I. 385
port, longeai la petite jetée silencieuse et déserte, où quelques barques
tanguaient imperceptiblement le long de leurs amarres dans un bruit
régulier de clapotement très doux et de grincement de cordes. Je m'assis
sur le quai à côté d'un amas de filets de pêche enchevêtrés qui reposaient
contre un muret de pierres et dont le réseau serré de mailles recelait
encore d'infimes fragments de poissons décomposés, et demeurai là dans
la pénombre à regarder le jour se lever devant moi sur la baie de Sasuelo.
La mer était très sombre encore, qui frémissait à peine à l'horizon, et,
peu à peu, à mesure que le soleil s'élevait de l'autre côté de la montagne
éclairant déjà le versant opposé derrière lequel se devinait se un halo de
clarté isolée et lointaine, les barques du port qui continuaient à se
balancer doucement sous mes yeux commençaient à prendre des teintes rousses
et orangées, tandis que les contours de quais, tout autour, des filets
de pêche et des rochers, des arbres et des fleurs, devenaient peu à peu
plus fermes et plus précis et finissaient lentement de se défaire de l'em-
preinte bleutée de la nuit.
C'est ce matin-là, peu avant le lever du soleil, que j'avais découvert
le chat mort dans le port. Les eaux du port étaient lisses et paisibles,
qui ondulaient faiblement dans l'obscurité. De loin, j'avais d'abord pris
la forme noire qui flottait entre les barques pour quelque sac en plastique,
une vieille couverture roulée en boule peut-être, et je m'étais levé pour
m'approcher du bord de la jetée, intrigué par la présence de cette masse
noire immobile à la surface. Le cadavre du chat se trouvait à moins d'un
mètre du bord, le corps lourdement incliné vers le fond, les oreilles et
une partie du dos émergeant hors de l'eau. De la manière dont il était
placé alors, il était impossible de voir sa tête et ce n'est que lorsque
le courant qui faisait très lentement dériver le corps à la surface fit
légèrement pivoter l'animal sur lui-même que je me rendis compte qu'hors
de sa gueule pendait une tête de poisson décomposée dont dépassait un
fragment de fil de pêche, qui me fit penser, un peu plus tard dans la
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port, longeai la petite jetée silencieuse et déserte, où quelques barques
tanguaient imperceptiblement le long de leurs amarres dans un bruit
régulier de clapotement très doux et de grincement de cordes. Je m'assis
sur le quai à côté d'un amas de filets de pêche enchevêtrés qui reposaient
contre un muret de pierres et dont le réseau serré de mailles recelait
encore d'infimes fragments de poissons décomposés, et demeurai là dans
la pénombre à regarder le jour se lever devant moi sur la baie de Sasuelo.
La mer était très sombre encore, qui frémissait à peine à l'horizon, et,
peu à peu, à mesure que le soleil s'élevait de l'autre côté de la montagne
éclairant déjà le versant opposé derrière lequel se devinait se un halo de
clarté isolée et lointaine, les barques du port qui continuaient à se
balancer doucement sous mes yeux commençaient à prendre des teintes rousses
et orangées, tandis que les contours de quais, tout autour, des filets
de pêche et des rochers, des arbres et des fleurs, devenaient peu à peu
plus fermes et plus précis et finissaient lentement de se défaire de l'em-
preinte bleutée de la nuit.
C'est ce matin-là, peu avant le lever du soleil, que j'avais découvert
le chat mort dans le port. Les eaux du port étaient lisses et paisibles,
qui ondulaient faiblement dans l'obscurité. De loin, j'avais d'abord pris
la forme noire qui flottait entre les barques pour quelque sac en plastique,
une vieille couverture roulée en boule peut-être, et je m'étais levé pour
m'approcher du bord de la jetée, intrigué par la présence de cette masse
noire immobile à la surface. Le cadavre du chat se trouvait à moins d'un
mètre du bord, le corps lourdement incliné vers le fond, les oreilles et
une partie du dos émergeant hors de l'eau. De la manière dont il était
placé alors, il était impossible de voir sa tête et ce n'est que lorsque
le courant qui faisait très lentement dériver le corps à la surface fit
légèrement pivoter l'animal sur lui-même que je me rendis compte qu'hors
de sa gueule pendait une tête de poisson décomposée dont dépassait un
fragment de fil de pêche, qui me fit penser, un peu plus tard dans la
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port, longeai la petite jetée silencieuse et déserte, où quelques barques
tanguaient imperceptiblement le long de leurs amarres dans un bruit
régulier de clapotement très doux et de grincement de cordes. Je m'assis
sur le quai à côté d'un amas de filets de pêche enchevêtrés qui reposaient
contre un muret de pierres et dont le réseau serré de mailles recelait
encore d'infimes fragments de poissons décomposés, et demeurai là dans
la pénombre à regarder le jour se lever devant moi sur la baie de Sasuelo.
La mer était très sombre encore, qui frémissait à peine à l'horizon, et,
peu à peu, à mesure que le soleil s'élevait de l'autre côté de la montagne
éclairant déjà le versant opposé derrière lequel se devinait se un halo de
clarté isolée et lointaine, les barques du port qui continuaient à se
balancer doucement sous mes yeux commençaient à prendre des teintes rousses
et orangées, tandis que les contours de quais, tout autour, des filets
de pêche et des rochers, des arbres et des fleurs, devenaient peu à peu
plus fermes et plus précis et finissaient lentement de se défaire de l'em-
preinte bleutée de la nuit.
C'est ce matin-là, peu avant le lever du soleil, que j'avais découvert
le chat mort dans le port. Les eaux du port étaient lisses et paisibles,
qui ondulaient faiblement dans l'obscurité. De loin, j'avais d'abord pris
la forme noire qui flottait entre les barques pour quelque sac en plastique,
une vieille couverture roulée en boule peut-être, et je m'étais levé pour
m'approcher du bord de la jetée, intrigué par la présence de cette masse
noire immobile à la surface. Le cadavre du chat se trouvait à moins d'un
mètre du bord, le corps lourdement incliné vers le fond, les oreilles et
une partie du dos émergeant hors de l'eau. De la manière dont il était
placé alors, il était impossible de voir sa tête et ce n'est que lorsque
le courant qui faisait très lentement dériver le corps à la surface fit
légèrement pivoter l'animal sur lui-même que je me rendis compte qu'hors
de sa gueule pendait une tête de poisson décomposée dont dépassait un
fragment de fil de pêche, qui me fit penser, un peu plus tard dans la
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port, longeai la petite jetée silencieuse et déserte, où quelques barques
tanguaient imperceptiblement le long de leurs amarres dans un bruit
régulier de clapotement très doux et de grincement de cordes. Je m'assis
sur le quai à côté d'un amas de filets de pêche enchevêtrés qui reposaient
contre un muret de pierres et dont le réseau serré de mailles recelait
encore d'infimes fragments de poissons décomposés, et demeurai là dans
la pénombre à regarder le jour se lever devant moi sur la baie de Sasuelo.
La mer était très sombre encore, qui frémissait à peine à l'horizon, et,
peu à peu, à mesure que le soleil s'élevait de l'autre côté de la montagne
éclairant déjà le versant opposé derrière lequel se devinait se un halo de
clarté isolée et lointaine, les barques du port qui continuaient à se
balancer doucement sous mes yeux commençaient à prendre des teintes rousses
et orangées, tandis que les contours de quais, tout autour, des filets
de pêche et des rochers, des arbres et des fleurs, devenaient peu à peu
plus fermes et plus précis et finissaient lentement de se défaire de l'em-
preinte bleutée de la nuit.
C'est ce matin-là, peu avant le lever du soleil, que j'avais découvert
le chat mort dans le port. Les eaux du port étaient lisses et paisibles,
qui ondulaient faiblement dans l'obscurité. De loin, j'avais d'abord pris
la forme noire qui flottait entre les barques pour quelque sac en plastique,
une vieille couverture roulée en boule peut-être, et je m'étais levé pour
m'approcher du bord de la jetée, intrigué par la présence de cette masse
noire immobile à la surface. Le cadavre du chat se trouvait à moins d'un
mètre du bord, le corps lourdement incliné vers le fond, les oreilles et
une partie du dos émergeant hors de l'eau. De la manière dont il était
placé alors, il était impossible de voir sa tête et ce n'est que lorsque
le courant qui faisait très lentement dériver le corps à la surface fit
légèrement pivoter l'animal sur lui-même que je me rendis compte qu'hors
de sa gueule pendait une tête de poisson décomposée dont dépassait un
fragment de fil de pêche, qui me fit penser, un peu plus tard dans la