II, 311
Ce soir-là, après avoir couché mon fils*, je descendis
dîner dans la
salle à manger de l'hôtel. Le patron*
servait lui-même à table, et sa femme
faisait la cuisine, qui lui donnait à
l'occasion un coup de main dans
la salle. Nous n'étions pas plus de deux ou
trois clients dans l'hôtel,
peut-être y en avait-il d'autres, mais je ne
les voyais pratiquement jamais.
Mon fils* avait des
horaires réguliers et mangeait très tôt en général, ildéjeunerdéjeunait à midi et dînerdînait à sept heures moins le quart, et, son estomac,étant
était
réglé comme une petite horloge prussienne, il étaitle rendait il était assez tâtillon sur
la question des horaires, je devrais dire pointilleux même, ce qui ne l'empêchait
pas
demanger
grignoterdu pain à longueur de journée. Je le faisais manger dans la
chambre en général, assis sur le lit les jambes écartées et la bavette
autour du cou et, tandis que ses yeux avides regardaient dans l'assiette,
je lui tendais à mesure des cuilleréesj'agrémentais son repasfaisaisd'appétissantes remarquesde remarques enjouées sur la nourriture
en lui tendant à mesure des cuillerées d'une pâteindéfinissableindéfinissablede
couleur rouille ou saumon qui était
issue de petits pots tout préparés
que j'étais descendu faire réchauffer
dans les cuisines de l'hôtel. La
patronne* m'aidait
bien volontiers, et rajoutait parfois quelque friandise
de sa pocheson cru au repas de mon fils*, un filet de poisson
frais décongelé du
jour, ou un morceau de viande ??? un
fruit ou un yaourt. Parfois, à midi, quand ilmon fils avait mangé, je le descendais
mon fils avec moi dans la salle à manger et lui offrait lele régalait du plaisir de
me voir manger
papa, plaisir qu'il dégustait savourait avec un
bonheur égal depuis
sa poussette, sage et
perplexe, parfois battant
maladroitement dansde ses mains encombrées
du morceau dedu pain et de la petite cuillèredes petites cuillères que je lui avais
donnéetendue.
Les autres clients, s' quand il y en avait, considéraient toujours mon fils* avec
bienveillance, lui adressant parfois des
bonjours à distance, et même parfois quelques
guilis-guilis quand il passait devant, tandis que mon fils*, imperturbable
avec les hommes, faisait sondu charme aux femmes avec un culot qui me sciait
de la part d'un aussi petit roupignoulet.
Après??? ce soir là, je pris le café
→ lettres de Biaggi
II, 311
Ce soir-là, après avoir couché mon fils*, je descendis
dîner dans la
salle à manger de l'hôtel. Le patron*
servait lui-même à table, et sa femme
faisait la cuisine, qui lui donnait à
l'occasion un coup de main dans
la salle. Nous n'étions pas plus de deux ou
trois clients dans l'hôtel,
peut-être y en avait-il d'autres, mais je ne
les voyais pratiquement jamais.
Mon fils* avait des
horaires réguliers et mangeait très tôt en général, déjeuner à midi et dîner à sept heures moins le quart, et, son estomac,étant
réglé comme une petite horloge prussienne, il était assez tâtillon sur
la question des horaires, pointilleux même, ce qui ne l'empêchait
pas
demanger
du pain à longueur de journée. Je le faisais manger dans la
chambre en général, assis sur le lit les jambes écartées et la bavette
autour du cou et, tandis que ses yeux avides regardaient dans l'assiette,
je lui tendais à mesure des cuilleréesfaisaisd'appétissantes remarques
en lui tendant à mesure des cuillerées d'une pâteindéfinissablede
couleur rouille ou saumon qui était
issue de petits pots tout préparés
que j'étais descendu faire réchauffer
dans les cuisines de l'hôtel. La
patronne* m'aidait
bien volontiers, et rajoutait parfois quelque friandise
de sa poche au repas de mon fils*, un filet de poisson
frais décongelé du
jour, un
fruit ou un yaourt. Parfois, , quand il avait mangé, je descendais
mon fils avec moi dans la salle à manger et lui offrait le plaisir de
voir manger
papa, plaisir qu'il dégustait savourait avec un
bonheur égal depuis
sa poussette, sage et
perplexe, parfois battant
maladroitement dans ses mains encombrées
du morceau de pain et de la petite cuillère que je lui avais
donnée.
Les autres clients, s' il y en avait, considéraient mon fils* avec
bienveillance, lui adressant des
bonjours à distance, et même parfois quelques
guilis-guilis quand il passait devant, tandis que mon fils*, imperturbable
avec les hommes, faisait son charme aux femmes avec un culot qui me sciait
II, 311
Ce soir-là, après avoir couché mon fils*, je descendis
dîner dans la
salle à manger de l'hôtel. Le patron*
servait lui-même à table, et sa femme
faisait la cuisine, qui lui donnait à
l'occasion un coup de main dans
la salle. Nous n'étions pas plus de deux ou
trois clients dans l'hôtel,
peut-être y en avait-il d'autres, mais je ne
les voyais pratiquement jamais.
Mon fils* avait des
horaires réguliers et mangeait très tôt en général, ildéjeunerdéjeunait à midi et dînerdînait à sept heures moins le quart, et, son estomac,étant
était
réglé comme une petite horloge prussienne, il étaitle rendait il était assez tâtillon sur
la question des horaires, je devrais dire pointilleux même, ce qui ne l'empêchait
pas
demanger
grignoterdu pain à longueur de journée. Je le faisais manger dans la
chambre en général, assis sur le lit les jambes écartées et la bavette
autour du cou et, tandis que ses yeux avides regardaient dans l'assiette,
je lui tendais à mesure des cuilleréesj'agrémentais son repasfaisaisd'appétissantes remarquesde remarques enjouées sur la nourriture
en lui tendant à mesure des cuillerées d'une pâteindéfinissableindéfinissablede
couleur rouille ou saumon qui était
issue de petits pots tout préparés
que j'étais descendu faire réchauffer
dans les cuisines de l'hôtel. La
patronne* m'aidait
bien volontiers, et rajoutait parfois quelque friandise
de sa pocheson cru au repas de mon fils*, un filet de poisson
frais décongelé du
jour, ou un morceau de viande ??? un
fruit ou un yaourt. Parfois, à midi, quand ilmon fils avait mangé, je le descendais
mon fils avec moi dans la salle à manger et lui offrait lele régalait du plaisir de
me voir manger
papa, plaisir qu'il dégustait savourait avec un
bonheur égal depuis
sa poussette, sage et
perplexe, parfois battant
maladroitement dansde ses mains encombrées
du morceau dedu pain et de la petite cuillèredes petites cuillères que je lui avais
donnéetendue.
Les autres clients, s' quand il y en avait, considéraient toujours mon fils* avec
bienveillance, lui adressant parfois des
bonjours à distance, et même parfois quelques
guilis-guilis quand il passait devant, tandis que mon fils*, imperturbable
avec les hommes, faisait sondu charme aux femmes avec un culot qui me sciait
de la part d'un aussi petit roupignoulet.
Après??? ce soir là, je pris le café
→ lettres de Biaggi
II, 311
Ce soir-là, après avoir couché mon fils*, je descendis
dîner dans la
salle à manger de l'hôtel. Le patron*
servait lui-même à table, et sa femme
faisait la cuisine, qui lui donnait à
l'occasion un coup de main dans
la salle. Nous n'étions pas plus de deux ou
trois clients dans l'hôtel,
peut-être y en avait-il d'autres, mais je ne
les voyais pratiquement jamais.
Mon fils* avait des
horaires réguliers et mangeait très tôt en général, déjeuner à midi et dîner à sept heures moins le quart, et, son estomac,étant
réglé comme une petite horloge prussienne, il était assez tâtillon sur
la question des horaires, pointilleux même, ce qui ne l'empêchait
pas
demanger
du pain à longueur de journée. Je le faisais manger dans la
chambre en général, assis sur le lit les jambes écartées et la bavette
autour du cou et, tandis que ses yeux avides regardaient dans l'assiette,
je lui tendais à mesure des cuilleréesfaisaisd'appétissantes remarques
en lui tendant à mesure des cuillerées d'une pâteindéfinissablede
couleur rouille ou saumon qui était
issue de petits pots tout préparés
que j'étais descendu faire réchauffer
dans les cuisines de l'hôtel. La
patronne* m'aidait
bien volontiers, et rajoutait parfois quelque friandise
de sa poche au repas de mon fils*, un filet de poisson
frais décongelé du
jour, un
fruit ou un yaourt. Parfois, , quand il avait mangé, je descendais
mon fils avec moi dans la salle à manger et lui offrait le plaisir de
voir manger
papa, plaisir qu'il dégustait savourait avec un
bonheur égal depuis
sa poussette, sage et
perplexe, parfois battant
maladroitement dans ses mains encombrées
du morceau de pain et de la petite cuillère que je lui avais
donnée.
Les autres clients, s' il y en avait, considéraient mon fils* avec
bienveillance, lui adressant des
bonjours à distance, et même parfois quelques
guilis-guilis quand il passait devant, tandis que mon fils*, imperturbable
avec les hommes, faisait son charme aux femmes avec un culot qui me sciait