II, 338
devait se trouver à Sasuelo*, selon elle, puisqu'il n'était pas à Paris.
Mais cette nuit, me demandais-je, où était-il cette nuit ? Hélène*
avait les yeux entrouverts, la tête légèrement inclinée sur l'oreiller,
et elle me regardait, unela main serrée dans la mienne. Elle me dit à voix
basse qu'elle avait sommeil maintenant et me demanda la permission d'éteindre
la lumière. Nous parlâmes encore un peu dans le noir, les mains enlacées,
et je
continuais à fumer à côté d'elle, regardant l'extrémité incandescente
de ma cigarette qui brillait dans le noir et se dilatait un instant chaque
fois que je tirais une
bouffée. avait fermé les yeux et, sans les
rouvrir, à voix basse, presque tout endormie, elle m'engagea à venir la
rejoindre dans sonle lit. J'éteignis lentement ma cigarette dans le cendrier
et lui dis que je ne pouvais pas, non, qu'il fallait que je rentre à l'hôtel*,
et je me penchai sur elle pour lui baiser le front (je te prends Le Monde,
hein, lui dis-je très doucement à l'oreille, j'ai vu que tu l'avais amené).
Elle sourit ??? sans bouger, puis, au moment où j'allais me lever pour partir,
elle rouvrit les yeux etun instant dans le noir pour me, me regardaregarderun instantdans le noirdans le noir, etetcelleelle c'est alors
qu'elle me dit alors que avait peut-être pris une chambre à l'hôtel*.
A l'hôtel* ? Oui, il doit être à l'hôtel* répéta-t-elle pensivement,??? et
elle
m'expliqua qu'il arrivait en effet souvent à Biaggi* de prendre une chambre à
l'hôtel* sans prévenir personne et de s'isoler là toute une
semaine pour
travailler. Ainsi, si avait effectivement repris l'avion le jour
même de l'enterrement pour revenir à Sasuelo*, il se trouvaitdevait se trouverà l'hôteldans le village* à l'hôtel* depuis
le vingt-sept octobre, très exactement, et je songeai qu'il était donc déjà
là le jour de mon arrivée, puisque je m'étais installé à l'hôtel* dans la
matinée du vingt-huit. De sorte qu'il m'avait vu arriver selon toute vrai-
semblance, et je me représentai alors que c'était lui en réalité qui s'était
caché de moi pendant ces quelques jours, évitant de sortir de l'hôtel*
ou
ne sortant que la nuit quand il pensait ne pas me trouver dehors, alors que,
dans le même temps, je croyais me cacher moi-même et prenais parallèlement
le même
type de précautions pour éviter les parages de sa maison* tant j'étais
persuadé qu'Hélène et lui s'y trouvaient tous les deux. qu'il s'y trouvait avec . Car c'était en quelque
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devait se trouver à Sasuelo*, selon elle, puisqu'il n'était pas à Paris.
Mais cette nuit, me demandais-je, où était-il cette nuit ? Hélène*
avait les yeux entrouverts, la tête légèrement inclinée sur l'oreiller,
et elle me regardait, une main serrée dans la mienne. Elle me dit à voix
basse qu'elle avait sommeil maintenant et me demanda la permission d'éteindre
la lumière. Nous parlâmes encore un peu dans le noir, les mains enlacées,
et je
continuais à fumer à côté d'elle, regardant l'extrémité incandescente
de ma cigarette qui brillait dans le noir et se dilatait un instant chaque
fois que je tirais une
bouffée. avait fermé les yeux et, sans les
rouvrir, à voix basse, presque tout endormie, elle m'engagea à venir la
rejoindre dans son lit. J'éteignis lentement ma cigarette dans le cendrier
et lui dis que je ne pouvais pas, non, qu'il fallait que je rentre à l'hôtel*,
et je me penchai sur elle pour lui baiser le front (je te prends Le Monde,
hein, lui dis-je très doucement à l'oreille, j'ai vu que tu l'avais amené).
Elle sourit sans bouger, puis, au moment où j'allais me lever pour partir,
elle rouvrit les yeux et me regardaun instantdans le noir, et c'est alors
qu'elle me dit que avait peut-être pris une chambre à l'hôtel*.
A l'hôtel* ? Oui, il doit être à l'hôtel* répéta-t-elle pensivement et
elle
m'expliqua qu'il arrivait en effet souvent à Biaggi* de prendre une chambre à
l'hôtel* sans prévenir personne et de s'isoler là toute une
semaine pour
travailler. Ainsi, si avait effectivement repris l'avion le jour
même de l'enterrement pour revenir à Sasuelo*, il se trouvaità l'hôtel depuis
le vingt-sept octobre, très exactement, et je songeai qu'il était donc déjà
là le jour de mon arrivée, puisque je m'étais installé à l'hôtel* dans la
matinée du vingt-huit. De sorte qu'il m'avait vu arriver selon toute vrai-
semblance, et je me représentai alors que c'était lui en réalité qui s'était
caché de moi pendant ces quelques jours, évitant de sortir de l'hôtel*
ou
ne sortant que la nuit quand il pensait ne pas me trouver dehors, alors que,
dans le même temps, je croyais me cacher moi-même et prenais parallèlement
le même
type de précautions pour éviter les parages de sa maison* tant j'étais
persuadé qu'Hélène et lui s'y trouvaient tous les deux. Car c'était en quelque
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devait se trouver à Sasuelo*, selon elle, puisqu'il n'était pas à Paris.
Mais cette nuit, me demandais-je, où était-il cette nuit ? Hélène*
avait les yeux entrouverts, la tête légèrement inclinée sur l'oreiller,
et elle me regardait, unela main serrée dans la mienne. Elle me dit à voix
basse qu'elle avait sommeil maintenant et me demanda la permission d'éteindre
la lumière. Nous parlâmes encore un peu dans le noir, les mains enlacées,
et je
continuais à fumer à côté d'elle, regardant l'extrémité incandescente
de ma cigarette qui brillait dans le noir et se dilatait un instant chaque
fois que je tirais une
bouffée. avait fermé les yeux et, sans les
rouvrir, à voix basse, presque tout endormie, elle m'engagea à venir la
rejoindre dans sonle lit. J'éteignis lentement ma cigarette dans le cendrier
et lui dis que je ne pouvais pas, non, qu'il fallait que je rentre à l'hôtel*,
et je me penchai sur elle pour lui baiser le front (je te prends Le Monde,
hein, lui dis-je très doucement à l'oreille, j'ai vu que tu l'avais amené).
Elle sourit ??? sans bouger, puis, au moment où j'allais me lever pour partir,
elle rouvrit les yeux etun instant dans le noir pour me, me regardaregarderun instantdans le noirdans le noir, etetcelleelle c'est alors
qu'elle me dit alors que avait peut-être pris une chambre à l'hôtel*.
A l'hôtel* ? Oui, il doit être à l'hôtel* répéta-t-elle pensivement,??? et
elle
m'expliqua qu'il arrivait en effet souvent à Biaggi* de prendre une chambre à
l'hôtel* sans prévenir personne et de s'isoler là toute une
semaine pour
travailler. Ainsi, si avait effectivement repris l'avion le jour
même de l'enterrement pour revenir à Sasuelo*, il se trouvaitdevait se trouverà l'hôteldans le village* à l'hôtel* depuis
le vingt-sept octobre, très exactement, et je songeai qu'il était donc déjà
là le jour de mon arrivée, puisque je m'étais installé à l'hôtel* dans la
matinée du vingt-huit. De sorte qu'il m'avait vu arriver selon toute vrai-
semblance, et je me représentai alors que c'était lui en réalité qui s'était
caché de moi pendant ces quelques jours, évitant de sortir de l'hôtel*
ou
ne sortant que la nuit quand il pensait ne pas me trouver dehors, alors que,
dans le même temps, je croyais me cacher moi-même et prenais parallèlement
le même
type de précautions pour éviter les parages de sa maison* tant j'étais
persuadé qu'Hélène et lui s'y trouvaient tous les deux. qu'il s'y trouvait avec . Car c'était en quelque
II, 338
devait se trouver à Sasuelo*, selon elle, puisqu'il n'était pas à Paris.
Mais cette nuit, me demandais-je, où était-il cette nuit ? Hélène*
avait les yeux entrouverts, la tête légèrement inclinée sur l'oreiller,
et elle me regardait, une main serrée dans la mienne. Elle me dit à voix
basse qu'elle avait sommeil maintenant et me demanda la permission d'éteindre
la lumière. Nous parlâmes encore un peu dans le noir, les mains enlacées,
et je
continuais à fumer à côté d'elle, regardant l'extrémité incandescente
de ma cigarette qui brillait dans le noir et se dilatait un instant chaque
fois que je tirais une
bouffée. avait fermé les yeux et, sans les
rouvrir, à voix basse, presque tout endormie, elle m'engagea à venir la
rejoindre dans son lit. J'éteignis lentement ma cigarette dans le cendrier
et lui dis que je ne pouvais pas, non, qu'il fallait que je rentre à l'hôtel*,
et je me penchai sur elle pour lui baiser le front (je te prends Le Monde,
hein, lui dis-je très doucement à l'oreille, j'ai vu que tu l'avais amené).
Elle sourit sans bouger, puis, au moment où j'allais me lever pour partir,
elle rouvrit les yeux et me regardaun instantdans le noir, et c'est alors
qu'elle me dit que avait peut-être pris une chambre à l'hôtel*.
A l'hôtel* ? Oui, il doit être à l'hôtel* répéta-t-elle pensivement et
elle
m'expliqua qu'il arrivait en effet souvent à Biaggi* de prendre une chambre à
l'hôtel* sans prévenir personne et de s'isoler là toute une
semaine pour
travailler. Ainsi, si avait effectivement repris l'avion le jour
même de l'enterrement pour revenir à Sasuelo*, il se trouvaità l'hôtel depuis
le vingt-sept octobre, très exactement, et je songeai qu'il était donc déjà
là le jour de mon arrivée, puisque je m'étais installé à l'hôtel* dans la
matinée du vingt-huit. De sorte qu'il m'avait vu arriver selon toute vrai-
semblance, et je me représentai alors que c'était lui en réalité qui s'était
caché de moi pendant ces quelques jours, évitant de sortir de l'hôtel*
ou
ne sortant que la nuit quand il pensait ne pas me trouver dehors, alors que,
dans le même temps, je croyais me cacher moi-même et prenais parallèlement
le même
type de précautions pour éviter les parages de sa maison* tant j'étais
persuadé qu'Hélène et lui s'y trouvaient tous les deux. Car c'était en quelque