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  1. Exploration des brouillons
  2. #02
  3. LRT_02_01_00093
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II. 93

 Mon fils dormait maintenant (il faisait des nuits complètes depuis que

nous étions arrivés à Sasuelo), et, après le dîner, ce soir-là, je m'attardai

quelque peu dans le salon de télévision désert de l'hôtel, assis sur un

petit canapé, mon regard morne glissant sur l'écran avec autant d'enthousiasme

qu'une semelle sur du verglas. J'étais assis là tout seul dans la pièce,

et je ne faisais rien de précis, je n'attendais rien de particulier. J'avais

sorti de ma poche les quatre lettres que j'avais prises la veille dans la

boîte aux lettres des Biaggi et je les avais posées en vrac devant moi sur

une table, les regardant pensivement en fumant une cigarette. Je me demandais

ce que je devais en faire car je ne parvenais pas à me résoudre à les

ouvrir, pas plus qu'à les détruire d'ailleurs -- tout du moins détruire celle

dans laquelle était annoncée mon arrivée à Sasuelo. Car je ne voulais plus,

maintenant, que l'on sache que je me trouvais à Sasuelo.

 Je finis par ranger les lettres dans ma poche et quittai le salon de télévision

sans bruit de l'hôtel en silence après avoir???  pour regagner ma chambre. Toutes les lumières étaientdéjà éteintes au rez-de-chaussée de

l'hôtel, à part une veilleuse jaunâtre qui brillait dans un angle du plafond,

et mais je remarquais que  les patrons ne dormaient pas encore,apparemment, car un rai de lumière

allongée s'étendait dans le couloir sous la porte de leur chambre.Il n'y avait aucun bruit derrière la porte, et je passai devant sans bruit, pénétrai en silence Jepassai traversai le couloir  sans bruit 

sans bruit devantla porte la chambre la porte  la chambre  et pénétraisans bruit  en silence  dans la réception, où le petit tableau

des clefs se découpait dans la pénombre derrièrele un vieux comptoir en bois.sur lequel était disposés un téléphone et quelques annuaires. 

Tout était très sombre dans la pièce, et seules les lumières bleutées d'un

aquarium ressortaient de l'obscurité, où quelques poissons évoluaient en

silence dans un décor de roches miniatures et de mousses marines.

[d1]Faisant le moins de bruit possible, Je me glissai derrière le comptoir en <d1>

II. 93

 Mon fils dormait maintenant (il faisait des nuits complètes depuis que

nous étions arrivés à Sasuelo), et, après le dîner, ce soir-là, je m'attardai

quelque peu dans le salon de télévision désert de l'hôtel, assis sur un

petit canapé, mon regard morne glissant sur l'écran avec autant d'enthousiasme

qu'une semelle sur du verglas. J'étais assis là tout seul dans la pièce,

et je ne faisais rien de précis, je n'attendais rien de particulier. J'avais

sorti de ma poche les quatre lettres que j'avais prises la veille dans la

boîte aux lettres des Biaggi et je les avais posées en vrac devant moi sur

une table, les regardant pensivement en fumant une cigarette. Je me demandais

ce que je devais en faire car je ne parvenais pas à me résoudre à les

ouvrir, pas plus qu'à les détruire d'ailleurs -- tout du moins détruire celle

dans laquelle était annoncée mon arrivée à Sasuelo. Car je ne voulais plus,

maintenant, que l'on sache que je me trouvais à Sasuelo.

 Je finis par ranger les lettres dans ma poche et quittai le salon de télévision

sans bruit . Toutes les lumières étaientdéjà éteintes au rez-de-chaussée de

l'hôtel, à part une veilleuse jaunâtre qui brillait dans un angle du plafond,

et   les patrons ne dormaient pas encore,apparemment, car un rai de lumière

allongée s'étendait dans le couloir sous la porte de leur chambre. Jepassai  

sans bruit devantla porte   et pénétrai  dans la réception, où le petit tableau

des clefs se découpait dans la pénombre derrièrele  vieux comptoir en bois. 

Tout était très sombre dans la pièce, et seules les lumières bleutées d'un

aquarium ressortaient de l'obscurité, où quelques poissons évoluaient en

silence dans un décor de roches miniatures et de mousses marines.

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II. 93

 Mon fils dormait maintenant (il faisait des nuits complètes depuis que

nous étions arrivés à Sasuelo), et, après le dîner, ce soir-là, je m'attardai

quelque peu dans le salon de télévision désert de l'hôtel, assis sur un

petit canapé, mon regard morne glissant sur l'écran avec autant d'enthousiasme

qu'une semelle sur du verglas. J'étais assis là tout seul dans la pièce,

et je ne faisais rien de précis, je n'attendais rien de particulier. J'avais

sorti de ma poche les quatre lettres que j'avais prises la veille dans la

boîte aux lettres des Biaggi et je les avais posées en vrac devant moi sur

une table, les regardant pensivement en fumant une cigarette. Je me demandais

ce que je devais en faire car je ne parvenais pas à me résoudre à les

ouvrir, pas plus qu'à les détruire d'ailleurs -- tout du moins détruire celle

dans laquelle était annoncée mon arrivée à Sasuelo. Car je ne voulais plus,

maintenant, que l'on sache que je me trouvais à Sasuelo.

 Je finis par ranger les lettres dans ma poche et quittai le salon de télévision

sans bruit de l'hôtel en silence après avoir???  pour regagner ma chambre. Toutes les lumières étaientdéjà éteintes au rez-de-chaussée de

l'hôtel, à part une veilleuse jaunâtre qui brillait dans un angle du plafond,

et mais je remarquais que  les patrons ne dormaient pas encore,apparemment, car un rai de lumière

allongée s'étendait dans le couloir sous la porte de leur chambre.Il n'y avait aucun bruit derrière la porte, et je passai devant sans bruit, pénétrai en silence Jepassai traversai le couloir  sans bruit 

sans bruit devantla porte la chambre la porte  la chambre  et pénétraisans bruit  en silence  dans la réception, où le petit tableau

des clefs se découpait dans la pénombre derrièrele un vieux comptoir en bois.sur lequel était disposés un téléphone et quelques annuaires. 

Tout était très sombre dans la pièce, et seules les lumières bleutées d'un

aquarium ressortaient de l'obscurité, où quelques poissons évoluaient en

silence dans un décor de roches miniatures et de mousses marines.

[d1]Faisant le moins de bruit possible, Je me glissai derrière le comptoir en <d1>

II. 93

 Mon fils dormait maintenant (il faisait des nuits complètes depuis que

nous étions arrivés à Sasuelo), et, après le dîner, ce soir-là, je m'attardai

quelque peu dans le salon de télévision désert de l'hôtel, assis sur un

petit canapé, mon regard morne glissant sur l'écran avec autant d'enthousiasme

qu'une semelle sur du verglas. J'étais assis là tout seul dans la pièce,

et je ne faisais rien de précis, je n'attendais rien de particulier. J'avais

sorti de ma poche les quatre lettres que j'avais prises la veille dans la

boîte aux lettres des Biaggi et je les avais posées en vrac devant moi sur

une table, les regardant pensivement en fumant une cigarette. Je me demandais

ce que je devais en faire car je ne parvenais pas à me résoudre à les

ouvrir, pas plus qu'à les détruire d'ailleurs -- tout du moins détruire celle

dans laquelle était annoncée mon arrivée à Sasuelo. Car je ne voulais plus,

maintenant, que l'on sache que je me trouvais à Sasuelo.

 Je finis par ranger les lettres dans ma poche et quittai le salon de télévision

sans bruit . Toutes les lumières étaientdéjà éteintes au rez-de-chaussée de

l'hôtel, à part une veilleuse jaunâtre qui brillait dans un angle du plafond,

et   les patrons ne dormaient pas encore,apparemment, car un rai de lumière

allongée s'étendait dans le couloir sous la porte de leur chambre. Jepassai  

sans bruit devantla porte   et pénétrai  dans la réception, où le petit tableau

des clefs se découpait dans la pénombre derrièrele  vieux comptoir en bois. 

Tout était très sombre dans la pièce, et seules les lumières bleutées d'un

aquarium ressortaient de l'obscurité, où quelques poissons évoluaient en

silence dans un décor de roches miniatures et de mousses marines.

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