I. 400
Ce matin-là, un taxi vint me chercher à l'hôtel vers dix heures, et
nous roulions depuis un moment déjà sur une route ensoleillée qui montait
entre les arbres. Mon filsétait assis se tenait sagement à côté de moi, qui était assis comme un grand sur la banquette
arrière, avec son anorak et sa cagoule, les jambes bien écartées sur le
siège et les deux pieds immobiles à la verticale que chaussaient de petites
bottines en cuir. Une de ses mains reposait sur ma cuisse et de l'autre,
il serrait son phoque en peluche contre sa poitrine. Sa têtine transparente
remuait lentent dans sa bouche et il avait un air terriblement sérieux et
pensif. Le chauffeur, dont j'apercevais la nuque massive en face de moi,
conduisait sans dire un mot depuis le départ de l'hôtel, et je sentais
à d'imperceptibles mouvements de sanuque tête qu'il ne cessait de m'observer
dans le rétroviseur. Je m'étais procuré son numéro de téléphone en consultant
le vieil annuaire de l'hôtel et je l'avais appelé en début de matinée pour
qu'il me conduise à Santagralo, le petit port voisin, où j'avais l'intention
de retirer de l'argent et de fare quelques courses. Le port n'était pas
très fréquenté en hiver mais une cinquantaine de bateaux de plaisance
mouillaient là en permanence,et, outre quelques commerces qui restaient
ouverts toute l'année, il y avait<d1>un restaurant de poisson dans le village,
[d1] unpetit petit petit bureau de poste et une agence bancaire.restaurant de poissons. une station-service et une gendarmerie. quelques magasins
I. 400
Ce matin-là, un taxi vint me chercher à l'hôtel vers dix heures, et
nous roulions depuis un moment déjà sur une route ensoleillée qui montait
entre les arbres. Mon filsétait assis à côté de moi, sur la banquette
arrière, avec son anorak et sa cagoule, les jambes bien écartées sur le
siège et les deux pieds immobiles à la verticale que chaussaient de petites
bottines en cuir. Une de ses mains reposait sur ma cuisse et de l'autre,
il serrait son phoque en peluche contre sa poitrine. Sa têtine transparente
remuait lentent dans sa bouche et il avait un air terriblement sérieux et
pensif. Le chauffeur, dont j'apercevais la nuque massive en face de moi,
conduisait sans dire un mot depuis le départ de l'hôtel, et je sentais
à d'imperceptibles mouvements de sanuque qu'il ne cessait de m'observer
dans le rétroviseur. Je m'étais procuré son numéro de téléphone en consultant
le vieil annuaire de l'hôtel et je l'avais appelé en début de matinée pour
qu'il me conduise à Santagralo, le petit port voisin, où j'avais l'intention
de retirer de l'argent et de fare quelques courses. Le port n'était pas
très fréquenté en hiver mais une cinquantaine de bateaux de plaisance
mouillaient là en permanenceet, outre quelques commerces qui restaient
ouverts toute l'année, il y avaitun restaurant de poisson dans le village,
unpetit petit petit bureau de poste et une agence bancaire.restaurant de poissons. une station-service et une gendarmerie. quelques magasins
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Ce matin-là, un taxi vint me chercher à l'hôtel vers dix heures, et
nous roulions depuis un moment déjà sur une route ensoleillée qui montait
entre les arbres. Mon filsétait assis se tenait sagement à côté de moi, qui était assis comme un grand sur la banquette
arrière, avec son anorak et sa cagoule, les jambes bien écartées sur le
siège et les deux pieds immobiles à la verticale que chaussaient de petites
bottines en cuir. Une de ses mains reposait sur ma cuisse et de l'autre,
il serrait son phoque en peluche contre sa poitrine. Sa têtine transparente
remuait lentent dans sa bouche et il avait un air terriblement sérieux et
pensif. Le chauffeur, dont j'apercevais la nuque massive en face de moi,
conduisait sans dire un mot depuis le départ de l'hôtel, et je sentais
à d'imperceptibles mouvements de sanuque tête qu'il ne cessait de m'observer
dans le rétroviseur. Je m'étais procuré son numéro de téléphone en consultant
le vieil annuaire de l'hôtel et je l'avais appelé en début de matinée pour
qu'il me conduise à Santagralo, le petit port voisin, où j'avais l'intention
de retirer de l'argent et de fare quelques courses. Le port n'était pas
très fréquenté en hiver mais une cinquantaine de bateaux de plaisance
mouillaient là en permanence,et, outre quelques commerces qui restaient
ouverts toute l'année, il y avait<d1>un restaurant de poisson dans le village,
[d1] unpetit petit petit bureau de poste et une agence bancaire.restaurant de poissons. une station-service et une gendarmerie. quelques magasins
I. 400
Ce matin-là, un taxi vint me chercher à l'hôtel vers dix heures, et
nous roulions depuis un moment déjà sur une route ensoleillée qui montait
entre les arbres. Mon filsétait assis à côté de moi, sur la banquette
arrière, avec son anorak et sa cagoule, les jambes bien écartées sur le
siège et les deux pieds immobiles à la verticale que chaussaient de petites
bottines en cuir. Une de ses mains reposait sur ma cuisse et de l'autre,
il serrait son phoque en peluche contre sa poitrine. Sa têtine transparente
remuait lentent dans sa bouche et il avait un air terriblement sérieux et
pensif. Le chauffeur, dont j'apercevais la nuque massive en face de moi,
conduisait sans dire un mot depuis le départ de l'hôtel, et je sentais
à d'imperceptibles mouvements de sanuque qu'il ne cessait de m'observer
dans le rétroviseur. Je m'étais procuré son numéro de téléphone en consultant
le vieil annuaire de l'hôtel et je l'avais appelé en début de matinée pour
qu'il me conduise à Santagralo, le petit port voisin, où j'avais l'intention
de retirer de l'argent et de fare quelques courses. Le port n'était pas
très fréquenté en hiver mais une cinquantaine de bateaux de plaisance
mouillaient là en permanenceet, outre quelques commerces qui restaient
ouverts toute l'année, il y avaitun restaurant de poisson dans le village,
unpetit petit petit bureau de poste et une agence bancaire.restaurant de poissons. une station-service et une gendarmerie. quelques magasins