I. 409
Un taxi vint me chercher à l'hôtel vers dix heures ce matin-là, et
nous roulions lentement sur une route en lacets qui montait entre les
arbres. Mon fils se tenait à côté de moi, qui était assis comme un grand
sur la banquette arrièreavec sa cagoule, lespetites jambes bien écartées
sur le siège et les deux pieds immobiles à la verticale que chaussaient
de petites bottines en cuir. Une de ses mains reposait sur ma cuisse et
de l'autre, il tenaitson phoque en peluche serré contre sa poitrinesa vieille sandale en
plastique trouvée sur la plage . Sa têtine transparente remuait faiblement
dans sa bouche et il avait un air terriblement sérieux et pensif. Le chauf-
feur, dont j'apercevais la nuque massive en face de moi, conduisait sans
dire un motdepuis le départ de l'hôtel et n'avait cessé, et je sentais qu'il n'avait cessé ,et je sentais qu'il ne cessait de m'observer dans le rétro-
viseur derrière ses lunettes à verres teintés.J'avais eu son numéro de
téléphone par C'était le patron de l'hôtelqui m'avait procuré son numéro de téléphone et je l'avais appelé en début de matinée
pour qu'il me conduise à Santagralo, le petit port voisin, où se trouvaient
quelques commerces qui restaient ouverts toute l'année, ainsi qu'un
bureau de poste et un commissariat de police.
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Un taxi vint me chercher à l'hôtel vers dix heures ce matin-là, et
nous roulions lentement sur une route en lacets qui montait entre les
arbres. Mon fils se tenait à côté de moi, qui était assis comme un grand
sur la banquette arrièreavec sa cagoule, lespetites jambes bien écartées
sur le siège et les deux pieds immobiles à la verticale que chaussaient
de petites bottines en cuir. Une de ses mains reposait sur ma cuisse et
de l'autre, il tenait serré contre sa poitrinesa vieille sandale en
plastique trouvée sur la plage . Sa têtine transparente remuait faiblement
dans sa bouche et il avait un air terriblement sérieux et pensif. Le chauf-
feur, dont j'apercevais la nuque massive en face de moi, conduisait sans
dire un mot ,et je sentais qu'il ne cessait de m'observer dans le rétro-
viseur derrière ses lunettes à verres teintés.J'avais eu son numéro de
téléphone par le patron de l'hôtel et je l'avais appelé en début de matinée
pour qu'il me conduise à Santagralo, le petit port voisin, où se trouvaient
quelques commerces qui restaient ouverts toute l'année, ainsi qu'un
bureau de poste et un commissariat de police.
I. 409
Un taxi vint me chercher à l'hôtel vers dix heures ce matin-là, et
nous roulions lentement sur une route en lacets qui montait entre les
arbres. Mon fils se tenait à côté de moi, qui était assis comme un grand
sur la banquette arrièreavec sa cagoule, lespetites jambes bien écartées
sur le siège et les deux pieds immobiles à la verticale que chaussaient
de petites bottines en cuir. Une de ses mains reposait sur ma cuisse et
de l'autre, il tenaitson phoque en peluche serré contre sa poitrinesa vieille sandale en
plastique trouvée sur la plage . Sa têtine transparente remuait faiblement
dans sa bouche et il avait un air terriblement sérieux et pensif. Le chauf-
feur, dont j'apercevais la nuque massive en face de moi, conduisait sans
dire un motdepuis le départ de l'hôtel et n'avait cessé, et je sentais qu'il n'avait cessé ,et je sentais qu'il ne cessait de m'observer dans le rétro-
viseur derrière ses lunettes à verres teintés.J'avais eu son numéro de
téléphone par C'était le patron de l'hôtelqui m'avait procuré son numéro de téléphone et je l'avais appelé en début de matinée
pour qu'il me conduise à Santagralo, le petit port voisin, où se trouvaient
quelques commerces qui restaient ouverts toute l'année, ainsi qu'un
bureau de poste et un commissariat de police.
I. 409
Un taxi vint me chercher à l'hôtel vers dix heures ce matin-là, et
nous roulions lentement sur une route en lacets qui montait entre les
arbres. Mon fils se tenait à côté de moi, qui était assis comme un grand
sur la banquette arrièreavec sa cagoule, lespetites jambes bien écartées
sur le siège et les deux pieds immobiles à la verticale que chaussaient
de petites bottines en cuir. Une de ses mains reposait sur ma cuisse et
de l'autre, il tenait serré contre sa poitrinesa vieille sandale en
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dans sa bouche et il avait un air terriblement sérieux et pensif. Le chauf-
feur, dont j'apercevais la nuque massive en face de moi, conduisait sans
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pour qu'il me conduise à Santagralo, le petit port voisin, où se trouvaient
quelques commerces qui restaient ouverts toute l'année, ainsi qu'un
bureau de poste et un commissariat de police.