II. 20
Et c'est alors, dans le silence absolu de la maison, que je crus entendre
du bruit dans la villa, comme un craquement imperceptible qui venait de
l'étage. Je prêtai l'oreille attentivement, mais je n'entendis plus rien,
ni à l'étage, ni dans toute la maison, seulement le ronronnement régulier
du réfrigérateur qui se faisait entendre au loin dans la cuisine. Je res-
sortis du bureau et me rendis sans bruit dans le vestibule, où je m'immo-
bilisai contre le mur. La rampe de l'escalier se dressait devant moi dans
l'obscurité, et j'apercevais le couloir du premier étage en haut des marches,
où Biaggi* se tenaitcachait peut-être, qui se cachaittenait immobile dans l'ombre de quelque meuble.
J'avançai jusqu'à l'escalier et commençai à monter. Je montais lentement,
les yeux fixés devant moi qui tâchaient de percer quelque peu l'obscurité
du couloir. Arrivé sur le palier, j'hésita un instantavant de continuer
et, m'engageant sans bruit dans le couloir, je m'introduisis tour à tour
dans chacune des deux chambres qui se trouvaient à l'étage, la chambre à
coucher des Biaggi* et la chambre d'amis, découvrant à chaque foisdans l'obscurité une chambre
parfaitement vide dans l'obscurité dont les volets étaient fermés. Les lits n'avaient été défaits dans
aucune des deux chambres, et il n'y avait aucune trace de présence ni dans
l'une ni dans l'autre, aucun vêtement qui traînait sur les chaises, aucun
journaux sur les tables de nuit. Il n'y avait personne à l'étage, et la
maison des Biaggi* était vide, apparemment.
Mais cette nuit, me demandais-je -- car j'étais certain que Biaggi* se
trouvait dans le village cette nuit -- où Biaggi* se trouvait-il cette
nuit puisqu'il n'était pas chez lui ? J'avais quitté la maison, et j'avais
regagné l'hôtelsans me retourner en suivantdans l'autre sens sans me retourner la route qui longeait la falaise.
La lune était presquement entièrement voilée dans le ciel maintenant, et, debout
devant l'hôtel sur la route, je regardais la façade silencieusede l'hôtel qui s'élevaiten face de moi dans l'obs-
curité, avec son mauvais crépi blanc dont les aspérités donnaient un aspect
rugueux et grossier à la pierre. Sur le toit du bâtiment, à côté de la grande
antenne de télévision dirigée vers le pylône émetteur de la montagne, s'élevait
II. 20
Et c'est alors, dans le silence absolu de la maison, que je crus entendre
du bruit dans la villa, comme un craquement imperceptible qui venait de
l'étage. Je prêtai l'oreille attentivement, mais je n'entendis plus rien,
ni à l'étage, ni dans toute la maison, seulement le ronronnement régulier
du réfrigérateur qui se faisait entendre au loin dans la cuisine. Je res-
sortis du bureau et me rendis sans bruit dans le vestibule, où je m'immo-
bilisai contre le mur. La rampe de l'escalier se dressait devant moi dans
l'obscurité, et j'apercevais le couloir du premier étage en haut des marches,
où Biaggi* se tenait peut-être, qui se cachait dans l'ombre de quelque meuble.
J'avançai jusqu'à l'escalier et commençai à monter. Je montais lentement,
les yeux fixés devant moi qui tâchaient de percer quelque peu l'obscurité
du couloir. Arrivé sur le palier, j'hésita un instantavant de continuer
et, m'engageant sans bruit dans le couloir, je m'introduisis tour à tour
dans chacune des deux chambres qui se trouvaient à l'étage, la chambre à
coucher des Biaggi* et la chambre d'amis, découvrant à chaque fois une chambre
parfaitement vide dans l'obscurité. Les lits n'avaient été défaits dans
aucune des deux chambres, et il n'y avait aucune trace de présence ni dans
l'une ni dans l'autre, aucun vêtement qui traînait sur les chaises, aucun
journaux sur les tables de nuit. Il n'y avait personne à l'étage, et la
maison des Biaggi* était vide, apparemment.
Mais cette nuit, me demandais-je -- car j'étais certain que Biaggi* se
trouvait dans le village cette nuit -- où Biaggi* se trouvait-il cette
nuit puisqu'il n'était pas chez lui ? J'avais quitté la maison, et j'avais
regagné l'hôtel en suivantdans l'autre sens la route qui longeait la falaise.
La lune était presquement entièrement voilée dans le ciel maintenant, et, debout
devant l'hôtel , je regardais la façade silencieusequi s'élevait dans l'obs-
curité, avec son mauvais crépi blanc dont les aspérités donnaient un aspect
rugueux et grossier à la pierre. Sur le toit du bâtiment, à côté de la grande
antenne de télévision dirigée vers le pylône émetteur de la montagne, s'élevait
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Et c'est alors, dans le silence absolu de la maison, que je crus entendre
du bruit dans la villa, comme un craquement imperceptible qui venait de
l'étage. Je prêtai l'oreille attentivement, mais je n'entendis plus rien,
ni à l'étage, ni dans toute la maison, seulement le ronronnement régulier
du réfrigérateur qui se faisait entendre au loin dans la cuisine. Je res-
sortis du bureau et me rendis sans bruit dans le vestibule, où je m'immo-
bilisai contre le mur. La rampe de l'escalier se dressait devant moi dans
l'obscurité, et j'apercevais le couloir du premier étage en haut des marches,
où Biaggi* se tenaitcachait peut-être, qui se cachaittenait immobile dans l'ombre de quelque meuble.
J'avançai jusqu'à l'escalier et commençai à monter. Je montais lentement,
les yeux fixés devant moi qui tâchaient de percer quelque peu l'obscurité
du couloir. Arrivé sur le palier, j'hésita un instantavant de continuer
et, m'engageant sans bruit dans le couloir, je m'introduisis tour à tour
dans chacune des deux chambres qui se trouvaient à l'étage, la chambre à
coucher des Biaggi* et la chambre d'amis, découvrant à chaque foisdans l'obscurité une chambre
parfaitement vide dans l'obscurité dont les volets étaient fermés. Les lits n'avaient été défaits dans
aucune des deux chambres, et il n'y avait aucune trace de présence ni dans
l'une ni dans l'autre, aucun vêtement qui traînait sur les chaises, aucun
journaux sur les tables de nuit. Il n'y avait personne à l'étage, et la
maison des Biaggi* était vide, apparemment.
Mais cette nuit, me demandais-je -- car j'étais certain que Biaggi* se
trouvait dans le village cette nuit -- où Biaggi* se trouvait-il cette
nuit puisqu'il n'était pas chez lui ? J'avais quitté la maison, et j'avais
regagné l'hôtelsans me retourner en suivantdans l'autre sens sans me retourner la route qui longeait la falaise.
La lune était presquement entièrement voilée dans le ciel maintenant, et, debout
devant l'hôtel sur la route, je regardais la façade silencieusede l'hôtel qui s'élevaiten face de moi dans l'obs-
curité, avec son mauvais crépi blanc dont les aspérités donnaient un aspect
rugueux et grossier à la pierre. Sur le toit du bâtiment, à côté de la grande
antenne de télévision dirigée vers le pylône émetteur de la montagne, s'élevait
II. 20
Et c'est alors, dans le silence absolu de la maison, que je crus entendre
du bruit dans la villa, comme un craquement imperceptible qui venait de
l'étage. Je prêtai l'oreille attentivement, mais je n'entendis plus rien,
ni à l'étage, ni dans toute la maison, seulement le ronronnement régulier
du réfrigérateur qui se faisait entendre au loin dans la cuisine. Je res-
sortis du bureau et me rendis sans bruit dans le vestibule, où je m'immo-
bilisai contre le mur. La rampe de l'escalier se dressait devant moi dans
l'obscurité, et j'apercevais le couloir du premier étage en haut des marches,
où Biaggi* se tenait peut-être, qui se cachait dans l'ombre de quelque meuble.
J'avançai jusqu'à l'escalier et commençai à monter. Je montais lentement,
les yeux fixés devant moi qui tâchaient de percer quelque peu l'obscurité
du couloir. Arrivé sur le palier, j'hésita un instantavant de continuer
et, m'engageant sans bruit dans le couloir, je m'introduisis tour à tour
dans chacune des deux chambres qui se trouvaient à l'étage, la chambre à
coucher des Biaggi* et la chambre d'amis, découvrant à chaque fois une chambre
parfaitement vide dans l'obscurité. Les lits n'avaient été défaits dans
aucune des deux chambres, et il n'y avait aucune trace de présence ni dans
l'une ni dans l'autre, aucun vêtement qui traînait sur les chaises, aucun
journaux sur les tables de nuit. Il n'y avait personne à l'étage, et la
maison des Biaggi* était vide, apparemment.
Mais cette nuit, me demandais-je -- car j'étais certain que Biaggi* se
trouvait dans le village cette nuit -- où Biaggi* se trouvait-il cette
nuit puisqu'il n'était pas chez lui ? J'avais quitté la maison, et j'avais
regagné l'hôtel en suivantdans l'autre sens la route qui longeait la falaise.
La lune était presquement entièrement voilée dans le ciel maintenant, et, debout
devant l'hôtel , je regardais la façade silencieusequi s'élevait dans l'obs-
curité, avec son mauvais crépi blanc dont les aspérités donnaient un aspect
rugueux et grossier à la pierre. Sur le toit du bâtiment, à côté de la grande
antenne de télévision dirigée vers le pylône émetteur de la montagne, s'élevait