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  1. Exploration des brouillons
  2. #02
  3. LRT_02_01_00022
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  • Tapuscrit

II. 22

avait disparu de la gueule du cadavre du chat, car moi aussi, cette nuit-là,

je me trouvais dehors. Mais si Biaggi était à l'hôtel, me disais-je, si

Biaggi était à l'hôtel maintenant, il avait sûrement dû me voir sortir

cette nuit, et c'était lui peut-être, c'était lui, oui, j'en étais sûr à

présent, qui avait fermé la baie vitrée derrière moi pour m'empêcher de

rentrer -- et je songeai alors que mon fils aussi se trouvait à l'hôtel.

La façade de l'hôtel demeurait parfaitement silencieuse en face de moi,

 ??? ??? ??? ??? ??? ??? ??? ??? ??? ??? ??? ??? ???  

dont les murs plâtreux étaient comme mangés d'efflorescences grisâtres.

Tous les volets étaient fermés le long de la façade, à l'exception de

celui d'une chambre au premier étage. Se pouvait-il que ce fût celui de

ma chambre ? Mais ne l'avais-je pas fermé avant de partir ? Le vent soufflait

en rafales, et j'eus très froid soudain, comme si toute la fraîcheur de

la nuit s'était abattue sur moi en un instant, car j'étais certain d'avoir

fermé le volet de ma chambre avant de partir.

 J'avais longé la façade??? ???   sur quelques mètres, et je m'étais

arrêté devant le petit volet du rez-de-chaussée qui donnait sur la chambre

des patrons de l'hôtel. Après quelques hésitations, je frappai tout dou-

cement contre le bois, une première fois, puis une deuxième, un peu plus

fort, et, ne recevant toujours pas de réponse, je finis par appeler. Un

long moment s'écoula encore, où je n'entendais toujours rien derrière le

volet, et, comme je m'apprêtais à appeler de nouveau, le volet s'entrouvrit

devant moi, lentement, et je vis apparaître le patron dans l'embrasure de

la fenêtre. Je voyais sa femme aussi, dans le fond de la pièce, qui était

couchée en chemise de nuit dans le lit défait, et je ne sus que dire. Le

patron me regardait en silence à la fenêtre, vêtu d'un vieux maillot de

corps et d'une veste de survêtement toute fripée qui tombait sur sa poitrine.

Où étiez-vous Je crois que votre fils a pleuré  Votre fils a pleuré, me dit-il,parce que votre fils a pleuré. je l'ai entendu pleurer.Je le regardais

sans bouger. Il n'ajouta rien, continua de me dévisager dans la pénombre.

Et maintenant, finis-je par dire à voix basse, il dort ? Il ne répondit pas

II. 22

avait disparu de la gueule du cadavre du chat, car moi aussi, cette nuit-là,

je me trouvais dehors. Mais si Biaggi était à l'hôtel, me disais-je, si

Biaggi était à l'hôtel maintenant, il avait sûrement dû me voir sortir

cette nuit, et c'était lui peut-être, c'était lui, oui, j'en étais sûr à

présent, qui avait fermé la baie vitrée derrière moi pour m'empêcher de

rentrer -- et je songeai alors que mon fils aussi se trouvait à l'hôtel.

La façade de l'hôtel demeurait parfaitement silencieuse en face de moi,

               

dont les murs plâtreux étaient comme mangés d'efflorescences grisâtres.

Tous les volets étaient fermés le long de la façade, à l'exception de

celui d'une chambre au premier étage. Se pouvait-il que ce fût celui de

ma chambre ? Mais ne l'avais-je pas fermé avant de partir ? Le vent soufflait

en rafales, et j'eus très froid soudain, comme si toute la fraîcheur de

la nuit s'était abattue sur moi en un instant, car j'étais certain d'avoir

fermé le volet de ma chambre avant de partir.

 J'avais longé la façade    sur quelques mètres, et je m'étais

arrêté devant le petit volet du rez-de-chaussée qui donnait sur la chambre

des patrons de l'hôtel. Après quelques hésitations, je frappai tout dou-

cement contre le bois, une première fois, puis une deuxième, un peu plus

fort, et, ne recevant toujours pas de réponse, je finis par appeler. Un

long moment s'écoula encore, où je n'entendais toujours rien derrière le

volet, et, comme je m'apprêtais à appeler de nouveau, le volet s'entrouvrit

devant moi, lentement, et je vis apparaître le patron dans l'embrasure de

la fenêtre. Je voyais sa femme aussi, dans le fond de la pièce, qui était

couchée en chemise de nuit dans le lit défait, et je ne sus que dire. Le

patron me regardait en silence à la fenêtre, vêtu d'un vieux maillot de

corps et d'une veste de survêtement toute fripée qui tombait sur sa poitrine.

Où étiez-vous   me dit-il,parce que votre fils a pleuré. Je le regardais

sans bouger. Il n'ajouta rien, continua de me dévisager dans la pénombre.

Et maintenant, finis-je par dire à voix basse, il dort ? Il ne répondit pas

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II. 22

avait disparu de la gueule du cadavre du chat, car moi aussi, cette nuit-là,

je me trouvais dehors. Mais si Biaggi était à l'hôtel, me disais-je, si

Biaggi était à l'hôtel maintenant, il avait sûrement dû me voir sortir

cette nuit, et c'était lui peut-être, c'était lui, oui, j'en étais sûr à

présent, qui avait fermé la baie vitrée derrière moi pour m'empêcher de

rentrer -- et je songeai alors que mon fils aussi se trouvait à l'hôtel.

La façade de l'hôtel demeurait parfaitement silencieuse en face de moi,

 ??? ??? ??? ??? ??? ??? ??? ??? ??? ??? ??? ??? ???  

dont les murs plâtreux étaient comme mangés d'efflorescences grisâtres.

Tous les volets étaient fermés le long de la façade, à l'exception de

celui d'une chambre au premier étage. Se pouvait-il que ce fût celui de

ma chambre ? Mais ne l'avais-je pas fermé avant de partir ? Le vent soufflait

en rafales, et j'eus très froid soudain, comme si toute la fraîcheur de

la nuit s'était abattue sur moi en un instant, car j'étais certain d'avoir

fermé le volet de ma chambre avant de partir.

 J'avais longé la façade??? ???   sur quelques mètres, et je m'étais

arrêté devant le petit volet du rez-de-chaussée qui donnait sur la chambre

des patrons de l'hôtel. Après quelques hésitations, je frappai tout dou-

cement contre le bois, une première fois, puis une deuxième, un peu plus

fort, et, ne recevant toujours pas de réponse, je finis par appeler. Un

long moment s'écoula encore, où je n'entendais toujours rien derrière le

volet, et, comme je m'apprêtais à appeler de nouveau, le volet s'entrouvrit

devant moi, lentement, et je vis apparaître le patron dans l'embrasure de

la fenêtre. Je voyais sa femme aussi, dans le fond de la pièce, qui était

couchée en chemise de nuit dans le lit défait, et je ne sus que dire. Le

patron me regardait en silence à la fenêtre, vêtu d'un vieux maillot de

corps et d'une veste de survêtement toute fripée qui tombait sur sa poitrine.

Où étiez-vous Je crois que votre fils a pleuré  Votre fils a pleuré, me dit-il,parce que votre fils a pleuré. je l'ai entendu pleurer.Je le regardais

sans bouger. Il n'ajouta rien, continua de me dévisager dans la pénombre.

Et maintenant, finis-je par dire à voix basse, il dort ? Il ne répondit pas

II. 22

avait disparu de la gueule du cadavre du chat, car moi aussi, cette nuit-là,

je me trouvais dehors. Mais si Biaggi était à l'hôtel, me disais-je, si

Biaggi était à l'hôtel maintenant, il avait sûrement dû me voir sortir

cette nuit, et c'était lui peut-être, c'était lui, oui, j'en étais sûr à

présent, qui avait fermé la baie vitrée derrière moi pour m'empêcher de

rentrer -- et je songeai alors que mon fils aussi se trouvait à l'hôtel.

La façade de l'hôtel demeurait parfaitement silencieuse en face de moi,

               

dont les murs plâtreux étaient comme mangés d'efflorescences grisâtres.

Tous les volets étaient fermés le long de la façade, à l'exception de

celui d'une chambre au premier étage. Se pouvait-il que ce fût celui de

ma chambre ? Mais ne l'avais-je pas fermé avant de partir ? Le vent soufflait

en rafales, et j'eus très froid soudain, comme si toute la fraîcheur de

la nuit s'était abattue sur moi en un instant, car j'étais certain d'avoir

fermé le volet de ma chambre avant de partir.

 J'avais longé la façade    sur quelques mètres, et je m'étais

arrêté devant le petit volet du rez-de-chaussée qui donnait sur la chambre

des patrons de l'hôtel. Après quelques hésitations, je frappai tout dou-

cement contre le bois, une première fois, puis une deuxième, un peu plus

fort, et, ne recevant toujours pas de réponse, je finis par appeler. Un

long moment s'écoula encore, où je n'entendais toujours rien derrière le

volet, et, comme je m'apprêtais à appeler de nouveau, le volet s'entrouvrit

devant moi, lentement, et je vis apparaître le patron dans l'embrasure de

la fenêtre. Je voyais sa femme aussi, dans le fond de la pièce, qui était

couchée en chemise de nuit dans le lit défait, et je ne sus que dire. Le

patron me regardait en silence à la fenêtre, vêtu d'un vieux maillot de

corps et d'une veste de survêtement toute fripée qui tombait sur sa poitrine.

Où étiez-vous   me dit-il,parce que votre fils a pleuré. Je le regardais

sans bouger. Il n'ajouta rien, continua de me dévisager dans la pénombre.

Et maintenant, finis-je par dire à voix basse, il dort ? Il ne répondit pas

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