I. 408
Un taxi vint me chercher à l'hôtel vers dix heures ce matin-là, et
nous roulions lentement sur une route en lacets qui montait entre les
arbres. Mon fils se tenait à côté de moi, qui était assis comme un grand
sur la banquette arrière, les jambes bien écartées sur le siège et les deux
pieds immobiles à la verticale que chaussaient de petites bottines en cuir.
Une de ses mains reposait sur ma cuisse et de l'autre, il serrait son
phoque en peluche contre sa poitrine. Sa têtine transparente remuait faible-
ment dans sa bouche et il avait un air terriblement sérieux et pensif. Le
chauffeur, dont j'apercevais la nuque massive en face de moi, conduisait
sans dire un mot depuis le départ de l'hôtel, et je sentais qu'il ne
cessait de m'observer dans le rétroviseur derrière ses lunettes à verres
teintés.Sur le tableau de bord , à côté de lui, était fixé un cadre en forme de coeur
où apparaissait en vignette la photo en couleurs de deux enfants, un
garçon et une fille endimanchés qui souriaient tristement. C'était le
patron de l'hôtel qui m'avait donné le J'avais eu son numéro de téléphonedu chaffeur
de taxi par le patron de l'hôtel et je l'avais appelé en début de matinée pour qu'il me conduise
à Santagralo, le petit port voisin, oùse trouvaient quelques commerces, ainsi qu'un bureau de police et une agence bancaire j'avais l'intention de retirer de quelques commerces restaient ouverts toute l'année
l'argent et de faire quelques courses . Le port n'était pas très fréquenté
en hiver mais une cinquantaine de bateaux de plaisance mouillaient là en
permanence et, outre quelques magasins spécialisédans les fournitures pour bateaux, il y avait quelques bars et des restaurants de poissons, unebureau de poste et un comissariat de police. station-essence et une gendarmerie.
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Un taxi vint me chercher à l'hôtel vers dix heures ce matin-là, et
nous roulions lentement sur une route en lacets qui montait entre les
arbres. Mon fils se tenait à côté de moi, qui était assis comme un grand
sur la banquette arrière, les jambes bien écartées sur le siège et les deux
pieds immobiles à la verticale que chaussaient de petites bottines en cuir.
Une de ses mains reposait sur ma cuisse et de l'autre, il serrait son
phoque en peluche contre sa poitrine. Sa têtine transparente remuait faible-
ment dans sa bouche et il avait un air terriblement sérieux et pensif. Le
chauffeur, dont j'apercevais la nuque massive en face de moi, conduisait
sans dire un mot depuis le départ de l'hôtel, et je sentais qu'il ne
cessait de m'observer dans le rétroviseur derrière ses lunettes à verres
teintés.Sur le tableau de bord était fixé un cadre en forme de coeur
où apparaissait en vignette la photo en couleurs de deux enfants, un
garçon et une fille endimanchés qui souriaient tristement. C'était le
patron de l'hôtel qui m'avait donné le numéro de téléphonedu chaffeur
de taxi et je l'avais appelé en début de matinée pour qu'il me conduise
à Santagralo, le petit port voisin, où j'avais l'intention de retirer de
l'argent et de faire quelques courses . Le port n'était pas très fréquenté
en hiver mais une cinquantaine de bateaux de plaisance mouillaient là en
permanence et, outre quelques magasins spécialisé
I. 408
Un taxi vint me chercher à l'hôtel vers dix heures ce matin-là, et
nous roulions lentement sur une route en lacets qui montait entre les
arbres. Mon fils se tenait à côté de moi, qui était assis comme un grand
sur la banquette arrière, les jambes bien écartées sur le siège et les deux
pieds immobiles à la verticale que chaussaient de petites bottines en cuir.
Une de ses mains reposait sur ma cuisse et de l'autre, il serrait son
phoque en peluche contre sa poitrine. Sa têtine transparente remuait faible-
ment dans sa bouche et il avait un air terriblement sérieux et pensif. Le
chauffeur, dont j'apercevais la nuque massive en face de moi, conduisait
sans dire un mot depuis le départ de l'hôtel, et je sentais qu'il ne
cessait de m'observer dans le rétroviseur derrière ses lunettes à verres
teintés.Sur le tableau de bord , à côté de lui, était fixé un cadre en forme de coeur
où apparaissait en vignette la photo en couleurs de deux enfants, un
garçon et une fille endimanchés qui souriaient tristement. C'était le
patron de l'hôtel qui m'avait donné le J'avais eu son numéro de téléphonedu chaffeur
de taxi par le patron de l'hôtel et je l'avais appelé en début de matinée pour qu'il me conduise
à Santagralo, le petit port voisin, oùse trouvaient quelques commerces, ainsi qu'un bureau de police et une agence bancaire j'avais l'intention de retirer de quelques commerces restaient ouverts toute l'année
l'argent et de faire quelques courses . Le port n'était pas très fréquenté
en hiver mais une cinquantaine de bateaux de plaisance mouillaient là en
permanence et, outre quelques magasins spécialisédans les fournitures pour bateaux, il y avait quelques bars et des restaurants de poissons, unebureau de poste et un comissariat de police. station-essence et une gendarmerie.
I. 408
Un taxi vint me chercher à l'hôtel vers dix heures ce matin-là, et
nous roulions lentement sur une route en lacets qui montait entre les
arbres. Mon fils se tenait à côté de moi, qui était assis comme un grand
sur la banquette arrière, les jambes bien écartées sur le siège et les deux
pieds immobiles à la verticale que chaussaient de petites bottines en cuir.
Une de ses mains reposait sur ma cuisse et de l'autre, il serrait son
phoque en peluche contre sa poitrine. Sa têtine transparente remuait faible-
ment dans sa bouche et il avait un air terriblement sérieux et pensif. Le
chauffeur, dont j'apercevais la nuque massive en face de moi, conduisait
sans dire un mot depuis le départ de l'hôtel, et je sentais qu'il ne
cessait de m'observer dans le rétroviseur derrière ses lunettes à verres
teintés.Sur le tableau de bord était fixé un cadre en forme de coeur
où apparaissait en vignette la photo en couleurs de deux enfants, un
garçon et une fille endimanchés qui souriaient tristement. C'était le
patron de l'hôtel qui m'avait donné le numéro de téléphonedu chaffeur
de taxi et je l'avais appelé en début de matinée pour qu'il me conduise
à Santagralo, le petit port voisin, où j'avais l'intention de retirer de
l'argent et de faire quelques courses . Le port n'était pas très fréquenté
en hiver mais une cinquantaine de bateaux de plaisance mouillaient là en
permanence et, outre quelques magasins spécialisé