I.44
Les premiers temps que je passai à Sasuelo, j'occupais mes journées
de longues promenades, tantôt le long des routes qui descendaient au
village,avecfaisant glisserdevant moila poussette de mon fils au bord de la sur la chaussée qui cahotait aux moindres aspérités
de la chaussée, et tantôt sur la plage, chaudement couvert, avec ma gabar-
dine et mon écharpe. Le bruit des vagues et du vent nous accompagnait
[d1]sur l'immense plage déserte, et je poussais lentement la voiture d'enfant
devant moi<d1>jusqu'à la tombée de la nuit. Je m'arrêtais parfois, je m'as-
seyais dans le sable, et j'allumais une cigarette je lançismollementun ou deux galets dans la mer,.molle-
ment, sans conviction. Mon fils, à côté de moi, solidement maintenu dans
sa poussette par une petite ceinture,ne tenait pas en place,il se
faisait basculer d'avant en arrière, tendait avidement les brasversen cherchantsur lesolpour essayer deà mesure
tous les objets qui jonchaient le sable des'emparer des divers abandonnés surla plage, et je lui tendais
tour à tourles divers objets qu'il convoitait, des ???de forceauquelà laquellemon filsil il semblait beaucoup tenir à tel pointtout particulièrementdles morceaux de bois mortsqu'il avait???,sculptés par la marée,qui avaient
pris la forme de talismans bizarres, sybillins et fourchus, des salgues
séchées qui formaient comme des épis de blé, des galets, des brindilles, une sandale en plastique, aussi,
parfois,
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Les premiers temps que je passai à Sasuelo, j'occupais mes journées
de longues promenades, tantôt le long des routes qui descendaient au
village,avecla poussette de mon fils qui cahotait aux moindres aspérités
de la chaussée, et tantôt sur la plage, chaudement couvert, avec ma gabar-
dine et mon écharpe. Le bruit des vagues et du vent nous accompagnait
sur l'immense plage déserte, et je poussais lentement la voiture d'enfant
devant moijusqu'à la tombée de la nuit. Je m'arrêtais parfois, je m'as-
seyais dans le sable, et je lançisun ou deux galets dans la mer,molle-
ment, sans conviction. Mon fils, à côté de moi, solidement maintenu dans
sa poussette par une petite ceinture,ne tenait pas en place,il se
faisait basculer d'avant en arrière, tendait avidement les brasvers
tous les objets qui jonchaient le sable dela plage, et je lui tendais
tour à tourdes morceaux de bois mortssculptés par la maréequi avaient
pris la forme de talismans bizarres, sybillins et fourchus, des salgues
séchées qui formaient comme des épis de blé, une sandale en plastique,
parfois
I.44
Les premiers temps que je passai à Sasuelo, j'occupais mes journées
de longues promenades, tantôt le long des routes qui descendaient au
village,avecfaisant glisserdevant moila poussette de mon fils au bord de la sur la chaussée qui cahotait aux moindres aspérités
de la chaussée, et tantôt sur la plage, chaudement couvert, avec ma gabar-
dine et mon écharpe. Le bruit des vagues et du vent nous accompagnait
[d1]sur l'immense plage déserte, et je poussais lentement la voiture d'enfant
devant moi<d1>jusqu'à la tombée de la nuit. Je m'arrêtais parfois, je m'as-
seyais dans le sable, et j'allumais une cigarette je lançismollementun ou deux galets dans la mer,.molle-
ment, sans conviction. Mon fils, à côté de moi, solidement maintenu dans
sa poussette par une petite ceinture,ne tenait pas en place,il se
faisait basculer d'avant en arrière, tendait avidement les brasversen cherchantsur lesolpour essayer deà mesure
tous les objets qui jonchaient le sable des'emparer des divers abandonnés surla plage, et je lui tendais
tour à tourles divers objets qu'il convoitait, des ???de forceauquelà laquellemon filsil il semblait beaucoup tenir à tel pointtout particulièrementdles morceaux de bois mortsqu'il avait???,sculptés par la marée,qui avaient
pris la forme de talismans bizarres, sybillins et fourchus, des salgues
séchées qui formaient comme des épis de blé, des galets, des brindilles, une sandale en plastique, aussi,
parfois,
I.44
Les premiers temps que je passai à Sasuelo, j'occupais mes journées
de longues promenades, tantôt le long des routes qui descendaient au
village,avecla poussette de mon fils qui cahotait aux moindres aspérités
de la chaussée, et tantôt sur la plage, chaudement couvert, avec ma gabar-
dine et mon écharpe. Le bruit des vagues et du vent nous accompagnait
sur l'immense plage déserte, et je poussais lentement la voiture d'enfant
devant moijusqu'à la tombée de la nuit. Je m'arrêtais parfois, je m'as-
seyais dans le sable, et je lançisun ou deux galets dans la mer,molle-
ment, sans conviction. Mon fils, à côté de moi, solidement maintenu dans
sa poussette par une petite ceinture,ne tenait pas en place,il se
faisait basculer d'avant en arrière, tendait avidement les brasvers
tous les objets qui jonchaient le sable dela plage, et je lui tendais
tour à tourdes morceaux de bois mortssculptés par la maréequi avaient
pris la forme de talismans bizarres, sybillins et fourchus, des salgues
séchées qui formaient comme des épis de blé, une sandale en plastique,
parfois