II, 307
Ce soir-là, après avoir couché mon fils*, je descendis
dîner dans la
salle à manger de l'hôtel. Le patron*
servait le repas lui-même, et sa femme
faisait la cuisine, qui lui donnait
à l'occasion un coup de main dans la
salle. Nous n'étions pas plus de deux
ou trois clients dans l'hôtel, peut-
être y en avait-il d'autres, mais je
ne voyais pratiquement personne. Mon
fils* avait des
horaires réguliers et son estomac était reglé comme une petite
horloge
prussienne, apparemment ce qui le rendait assez pointilleux sur
la question
de l'heure à laquelle se mettre à table des
horaires. Je le faisais manger lui donnais ses repas dans sa chambre en général,
assis sur le lit les jambes écartées
et le bavoir autour du cou et, tandis
que ses yeux avides regardaient dans
l'assiette, je lui présentais avec gourmandise des
cuillèrées d'une pâte indéfinissable, rouille ou saumon, issue de petits
pots tout préparés que j'étais descendu faire réchauffer dans les cuisines
de l'hôtel. Les premières fois que
j'étais descendudescendu avec ??? avec mes petits pots d'ailleurs d'aller,
prendre la tête???, la patronne*de l'hôtel me les avait réchauffés ded'assez
mauvaise grâce, me faisant même comprendre qu'il
ne fallait plus que cela se reproduise, mais elle s'y était
habituée maintenant mais elle m'aidait volontiers maintenant, trouvant
que
mon fils* me ressemblait, et rajoutai même
parfois quelque friandise à l'égard
son repasde mon fils*, un filet de poisson frais décongelé du jour, une pomme ou une
poire qu'elle découpait en quartier qu'elle posait sur l'assiette à côté du contenu du petit
pot.
et posait sur le bord de l'assiette. . Parfois, à midi, quand mon fils* avait mangé,
je le descendais avec
moi dans la salle à manger et il avait tout loisir
d'assister à mon repas
<#D1>, plaisir dont il se régalait
avec un bonheur égal [D1]depuis sa poussette, sage
et
perplexe, dans sa poussette, battant de ses mains
encombrées de pain et de petites
cuillères. Les autres clients, quand il y
en avait, considéraient toujours
mon fils* avec
bienveillance, me faisant d'ailleurs profiter par ricochet
de cette bienveillance par ricochet, comme si la
présence de mon fils* à mes côtés me
rendait soudain
antipathique, ou moins distant, et lui
nous adressaient
à intervalles réguliersde des petits bonjours à distance, à mon
filsdepuis leur table, tandis que mon fils*,
imperturbable avec les hommes, faisait du charme aux femmes
avec un culot
qui me sciait de la part d'un aussi petit roupignoulet.
II, 307
Ce soir-là, après avoir couché mon fils*, je descendis
dîner dans la
salle à manger de l'hôtel. Le patron*
servait le repas lui-même, et sa femme
faisait la cuisine, qui lui donnait
à l'occasion un coup de main dans la
salle. Nous n'étions pas plus de deux
ou trois clients dans l'hôtel, peut-
être y en avait-il d'autres, mais je
ne voyais pratiquement personne. Mon
fils* avait des
horaires réguliers et son estomac était reglé comme une petite
horloge
prussienne, apparemment ce qui le rendait assez pointilleux sur
la question
des
horaires. Je le faisais manger dans sa chambre en général,
assis sur le lit les jambes écartées
et le bavoir autour du cou et, tandis
que ses yeux avides regardaient dans
l'assiette, je lui présentais des
cuillèrées d'une pâte indéfinissable, rouille ou saumon, issue de petits
pots tout préparés que j'étais descendu faire réchauffer dans les cuisines
de l'hôtel. Les premières fois , la patronne* me les avait réchauffés de
mauvaise grâce, mais elle m'aidait volontiers maintenant, trouvant
que
mon fils* me ressemblait, et rajoutai même
parfois quelque friandise à
son repas, un filet de poisson frais décongelé du jour, une pomme ou une
poire en quartier qu'elle posait sur l'assiette à côté du contenu du petit
pot.
. Parfois, à midi, quand mon fils* avait mangé,
je le descendais avec
moi dans la salle à manger et il avait tout loisir
d'assister à mon repas
, plaisir dont il se régalait
avec un bonheur égal depuis sa poussette, sage
et
perplexe, , battant de ses mains
encombrées de pain et de petites
cuillères. Les autres clients, quand il y
en avait, considéraient toujours
mon fils* avec
bienveillance, me faisant d'ailleurs profiter par ricochet
de cette bienveillance , comme si la
présence de mon fils* à mes côtés me
rendait soudain
antipathique, ou moins distant, et lui
adressaient
à intervalles réguliersde petits bonjours à distance, , tandis que mon fils*,
imperturbable avec les hommes, faisait du charme aux femmes
avec un culot
qui me sciait de la part d'un aussi petit roupignoulet.
II, 307
Ce soir-là, après avoir couché mon fils*, je descendis
dîner dans la
salle à manger de l'hôtel. Le patron*
servait le repas lui-même, et sa femme
faisait la cuisine, qui lui donnait
à l'occasion un coup de main dans la
salle. Nous n'étions pas plus de deux
ou trois clients dans l'hôtel, peut-
être y en avait-il d'autres, mais je
ne voyais pratiquement personne. Mon
fils* avait des
horaires réguliers et son estomac était reglé comme une petite
horloge
prussienne, apparemment ce qui le rendait assez pointilleux sur
la question
de l'heure à laquelle se mettre à table des
horaires. Je le faisais manger lui donnais ses repas dans sa chambre en général,
assis sur le lit les jambes écartées
et le bavoir autour du cou et, tandis
que ses yeux avides regardaient dans
l'assiette, je lui présentais avec gourmandise des
cuillèrées d'une pâte indéfinissable, rouille ou saumon, issue de petits
pots tout préparés que j'étais descendu faire réchauffer dans les cuisines
de l'hôtel. Les premières fois que
j'étais descendudescendu avec ??? avec mes petits pots d'ailleurs d'aller,
prendre la tête???, la patronne*de l'hôtel me les avait réchauffés ded'assez
mauvaise grâce, me faisant même comprendre qu'il
ne fallait plus que cela se reproduise, mais elle s'y était
habituée maintenant mais elle m'aidait volontiers maintenant, trouvant
que
mon fils* me ressemblait, et rajoutai même
parfois quelque friandise à l'égard
son repasde mon fils*, un filet de poisson frais décongelé du jour, une pomme ou une
poire qu'elle découpait en quartier qu'elle posait sur l'assiette à côté du contenu du petit
pot.
et posait sur le bord de l'assiette. . Parfois, à midi, quand mon fils* avait mangé,
je le descendais avec
moi dans la salle à manger et il avait tout loisir
d'assister à mon repas
<#D1>, plaisir dont il se régalait
avec un bonheur égal [D1]depuis sa poussette, sage
et
perplexe, dans sa poussette, battant de ses mains
encombrées de pain et de petites
cuillères. Les autres clients, quand il y
en avait, considéraient toujours
mon fils* avec
bienveillance, me faisant d'ailleurs profiter par ricochet
de cette bienveillance par ricochet, comme si la
présence de mon fils* à mes côtés me
rendait soudain
antipathique, ou moins distant, et lui
nous adressaient
à intervalles réguliersde des petits bonjours à distance, à mon
filsdepuis leur table, tandis que mon fils*,
imperturbable avec les hommes, faisait du charme aux femmes
avec un culot
qui me sciait de la part d'un aussi petit roupignoulet.
II, 307
Ce soir-là, après avoir couché mon fils*, je descendis
dîner dans la
salle à manger de l'hôtel. Le patron*
servait le repas lui-même, et sa femme
faisait la cuisine, qui lui donnait
à l'occasion un coup de main dans la
salle. Nous n'étions pas plus de deux
ou trois clients dans l'hôtel, peut-
être y en avait-il d'autres, mais je
ne voyais pratiquement personne. Mon
fils* avait des
horaires réguliers et son estomac était reglé comme une petite
horloge
prussienne, apparemment ce qui le rendait assez pointilleux sur
la question
des
horaires. Je le faisais manger dans sa chambre en général,
assis sur le lit les jambes écartées
et le bavoir autour du cou et, tandis
que ses yeux avides regardaient dans
l'assiette, je lui présentais des
cuillèrées d'une pâte indéfinissable, rouille ou saumon, issue de petits
pots tout préparés que j'étais descendu faire réchauffer dans les cuisines
de l'hôtel. Les premières fois , la patronne* me les avait réchauffés de
mauvaise grâce, mais elle m'aidait volontiers maintenant, trouvant
que
mon fils* me ressemblait, et rajoutai même
parfois quelque friandise à
son repas, un filet de poisson frais décongelé du jour, une pomme ou une
poire en quartier qu'elle posait sur l'assiette à côté du contenu du petit
pot.
. Parfois, à midi, quand mon fils* avait mangé,
je le descendais avec
moi dans la salle à manger et il avait tout loisir
d'assister à mon repas
, plaisir dont il se régalait
avec un bonheur égal depuis sa poussette, sage
et
perplexe, , battant de ses mains
encombrées de pain et de petites
cuillères. Les autres clients, quand il y
en avait, considéraient toujours
mon fils* avec
bienveillance, me faisant d'ailleurs profiter par ricochet
de cette bienveillance , comme si la
présence de mon fils* à mes côtés me
rendait soudain
antipathique, ou moins distant, et lui
adressaient
à intervalles réguliersde petits bonjours à distance, , tandis que mon fils*,
imperturbable avec les hommes, faisait du charme aux femmes
avec un culot
qui me sciait de la part d'un aussi petit roupignoulet.