II. 46
Mon fils dormait maintenant, qui faisait des nuits complètes depuis que
nous étions arrivés à Sasuelo, et, ce soir-là, je m'attardai quelque peu
dans le salon de télévision de l'hôtel après le dîner. J'étais tout seul
dans la pièce, et je terminais mon café enjetant de temps à autre un coup rêvassent devant jetant de temps à autre un regard sur l'écran.
d'oeil sur l'écran. Il n'y avait plus un bruit dans l'hôtelà présent, et je me demandais
si les Biaggi savaient pouvaient supposer que je me trouvais à Sasuelo ??? ??? , car, même
si je continuais de prendre des précautions pour éviter les parages de leur
maison chaque fois que je quittais l'hôtel, ils avaient très bien pu m'aper-
cevoir dans le village un après-midi que je promenais mon fils dans sa poussette.
J'avais toujours sur moi les quatre lettres que j'avais prisesla nuit dernière
dansla leur boîte aux lettresdes Biaggi la nuit dernière et je les sortis un instant de ma poche
??? pour les examiner. Je me demandais ce que je devais en faire, car je
ne parvenais pas à me résoudre à les ouvrir, pas plus qu'à les détruire
d'ailleurs -- tout du moins détruire celle dans lequelle était annoncée mon
arrivée à Sasuelo. Car je ne voulais plus, maintenant, que l'on sache que
je me trouvais à Sasuelo.
Je finis par ranger les lettres dans ma poche et quittai le salon. Toutes
les lumières étaient déjà éteintes au rez-de-chaussée de l'hôtel, mais les
patrons ne dormaient pas encore, apparemment, car un rai de lumière allongée
s'étendait dans le couloir sous la porte de leur chambre. Je traversai le couloir
sans bruit et entrai dans la réception, où le petit tableau des clefs se
découpait dans la pénombre derrière un vieux comptoir en bois sur lequel
reposaient un téléphone et quelques annuaires. Tout était très sombre dans
la pièce, et seules les lumières bleutées d'un aquarium ressortaient de l'obs-
curité, où quelques poissons évoluaient en silence dans un décor de roches
miniatures et de mousses marines. Je me glissai sans bruit derrière le comptoir
et me mis à chercher le registre de l'hôtel, que je trouvai sur une étagère,
un grand registre en cuir noir que je feuilletai un instant dans la pénombre,
avant de le poser sur le comptoir pour consulter les dernières pages à la lueur
de mon briquet. Comme je le pensais, car je me souvenais très bien que lorsque
II. 46
Mon fils dormait maintenant, qui faisait des nuits complètes depuis que
nous étions arrivés à Sasuelo, et, ce soir-là, je m'attardai quelque peu
dans le salon de télévision de l'hôtel après le dîner. J'étais tout seul
dans la pièce, et je terminais mon café enjetant de temps à autre un coup
d'oeil sur l'écran. Il n'y avait plus un bruit dans l'hôtel, et je me demandais
si les Biaggi savaient que je me trouvais à Sasuelo , car, même
si je continuais de prendre des précautions pour éviter les parages de leur
maison chaque fois que je quittais l'hôtel, ils avaient très bien pu m'aper-
cevoir dans le village un après-midi que je promenais mon fils dans sa poussette.
J'avais toujours sur moi les quatre lettres que j'avais prisesla nuit dernière
dansla boîte aux lettresdes Biaggi et je les sortis un instant de ma poche
pour les examiner. Je me demandais ce que je devais en faire, car je
ne parvenais pas à me résoudre à les ouvrir, pas plus qu'à les détruire
d'ailleurs -- tout du moins détruire celle dans lequelle était annoncée mon
arrivée à Sasuelo. Car je ne voulais plus, maintenant, que l'on sache que
je me trouvais à Sasuelo.
Je finis par ranger les lettres dans ma poche et quittai le salon. Toutes
les lumières étaient déjà éteintes au rez-de-chaussée de l'hôtel, mais les
patrons ne dormaient pas encore, apparemment, car un rai de lumière allongée
s'étendait dans le couloir sous la porte de leur chambre. Je traversai le couloir
sans bruit et entrai dans la réception, où le petit tableau des clefs se
découpait dans la pénombre derrière un vieux comptoir en bois sur lequel
reposaient un téléphone et quelques annuaires. Tout était très sombre dans
la pièce, et seules les lumières bleutées d'un aquarium ressortaient de l'obs-
curité, où quelques poissons évoluaient en silence dans un décor de roches
miniatures et de mousses marines. Je me glissai sans bruit derrière le comptoir
et me mis à chercher le registre de l'hôtel, que je trouvai sur une étagère,
un grand registre en cuir noir que je feuilletai un instant dans la pénombre,
avant de le poser sur le comptoir pour consulter les dernières pages à la lueur
de mon briquet. Comme je le pensais, car je me souvenais très bien que lorsque
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Mon fils dormait maintenant, qui faisait des nuits complètes depuis que
nous étions arrivés à Sasuelo, et, ce soir-là, je m'attardai quelque peu
dans le salon de télévision de l'hôtel après le dîner. J'étais tout seul
dans la pièce, et je terminais mon café enjetant de temps à autre un coup rêvassent devant jetant de temps à autre un regard sur l'écran.
d'oeil sur l'écran. Il n'y avait plus un bruit dans l'hôtelà présent, et je me demandais
si les Biaggi savaient pouvaient supposer que je me trouvais à Sasuelo ??? ??? , car, même
si je continuais de prendre des précautions pour éviter les parages de leur
maison chaque fois que je quittais l'hôtel, ils avaient très bien pu m'aper-
cevoir dans le village un après-midi que je promenais mon fils dans sa poussette.
J'avais toujours sur moi les quatre lettres que j'avais prisesla nuit dernière
dansla leur boîte aux lettresdes Biaggi la nuit dernière et je les sortis un instant de ma poche
??? pour les examiner. Je me demandais ce que je devais en faire, car je
ne parvenais pas à me résoudre à les ouvrir, pas plus qu'à les détruire
d'ailleurs -- tout du moins détruire celle dans lequelle était annoncée mon
arrivée à Sasuelo. Car je ne voulais plus, maintenant, que l'on sache que
je me trouvais à Sasuelo.
Je finis par ranger les lettres dans ma poche et quittai le salon. Toutes
les lumières étaient déjà éteintes au rez-de-chaussée de l'hôtel, mais les
patrons ne dormaient pas encore, apparemment, car un rai de lumière allongée
s'étendait dans le couloir sous la porte de leur chambre. Je traversai le couloir
sans bruit et entrai dans la réception, où le petit tableau des clefs se
découpait dans la pénombre derrière un vieux comptoir en bois sur lequel
reposaient un téléphone et quelques annuaires. Tout était très sombre dans
la pièce, et seules les lumières bleutées d'un aquarium ressortaient de l'obs-
curité, où quelques poissons évoluaient en silence dans un décor de roches
miniatures et de mousses marines. Je me glissai sans bruit derrière le comptoir
et me mis à chercher le registre de l'hôtel, que je trouvai sur une étagère,
un grand registre en cuir noir que je feuilletai un instant dans la pénombre,
avant de le poser sur le comptoir pour consulter les dernières pages à la lueur
de mon briquet. Comme je le pensais, car je me souvenais très bien que lorsque
II. 46
Mon fils dormait maintenant, qui faisait des nuits complètes depuis que
nous étions arrivés à Sasuelo, et, ce soir-là, je m'attardai quelque peu
dans le salon de télévision de l'hôtel après le dîner. J'étais tout seul
dans la pièce, et je terminais mon café enjetant de temps à autre un coup
d'oeil sur l'écran. Il n'y avait plus un bruit dans l'hôtel, et je me demandais
si les Biaggi savaient que je me trouvais à Sasuelo , car, même
si je continuais de prendre des précautions pour éviter les parages de leur
maison chaque fois que je quittais l'hôtel, ils avaient très bien pu m'aper-
cevoir dans le village un après-midi que je promenais mon fils dans sa poussette.
J'avais toujours sur moi les quatre lettres que j'avais prisesla nuit dernière
dansla boîte aux lettresdes Biaggi et je les sortis un instant de ma poche
pour les examiner. Je me demandais ce que je devais en faire, car je
ne parvenais pas à me résoudre à les ouvrir, pas plus qu'à les détruire
d'ailleurs -- tout du moins détruire celle dans lequelle était annoncée mon
arrivée à Sasuelo. Car je ne voulais plus, maintenant, que l'on sache que
je me trouvais à Sasuelo.
Je finis par ranger les lettres dans ma poche et quittai le salon. Toutes
les lumières étaient déjà éteintes au rez-de-chaussée de l'hôtel, mais les
patrons ne dormaient pas encore, apparemment, car un rai de lumière allongée
s'étendait dans le couloir sous la porte de leur chambre. Je traversai le couloir
sans bruit et entrai dans la réception, où le petit tableau des clefs se
découpait dans la pénombre derrière un vieux comptoir en bois sur lequel
reposaient un téléphone et quelques annuaires. Tout était très sombre dans
la pièce, et seules les lumières bleutées d'un aquarium ressortaient de l'obs-
curité, où quelques poissons évoluaient en silence dans un décor de roches
miniatures et de mousses marines. Je me glissai sans bruit derrière le comptoir
et me mis à chercher le registre de l'hôtel, que je trouvai sur une étagère,
un grand registre en cuir noir que je feuilletai un instant dans la pénombre,
avant de le poser sur le comptoir pour consulter les dernières pages à la lueur
de mon briquet. Comme je le pensais, car je me souvenais très bien que lorsque