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  1. Exploration des brouillons
  2. #02
  3. LRT_02_01_00312
  • Facsimilé 
  • Tapuscrit corrigé
  • Tapuscrit

II, 312

puisqu'il n'était pas à Paris*.
Biaggi* devait même se trouver à Sasuelo* depuis le vingt-sept octobre,
très exactement, car si Hélène* ne se trompait pas et qu'il était effectivement
revenu à Sasuelo* juste après l'enterrement, cela remontait à près d'une
semaine maintenant, et je songeai qu'il était donc là le jour de mon
arrivée, puisque je m'étais installé à l'hôtel dans la matinée du vingt-huit.
De sorte qu'il m'avait vu arriver selon toute vraisemblance, et je me re-
présentai alors que c'était lui en réalité qui s'était caché de moi pendant
ces quelques jours, évitant de sortir de chez lui ou ne sortant que la nuit
quand il pensait ne pas me trouver dehors , alors que, dans le
même temps, je croyais me cacher moi-même et prenais parallèlement le même
type de précautions pour éviter les parages de sa maison tant j'étais persuadé
alors qu'il s'y était toujours cachéil s'y trouvaittous les deuxavec Hélène depuis mon arrivée. Car c'était en quelque sorte pour les
voir que je m'étais rendu à Sasuelo*, pour voir Hélène* oui — même si j'avais
tout fait pour que mon séjour s'achevât sans que j'eusse pu la voir.

[D1]Mais cette nuit, me demandais-je, toujours??? où Biaggi* était-il cette nuit ?Hélène*
avait les yeux entrouverts, la tête légèrement inclinée sur l'oreiller,
et elle me regardait, une main posée sur la mienne. Elle me dit à voix
basse qu'elle avait sommeil maintenant et me demanda la permission d'éteindre
la lumière. Nous parlâmes encore un peu dans le noir, les mains enlacées,
et je continuais à fumer à côté d'elle, regardant l'extrémité incandescente
de ma cigarette qui brillait dans le noir et se dilatait un instantlégèrement chaque
fois que je tirais une bouffée. Hélène* avait fermé les yeux et, sans les
rouvrir, à voix basse, presque tout endormie, elle m'engagea à venir la
rejoindre dans le lit. J'éteignis lentement ma cigarette dans le cendrier
et lui dis que je ne pouvais pas, non, qu'il fallait que je rentre à l'hôtel,
et je me penchai sur elle pour lui baiser le front (je te prends le Monde,
hein, lui dis-je doucement à l'oreille, j'ai vu que tu l'avais amené).

<#D1> Et c'est alors, au moment où j'allais sortir de la chambre, qu'Hèlène*

II, 312

puisqu'il n'était pas à Paris*.
Biaggi* devait même se trouver à Sasuelo* depuis le vingt-sept octobre,
très exactement, car si Hélène* ne se trompait pas et qu'il était effectivement
revenu à Sasuelo* juste après l'enterrement, cela remontait à près d'une
semaine maintenant, et je songeai qu'il était donc là le jour de mon
arrivée, puisque je m'étais installé à l'hôtel dans la matinée du vingt-huit.
De sorte qu'il m'avait vu arriver selon toute vraisemblance, et je me re-
présentai alors que c'était lui en réalité qui s'était caché de moi pendant
ces quelques jours, évitant de sortir de chez lui ou ne sortant que la nuit
quand il pensait ne pas me trouver dehors , alors que, dans le
même temps, je croyais me cacher moi-même et prenais parallèlement le même
type de précautions pour éviter les parages de sa maison tant j'étais persuadé
alors qu'il s'y était toujours cachétous les deux. Car c'était en quelque sorte pour les
voir que je m'étais rendu à Sasuelo*, pour voir Hélène* oui — même si j'avais
tout fait pour que mon séjour s'achevât sans que j'eusse pu la voir.

Mais cette nuit, me demandais-je, toujours où Biaggi était-il cette nuit ?Hélène*
avait les yeux entrouverts, la tête légèrement inclinée sur l'oreiller,
et elle me regardait, une main posée sur la mienne. Elle me dit à voix
basse qu'elle avait sommeil maintenant et me demanda la permission d'éteindre
la lumière. Nous parlâmes encore un peu dans le noir, les mains enlacées,
et je continuais à fumer à côté d'elle, regardant l'extrémité incandescente
de ma cigarette qui brillait dans le noir et se dilatait un instant chaque
fois que je tirais une bouffée. Hélène* avait fermé les yeux et, sans les
rouvrir, à voix basse, presque tout endormie, elle m'engagea à venir la
rejoindre dans le lit. J'éteignis lentement ma cigarette dans le cendrier
et lui dis que je ne pouvais pas, non, qu'il fallait que je rentre à l'hôtel,
et je me penchai sur elle pour lui baiser le front (je te prends le Monde,
hein, lui dis-je doucement à l'oreille, j'ai vu que tu l'avais amené).

Et c'est alors, au moment où j'allais sortir de la chambre, qu'Hèlène*

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II, 312

puisqu'il n'était pas à Paris*.
Biaggi* devait même se trouver à Sasuelo* depuis le vingt-sept octobre,
très exactement, car si Hélène* ne se trompait pas et qu'il était effectivement
revenu à Sasuelo* juste après l'enterrement, cela remontait à près d'une
semaine maintenant, et je songeai qu'il était donc là le jour de mon
arrivée, puisque je m'étais installé à l'hôtel dans la matinée du vingt-huit.
De sorte qu'il m'avait vu arriver selon toute vraisemblance, et je me re-
présentai alors que c'était lui en réalité qui s'était caché de moi pendant
ces quelques jours, évitant de sortir de chez lui ou ne sortant que la nuit
quand il pensait ne pas me trouver dehors , alors que, dans le
même temps, je croyais me cacher moi-même et prenais parallèlement le même
type de précautions pour éviter les parages de sa maison tant j'étais persuadé
alors qu'il s'y était toujours cachéil s'y trouvaittous les deuxavec Hélène depuis mon arrivée. Car c'était en quelque sorte pour les
voir que je m'étais rendu à Sasuelo*, pour voir Hélène* oui — même si j'avais
tout fait pour que mon séjour s'achevât sans que j'eusse pu la voir.

[D1]Mais cette nuit, me demandais-je, toujours??? où Biaggi* était-il cette nuit ?Hélène*
avait les yeux entrouverts, la tête légèrement inclinée sur l'oreiller,
et elle me regardait, une main posée sur la mienne. Elle me dit à voix
basse qu'elle avait sommeil maintenant et me demanda la permission d'éteindre
la lumière. Nous parlâmes encore un peu dans le noir, les mains enlacées,
et je continuais à fumer à côté d'elle, regardant l'extrémité incandescente
de ma cigarette qui brillait dans le noir et se dilatait un instantlégèrement chaque
fois que je tirais une bouffée. Hélène* avait fermé les yeux et, sans les
rouvrir, à voix basse, presque tout endormie, elle m'engagea à venir la
rejoindre dans le lit. J'éteignis lentement ma cigarette dans le cendrier
et lui dis que je ne pouvais pas, non, qu'il fallait que je rentre à l'hôtel,
et je me penchai sur elle pour lui baiser le front (je te prends le Monde,
hein, lui dis-je doucement à l'oreille, j'ai vu que tu l'avais amené).

<#D1> Et c'est alors, au moment où j'allais sortir de la chambre, qu'Hèlène*

II, 312

puisqu'il n'était pas à Paris*.
Biaggi* devait même se trouver à Sasuelo* depuis le vingt-sept octobre,
très exactement, car si Hélène* ne se trompait pas et qu'il était effectivement
revenu à Sasuelo* juste après l'enterrement, cela remontait à près d'une
semaine maintenant, et je songeai qu'il était donc là le jour de mon
arrivée, puisque je m'étais installé à l'hôtel dans la matinée du vingt-huit.
De sorte qu'il m'avait vu arriver selon toute vraisemblance, et je me re-
présentai alors que c'était lui en réalité qui s'était caché de moi pendant
ces quelques jours, évitant de sortir de chez lui ou ne sortant que la nuit
quand il pensait ne pas me trouver dehors , alors que, dans le
même temps, je croyais me cacher moi-même et prenais parallèlement le même
type de précautions pour éviter les parages de sa maison tant j'étais persuadé
alors qu'il s'y était toujours cachétous les deux. Car c'était en quelque sorte pour les
voir que je m'étais rendu à Sasuelo*, pour voir Hélène* oui — même si j'avais
tout fait pour que mon séjour s'achevât sans que j'eusse pu la voir.

Mais cette nuit, me demandais-je, toujours où Biaggi était-il cette nuit ?Hélène*
avait les yeux entrouverts, la tête légèrement inclinée sur l'oreiller,
et elle me regardait, une main posée sur la mienne. Elle me dit à voix
basse qu'elle avait sommeil maintenant et me demanda la permission d'éteindre
la lumière. Nous parlâmes encore un peu dans le noir, les mains enlacées,
et je continuais à fumer à côté d'elle, regardant l'extrémité incandescente
de ma cigarette qui brillait dans le noir et se dilatait un instant chaque
fois que je tirais une bouffée. Hélène* avait fermé les yeux et, sans les
rouvrir, à voix basse, presque tout endormie, elle m'engagea à venir la
rejoindre dans le lit. J'éteignis lentement ma cigarette dans le cendrier
et lui dis que je ne pouvais pas, non, qu'il fallait que je rentre à l'hôtel,
et je me penchai sur elle pour lui baiser le front (je te prends le Monde,
hein, lui dis-je doucement à l'oreille, j'ai vu que tu l'avais amené).

Et c'est alors, au moment où j'allais sortir de la chambre, qu'Hèlène*

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