II, 337
vin, je ramassai le journal plié en deux qui dépassait du carton et l'ouvris
sur la table, me rendant compte que c'était Le Monde d'aujourd'hui daté du dimanche lendemain. — celui
qui, mis en vente hier après-midi à Paris, n'était en réalité disponible
ici que demain | matin. matin|.
Aussitôt, je sortis le télégramme de ma poche et le lus dans la
cuisine. Veuillez me rappeler au (16.1.) 47.31.37.87. Pierre.
J'avais gagné le salon, et je me tenais assis dans l'obscurité dans un
gros canapé en cuir, le télégramme à la main et le téléphone posé à côté
de moi sur le siège dans un renfoncement du coussin. En face de moi s'éten-
dait la baie vitrée, dont les vitres étaient très sombres, presque opaques,
derrière lesquelles le rideau métallique était baissé qui ne laissait pénétrer
pratiquement aucune lumière dans la pièce. Une petite désserte se trouvait
à côté du bras du canapé, avec des bouteilles d'alcool rangées dans les
divers compartiments, tandis qu'un poste de télévision, noir et élégant,
reposait sur un socle à roulettes contre le mur, avec un magnétoscope
rangé
sur l'étagère du bas. Je décrochai le téléphone le plus doucement possible,
et commençai à composer le numéro duqui était inscrit sur le télégramme. Sans bouger, l'oreille collée
contre le combiné de l'appareil, j'entendis bientôt une tonalité rapide et
lancinante qui semblait chercher une connexion dans la nuit, puis la son-
nerie se stabilisa, pleine et régulière, et cela sonna une première fois, au loin
puis une deuxième, avant que j'entendisse décrocher dans le noir le plus
complet. Que dire ? Fallait-il dire qu'il était arrivé quelque chose à ?
Dire qu'il lui était arrivé quelque chose — au risque de le voir entrer
dans la pièce d'un instant à l'autre ? Car m'avait peut-être entendu
composer le numéro et il se pouvait très bien qu'il soitétait peut-être descendu au rez-de-
chaussée maintenant, et qu'il se tenait en ce moment, à quelques mètres
de moi-il en ce moment à quelques mètres de moi derrière la porte du salon. Il y eut un moment de silence, puis un
répondeur se déclencha et j'entendis une voix de femme anonyme de l'autre
côté de la ligne qui invitait à laisser un message pour le compte d'une
société, la société Pertal, dont les bureaux devaient sûrement être déserts
à cette heure-ci. En raccrochant, j'entendis un petit déclic anormal, comme
II, 337
vin, je ramassai le journal plié en deux qui dépassait du carton et l'ouvris
sur la table, me rendant compte que c'était Le Monde d'aujourd'hui — celui
qui, mis en vente hier après-midi à Paris, n'était en réalité disponible
ici que demain matin..
Aussitôt, je sortis le télégramme de ma poche et le lus dans la
cuisine. Veuillez me rappeler au (16.1.) 47.31.37.87. Pierre.
J'avais gagné le salon, et je me tenais assis dans l'obscurité dans un
gros canapé en cuir, le télégramme à la main et le téléphone posé à côté
de moi sur le siège dans un renfoncement du coussin. En face de moi s'éten-
dait la baie vitrée, dont les vitres étaient très sombres, presque opaques,
derrière lesquelles le rideau métallique était baissé qui ne laissait pénétrer
pratiquement aucune lumière dans la pièce. Une petite désserte se trouvait
à côté du bras du canapé, avec des bouteilles d'alcool rangées dans les
divers compartiments, tandis qu'un poste de télévision, noir et élégant,
reposait sur un socle à roulettes contre le mur, avec un magnétoscope
rangé
sur l'étagère du bas. Je décrochai le téléphone le plus doucement possible,
et commençai à composer le numéro du télégramme. Sans bouger, l'oreille collée
contre le combiné de l'appareil, j'entendis bientôt une tonalité rapide et
lancinante qui semblait chercher une connexion dans la nuit, puis la son-
nerie se stabilisa, pleine et régulière, et cela sonna une première fois,
puis une deuxième, avant que j'entendisse décrocher dans le noir le plus
complet. Que dire ? Fallait-il dire qu'il était arrivé quelque chose à ?
Dire qu'il lui était arrivé quelque chose — au risque de le voir entrer
dans la pièce d'un instant à l'autre ? Car m'avait peut-être entendu
composer le numéro et il se pouvait très bien qu'il soit descendu au rez-de-
chaussée maintenant, et qu'il se tenait en ce moment, à quelques mètres
de moi derrière la porte du salon. Il y eut un moment de silence, puis un
répondeur se déclencha et j'entendis une voix de femme anonyme de l'autre
côté de la ligne qui invitait à laisser un message pour le compte d'une
société, la société Pertal, dont les bureaux devaient sûrement être déserts
à cette heure-ci. En raccrochant, j'entendis un petit déclic anormal, comme
II, 337
vin, je ramassai le journal plié en deux qui dépassait du carton et l'ouvris
sur la table, me rendant compte que c'était Le Monde d'aujourd'hui daté du dimanche lendemain. — celui
qui, mis en vente hier après-midi à Paris, n'était en réalité disponible
ici que demain | matin. matin|.
Aussitôt, je sortis le télégramme de ma poche et le lus dans la
cuisine. Veuillez me rappeler au (16.1.) 47.31.37.87. Pierre.
J'avais gagné le salon, et je me tenais assis dans l'obscurité dans un
gros canapé en cuir, le télégramme à la main et le téléphone posé à côté
de moi sur le siège dans un renfoncement du coussin. En face de moi s'éten-
dait la baie vitrée, dont les vitres étaient très sombres, presque opaques,
derrière lesquelles le rideau métallique était baissé qui ne laissait pénétrer
pratiquement aucune lumière dans la pièce. Une petite désserte se trouvait
à côté du bras du canapé, avec des bouteilles d'alcool rangées dans les
divers compartiments, tandis qu'un poste de télévision, noir et élégant,
reposait sur un socle à roulettes contre le mur, avec un magnétoscope
rangé
sur l'étagère du bas. Je décrochai le téléphone le plus doucement possible,
et commençai à composer le numéro duqui était inscrit sur le télégramme. Sans bouger, l'oreille collée
contre le combiné de l'appareil, j'entendis bientôt une tonalité rapide et
lancinante qui semblait chercher une connexion dans la nuit, puis la son-
nerie se stabilisa, pleine et régulière, et cela sonna une première fois, au loin
puis une deuxième, avant que j'entendisse décrocher dans le noir le plus
complet. Que dire ? Fallait-il dire qu'il était arrivé quelque chose à ?
Dire qu'il lui était arrivé quelque chose — au risque de le voir entrer
dans la pièce d'un instant à l'autre ? Car m'avait peut-être entendu
composer le numéro et il se pouvait très bien qu'il soitétait peut-être descendu au rez-de-
chaussée maintenant, et qu'il se tenait en ce moment, à quelques mètres
de moi-il en ce moment à quelques mètres de moi derrière la porte du salon. Il y eut un moment de silence, puis un
répondeur se déclencha et j'entendis une voix de femme anonyme de l'autre
côté de la ligne qui invitait à laisser un message pour le compte d'une
société, la société Pertal, dont les bureaux devaient sûrement être déserts
à cette heure-ci. En raccrochant, j'entendis un petit déclic anormal, comme
II, 337
vin, je ramassai le journal plié en deux qui dépassait du carton et l'ouvris
sur la table, me rendant compte que c'était Le Monde d'aujourd'hui — celui
qui, mis en vente hier après-midi à Paris, n'était en réalité disponible
ici que demain matin..
Aussitôt, je sortis le télégramme de ma poche et le lus dans la
cuisine. Veuillez me rappeler au (16.1.) 47.31.37.87. Pierre.
J'avais gagné le salon, et je me tenais assis dans l'obscurité dans un
gros canapé en cuir, le télégramme à la main et le téléphone posé à côté
de moi sur le siège dans un renfoncement du coussin. En face de moi s'éten-
dait la baie vitrée, dont les vitres étaient très sombres, presque opaques,
derrière lesquelles le rideau métallique était baissé qui ne laissait pénétrer
pratiquement aucune lumière dans la pièce. Une petite désserte se trouvait
à côté du bras du canapé, avec des bouteilles d'alcool rangées dans les
divers compartiments, tandis qu'un poste de télévision, noir et élégant,
reposait sur un socle à roulettes contre le mur, avec un magnétoscope
rangé
sur l'étagère du bas. Je décrochai le téléphone le plus doucement possible,
et commençai à composer le numéro du télégramme. Sans bouger, l'oreille collée
contre le combiné de l'appareil, j'entendis bientôt une tonalité rapide et
lancinante qui semblait chercher une connexion dans la nuit, puis la son-
nerie se stabilisa, pleine et régulière, et cela sonna une première fois,
puis une deuxième, avant que j'entendisse décrocher dans le noir le plus
complet. Que dire ? Fallait-il dire qu'il était arrivé quelque chose à ?
Dire qu'il lui était arrivé quelque chose — au risque de le voir entrer
dans la pièce d'un instant à l'autre ? Car m'avait peut-être entendu
composer le numéro et il se pouvait très bien qu'il soit descendu au rez-de-
chaussée maintenant, et qu'il se tenait en ce moment, à quelques mètres
de moi derrière la porte du salon. Il y eut un moment de silence, puis un
répondeur se déclencha et j'entendis une voix de femme anonyme de l'autre
côté de la ligne qui invitait à laisser un message pour le compte d'une
société, la société Pertal, dont les bureaux devaient sûrement être déserts
à cette heure-ci. En raccrochant, j'entendis un petit déclic anormal, comme