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  1. Exploration des brouillons
  2. #01
  3. LRT_01_01_00418
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  • Tapuscrit

I. 418

exactement, comme le bruit de la chute d'un râteau immédiatement suivi de

pas précipités. Je prêtai l'oreille attentivement, mais tout était silencieux.

Il n'y avaitpas aucun  un bruit autour de moi, si ce n'est le murmure régulier

de la mer que l'on apercevait en contrebas de la propriété, et tous les

volets de la villa des Biaggi étaient fermés, aussi bien le rideau métal-

lique qui descendait le long de la baie vitrée que les petits volets en

bois clair à double battant des chambres du premier étage.[J'étais sur

le point de rentrer à l'hôtel lorsque je remarquai la présence d'une boîte

aux lettres sur la grille de la porte d'entrée, qui pendaitdans l'obscurité  à mi-hauteur

d'homme environ, bancale, fixée à un barreau par un fil de fer tordu.

Bien que d'aspect vêtuste, la boîte était fermée à clé et résista lorsque

je voulus rabattre le petit montant métallique. Je ne forçai pas et, glis-

sant mes doigts dans l'interstice, je n'eus aucune difficulté à extraire

les six lettres qui s'y trouvaient, que j'examinai un instant distraitement,

me rendant compte qu'elles avait été postées très peu de jours plus tôt, 

en réalité, la plus ancienne datant du vingt-quatre octobre,  avant de

remettre deux des lettres dans la boîte qui semblaient être des prospectus

et de conserver les autres, que je glissai dans ma poche. Parmi ces quatre

lettres, j'avais évidemment tout de suite reconnu la mienne, que j'avais

postée à Paris quelques jours plus tôt. J'aurais très bien pu la laisser

dans la boîte, mais je n'avais peut-être pas intérêt, me semblait-il --- plus

maintenant, en tout cas --- de laisser là une lettre dans laquelle était

annoncée mon arrivée à Sasuelo.

? Registre de l'hôtel ? 

 Il faisait à peine jour dehors  quand je quittai l'hôtel le lendemain

matin, et l'atmosphère du village était tout emplie d'une fin de nuit bleutée,

avec une lune d'aube très blanche dans le ciel, qui s'inscrivait au-dessus

des lignes régulières que traçaient les fils des poteaux télégraphiques.

Sur la place silencieuse et déserte, je remarquai tout de suite la vieille

I. 418

exactement, comme le bruit de la chute d'un râteau immédiatement suivi de

pas précipités. Je prêtai l'oreille attentivement, mais tout était silencieux.

Il n'y avaitpas   un bruit autour de moi, si ce n'est le murmure régulier

de la mer que l'on apercevait en contrebas de la propriété, et tous les

volets de la villa des Biaggi étaient fermés, aussi bien le rideau métal-

lique qui descendait le long de la baie vitrée que les petits volets en

bois clair à double battant des chambres du premier étage.J'étais sur

le point de rentrer à l'hôtel lorsque je remarquai la présence d'une boîte

aux lettres sur la grille de la porte d'entrée, qui pendait  à mi-hauteur

d'homme environ, bancale, fixée à un barreau par un fil de fer tordu.

Bien que d'aspect vêtuste, la boîte était fermée à clé et résista lorsque

je voulus rabattre le petit montant métallique. Je ne forçai pas et, glis-

sant mes doigts dans l'interstice, je n'eus aucune difficulté à extraire

les six lettres qui s'y trouvaient, que j'examinai un instant distraitement,

me rendant compte qu'elles avait été postées très peu de jours plus tôt, 

en réalité, la plus ancienne datant du vingt-quatre octobre,  avant de

remettre deux des lettres dans la boîte qui semblaient être des prospectus

et de conserver les autres, que je glissai dans ma poche. Parmi ces quatre

lettres, j'avais évidemment tout de suite reconnu la mienne, que j'avais

postée à Paris quelques jours plus tôt. J'aurais très bien pu la laisser

dans la boîte, mais je n'avais peut-être pas intérêt, me semblait-il --- plus

maintenant, en tout cas --- de laisser là une lettre dans laquelle était

annoncée mon arrivée à Sasuelo.

 

 Il faisait à peine jour dehors  quand je quittai l'hôtel le lendemain

matin, et l'atmosphère du village était tout emplie d'une fin de nuit bleutée,

avec une lune d'aube très blanche dans le ciel, qui s'inscrivait au-dessus

des lignes régulières que traçaient les fils des poteaux télégraphiques.

Sur la place silencieuse et déserte, je remarquai tout de suite la vieille

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I. 418

exactement, comme le bruit de la chute d'un râteau immédiatement suivi de

pas précipités. Je prêtai l'oreille attentivement, mais tout était silencieux.

Il n'y avaitpas aucun  un bruit autour de moi, si ce n'est le murmure régulier

de la mer que l'on apercevait en contrebas de la propriété, et tous les

volets de la villa des Biaggi étaient fermés, aussi bien le rideau métal-

lique qui descendait le long de la baie vitrée que les petits volets en

bois clair à double battant des chambres du premier étage.[J'étais sur

le point de rentrer à l'hôtel lorsque je remarquai la présence d'une boîte

aux lettres sur la grille de la porte d'entrée, qui pendaitdans l'obscurité  à mi-hauteur

d'homme environ, bancale, fixée à un barreau par un fil de fer tordu.

Bien que d'aspect vêtuste, la boîte était fermée à clé et résista lorsque

je voulus rabattre le petit montant métallique. Je ne forçai pas et, glis-

sant mes doigts dans l'interstice, je n'eus aucune difficulté à extraire

les six lettres qui s'y trouvaient, que j'examinai un instant distraitement,

me rendant compte qu'elles avait été postées très peu de jours plus tôt, 

en réalité, la plus ancienne datant du vingt-quatre octobre,  avant de

remettre deux des lettres dans la boîte qui semblaient être des prospectus

et de conserver les autres, que je glissai dans ma poche. Parmi ces quatre

lettres, j'avais évidemment tout de suite reconnu la mienne, que j'avais

postée à Paris quelques jours plus tôt. J'aurais très bien pu la laisser

dans la boîte, mais je n'avais peut-être pas intérêt, me semblait-il --- plus

maintenant, en tout cas --- de laisser là une lettre dans laquelle était

annoncée mon arrivée à Sasuelo.

? Registre de l'hôtel ? 

 Il faisait à peine jour dehors  quand je quittai l'hôtel le lendemain

matin, et l'atmosphère du village était tout emplie d'une fin de nuit bleutée,

avec une lune d'aube très blanche dans le ciel, qui s'inscrivait au-dessus

des lignes régulières que traçaient les fils des poteaux télégraphiques.

Sur la place silencieuse et déserte, je remarquai tout de suite la vieille

I. 418

exactement, comme le bruit de la chute d'un râteau immédiatement suivi de

pas précipités. Je prêtai l'oreille attentivement, mais tout était silencieux.

Il n'y avaitpas   un bruit autour de moi, si ce n'est le murmure régulier

de la mer que l'on apercevait en contrebas de la propriété, et tous les

volets de la villa des Biaggi étaient fermés, aussi bien le rideau métal-

lique qui descendait le long de la baie vitrée que les petits volets en

bois clair à double battant des chambres du premier étage.J'étais sur

le point de rentrer à l'hôtel lorsque je remarquai la présence d'une boîte

aux lettres sur la grille de la porte d'entrée, qui pendait  à mi-hauteur

d'homme environ, bancale, fixée à un barreau par un fil de fer tordu.

Bien que d'aspect vêtuste, la boîte était fermée à clé et résista lorsque

je voulus rabattre le petit montant métallique. Je ne forçai pas et, glis-

sant mes doigts dans l'interstice, je n'eus aucune difficulté à extraire

les six lettres qui s'y trouvaient, que j'examinai un instant distraitement,

me rendant compte qu'elles avait été postées très peu de jours plus tôt, 

en réalité, la plus ancienne datant du vingt-quatre octobre,  avant de

remettre deux des lettres dans la boîte qui semblaient être des prospectus

et de conserver les autres, que je glissai dans ma poche. Parmi ces quatre

lettres, j'avais évidemment tout de suite reconnu la mienne, que j'avais

postée à Paris quelques jours plus tôt. J'aurais très bien pu la laisser

dans la boîte, mais je n'avais peut-être pas intérêt, me semblait-il --- plus

maintenant, en tout cas --- de laisser là une lettre dans laquelle était

annoncée mon arrivée à Sasuelo.

 

 Il faisait à peine jour dehors  quand je quittai l'hôtel le lendemain

matin, et l'atmosphère du village était tout emplie d'une fin de nuit bleutée,

avec une lune d'aube très blanche dans le ciel, qui s'inscrivait au-dessus

des lignes régulières que traçaient les fils des poteaux télégraphiques.

Sur la place silencieuse et déserte, je remarquai tout de suite la vieille

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