I.45
disposé des coussins. Une des fenêtres de la chambre donnait sur le port,
et, de l'autre, plus petite et légèrement en hauteur, je pouvais voir
la route, une parcelle de route déserte qui bordait un enclos livré aux
mauvaises herbes, où, à côté d'un figuier désséché qui ployait sous le
poids de ses branches mortes, un âne solitaire broutait du fenouil entre
divers détritus, des vieilles planches, des pneus abandonnés, une barque
retournée qui pourrissait sur place.
Les premiers temps que je passai à Sasuelo, j'occupaisla plus grande
partie demes journées de longues promenades, tantôt le long des petites
routes qui descendaientauvers levilage, et tantôt sur la plage, chaudement
couvert, avec magrossegabardine et mon écharpe. Le bruit des vagues et du vent
se mêlait dans mon esprit, et je poussais lentement la voiture d'enfant
de mon fils sur l'immense plage déserteque balayée par des vents tourbillonants. Je m'arrêtais parfois, je m'as-
seyais dans le sable, ettandis que tout autour de moi des filaments d'algues sèches, légères et virevoltantes algues???s'envolaientdans les airs,je lançaismollementje ramassais???ou deux galetscailloux sur la plage /ou à côté de moique je lançais paresseusement,un ou deux galets dans la
mer. Mon fils me regardait faire, solidement maintenu dans sa poussette
par une petite ceinture. Parfois, il se projetait brusquement en avant pouressayer
tâcherde s'emparer de quelque chose par terre, et je lui tendais à mesure
tous les objets qu'il convoitait,des filaments d'algues séchées, des
morceaux de bois morts sculptés rejetés par la marée,qui,avaient pris la forme dequi avaient pris la forme de talismans bizarres,
talismans bizarres, sybillins et fourchus, des galets, des brindilles, unevieille
sandale en plastique, aussi, bien grosse et transparente,pas très netteà laquelle il
semblait tenir tout particulièrement.s'envolaient des grains de sable et des filaments d'algue sèche
et, tandis que tout autour de moi des filaments d'algues sèches s'envolaient dans les airs mêlés aux grains de sables,qui piquaient le visage
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disposé des coussins. Une des fenêtres de la chambre donnait sur le port,
et, de l'autre, plus petite et légèrement en hauteur, je pouvais voir
la route, une parcelle de route déserte qui bordait un enclos livré aux
mauvaises herbes, où, à côté d'un figuier désséché qui ployait sous le
poids de ses branches mortes, un âne solitaire broutait du fenouil entre
divers détritus, des vieilles planches, des pneus abandonnés, une barque
retournée qui pourrissait sur place.
Les premiers temps que je passai à Sasuelo, j'occupaisla plus grande
partie demes journées de longues promenades, tantôt le long des petites
routes qui descendaientauvilage, et tantôt sur la plage, chaudement
couvert, avec magabardine et mon écharpe. Le bruit des vagues et du vent
se mêlait dans mon esprit, et je poussais lentement la voiture d'enfant
de mon fils sur l'immense plage déserte. Je m'arrêtais parfois, je m'as-
seyais dans le sable, etje lançaismollementun ou deux galets dans la
mer. Mon fils me regardait faire, solidement maintenu dans sa poussette
par une petite ceinture. Parfois, il se projetait brusquement en avant pour
tâcherde s'emparer de quelque chose par terre, et je lui tendais à mesure
tous les objets qu'il convoitait,des filaments d'algues séchées, des
morceaux de bois morts sculptés rejetés par la maréequi,avaient pris la forme de
talismans bizarres, sybillins et fourchus, des galets, des brindilles, une
sandale en plastique, aussi, bien grosse et transparente,à laquelle il
semblait tenir tout particulièrement.
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disposé des coussins. Une des fenêtres de la chambre donnait sur le port,
et, de l'autre, plus petite et légèrement en hauteur, je pouvais voir
la route, une parcelle de route déserte qui bordait un enclos livré aux
mauvaises herbes, où, à côté d'un figuier désséché qui ployait sous le
poids de ses branches mortes, un âne solitaire broutait du fenouil entre
divers détritus, des vieilles planches, des pneus abandonnés, une barque
retournée qui pourrissait sur place.
Les premiers temps que je passai à Sasuelo, j'occupaisla plus grande
partie demes journées de longues promenades, tantôt le long des petites
routes qui descendaientauvers levilage, et tantôt sur la plage, chaudement
couvert, avec magrossegabardine et mon écharpe. Le bruit des vagues et du vent
se mêlait dans mon esprit, et je poussais lentement la voiture d'enfant
de mon fils sur l'immense plage déserteque balayée par des vents tourbillonants. Je m'arrêtais parfois, je m'as-
seyais dans le sable, ettandis que tout autour de moi des filaments d'algues sèches, légères et virevoltantes algues???s'envolaientdans les airs,je lançaismollementje ramassais???ou deux galetscailloux sur la plage /ou à côté de moique je lançais paresseusement,un ou deux galets dans la
mer. Mon fils me regardait faire, solidement maintenu dans sa poussette
par une petite ceinture. Parfois, il se projetait brusquement en avant pouressayer
tâcherde s'emparer de quelque chose par terre, et je lui tendais à mesure
tous les objets qu'il convoitait,des filaments d'algues séchées, des
morceaux de bois morts sculptés rejetés par la marée,qui,avaient pris la forme dequi avaient pris la forme de talismans bizarres,
talismans bizarres, sybillins et fourchus, des galets, des brindilles, unevieille
sandale en plastique, aussi, bien grosse et transparente,pas très netteà laquelle il
semblait tenir tout particulièrement.s'envolaient des grains de sable et des filaments d'algue sèche
et, tandis que tout autour de moi des filaments d'algues sèches s'envolaient dans les airs mêlés aux grains de sables,qui piquaient le visage
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disposé des coussins. Une des fenêtres de la chambre donnait sur le port,
et, de l'autre, plus petite et légèrement en hauteur, je pouvais voir
la route, une parcelle de route déserte qui bordait un enclos livré aux
mauvaises herbes, où, à côté d'un figuier désséché qui ployait sous le
poids de ses branches mortes, un âne solitaire broutait du fenouil entre
divers détritus, des vieilles planches, des pneus abandonnés, une barque
retournée qui pourrissait sur place.
Les premiers temps que je passai à Sasuelo, j'occupaisla plus grande
partie demes journées de longues promenades, tantôt le long des petites
routes qui descendaientauvilage, et tantôt sur la plage, chaudement
couvert, avec magabardine et mon écharpe. Le bruit des vagues et du vent
se mêlait dans mon esprit, et je poussais lentement la voiture d'enfant
de mon fils sur l'immense plage déserte. Je m'arrêtais parfois, je m'as-
seyais dans le sable, etje lançaismollementun ou deux galets dans la
mer. Mon fils me regardait faire, solidement maintenu dans sa poussette
par une petite ceinture. Parfois, il se projetait brusquement en avant pour
tâcherde s'emparer de quelque chose par terre, et je lui tendais à mesure
tous les objets qu'il convoitait,des filaments d'algues séchées, des
morceaux de bois morts sculptés rejetés par la maréequi,avaient pris la forme de
talismans bizarres, sybillins et fourchus, des galets, des brindilles, une
sandale en plastique, aussi, bien grosse et transparente,à laquelle il
semblait tenir tout particulièrement.