doigts dans l'interstice, je n'eus aucune
difficulté à extraire les six lettres qui s'y trouvaient, que j'examinai
un instant distraitement, me rendant compte qu'elles étaient toutes très
récentes en réalité, la plus ancienne datant du vingt-quatre octobre, avant
de remettre deux des lettres dans la boîte qui semblaient être des prospectus
et de conserver les autres, que je glissai dans ma poche. Parmi ces quatre
lettres, j'avais évidemment tout de suite reconnu la mienne, que j'avais
postée à Paris quelques jours plus tôt. J'aurais très bien pu la laisser
dans la boîte, mais je n'avais peut-être pas intérêt, me semblait-il --- plus
maintenant, en tout cas --- de laisser là une lettre dans laquelle était
annoncée mon arrivée à Sasuelo.
Lorsque je rentrai à l'hôtel, ce soir-là, il n'y avait plus un bruit dans
les couloirs. Toutes les lumières étaient éteintes, et le petit tableau
des clefs de la réception se découpait dans la pénombre derrière le comptoir.
Les patrons de l'hôtel ne dormaient pas encore, appremment, car un rai de
lumière allongée s'étendait sous la porte de leur chambre. Je demeurai un
instant en silence devant la porte, puis, traversant la pièce sur la pointe
des pieds, je me glissai sans bruit derrière le comptoir et me mis à
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l'on apercevait en contrebas de la propriété, et tous les volets de la villa
des Biaggi étaient fermés, aussi bien le rideau métallique qui descendait
le long de la baie vitrée que les petits volets en bois clair à double
battant des chambres du premier étage.
J'étais sur le point de rentrée à l'hôtel lorsque je remarquai la présence
d'une boîte aux lettres sur la grille de la porte d'entrée, qui pendait
dans l'obscurité à mi-hauteur d'homme environ, bancale, fixée à un barreau
par un fil de fer tordu. Bien que d'aspect vêtuste, la boîte était fermée
à clé et résista lorsque je voulus rabattre le petit montant métallique.
Je ne forçai pas et, glissant mes doigts dans l'interstice, je n'eus aucune
difficulté à extraire les six lettres qui s'y trouvaient, que j'examinai
un instant distraitement, me rendant compte qu'elles étaient toutes très
récentes en réalité, la plus ancienne datant du vingt-quatre octobre, avant
de remettre deux des lettres dans la boîte qui semblaient être des prospectus
et de conserver les autres, que je glissai dans ma poche. Parmi ces quatre
lettres, j'avais évidemment tout de suite reconnu la mienne, que j'avais
postée à Paris quelques jours plus tôt. J'aurais très bien pu la laisser
dans la boîte, mais je n'avais peut-être pas intérêt, me semblait-il --- plus
maintenant, en tout cas --- de laisser là une lettre dans laquelle était
annoncée mon arrivée à Sasuelo.
Lorsque je rentrai à l'hôtel, ce soir-là, il n'y avait plus un bruit dans
les couloirs. Toutes les lumières étaient éteintes, et le petit tableau
des clefs de la réception se découpait dans la pénombre derrière le comptoir.
Les patrons de l'hôtel ne dormaient pas encore, appremment, car un rai de
lumière allongée s'étendait sous la porte de leur chambre. Je demeurai un
instant en silence devant la porte, puis, traversant la pièce sur la pointe
des pieds, je me glissai sans bruit derrière le comptoir et me mis à
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l'on apercevait en contrebas de la propriété, et tous les volets de la villa
des Biaggi étaient fermés, aussi bien le rideau métallique qui descendait
le long de la baie vitrée que les petits volets en bois clair à double
battant des chambres du premier étage.
J'étais sur le point de rentrée à l'hôtel lorsque je remarquai la présence
d'une boîte aux lettres sur la grille de la porte d'entrée, qui pendait
dans l'obscurité à mi-hauteur d'homme environ, bancale, fixée à un barreau
par un fil de fer tordu. Bien que d'aspect vêtuste, la boîte était fermée
à clé et résista lorsque je voulus rabattre le petit montant métallique.
Je ne forçai pas et, glissant mes doigts dans l'interstice, je n'eus aucune
difficulté à extraire les six lettres qui s'y trouvaient, que j'examinai
un instant distraitement, me rendant compte qu'elles étaient toutes très
récentes en réalité, la plus ancienne datant du vingt-quatre octobre, avant
de remettre deux des lettres dans la boîte qui semblaient être des prospectus
et de conserver les autres, que je glissai dans ma poche. Parmi ces quatre
lettres, j'avais évidemment tout de suite reconnu la mienne, que j'avais
postée à Paris quelques jours plus tôt. J'aurais très bien pu la laisser
dans la boîte, mais je n'avais peut-être pas intérêt, me semblait-il --- plus
maintenant, en tout cas --- de laisser là une lettre dans laquelle était
annoncée mon arrivée à Sasuelo.
Lorsque je rentrai à l'hôtel, ce soir-là, il n'y avait plus un bruit dans
les couloirs. Toutes les lumières étaient éteintes, et le petit tableau
des clefs de la réception se découpait dans la pénombre derrière le comptoir.
Les patrons de l'hôtel ne dormaient pas encore, appremment, car un rai de
lumière allongée s'étendait sous la porte de leur chambre. Je demeurai un
instant en silence devant la porte, puis, traversant la pièce sur la pointe
des pieds, je me glissai sans bruit derrière le comptoir et me mis à